mardi 22 décembre 2009

Thé au goût de manqué... et pourtant un Butterfly

J’ai ressorti le Butterfly de Taïwan. Ce fut un de mes premiers wulongs et je l’avais choisi au magasin à l’odeur. Est-ce qu’il a passé ? Est-ce qu’il ne répond plus à mes attentes ? Je ne sais pas. Il est devenu presque fade.


L’odeur du thé est, en effet, très fruité. C’est peut-être cela, cela rappelait mes anciens thés aromatisés… de plus en plus rares dans mes placards depuis 5 ans, sinon inexistants sauf pour la cuisine. Une odeur, donc, de fruits cuits, comme compotés, pommes caramélisées. L’odeur est très sucrée. Le thé a de beaux morceaux de feuilles vert/brun.
Les feuilles infusées, elles, ont une bonne odeur de forêt, de feuilles mortes juste tombées, de mousse. Comme d’automne.
L’odeur de la liqueur est presque chocolatée.
Ma balade olfactive me suffisait presque.

Le goût lui est ample, un peu comme de la nèfle ou du champignon, comme du miel de châtaignier sans le côté sucré.

Ce thé, partageant agréablement mon après-midi et mon début de soirée, ne me reste pourtant pas en tête. La liqueur était aussi plus « neutre ». Le lutin en a pris une tasse en trempant son pain d’épice dedans.

Mais ce fut une journée de colère, de précipitations, de manque d’attention… peut-être même de manque de respect. Le loupiot étant encore malade, nous ne sommes pas sortis. Le manque d’air (même si notre chez-nous est aéré à fenêtres grandes ouvertes) et de mouvement y font. Nous nous marchons dessus. Il ne reste pas en place, court, fait des roulades, crie. Et moi je trépigne, vocifère, hurle.
Ma page d’écriture toute bariolée.
Mon thé renversé.
Mon infuseur en acier inoxydable abimé (rincé pour ne pas être patiné par les différentes thés et couleurs) - devenu poitrine façon corset aux seins coniques de Jean-Paul GAUTHIER et puis compactage de bonnet de soutien-gorge -.
Des boogies de petit d’homme sur place avant d’aller aux toilettes (au point de louper une fois sur deux) : « Non, non, je ne veux pas » jusqu’à la dernière minute et en une seconde mettre l’adaptateur de la cuvette avant la coulée….
Des escalades de canapé et séances de trampoline dangereuses.
Des claquettes improvisées.
Son escabeau nomade en fonction de toutes les friandises au point de tout sortir pour n’en manger que deux, si maman était d'accord.


… le Butterfly de Taïwan nous a apporté un peu d’air. Cela sentait bon. Et puis il a fallu trouver de quoi se recentrer aussi différemment. Une ligne à suivre en marchant dans le couloir pour se focaliser sur ses pieds, des barres rouges et bleues Montessori pour appréhender les grandeurs, des puzzles, des mouvements de gymnastique… et beaucoup, beaucoup de câlins.
Ce Butterfly était pile au diapason de cette journée : énormément de bonnes pistes et de promesses, de la sincérité et pourtant un goût d’être passée à côté en fin de bouche. Le papillon s'est envolé sans nous. Demain, nous le rattraperons.

1 commentaire:

clovis simard a dit…

MULTIPLICATION DES PAINS=SOMMATION DES POLYNÔMES.fermaton.over-blog.com