mercredi 5 septembre 2007

Un atelier...un créateur *4*


Des peintures odorantes, des couleurs chaudes, un parfum d’Inde et des illuminations colorées d’Afrique. Il utilise des pigments, non ! Il utilise des épices et c’est magnifique (plus haut

cumin, curcuma, massalé, piment)


Imaginez une visite dans l’atelier de Francis GIMGEMBRE, « tritureur d’épices » ! Un cabinet des épices permet une mise en éveil des sens et une découverte des épices sous toutes leurs formes, il fut un temps un diap’odorama nous proposait une visite poly sensorielle.


Avec les matières premières de cet artiste nous voyageons dans les marchés aux épices, que ce soit avec:

- les seaux de Mombassa au Kenya
*source photo

- les cônes structurés de Chefchaouen au Maroc

*sources photo

- les pots de Tunisie

*source photo

- les épices brutes d’Udaipur en Inde
*source photo


J’aime énormément ces artistes qui prennent le parti de ne considérer qu’un détail, je suis tombée sur la queue


et l’œil de ses éléphants
cumin, fenouil, curcuma


et je n’en reviens toujours pas… Un massalé pour les yeux ! Je ne pouvais qu’adhérer à cet « Odor’art » et curieuse comme je suis, je me fonds dans les pas et « mésaventures » de «L’enfant d’éléphant » de Rudyard KIPLING pour suivre les épices, les pigments, les couleurs et les odeurs d’ailleurs. Et où sont donc mes huiles, mes toiles et mes couteaux: la texture de peau de l'éléphant me tente énormément...

mardi 4 septembre 2007

Pour la rentrée...

Pour ne pas vous proposer que du sérieux, voir précédent message, je vous en poste un autre.


J'ai, moi aussi, pensé à la rentrée. J'ai acheté des petites boites à bento (boites repas japonaises). J'ai pensé tout de suite à Sa marraine la fée et ses pique-niques. Pour vous faire une idée c'est cela ou encore plus rigolo et pour ce qui peut se trouver dedans c'est ici ou plus occidental ou sur ce site spécial astuces françaises.



Très petites, elles ne combleront pas ma demande d'une boite à bento traditionnelle à plusieurs compartiments et étages mais elles satisfont tout de même mes petites envies japonisantes. Elles vont par exemple très bien avec mes derniers achats:



Et puis j'ai fait les cookies à la betterave, petite envie depuis l’achat du livre « Desserts de légumes » dont je vous parlais . En fait, ils sont un peu plus rochers que cookies et j'ai eu la main forte en clous de girofle alors attention...le résultat est très agréable de toute manière.



Cookies à la betterave et à l’orange :
Pour 30 à 40 cookies
350g de farine
½ cuillérée à café de levure
1 pincée de sel
1 cuillérée à café de cannelle en poudre
1 cuillérée à café de clous de girofles écrasés (peut-être un peu moins donc)
1 cuillérée à café de noix de muscade râpée
2 œufs
175g de sucre roux
200ml d’huile végétale
300g de flocons d’avoine non toastés
100g de cerneaux de noix (moi j’ai fait moite/moite noix et pistaches)
les zestes d’une orange
200g de purée de betteraves cuites

Préchauffez le four à 190°. Préparer une tôle avec du papier sulfurisé (ou huilé).

Préparez la purée de betterave au mixeur.

Mélangez la farine, la levure, le sel et les épices. Travaillez au fouet le sucre avec les œufs, incorporez l’huile. Ajoutez la farine et tous les autres ingrédients. Remuez délicatement pour obtenir une pâte homogène.

A l’aide d’une cuillère, prélevez les boules de pates et les déposez sur la tôle en les séparant de 4 cm. Mettez au four 12 à 15 minutes.





Et j'ai réussi à avoir quelques cobayes de choix dont mon cousin, oui le « Balayeur des cimes » dont je vous parlais ici et , de passage à Paris et reparti pour nettoyer le Mont Blanc entre autres. Nous étions pile en train de regarder le micro reportage sur lui aux infos de France2...

