vendredi 28 novembre 2008

Ivre de thé... la suite

Alors voilà, le corps rassasié, la soif inconnue, le palais comblé, nous avons commencé, Francine et moi, notre après-midi de thé après notre magnifique matinée/midi. Je devais organiser aussi quelques visites et n’ayant pas pu préparer cette journée, j’ai proposé deux lieux, comme sur un coup de tête.

Le premier, La Maison de la Chine. Parce que il y a quelques années, j’y étais rentrée jusqu’à cette salle « maison de thé » et j’avais été impressionnée par tous les ustensiles de thé. De nombreux services à Gong Fu Cha étaient là et à une des tables, une hôtesse officiait avec toute la délicatesse que cette préparation demande. Encore sauvageonne et inexperte, je n’avais pas voulu y prendre part et là, j’avais envie de ce souvenir, de cette pratique, de cet esprit… et de le partager avec Francine.
La salle avait un peu changé, plus beaucoup de plateaux, de bateaux de thé, plus de toutes petites théières en présentation. Un mûr plus blanc que dans mon souvenir et une table avec buffet (il était encore 14h).

Nous nous sommes attablées à ces superbes tables carrées très hautes avec la chaise, soit tabouret, soit à dossier immense, comme une anse de cuillère à thé ou de plume de calligraphie.



Il y avait en effet la possibilité d’une dégustation au Gong Fu Cha mais sur réservation, nous nous sommes contentées du thé en théière. Grande déception, nos oolongs étaient plats. Quelle idée aussi de choisir un Tie Guan Yin modeste après le Anxi bu chez Thés de Chine ! Francine en a choisi un autre, inconnu jusqu’alors. Les grandes théières sont arrivées déjà déchargées de leur bombance de thé… Francine a dû réclamer les feuilles infusées pour continuer l’infusion et nous nous sommes rendu compte que nos gentilles hôtesses n’y connaissaient rien en thé.



Alors dans cette salle qui par d’autres aspects me plait, séparation murale d’une mezzanine en dentelle de bois, photos ethniques au mur, ces chaises au design si envoutant… je me suis sentie ivre. L’effet tonique des thés verts japonais de Tamayura, si bien infusés, cette largesse dans le nombre d’infusions offertes par ces thés de qualité et cet Anxi TGY. Là, abasourdie, nuageuse plus que nauséeuse, j’étais dans les vapes, présente et pourtant avec une activité mentale et physique au ralenti. Je me suis raccrochée au vert de cette étagère de séparation d’avec la boutique, je me suis enfouie dans les magnifiques photos et j’ai attendu un peu.

Dans mes folles idées peu construites, j’ai proposé à Francine de passer par la pâtisserie japonaise, aux produits japonais (sésame, gingembre, azukis, matcha etc…) alliés à des recettes pâtissières françaises, Sadaharu AOKI. Malheureusement le lieu était fermé le lundi. J’avais tellement envie de me faire une idée après les si enthousiasmants avis de Loula, notre organisatrice du second Mini SWAP Thé. Heureusement, comme un clin d'oeil, une statue était là, pour la première fois dehors dans ce frimât doux parisien… elle était sortie d’un lieu scandinave.


Heureusement Francine a repris le cours des opérations en me proposant le salon de thé au rez-de-chaussée de ce grand hôtel Le Scribe, au « 1 T, rue Scribe ». Et je n’ai pas été déçue. Un lieu très chic, très intellectuel aussi.

Un escalier magnifique amène à une mezzanine pour plus d’intimité, un pan de mûr complet est une bibliothèque

et j’imagine avec regret les dédicaces de Gilles BROCHARD de son livre « Le thé dans l’encrier », nouvelle édition, que j’avais dû ignorer pour cause de kinésithérapie respiratoire sur un enfant de 2 ans, le mien. Vous vous rappelez l’ancienne édition et la nouvelle offerte par Katell lors du SWAP.

Je n’ai pas pu manger la pâtisserie "Le Thé dans l'encrier" mais conseillée par une charmante hôtesse, j’ai fondu pour une mousse de chocolat et pistache douce… un régal et pourtant je suis difficile en chocolat. Mon thé, servi avec une guimauve à l’ancienne, fut un délice. L’ivresse est tombée, le moelleux du canapé a dû jouer aussi. Et puis le dégrisement était de mise, je quittais Francine, cette nanny belge, d’ici une demi-heure. Et cette rencontre a été formidable.

Francine nous parle de cet après-midi .

jeudi 27 novembre 2008

Soupe de vampire... rouge en fait

Quoi de mieux entre deux billets d'ivresse qu’un billet de vampire… allez pour nous réchauffer et profiter de cette belle couleur.



Une soupe rouge de vampire (sans tomate mais avec des poivrons… rouges… et une betterave)
Pour 3 à 4 personnes
3 poivrons rouges
1 betterave crue
3 petites pommes de terre
1 échalote
1 peu d’huile

Dans un plat à gratin mettez les poivrons rouges entiers ou sans leurs troncs (il suffit alors de pousser ce tronc vert vers l’intérieur) recouverts de papier aluminium au four entre 20 et 30 minutes, mode grill pour retirer la peau. Dès que la peau se brunit ou brûle, retirez les poivrons et mettez-les dans un sachet congélation et fermez. 15 minutes plus tard, la peau se retirera d’elle-même.

