dimanche 20 mars 2022

Le paradis de mon enfance: le Parc de Bagatelle

Il y avait longtemps que je n'avais foulé les chemins de ce magnifique parc. J'avais appelé ma grand-mère pour lui dire que nos visites mensuelles dans ce lieu magique m'avaient impressionnées (jusqu'à la moelle!).












 Je me suis rendue compte ce week-end qu'il avait aussi façonné mon imaginaire.

Je déambulais dans la roseraie avec une vitesse d'escargot. Enfin un escargot, non, plutôt un nez sur pattes, passant d'une rose à l'autre, humant et découvrant si la couleur avait ou non une importance sur l'odeur, découvrant si je préférais le velouté pourpré, le velours duveteux, les simples, doubles ou pleines... préférant les rouges sombres et les roses... à cette époque.

J'ai aimé voir se construire le jardin de mon ex-belle famille. Elle s'informait, recherchait, plantait, coupait ses rosiers et moi j'ai adoré déambuler dans son minuscule univers parfumé. P., maman de X., sera toujours associée au Parc de Bagatelle et à ses roses.

L'orangerie et mon amour pour les agrumes, au point de ne vouloir que ce type d'arbre comme "sapin de Noël".

Je regardais la maison et son jardin potager sans remarquer quelques similitudes avec celles dont je rêve encore aujourd'hui.

Je rêvais de toucher, caresser, polir les statues de sphinx sans savoir que la mythologie prendrait des proportions importantes dans mes intérêts.

Je courrais sous les cascades, je grimpais aux marches et aux rochers. J'allais admirer les poules d'eau, les canards (aux magnifiques col-verts et transparentes canes). Je m'extasiais devant les paons.

***

Nous y avons été, le charme a opéré.

Nous avons cherché Kévin, nous en avons trouvé une multitude. Nous avons cherché les femelles pour se rendre compte, à la fin de notre balade, qu'elles se jouaient peut-être de nous en étant perchées, dans les arbres.


























lundi 14 mars 2022

Comment apprendre aux élèves à comprendre un texte

J'avais eu le constat avec le fiston: il préparait une fiche de lecture, je la regardais comme je regardais tout ses devoirs du soir en ce temps-là et je découvris qu'il n'avait pas saisi le changement d'opinion du narrateur sur la situation qu'il présentait. Pour moi c'était tellement évident. Je ne savais pas du tout comment l'aider à part reprendre un à un les passages et lui "dire".

En me préparant à être professeur des écoles, j'ai découvert ce que c'était: le roman était un texte "résistant" (pas si évident comprendre: enchâssement des récits, analepses, ellipses etc...) et ce que le lutin n'avait pas compris était les sentiments du personnage et l'implicite (ce qui est dit entre les lignes).

Alors avec mes élèves de fin cycle 2 et cycle 3, je me suis appuyée sur le dispositif, respectivement appelé "Lectorino et Lectorinette" et "Lector et Lectrix". Utilisé toute l'année scolaire et adapté pour mon mémoire, j'ai pu proposer de nombreuses séances avec de nombreux objectifs.

 

Mais cette année avec les CP je ne suis pas en charge de la lecture compréhension. Et pourtant, lors d'un projet nous abordions "La petite sirène" adapté du conte d'Andersen. Le projet est la première image (d'une promenade sonore amenant à situer les événements les uns après les autres à un paysage sonore de la petite sirène).

Et même volonté: leur faire comprendre toutes les nuances. Cette fois-ci je n'avais pas beaucoup de séances à ma disposition et pas envie de mettre en place une méthodologie qui aurait pu gêner la maitresse principale.

J'ai donc utilisé un autre dispositif, peut-être aussi plus adapté à l'âge des élèves: le visibléo. Il s'agit de proposer une affiche schématisée du récit mettant en avant les personnages et leurs interactions.

La démarche est collective en classe, moi construisant selon leurs réponses à mes questions (incompréhensible sans nos échanges...)



 

Et le rendu final, trace de l'histoire et de la compréhension: le dernier nuage étant ce que peut penser le lecteur, eux, hors du cadre.