Caprice

Offusquée par la publicité porno sur mon blog, lasse de chercher des solutions pour qu’elle disparaisse, prise dans un embrouillamini quotidien, j’ai délaissé ce mode d’expression.
Mais voilà les partages me manquent, lire vos blogs, attendre vos ressentis, tout cela est devenu important.


Je suis en instance. De retravailler, de laisser notre petit loup à l’assistante maternelle, de reprendre quelques bonnes résolutions (ne pas laisser mes regrets sans effets positifs : peinture, lecture, hygiène de vie…).
J’avais ouvert une porte de ma vie en attendant ce bébé et j’essaye d’avancer dans ce nouvel espace sans me perdre. La reconstruction est difficile…être maman n’a rien d’évident, ne pas s’oublier non plus, rebondir reste encore déroutant. Je suis prise au piège de cette araignée du quotidien. Les fils de sa toile me bloquent, m’obligent à l’inertie. La réflexion n’en est que plus ruminante, sans effet d’action. Nous avions trouvé une assistante maternelle, les faits nous indiquent que rien n’est moins sûr ! Me voilà revenue au début : être qu’une maman, à temps plein (ou à temps vide de moi).

Et voilà que les « autres », de ces autres dont l’avis m’indiffère et qui pourtant m’atteint de plein fouet, me parlent de caprice !
Notre petit d’homme serait capricieux. Il est en demande perpétuelle d’attention, est-cela du caprice ?
Je pourrais vous donner mon avis : le caprice n’est qu’une réaction à une frustration ou à une mauvaise réponse parentale. Vous confirmer que les réponses alternatives d’éducation m’interpellent, que je ne suis pas absolument satisfaite de l’éducation nationale malgré la bonne volonté et l’investissement conséquent de ces enseignants, qu’hier soir je me suis prise à rêver être enseignante…
Mais bon, là n’est pas la question. J’en reviens aux sources de cette déroute : être maman.
Je suis maman ! J’en vois certaines que cela ne changent guère, qui trouvent du temps pour elles, ou mieux qui se trouvent épanouies, accomplies.
Moi je me sens pleine de cet enfant, pleine de cette sensation de famille


mais tellement vide de moi. Je ne peux pas compter sur de la garde temporaire, l’emploi du temps du père est complet…et le petit loup demandeur : non, non il ne demande pas les bras, le monde lui offre énormément de possibilités bien plus intéressantes, il réclame de l'attention.
Je pensais que le travail sur soi était plus important avant la venue du bambin ou qu’après les premiers mois, le bouleversement aurait amené une reconstruction solide. Que nenni !


Etre maman est un déchirement en même temps qu’une joie immense. Est-ce à mettre en rapport avec les manquements du passé ? Mais bien sûr ! Je n’ai jamais voulu « pouponner » au sens de jouer à la poupée avec son enfant. Je souhaite être le fil conducteur de sa vie, le materner comme on réconforte après une déception, comme on encourage avant une étape, comme on soutient dans l’effort de vie. Je veux être là, d’une vraie présence, mais ne surtout pas être son monde : je souhaite n’être (et c’est si important) que la terre qu’il peut refouler après une longue traversée, la digue qu’il peut emprunter pour voir son prochain parcours, le phare pour qu’il se repère, une chanson pour qu’il se ressource.
Prise dans ce trop plein de bonnes intentions, investie des meilleures volontés et d’une patience encore fragile, je doute, je tâtonne, je me culpabilise, je n’arrive pas à être moi.