Epluchez et coupez en petits morceaux les pommes de terre et la betterave. Faites suer une échalote dans l’huile chaude mais pas brûlante avec une pincée de sel. Dès que l’échalote sèche un peu, rajoutez pommes de terre et betterave. Laissez suer aussi ces légumes pendant quelques minutes. Arrosez d’eau un peu plus que la hauteur des légumes. Laissez cuire une dizaine de minutes. Lorsque la pomme de terre est al dente, rajoutez les poivrons rouges en lanière sans les graines ni les parois blanches.

Mixez en rajoutant au cas où un peu d’eau pour la consistance… ou de la crème. Et servez chaud… ou froid !

mercredi 26 novembre 2008

Ivre de thé... les prémices

Après une semaine en garde malade pour notre petit d’homme, j’ai eu la chance d’avoir une journée mémorable. J’attendais avec impatience de rencontrer Francine, la bloggeuse belge de La Théière nomade… alors si en plus elle arrive jusqu’à moi, dans cette capitale, Mecque du Thé, avec l’envie de partager ses bonnes adresses… Très égoïstement, j’espérais bien que mon loupiot me laisserait tranquille. Et il l’a fait !

Alors après l’avoir déposé chez sa nounou avec son papa, je suis arrivée à cet espace assez réservé qu’est Tamayura… et j’ai rencontré cette nanny, Francine. Quelle belle rencontre, nous nous connaissions par mails, commentaires, échanges et SWAP mais là se retrouver toute les deux pour parcourir sa passion, pour gravir quatre à quatre ma voie du thé. Ce fut une journée très impressionnante où je fus ivre, alors cela mérite bien deux billets.

Alors reprenons. Nous avons commencé par le meilleur ! Oui sans savoir, ce fut mon moment préféré. Nos hôtes de Tamayura, dont nous parlait Francine , nous ont proposé un moment magnifique, dans une pièce qui ne paye pourtant pas de mine, avec le bureau et juste un canapé et une table basse, face à une étagère d’objets superbes et très tentants, mais en fait, peu nombreux. Je n’ai pas pris de note, je n’ai rien retenu que les sensations globales et non seulement ciblées autour de mes papilles, narines… je reparlerais de chaque thé lors d’autres dégustations. Je vais laisser le soin à Francine de nous relater les faits.

En plus de la qualité des thés, l’atmosphère m’a conquise : les dégustations de thés verts japonais, et plus particulièrement de l’île de Kyushu ont apporté l’ambiance, la chaleur, la tonicité et la convivialité.Nous avons commencé par un Sencha, le thé d’accueil au Japon. J’ai aimé les gestes de notre hôte et toutes les indications humbles, loin de toutes prétentions ou de tout élitisme. Une passion offerte, une discussion ouverte et un accueil extrêmement chaleureux. Que dire de ce premier thé, si ce n’est qu’il était d’une qualité que je ne connaissais pas encore et qu’il était plein en bouche, presque crémeux. Une superbe entrée en matière et je dois dire un vrai coup de cœur. Francine nous avait relaté sa première dégustation de Sencha chez Tamayura en plus technique, gageons qu’elle nous offre aussi toutes les dégustations faites ensemble dans ces lieux d’ici peu.



Suivi d’une dégustation de Houjicha, à base de Kukicha. Très très loin du kukicha dont j’ai l’habitude (produit de magasin bio appelé « thé de 3 ans » par les macrobiotes). Les brindilles sont extrêmement petites et beaucoup moins brunes qu’à ma connaissance et la torréfaction légère. La liqueur est légère et pourtant pleine de ces notes « toastées ». Je m’imagine me servir d’une théière en terre cuite à la poignée creuse… Olivier nous expliquait comment préparer notre propre houjicha artisanal… une vraie envie, plus qu’anecdotique, très ludique et vivifiante.

Nous avons aussi profité d’un Genmaicha avec du Matcha. Le riz torréfié et soufflé ne prenait pas toute la place, laissant au Sencha de base une présence. Le matcha ajouté permet une couleur soutenue et une amplitude nouvelle.

Un Gyokuro a suivi. Une merveille : onctueux et plein. Francine nous présentait sa première dégustation de ce thé . Un énorme coup de cœur ! J’en reparlerais et vous dirais mes préférences avec celui acheté chez ChaJin, en cette occasion .



Et pour finir et prolonger l’exercice des papilles, un Matcha. Les gestes ne sont pas aussi précis que ceux de cette japonaise et pourtant, la retenue japonaise en moins, le geste est allié à la parole, au partage, à cette générosité à aucun moment démenti. J’ai pu pour la première fois de ma vie, fouetter cette poudre fluo… très très fébrilement, très maladroitement avec les mots d’encouragement : « le principal est d’avoir fait l’effort du geste, de cette première étape à la préparation, de ne pas s’être contenté de boire ». Merci infiniment de cette attention. Francine nous parlait de son premier M au fouet chez Tamayura , pour vous faire une idée.

Je n’ai pas assez de détails à vous offrir, mes impressions sont d’ensemble. J’ai énormément pris de plaisir à ces présentations, dégustations, informations coulées dans de vraies discussions. Je me suis sentie bien, comme entre amis avec ces deux hôtes si prévenants, attentionnés et cette chère Nanny de thé, Francine, que je venais de connaître de manière non virtuelle. Merci infiniment de toutes les marches offertes, de tous ces cailloux sur ce chemin vers les thés japonais. Et je serais bien partie en m’offrant ce service à Gyokuro en terre cuite de ce célèbre potier japonais Mr SHIMIZU GENJI


Ensuite nous nous sommes dirigées vers Thés de Chine, restaurant chinois, salon de thé et magasin de thés, boulevard Saint-Germain dans le 5ième. Francine a ses entrées partout, ici aussi, elle s’adresse à notre hôte Vivien avec toute cette gentillesse et cet élan qui la caractérisent.


