Le vent, plus que le sable, me manque à Paris.
J’ai vécu sur la presqu’île Bauloise une partie de ma jeunesse. Je ne regrette que peu de choses de cette période…oh oui bien peu de choses. Mais si je devais en trouver une ce serait celle-ci :
La maison familiale ne comprend pas vraiment de pièces isolées. Nos chambres étaient séparées par une cloison fine comme du papier (d’ailleurs si ma maman avait trouvé le moyen d’importer les cloisons japonaises à moindre coût elle l’aurait fait).
Il arrivait souvent, à n’importe quelle heure de la nuit, qu’il vente, pleuve ou neige (eh oui il a neigé sur La Baule !), qu’elle m’interpelle de son lit : Tu dors ? –Non…ou …plus vraiment maintenant !
Et nous partions sur la plage. Mère célibataire avec un fils à moitié du temps chez son père dans une autre ville, elle avait un emploi du temps bien à elle, avec des priorités particulières.
Et ces sorties, dans la nuit, en semi robes de chambres, pyjamas et pulls à col roulé, au bord de la mer, avec l’écume et le vent dans la figure…j’ai adoré. Ce n’est pas pour la communication…quasi inexistante…mais pour cette vraie présence si souvent refusée d’une mère, une promiscuité sans intime…une pause dans notre relation alors houleuse et haineuse.
Avec le vent, j’ai l’impression que ma tête se vide. Mes maux se liquéfient et semblent utopiquement partir en bruine avec lui. Cela me permet de mettre mon esprit sur pause quelques minutes.
J’ai vécu sur la presqu’île Bauloise une partie de ma jeunesse. Je ne regrette que peu de choses de cette période…oh oui bien peu de choses. Mais si je devais en trouver une ce serait celle-ci :
La maison familiale ne comprend pas vraiment de pièces isolées. Nos chambres étaient séparées par une cloison fine comme du papier (d’ailleurs si ma maman avait trouvé le moyen d’importer les cloisons japonaises à moindre coût elle l’aurait fait).
Il arrivait souvent, à n’importe quelle heure de la nuit, qu’il vente, pleuve ou neige (eh oui il a neigé sur La Baule !), qu’elle m’interpelle de son lit : Tu dors ? –Non…ou …plus vraiment maintenant !
Et nous partions sur la plage. Mère célibataire avec un fils à moitié du temps chez son père dans une autre ville, elle avait un emploi du temps bien à elle, avec des priorités particulières.
Et ces sorties, dans la nuit, en semi robes de chambres, pyjamas et pulls à col roulé, au bord de la mer, avec l’écume et le vent dans la figure…j’ai adoré. Ce n’est pas pour la communication…quasi inexistante…mais pour cette vraie présence si souvent refusée d’une mère, une promiscuité sans intime…une pause dans notre relation alors houleuse et haineuse.
Avec le vent, j’ai l’impression que ma tête se vide. Mes maux se liquéfient et semblent utopiquement partir en bruine avec lui. Cela me permet de mettre mon esprit sur pause quelques minutes.
Le vent normand a été taquin avec moi, comme dans cette illustration d’un spectacle d’Artamuse . Là où les mots étaient succints, il nous a amenés à un salon du livre…nous en sommes sortis qu’avec des livres audios pour notre petit loup.
Pourtant le programme était alléchant : du polar, des livres sur le jazz, des BD et beaucoup de livres jeunesse.
Ici la photo du shopping normand :
- une marionnette à main Manhattan Toys: un lion de toutes les couleurs avec bras mous, fins, avec pattes aimantées, tout pour enlacer. Notre merveille adore et les essais non concluants de ventriloque de ses parents (devrais-je dire des miens) a permis des éclats de rire de fuser dans l’appartement.
- Nonos, le chien cabot Déglingos
- « Victor s’endort » de Fred Pepin, Evelyne Mary et Pablo Cany
« Que font les grenouilles
Le soir près des étangs ?
Elles discutent et font
Un bruit assourdissant !
Pourquoi l’abeille refuse-t-elle
De butiner par ce soleil ?
Il y a trop d’insectes dans
Les prés, le bourdonnement
De la circulation est éreintant !
Bercé par les bruits de la campagne, Victor s’est endormi et rêve qu’il se déplace d’un son à l’autre. Et c’est toute la nature qui résonne à ses oreilles ! »
Ce petit livre plein de poésie et d’illustrations superbes me laisse fantasmer une sieste d’émerveillement sonore et de découvertes d’un autre univers pour notre petit d’homme.
- « Mémoires de griot » de Siré Camara et Anne Boscher pour entrer au cœur du monde oral africain avec des contes, bruitages, accents et dialectes sénégalais.
- « Petit chat découvre le monde » de Claire Ubac : un chaton qui vient de naître découvre la maison et le jardin. Des détails du quotidien vus autrement. De quoi interpeller notre bout de chou! Livre lu par l’auteur…
Voici donc les premières « lectures » de notre bambin assis de 7 mois, auxquelles il faut rajouter :
- « Les tout petits loups du jazz » où l’on retrouve certains poèmes de Robert Desnos du recueil « Chantefables et chantefleurs » dont parlait sa Marraine la fée .
- « Les tout petits loups du jazz » où l’on retrouve certains poèmes de Robert Desnos du recueil « Chantefables et chantefleurs » dont parlait sa Marraine la fée .
"La fourmi
Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ?"
- le reste n’est que vrais livres de bébé (des comptines et aussi les cris des animaux…du son et de la voix encore une fois).
Le vent dans mes cheveux, dans mon cœur, malicieux comme un enfant quand il ne s’énerve pas en tornade…il m’apporte, où que ce soit, des mots, des sons, des couleurs, des émotions à foison…
Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ?"
- le reste n’est que vrais livres de bébé (des comptines et aussi les cris des animaux…du son et de la voix encore une fois).
Le vent dans mes cheveux, dans mon cœur, malicieux comme un enfant quand il ne s’énerve pas en tornade…il m’apporte, où que ce soit, des mots, des sons, des couleurs, des émotions à foison…
Vanessa, je ne sais comment le dire sans paraître abrupte ou excessive, mais j'aime infiniment tes mots, tes choix, ce que je ressens de toi en te lisant. Merci.
RépondreSupprimerP.S. : j'ai vu dans une boutique le week-end dernier le Deglingos en question et je pense que mon mari me l'offrira... J'adore.
RépondreSupprimerHolly golightly: simplement merci.
RépondreSupprimerEh oui les "peluches" Déglingos sont assez craquantes...je l'ai achetée autant pour moi que pour le petit loup.
J'avais reçu les Mémoires de griot au cours du Prix de la Petite Edition, il y a deux ou trois ans, je ne sais plus. Et j'avais eu un vrai coup de coeur pour ce livre ! Les illustrations, la chaleur, le ton et l'humour qui débordent de ce livre ... oui c'est une merveille ! Tu as très bien choisi !!! :)
RépondreSupprimerClarabel: oui j'espère beaucoup de ce livre...une vraie présence chaude, rassurante et enjouée...
RépondreSupprimerzut holly m'a devancé...en disant exactement ce que j'ai ressenti en te lisant...j'aime quand tu nous livre cette intimité, tu l'écris avec une grâce que j'aimerai avoir.
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