Notre petit loup devient un bambin. Il se met debout à chaque occasion. Souhaite toucher le chat (assez rudement d’ailleurs) : notre baguera, très peu sociale, gronde, feule, montre les dents et les griffes…mais par je ne sais quelle providence, reste très théâtrale sans être vraiment dangereuse. Je tourne néanmoins en bourrique pour vérifier ces échanges « cordiaux » : « - Je te tire les poils, la queue, les moustaches avant que maman puisse m’en empêcher – Et moi je te montre tous les dangers encourus ».
J’encourage son envie de découvertes, son ouverture vers le monde, ses interactions spontanées avec les adultes, très prononcées, peut-être grâce à l'haptonomie. Le rythme de nos explorations communes est dicté par ce petit d’homme, il nous interpelle, provoque les sourires, les paroles, les danses avec sa maman (oui, oui, il ondule des épaules !), demande les escalades de maman ou d’autres...
Et voilà qu’il serait capricieux ! Quelques soucis pour dormir la journée, une demande d’attention plus prononcée le soir…et il devient un petit démon pour « ces autres ».

S’il y a bien un caprice, il s’agit du mien : ne pas être une maman absente tout en étant moi-même !!!
Je fulmine autant devant la notion d’enfant-roi et ses applications que devant cette aspiration à laisser l’enfant suivre totalement nos rythmes. L’anecdote est coquine mais révélatrice : ma maman m’a oubliée dans le jardin en hiver quand j’étais bébé, il neigeait. En riant, elle me l’a rappelé récemment : « Quand je suis revenue il y avait juste deux trous, tes narines ! ». Alors oui, cet enfant est stimulé, accompagné, très peu cajolé (il n’est pas en demande) et oui je souffre de ne pas me retrouver mais puis-je délibérément le laisser se construire avec ses attentes insatisfaites et lui demander de patienter en lui indiquant que plus tard je serais disponible ?

vendredi 24 août 2007

Blancs d'Inde

Avec mes souvenirs de voyage au SRI LANKA, je ne concevais son voisin proche, l’Inde, que comme un pays aux mille couleurs : des pigments, des épices (jaune de curcuma ou de curry, rouge de piment, cuivré de cannelle, orange de paprika, ombré de tamarin), des saris chatoyants aux textiles teints…et pourtant le blanc a une place importante.
Les textes sanscrits, de cette langue favorite des élites d’Inde, distinguent plusieurs blancs et là aussi c’est un voyage éveillé.

Alors ouvrez vos yeux sur les blancs environnants et gardez l’âme d’un poète !

- Le blanc brillant, une sorte de peinture laquée qui renvoie la lumière, peut-être celui du marbre indien, l’agra du Taj Mahal par exemple.


*source photo

- Le blanc des dents. Un sourire éclatant.

*source : un pastel de J.F. LE SAINT

- Le blanc de la lune automnale et des nuages d’automne…fabuleux ! Un blanc ouaté, un peu embrumé où les ocres se mêlent.

- Le blanc couleur d’argent ou de lait de vache. Incroyable association, non ?! La couleur du lait, si épaisse, non translucide, chaude, vivante, un peu jaune, leur fait penser à celle de l’argent, froide, métallique, polie, un peu grise.


- Le blanc couleur de perle, nacré…

- Le blanc de rayon de lumière

- Le blanc d’écaille, translucide, comme une coquille mise devant le soleil.



- Le blanc d’étoile, éblouissant car seul à attirer le regard.


- Le blanc de santal.



J’imagine qu’ils parlent du santal blanc et non rouge mais parlent-ils de la fleur, du bois assez clair ou d’une autre utilisation comme l’encens de santal ?







*source photos de Bruno MORANDINI prise ici


D’un autre côté, un pays si attaché aux couleurs,

*source photo

aux dessins, au point de peindre des fresques sur leurs camions ou sur le sol, de décorer leurs éléphants,


*source photo

ne pouvait qu’être sensible aux infinies nuances.

Je laisse passer la vache et reviens…


*source photo

mercredi 22 août 2007

Salade ébouillantée

Vous savez que j’aime les légumes…je ne suis pas végétarienne mais je dirais que je n’ai que quatre à cinq parts de protéines animales dans ma semaine (sauf quand je rentre chez ma maman où je vais au marché acheter le poisson péché du jour !).
En dehors des variétés, avec un coup de cœur pour les légumes oubliés, et des bizarreries comme le sont les desserts de légumes, connaissez-vous tous les modes de cuisson des légumes ?