Nous nous dirigeons vers le fond de la boutique où une salle offre une virée dans la Chine des lettrés… estampes aux murs, calligraphies, porte-pinceaux, livres sur petite bibliothèque, tons chauds, rouge et brun, avec ce puits de lumière en verrière, plantes et comptoir à thés…

il y fait bon tout de suite ! Et la suite n’a rien démenti, au contraire.
Au menu, un assortiment de « vapeurs » avec un oolong Anxi Tie Guan Yin, et en dessert une boule de mochi au coco et au thé vert.


Que dire, je n’ai jamais mangé d’aussi bons raviolis… la coriandre se sentait vraiment, les farces étaient fines (pas au sens de peu en quantité) et le tout, par sa qualité, était très digeste.

Et que dire de cet accompagnement de thé choisi par notre hôte, une merveille, une liqueur pâle et ample… un autre coup de cœur !
Vraiment à conseiller, autant le restaurant que la boutique…




Et l’après-midi a démarré en suivant Francine et ses guides (quoique)… la suite au prochain épisode… j’avais bu quelques tasses de thés verts, toniques, et de thé de Chine... je commençais à être ivre. Olivier, de Tamayura nous l’avait dit, il existe une ivresse de thé. Oui, je vous le confirme et en reparle très bientôt.
Cette matinée vue par Francine donne un billet pour nos dégustations chez Tamayura et un billet de parfums chez Thés de Chine ...

jeudi 20 novembre 2008

Souhaits à satisfaire ou à garder en rêve

J'accroche un à un mes souhaits sur mon arbre à voeux... dans d'autres lieux. Mon tanabata vous propose branche après branche quelques uns d'entre eux ... pour le plaisir d'une mikka-bozu...



*source tanabata

mercredi 19 novembre 2008

Masser le lion avec du rhum

A cuir chevelu intolérant, manière plus naturelle. Ainsi j’avais déjà adopté la friction lion de la magicienne Marie LAFORET, préconisé dans son livre « Mes petites magies…livre de recettes pratiques pour devenir jeune », une sorcière des huiles essentielles rappelez-vous. Je ne me lave les cheveux que une fois par semaine voire tous les 10 jours et le reste du temps, je nettoye, masse mon cuir chevelu, le frictionne pour lui rendre de l'énergie et l’aider à fabriquer le sébum protecteur en quantité efficace mais limitée. Ma tête est fraiche et mes cheveux poussent très vite.


Friction roi-lion selon Marie LAFORET50 cl de rhum blanc (tequila ou mescal pour la demoiselle magicienne)
5 gouttes d’He de thuya
5 gouttes d’He de cèdre (je ne les mets pas car je ne l’ai pas dans mes tiroirs)
5 gouttes d’He de cyprès
4 gouttes d’He de thym
2 gouttes d’He de carotte

Le tout bien agité avant l’emploi, sur un coton, en friction ou massage du cuir chevelu, rangée par rangée.

*source lion Danielle BECK

Je suis une fan depuis déjà quelques années et je l’utilise entre deux shampooings en laissant une journée sans rien d’office entre le shampooing et une première friction. J’aime énormément ma bouteille de bière réhabilitée… et puis certaine(s) vienne(nt) amenant le rhum et un contenant et reparte(nt) avec la mixture transparente.
Rappel : ne pas faire deux soins, encore plus aux huiles essentielles, dans la même journée, alors à un autre jour l’aromathérapie du cuir chevelu.
J'en avais déjà parlé mais trop rapidement.

samedi 15 novembre 2008

Pour réchauffer les coeurs à deux - Yaël NAIM

Le grand week-end ne nous avait pas permis de nous retrouver, mon amoureux et moi, le petit lutin étant encore fiévreux. Il nous a fallu attendre hier soir pour profiter un peu.

J’avais rempli le réfrigérateur de petites choses à manger froides ou micro-ondables pour notre charmante baby-sitter de l’étage d’en dessous. Après un très rapide tour de notre chez-nous (oui, oui ce n’est pas bien grand), j’ai expliqué le sas de coucher du petit loup : une histoire sur sa chaise dans sa chambre, une autre histoire dans son lit toutes lumières éteintes sauf celle du couloir (petits yeux ne fatiguez pas trop) et … un passage aux toilettes pour lecture et/ou besoins de la maman, les toilettes étant dans le couloir (la porte entre le couloir et la chambre du boy restant ouverte, avec le bruit des pages qui se tourne comme indispensable)…avant de refermer la seconde porte du couloir après lecture ou autres de quelques minutes et laisser le petit somnolent dans sa chambre noire avec la porte ouverte sur le couloir éclairé fermé….(si vous vous êtes perdus en chemin, pas d’inquiétude je ne vais pas vous demandé de reprendre le principe du sas). J’ai allumé la télévision pour elle qui ne l’a pas (encore) chez elle et ai sorti mon livre sur Julie TAYMOR voyant son admiration pour les coulisses du spectacle du Roi Lion.

