Lors d'une séance d'initiation à la poterie, j'avais été conviée à l'atelier de raku de ma tante. Avec elle, j'avais façonné ma première argile.
L'art du potier. Mince alors que c'est difficile. D'une part la forme, monter les parois, lisser la matière. Mais pire encore les erreurs ont été très très bien "mises en valeur": je ne me suis pas contentée de mes premières formes et j'ai travaillé l'argile.... trop! Mes mains très chaudes rendaient la terre trop souple avec moins de tenue... à force de refaire, ma théière n'a jamais repris la forme voulue (et presque atteinte). L'exigence n'a pas les mêmes conditions dans l'art de manier la terre. Reprendre son ouvrage est sûrement dans l'art d'en faire un second.
C'est un exercice que j'aimerais plus fréquent: celui de me confronter à la matière, de la laisser dirigeante, de lui donner cette liberté... l'apprentissage aussi d'un recommencement, d'un départ du début.
Je ne sais pas si un jour je l'utiliserais. Je vais bien-sur vernir l'intérieur de vernis alimentaire, bien-sur je vais colmater la fissure pour qu'elle ne coule pas, bien-sur je vais regarder l'écoulement du bec verseur. Bien-sûr j'en referais une autre! Et je n'ai aucune ambition d'être excellente sur le sujet, juste praticienne... allez quelques bols chawan en raku viendront c'est sûr sans ressemblés à ceux-là.
C'est un exercice que j'aimerais plus fréquent: celui de me confronter à la matière, de la laisser dirigeante, de lui donner cette liberté... l'apprentissage aussi d'un recommencement, d'un départ du début.
Mais parce qu'elle est arrivée dernièrement, j'avais envie de la regarder de près... et d'utiliser celle dont je rêvais la kyusu de Tokomane. J'ai sorti un Sencha Shimizu bio. J'aime l'idée qu'il est cultivé au pied du Mont Fuji, sur la côté sud de l'île de Honshu, au sud-ouest de Tokyo. Je ne le boirais pas dans un chawan raku présentant le Mont Fuji mais il sera savouré.

L'odeur des feuilles sèches est très fruitée, comme de fruits cuits. Les feuilles sont peu brisées et deviennent d'un superbe vert. L'infusion est presque fluorescente jaune/verte. Le goût est d'herbe coupée mais aussi presque sucrée. Très doux. Et puis j'ai aimé cette "bave" bulleuse de la liqueur.
2 commentaires:
Encore une corde de plus à ton arc, bravo!
Francine: encore une activité à mener plus loin, à approfondir... ;) merci de m'encourager
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