Voici une méthode peut-être moins connue : les légumes ébouillantés. Le principe : ébouillanter les légumes séparément, du plus doux au plus fort. Elle est mise en avant, au même titre que les autres (à la vapeur, en sauce, en couches, à l’étouffé, sautés, au four, en pickels, frits, bouillis, sans oublier le sans cuisson crus), par la macrobiotique . Ma maman est assez macrobiote, des éléments sont particulièrement intéressants : l’utilisation des légumes, des céréales, des légumineuses et des algues, attention toutefois aux carences d’un régime strict restrictif (j’en connais quelque chose !).

Salade ébouillantée de carotte, potimarron et épinard avec sa sauce au tofu et tamarin :
pour 2 personnes:
3 carottes
1 demi-potimarron
6 belles branches d’épinards
1 cuillérée à soupe de shoyu
Pour la sauce :
1 portion de tofu fumé (Bjorg ou nature Soy)
1 cuillérée à soupe de tamarin
1 cuillérée à soupe d’huile d’olive
1 cuillérée à soupe de jus de citron
1 gousse d’ail
de la ciboulette

Mettez de l’eau dans une grande casserole avec le shoyu. Préparez les légumes : pelez-les et coupez-les en tranches fines, sauf les épinards qui restent en branches complètes mais qu’il faut bien rincer.

Au début du bouillonnement, incorporez les carottes, à cuisson al dente, retirez-les puis remplacez-les par le potimarron, à cuisson al dente, et permutez avec les épinards.

Pour la sauce, mettez tous les ingrédients dans un mixeur et servez avec les légumes, c’est un délice.



Vous n’aurez pas de photos de ce plat, la carte mémoire n’était pas dans l’appareil……




Edit du 23/08:

j'aime tellement la sauce que je me suis faite une salade ébouillantée ce midi, la beterrave crue a remplacé le potimarron, ainsi cuite al dente, c'était doux et sucré, la photo est moins belle que celle que je pensais prendre hier, mais bon...


Hier j'avais servi les salades sur ces grandes assiettes-là, peintes par ma maman , c'était quand même mieux.

lundi 20 août 2007

Peut-être un peu sorcière...

Un petit clin d'oeil pour Cathulu et ses sorcières.
Voici la mienne: une marionnette à mains que j'utilise avec peu de talent de ventriloque pour raconter les contes du petit peuple...


Vous avez vu, j'ai le chat noir, une chouette...et les corbeaux sont remplacés par des oies...vous avez vu aussi tous les contenants de potions, d'ingrédients, la tisanière contenant les poisons maison au fond...et je vous passe la photo du balai...


J'aime ces personnages. Elles restent ambigues selon les époques: très belles ou très laides, gentilles ou méchantes. Magiciennes thérapeutiques, détentrices des recettes des elixirs de beautés ou d'amour. Ou adeptes de magie noire.
On leur porte ce respect/cette crainte qui sied aux personnages originaux.

J'aurais aimé en être une, mi-aigre, mi-douce, très loin de l'hypocrisie commune, celle qui sait regarder derrière les apparences et qui connait le secret de la nature et de la condition humaine. J'avais même écrit une compilation de tous les ingrédients de sorcières que j'utilise en cosmétique, thérapeutique ou cuisine. J'adore aussi détourner les recettes...pour d'autres fins. Et j'aime m'interroger sur les communications non-verbales...je suis une bonne apprentie, non?



Personnage féminin par excellence, femme prise à la gorge par les âges: enfant coquine, lolita séductrice dont l'innocence est peut-être feinte, femme assumée pourquoi pas aux moeurs libérées, mère génératrice de vie, grand-mère ou vieille femme, rabougrie, plissée, peut-être envieuse de sa propre jeunesse...je ne peux penser qu'aux trois âge de la femme vus par Gustav KLIMT...