Et puis je les ai laissé tous les deux pour rejoindre aux Folies Bergères le papa dans un autre de ses rôles. Nous avions confié notre Yaël (au masculin) pour une au féminin… Yaël NAIM… un vrai petit concert bien sympathique avec une préférence pour les chansons en hébreux. Après un coup d’œil au dessus de nous, au plafond…

un bas-relief immense de PICOT, très grand artiste des années 30.

Nous avons mis un visage sur la voix masculine d’un des titres, fabuleux…


et ai profité de la venue de Tété que j'adore. J’ai eu un peu de mal avec le public très froid mais ai ainsi « profité » involontairement d’un débat sur l’organisation de festivals de musique (budgets, aides de la région, diplomatie entre les équipes) et très très nerveusement de flash de ma voisine de devant (3 photos par chanson… peut-être seront-elles sur le net). Côté musique, au fil du concert, nous nous sommes déliés, après des murmures vocaux et des voix de fausset ici et là… une très bonne ambiance et cet hébreux qui me parle sans que je le comprenne.

En sortant nous n’avions qu’une seule envie, réécouter les "Comptines du Jardin d'Eden" et nous réchauffer encore le corps (rajout: Sylvie nous avait proposé "le Chevreau de mon père" avec la bande originale de "Free Zone", chantée par Hava Alberstein, , de quoi en prendre plein les oreilles...)

Une soupe de potimarron aux pois chiches m’a fait du bien.


Soupe de potimarron aux pois chiches à la manière de Valérie CUPILLARD (cf. "Cuisiner bio" )
Un petit potimarron
2 poignées de flocons de pois chiches
Du lait d’avoine (en fonction de l’onctuosité souhaitée)
De l’eau
1 échalote
De l’huile d’olive
Du sel


Emincez finement l’échalote et coupez le potimarron. Enlevez les graines et réservez-les pour un autre usage (graines de potimarron grillées en apéritif), ne retirez pas la peau et coupez-le en très petits cubes pour une cuisson plus rapide. Mettez l’échalote à transpirer dans le fond d’une casserole à fond épais chaude avec une huile d’olive prête (elle grésille autour des morceaux d’échalote). Dès que l’échalote s’assèche, mettez une pincée de sel et laissez transpirer un peu sans dorer.

Rajoutez les cubes de potimarron et procédez de même (assèchement + sel + transpiration). Couvrez juste à bord d’eau et laissez cuire à feu moyen jusqu’à ce que le potimarron s’écrase sous une fourchette. Mixez le tout avec ce que vous souhaitez de lait d’avoine.
Le tout est très onctueux, doux et revigorant… et le goût du pois chiche très discret.


J’avais eu aussi envie d’une tatin de poivrons rouges aux tomates, à défaut j’ai mangé une part de tarte aux tomates du boulanger…nostalgie de la fin d’été…



Tatin de poivrons rouges et tomates, basilic et fenouil (recette quasi-exacte de Valérie CUPILLARD du livre "Cuisiner avec les huiles essentielles" )
6 tomates allongées
1 poivron
2 à 3 cuillérées à soupe d’huile d’olive
2 grosses branches de basilic
Pour la pâte :
1 cuillérée à café de graines de fenouil (normalement 2 gouttes d’huile essentielle de fenouil sauvage bio, vérifier les
mises en garde)
150g de farine de quinoa (au lieu de 100g selon la recette initiale) ou 100g et 50g de farine de blé pour plus de souplesse
50g de farine de riz compète (au lieu de 100g de farine de riz blanche selon la recette initiale) modification apportée car sinon la pâte est un peu âpre
Du persil
De la poudre levante ou de la levure chimique (1 sachet ou 1 cuillérée à café)
2 œufs
4 cuillérées à soupe d’huile d’olive


Coupez les tomates en deux dans le sens de la longueur et les poivrons rouges en lamelles. Mettez les tomates peau sur le moule dans le four pendant 25 minutes à 150°C. Pendant ce temps là, faites fondre le poivron rouge dans un peu d’huile jusqu’à ramollissement.

Préparez la pâte en mélangeant le tout, farines, puis persil grossièrement haché, graines de fenouil, œufs, huile et un peu d’eau. Farinez votre plan de travail et aplanissez la pâte.

A la sortie des tomates du four, répartissez entre le poivron doré et des feuilles hachées de basilic. Mettez dessus la pâte et appuyant sur les légumes et enfournez à 180°C pendant entre 15 et 25 minutes.

Démoulez votre tatin au dernier moment et mangez-la chaude ou froide. Un délice !

Et pour finir un kaki d’une récolte sauvage de ma maman en presqu'île bauloise.



De quoi repartir dans Paris, voir les copains pas vus depuis 6 mois, découvrir que l’un envisage de partir au Cameroun pour monter une palmeraie (extraction de l’huile), l’autre qu’il a changé de profession… et de quoi s’émerveiller encore de petites choses dans les rues et le froid.

En levant les yeux, un lion… face aux feuilles


Un trompe l’œil… qui me fait penser à un autre, celui plus ouaté et chaleureux de Bridget ...

Et puis juste un petit mot pour dire que je vais recevoir un petit quelque chose de Patoumi, pour le plaisir de recevoir ... la chance m'a souri cette fois-ci. N'hésitez pas à aller voir ses alibis toujours aussi pleins d'atmosphère.

vendredi 14 novembre 2008

Regarder autrement

Une superbe petite vidéo pour ce week-end, emprunt de poésie, de douceur... et d'art...

L'art autrement...


n'hésitez pas à aller la voir , elle vaut le détour en meilleure qualité!

jeudi 13 novembre 2008

Frivole...euh un peu tout de même

Est-ce le temps, changeant ? Est-ce les soucis ? Ce travail qui ne vient pas ? Cette aigreur à se vendre avec une étiquette étriquée ? Ou est-ce un concours fâcheux de circonstances, des aspects physiologiques de la trentenaire que je suis ? Peu encline à s’occuper d’elle, culpabilisée facilement, égarée par tant de responsabilités nouvelles, occupées au bien-être de la maisonnée, étourdie devant l’idée de redevenir une femme (au sens de féminité).

Je ne sais pas, mais les cheveux trop longs, emmêlés et secs, un cuir chevelu allergique, hyper-sensible, irrité d’un rien, une peau sèche, couperosée de froid, de vent et d’émotions… le tout avait besoin de soins. Alors oui, je suis partie en début d'après-midi pour me faire couper les cheveux... chez un coiffeur aux produits biologiques. Je ne voulais pas me faire couper les cheveux là où je vais d'habitude, j'en ressors avec des démangeaisons pour une semaine.
Alors pfoui, un coup d'internet et direction Bastille... une erreur d’aiguillage plus tard, je me suis retrouvée dans un salon moins froid et moins kitch que d’autres. Pas d’espace aseptisé mais bien un salon avec un vrai canapé, du bois et des poutres, de la pierre apparente et des bouquets de fleurs immenses (fausses mais bouquets festifs tout de même !). Avec l’impression de rentrer chez un bon fleuriste ou un salon de thé, l’accueil est convivial… le thé servi sur un vrai plateau individuel en bois (et même si c’est un sachet, l’esprit est là)… et puis des odeurs d’huiles essentielles uniquement.
Alors ce fut un soin en aromathérapie (vous connaissez mon respect pour cette pratique), aux huiles essentielles de lavande pour calmer ce cuir chevelu si tendu et soucieux, puis un soin des cheveux, nourrissants et hydratants. Un bain de vapeur de 15 minutes avec mon « chignon » m’a permis de finir « L’esprit absorbant de l’enfant» de Maria MONTESSORI, les cheveux au hammam, les joues rouges et l’esprit vagabond. Un shampooing doux a fini de démêler ma tignasse et cela s’est terminer par la coupe et le séchage au naturel.
Et puis vu que j'expliquais mon cas d'allergique aux shampooings et autres produits cosmétiques et d’hygiène, ma coiffeuse a fait appel à une esthéticienne du même groupe, situé en face (premier passage suite à mon erreur d’aiguillage), pour venir me parler maquillage. Elle avait dû mal me regarder... moi coquette! Et bien un peu plus, oui. Dans un instant d’abandon et de féminité (re)trouvée, je suis partie pour un essai de fond de teint. La demoiselle m'a démaquillé de ma crème de jour (entre nous soit dit irritante, ne croyez pas les publicités pour les produits hypoallergéniques, poua La Roche P ! ), m'a mis du sérum anti-âge (oui, oui, cela ne me donne pas un coup de vieux, parce que pour les peaux extrêmement déshydratées comme la mienne c'est comme une peau ridée, en un mot desséchée) et puis une crème hydratante, du fond de teint juste sur mes pommettes rouges et de la poudre... le tout sans que je rougisse ni d'émotion, ni d'irritation... sans tiraillement et avec un rendu glamour à souhait... alors je suis repartie avec... Je ne peux donc que vous conseiller les produits Couleur Caramel sans paraben ni phénoxyéthanol ou dérivés (les conservateurs néfastes), aux pigments naturels et aux aspects éthiques assez novateurs dans les cosmétiques : recharge, pot personnel à conserver et à nettoyer entre chaque recharge. Ce fut la première rencontre entre un fond de teint (et une poudre) et mes joues…première fois que je corrige un défaut, un changement de considération de soi


Alors oui, avec un budget cadeau quand même conséquent (Merci Mam de ta participation !), je vous recommande chaudement Coiffure et nature, bio… le salon de coiffure et l’institut à Paris, pour les produits et l’accueil… ce fut quand même la première fois qu’une sauvageonne comme moi se laissa papouiller autre chose que les cheveux … peut-être parce que les mains appartenaient à des demoiselles différentes des donzelles flashions, hautaines et pots de peinture… un peu plus de naturel et beaucoup d’attention, de la vraie, commerciale tout en étant très amicale.

Ah oui, dernière recommandation, ne faites pas de friction lion la même journée, ce fera trop d’huiles essentielles (vous ne savez pas de quoi il s’agit, c'est ici). Au fait, Astrid, cette aventure devait être privée, c'est de ta faute si elle est devenue un billet... pour les adresses, hein!

mercredi 12 novembre 2008

Tu vois, je peux changer

Albin de La Simone, "J'ai changé"... parce que sa voix et son univers me plaisent...
tu vois, j'ai changé, ne t'inquiête pas... tu vois j'ai changé, je peux changer...

une petite parenthèse dans un monde où il me faut changer...

vendredi 7 novembre 2008

Thé Mû, avec un ginseng qui yanguise

Mon colis Swap Thé est arrivé auprès de ma swappée, Francine. Il n’y a pas de hasard, je suis tombée sur la passionnée parmi nous-toutes. Et pour répondre à la demande du contenu du colis, offrir une infusion, je lui ai proposé une petite facétie : un thé Mû. Bien entendu ce mélange n’a rien à voir avec le thé, comme le roobois, appelé thé rouge, ce « thé » a une appellation frauduleuse. Il s’agit d’une composition créée par Georges OHSAWA, le fondateur de la macrobiotique. Je n’ai pas encore les moyens de vous faire un billet sur ce concept thérapeutique et alimentaire. En attendant je vais tout de même vous proposer un thé Mû.
Les ingrédients sont plus ou moins nombreux, 9 ou 16 plantes dont plusieurs récoltées en haute montagne. Celui offert à Francine est composé d’extraits de pivoine, de racine de persil, de chardon, d’écorce d’orange 23.7%, de réglisse, de cyprès, de cannelle, de hoelen, d’amande de pêche, de clou de girofle, de racine de pivoine, de ginseng 0.3% et de coptis japonica… Le thé Mû n° 16 est moins puissant que le n°9, il sert de tonique général.

photo de mon paquet de thé Mû, avec sa théière argentée (pour le nom) sur le devant et son gingembre qui n'a pas grand chose à faire là.

Mais qu’est ce que cette infusion a de spécial ? Appelée « Harmonie de l’homme avec l’univers », elle représente une des seules boissons acceptées par les macrobiotes avec le Kukicha (thé vert japonais, dit de 3 ans), le bancha (thé vert japonais) le « café » (ou plutôt céréales torréfiées) yannoh et les « thés » de kombu (algue), d’umébosis (prunes lactofermentées japonaise) et de céréales torréfiées. Pour la macrobiotique, boire se fait avec parcimonie, de l’ordre de 3 verres par jour pour ne pas surcharger les reins. Les boissons quotidiennes aident à maintenir et améliorer l’état de santé et le bien-être physique et mental, au goût agréable mais n’excitant pas le goût !

*source du Jing shen, « Essence Esprit », ginseng … très humain ici

De plus, ce savant mélange permet de profiter des bienfaits du ginseng considéré comme une panacée en pharmacopée.
« Le Ginseng, la racine de ginseng, les potions à base de ginseng sont donc censées « restaurer l'essence (Jing), favoriser l'énergie (Qi), éveiller l'esprit (Shen) et ont toujours été considérées, en Chine et dans tout l'Extrême-Orient, comme favorables à la santé, à la vitalité et à la sexualité.
En effet, le Jing (principe essentiel) se manifeste dans le sperme, le Qi (énergie vitale) puissant facilite l'érection et l'esprit (Shen) éveillé motive l'imagination et la créativité. En médecine chinoise classique, le ginseng est donc classé au tout premier rang des « Neuf Plantes Royales » depuis le Bencao (Pen Tsao) (Pharmacopée) attribué à Sheng Nong et datant, suivant Needham, du second siècle avant notre ère. Suivant cet ouvrage magistral : « Il répare les Cinq viscères, rééquilibre le corps (Xing) et l'esprit (Shen), prolonge la vie (Sheng), renforce l'énergie (Qi), accroît l'essence (Jing) et facilite la reproduction ». »
extrait du site à aller visiter

Le thé Mû permet de yanguiser la personne, voir ici. Pour comprendre la macrobiotique, il faudrait expliquer la yin-yiologie et le principe du yin et du yang. Très maladroitement on pourrait dire que nous avons suivi, avec la richesse des pays surdéveloppés, une erreur d’alimentation considérable. Moins de produits sains ou les plus bruts possibles, trop de produits d’origine animale et trop de sucre… trop de yin. Le thé Mu sert alors au quotidien et renforce les organes féminins, règle la faiblesse de l’estomac. Il est destiné aux personnes de type yin, affectées par le froid, en surconsommation de sucre ou en sampaku yin (jargon macrobiotique pour dire visage dilaté et blanc apparent en dessous de l’iris quand ce dernier devrait être centré).

Mais encore faut-il prendre les principes macrobiotiques avec toute la rigueur et la critique possible, j’en reparlerais.
Sinon, pour employer cette infusion tonique pour toute la famille, c’est comme ça :

« Faites bouillir une dose de 6g durant 4 minutes dans un litre d’eau. Filtrez et servez. Si vous ne voulez rien perdre des précieuses qualités du Thé Mû, vous pouvez faire une seconde infusion avec le marc en le faisant bouillir 30 minutes dans un litre d’eau. » (extrait de « Livre de la cuisine naturiste et macrobiotique », de Elza VAN DER SEELEN et Annette GEVAERT )

mercredi 5 novembre 2008

Un carnet se remplit...

... de moments de vie, d'exercices créatifs pour réfléchir et aller plus loin, d'astuces culinaires, d'exercices de shiatsu... de dessins au jour le jour... cela fait 3 semaines que ces petits croquis reviennent ici et là...
même un tour chez le médecin permet de piocher dans les magazines quelques publicités ethniques et envoutantes...
un hiver indien de H..s... ou un yack tiré par une donzelle...


même en allant chercher notre lutin chez la nounou, cette statue est croquée, un peu avant d'être mise à la porte du square (fermeture d'hiver à 17h15!)...

Feuilles en vrac, plaisir au complet

Voilà, il faut que je tombe à chaque fois sur une swappeuse qui me comble encore et encore. Mon colis est arrivé… bombé, bombé. Des feuilles partout… en vrac, en mélange, reliées, en gelée, en papier… rappelez-vous j’étais inscrite pour le plaisir, encore et encore du thé.

Katell, que je connais par ailleurs depuis quelque temps pour son blog, Chatperlipopette, aux mille livres, aux avis tout de sensibilité et d’à propos, aux prises de position, aux festivals culturels et aux moments poétiques… et aux chats. Katell, que je connais aussi pour ses attentions douces, discrètes et pourtant toujours présentes… c’est elle qui ne s’est pas limitée à ce que le colis devait contenir : je ne vais pas me plaindre, je suis comblée.

Je vous disais donc, des feuilles tout plein… des feuilles de thé bien sûr. Grâce au mini Swap thé de Loula j’ai reçu de superbes pochettes rouge cachet de cire aux étiquettes évocatrices : Thé du Tibet, Thé blanc, Pu’er, Genmaicha, Tisane du Berger… et deux sans étiquettes… un pot de gelée et ce qui a l’air d’être… un livre.

Et après un déballage outrageusement vif : un marque page qui m’emmène dans les déserts de Mauritanie… ben oui, le bleu du fond ne m’empêche pas de voir dans ce thé servi à grand jet, un thé fort dans un pays de chaleur….

Une encre de Mamzelle Katell… une théière bleue aux idéogrammes… Je suis très touchée et très enthousiaste… je la trouve magnifique et ne peux que m’incliner devant ce beau brin de pinceau !

Des thés en vrac :
Thé du tibet, thé parfumé très doux au parfum fabuleux, que je bois en ce moment pour écrire ce billet… et je n’arrive pas à trouver sa composition… mince, je vous en reparlerais.
Un Genmaïcha qui « se compose de thé Sencha, de riz grillé et de maïs soufflé. Les céréales ajoutent un arôme grillé distinctif » nous indique Katell. Oui un thé très intéressant que j’avais goûté il y a fort longtemps avec bonheur, je vais pouvoir faire perdurer ce beau moment.
Un thé blanc, un Pan Mu Tan, un nouveau thé blanc pour redéfinir le goût de cette pivoine blanche… de quoi préparer une belle comparaison avec mon Bai Mu Dan !
Un Pu’er (et moi qui n’ai jamais goûté vraiment) … une vraie excitation !
Katell, en suivant mon petit chemin de thé, m’offre là de quoi continuer, amplifier, peaufiner toutes mes dégustations. Un peu de fantaisie et du nature, de quoi fournir une liqueur à chaque moment de ma journée.

A cela s’ajoute une « tisane du berger », tilleul et verveine ou fleur d’oranger en vrac… il va falloir que je regarde mieux et que je goûte… de quoi me rappeler de très bons souvenirs de tilleul avec mon grand-père maternel… dans une tasse chaude, pris à l’extérieur quand les jours se font frisquets, au coucher du soleil… et sous le tilleul donateur !
Et une gelée au thé de jasmin, maison… oui je crois qu’elle va attendre une belle brioche maison… ou des scones… je pense qu’elle ne patientera pas bien longtemps.

Et puis « Le Thé dans l’Encrier » de Gilles BROCHARD. Celui, revu et corrigé, augmenté de cet écrivain amateur de thé et de littérature. J’avais lu son premier jet ici avec des illustrations de thé… mais là, ce livre relève encore de nouvelles saveurs. De nouvelles escapades nostalgiques autour des auteurs, des compléments, un parfum d’audace aussi en lisant les retrouvailles qu'il a eu avec Francine quand moi j’y espère une rencontre.

Merci infiniment Katell... et merci Loula pour cette organisation porteuse de bonheurs partagés!

Quelque chose de l'océan et quelque chose de la montagne

« Cette dernière expression résumait à elle seule l’idée que se faisait le directeur de la meilleure façon d’accompagner le riz du déjeuner. (…) Par « quelque chose de la montagne », il fallait entendre tout produit de la terre tel que le bœuf, le proc, le poulet (l’idée était en réalité qu’au sein de la classification générale opérée entre « océan » et « montagne », la viande relevait plutôt de cette dernière catégorie, le bétail étant élevé sur la terre ferme) ou les légumes, et par « quelque chose de l’océan », du poisson ou tout plat à base de fruits de mer, comme le ragoût de Tsukuda. En plus du riz, le panier-repas devait contenir au moins un aliment de chaque catégorie. » (extrait de « Totto-chan, la petite fille à la fenêtre » de Tetsuko KUROYANAGI dont je parlais )




Encornets aux poireaux à la sauce vertePour 2 personnes
500g d’encornets
1 kg de poireau (vert conservé)
1 brique de soja cuisine
Du sel
1 bourgeon de gingembre frais
1 échalote
1 carotte
1 cuillérée à soupe d’huile d’olive
1 poignée de pignons

Séparez la partie verte des poireaux de la partie blanche. Après avoir coupez finement les deux parties séparément, lavez les à l’eau avec soin. Faites blanchir la partie verte 5 minutes dans de l’eau salée bouillante. Passez les lamelles vertes sous l’eau très froide et égouttez-les. Mixez- les avec la crème de soja et réservez.

Emincez l’échalote finement. Astuce : enlevez la première peau et le côté tige/germe, sans retirer le côté racine qui tient toutes les lamelles de l’oignon ou de l’échalote, coupez dans le sens de la longueur en laissant la largeur d’un doigt, puis émincez facilement. Epluchez et émincez finement le gingembre. Dans une casserole à fond épais avec l’huile chaude (qui crépite autour d’un morceau d’échalote), mettez l’échalote et le gingembre. Tournez et quand le mélange s’assèche ajoutez une pincée de sel qui va faire suer nos condiments. Tournez encore et attendez que l’échalote transpire et devienne transparente sans brunir. Rajoutez les blancs de poireaux et la carotte coupée en julienne. Tournez et dès que le mélange s’assèche, une pincée de sel pour que les légumes transpirent. A feu moyen, continuez la cuisson en vérifiant que les légumes n’attachent pas. Si c’est le cas, mettez un peu de la sauce verte préparée juste avant.
Lavez les encornets, retirez les yeux et le « bec » en séparant en trois la bête (corps, la partie des yeux, tentacules cf. première photo page de gauche au centre), la poche intérieur et le cartilage… pour les plus chanceux, rien à faire si ce n’est bien les rincer (encornets surgelés) et de séparer la partie tête de la partie corps. A 5 minutes de la dégustation, rajoutez les morceaux d’encornets et attendez le changement de consistance : de transparent opaque à blanc vif et plus rigide, sans être caoutchouteux. Servez avec la sauce verte et des pignons poêlés à sec et à moitié écrasé.

lundi 3 novembre 2008

Entrée par la porte de service, ChaJin

Pour des raisons stratégiques, je n’ai pas pu vous livrer ce billet alors que l’envie était bien présente.

Je suis allée le jour de mon anniversaire au ChaJin, vous savez cette maison de thé de la découverte des thés verts japonais. Mme NEGIAR m’avait prévenue : venez quand vous avez du temps, c’est mieux. Alors j’y suis arrivée à 13h45. Je ne savais pas qu’un déjeuner est possible sur place, un plat léger au thé accompagné de thé est proposé tous les jours. Moi, j’étais arrivée les mains vides, après avoir mangé cependant de quoi me mettre dans l’ambiance : une soupe miso maison, avec carottes, champignons de Paris, wakamé, tofu ferme (à défaut de soyeux) et miso doux. J’avais terminé mon repas par un petit yukan.

Là je me suis sentie chez moi très vite. Une jeune femme finissait son déjeuner et tout de suite je me suis retrouvée à partager la conversation avec l’hôtesse et cette cliente. C’est une des particularités de Mme NEGIAR je crois, à chaque client, vous êtes englobé, vous faites partie intégrante de la maison de thé… ainsi les discussions sur les bienfaits du thé, les mélanges (oh comble de l’hérésie !) de thés noirs et verts voulus par une petite dame, les coulisses des productions et des importations de thé, les salons, les forums… tous les sujets sont débattus, à cœur ouvert, entre tous.
A la table c’était une demoiselle, jeune maman, partie quelques années au Japon. Grâce à leur conversation en cours, j’ai pu entrapercevoir le vrai esprit des cérémonies de thé. La maison de thé vert Cha Jin comporte aussi une salle pour les cérémonies. Même si j’ai cru comprendre que les cours donnés l’année dernière ne seraient pas forcément continués, il a été question de manière de procéder. Ces dames ont parlé des nombreux courants et de la personnalité, forte, des maitres de thé. La demoiselle cherchait un nouveau maître pour continuer sa formation commencée 5 ans plus tôt au Japon.
Ainsi je suis rentrée, très vite, dans un univers encore inconnu… C’est vraiment là que j’ai découvert être très loin de saisir toute la grandeur de la voie du thé japonaise chado et des cérémonies. Comment donc distinguer les écoles Urasenke, Omotesenke et Mushanokojisenke. Et dire qu’il ne faut pas, pour être respectueux, ni prendre de photos, ni prendre de notes, ni poser de question… la voie du thé et son apprentissage doivent se faire au jour le jour, par l’expérience et les erreurs… et ce vrai échange entre maître et élève. Ma maladresse a été aussi remarquable (remarquée ?!) pour aller aux lieux d’aisance (une demi-journée à savourer le thé permet une « libération des toxines »)… des pavés et un jardin de petits cailloux (que je n’avais pas vus)…soit un pas de pachyderme et des cailloux qui sautent sous ces pas de parisienne pressée (mais, mais non !).

Mais pendant ces quelques 3 heures, qu’as-tu bu ? Et oui parce que l’objectif était bien là, boire du thé et en ramener dans mes bagages d’amatrice…alors assise au bar, j’ai dégusté un gyokuru. Sur mon plateau à thé individuel, ma tasse et un usamachi (2nde tasse pour refroidir la liqueur entre deux tasses), 1ère infusion, seconde, troisième. Un vrai délice, doux. Je n’ai pas retenu de ma dégustation assez pour vous en faire part mais je l’ai acheté… à la première dégustation maison, je vous en parle mieux.
Je me reproposerais cette petite anecdote gustative particulière, offerte là-bas : manger le thé gyokuru, oui les feuilles mouillées, à la fin des infusions, … avec un trait de shoyu, à faire (thé bio !)!


Je serais bien partie avec un natsume même si c’est plutôt un Cha ire (et son shifuku) qui me tentait encore plus, quoique tout me tentait (voir ici les différents ustensiles )… mais ces objets sont bien trop précieux et symboliques d’une démarche pour qu’ils viennent chez moi pour l’instant. Je me suis tout de même offert une première marche à ma voie du thé japonais, un chawan mi-saison, utilisable en été et en hiver et un chasen. Il fallait bien, j’ai acheté un matcha aux effluves de sakura, sans être aromatisé, un « précieux », celui même que j’avais goûté des mains de son producteur japonais.



Et puis, parce que je suis gourmande, dans mes bagages, il y avait aussi des pâtes d’amande d’un maître confiseur, nature et au matcha… à tomber !

Rajout: et Kris en rajoute une couche sur les Cha ire