mercredi 28 novembre 2012

La géographie festive... la fête des lumières hindoue, Diwali

Avec la luminosité des jours qui devient plus courte et l'attente du loupiot pour les fêtes de fin d'année, nous avons décidé d'en profiter... en fêtant encore et encore.
De nombreuses fêtes de fin d'année se profilent. Parmi elles, Diwali (aussi orthographiée Divali, Divapali ou Deepawali), la fête des lumières en Inde, a eu lieu début novembre pendant 5 jours.

*source d'un chemin de diva ramenant, dans la mythologie, Rama et Sita vers Ayodhyâ

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Nous avons repris la mappemonde,

colorié l'Inde dans le continent asiatique et contouré l'Inde seule.

Le triangle, avec des petits bouts en plus, apparait pointant l'Océan indien. Nous avons aussi noté d'une autre couleur le Sri Lanka. Ce n'est pas le même pays mais pour la fête de Diwali il a une importance (voir plus loin).

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Nous avons aussi lu quelques livres pour nous resituer:
D'une part la double page concernant l'Inde de "Mon premier Larousse du Monde". Cela a permis en très peu de texte de proposer des focus rapides: le climat très chaud et la mousson, les vaches sacrées, la jungle, la mythologie... et le thé de Darjeeling... manque de peau ce n'est pas celui que je bois ;)) pas moyen de le goûter.
D'autre part, "Radhika, la petite hindoue" de Chrystel PROUPUECH et illustré par Sabrinah, pour l'ambiance comme si nous y étions, en suivant là une enfant. Je vous en parlais ici.
Ces derniers temps nous avions lu "Histoires comme ça" de Rudyard KIPLING. Je vous en parlais . Un hasard bienvenu car en plus de nos moments de lecture adorés, cela nous a permis de resituer les animaux vivant en Inde.

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Diwali est la fête des lumières hindoue et dure 5 jours. Nous n'avons pas pris en compte toute la signification de la fête: chaque jour, un puja (ou culte) d'une divinité est proposé.
Nous avons juste considéré la légende principale, celle du Roi Rama revenant avec sa femme Sita chez lui. Cette épopée est traduite dans le Ramayana. Parce que le lutin est encore un petit garçon, nous avons plongé dans une version simplifiée mais non moins fabuleuse, celle de Sanjay PATEL, "Ramayana, La divine ruse" dont je vous parle là. Nous avons ainsi découvert quelques principaux dieux et démons et quelques guerriers célèbres.

Pour faire simpliste: Ravana, un démon destructeur à 10 têtes et 20 bras, prend le pouvoir et tyrannise les dieux, il ne peut pas être tué par un dieu ou un démon. Vishnu, Dieu protecteur, va ruser pour tenter de le tuer. Il prend forme humaine sous l'avatar de Rama, un prince à la peau bleue. Son devoir est de protéger son peuple et les dieux. Il rencontrera ainsi une princesse, Sita, elle-même avatar de Lakshmi, Déesse de la richesse inhérente. La beauté de la princesse poussera le démon Ravana à la kidnapper. Rama tentera de la récupérer, aidé principalement par un de ses frères et Hanumam le singe blanc.
Ainsi ils se dirigeront vers Lanka, le pays de Ravana, fabriqueront un pont pour traverser l'océan (entre l'Inde et le Sri Lanka), tueront Ravana et reviendront victorieux à Ayodhya pour prendre le trône qui les attend.

Diwali fête la victoire de la lumière sur l'obscurité, le retour du roi et de la reine vers leur palais... tout le long du chemin, des lampes sont allumées, ce sont les diva (ou diya, dip).

*source Ravana

Les hindous fêtent Vishnu (avatar Rama) et Lakshmi (avatar Sita).
C'est aussi l'occasion de nettoyer les maisons, de décorer les murs et les sols de dessins à la craie où les rangoli colorés foisonnent.
Les festivités s'accompagnent de feux d'artifice et aussi de douceurs.


*source Vishnu et son avatar Rama, Sanjay PATEL "Ramayana, la divine ruse"

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Puis nous avons fait quelques manipulations:


- un peu de gommettes en maquillant un éléphant pour la fête de Ganesh (pourtant pas celle qui nous occupe actuellement). La double page de ce "Tour du monde de Mouk à vélo et en gommettes" de Marc BOUTAVANT offre de toute façon de multiples détails fabuleux (la vache sacrée, le lassi, la mangue mais aussi ces petits singes stylisés).
Hanuman, le singe blanc, héros du Ramyana avec Rama, a le visage de ces petits singes à face noire, sacrés en Inde, les entelles ou langur. Sur le peuple des singes je vous propose aussi ce voyage in situ en photos là, avec une mise en situation Kipling et le royaume des singes Bandar log

*source entelle d'Hanuman

- des rangoli (terme hindi) à 6 points (déjà assez compliqués pour le lutin qui en aurait pourtant fait toute l'après-midi), nous avons pris modèle sur les kolam (terme tamoul) du livre de Chrystel PROUPUECH dont je vous parlais plus haut.



- nous avons allumé une bougie et  fait une méditation comme une partie de l'éducation princière de Rama... et en pensée aux hindous. Pas encore une dhyâna (méditation hindoue), juste une attention de grenouille issu du CD accompagnant le livre "Calme et attentif comme une grenouille" d'Eline SNEL dot je vous parlerais sous peu. Vous pouvez lire ici sur le concept d'attention si important.

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Pour aller plus loin:
- avec des plus grands, la lecture de Ashok Kumar Banker, "Le Prince de Ayodhia"
- vous verrez des photos du Sri Lanka et le mystère des pierres qui flottent si elles ont le nom de Rama inscrite dessus (détail du Ramayana)...
- lors d'autres festivités, une marionnette géante du démon Ravana est construite puis brulée, voir ici la fête de Dussehra liée avec celle de Diwali


- des méthodes de yoga et de dhyana pour enfants, ici en globalité et là plus précisément

mardi 27 novembre 2012

Commutativité de l'addition et ... soustraction

A l'école, ils ont fini leur première approche des additions. Pour le lutin, le processus est compris mais il a toujours sa manière de faire hésitante.
Nous avons repris l'addition avec la Méthode de Singapour et aussi en complétant avec le tableau de mémorisation de l'addition Montessori. Cela permet de faire le calcul d'une autre manière. D'utiliser encore du conrêt et de la manipulation et d'aller vers une logique.


En reprenant le tableau des additions à l'étape 3, nous avons marqué les sommes de 10, en partant d'une barre bleue de 1. Pour se rendre compte que le tout formait un carré.
Puis en reprenant en cela les explications de Ecole et cabrioles et de Journal Montessori, nous avons modifié le tableau de contrôle 1 en cachant une à une les additions qui étaient reprises (sachant que le cerveau retient plus facilement 7+2 que 2+7). Allez donc sur les liens, c'est très très bien expliqué! Je me suis servie des documents (tableaux contrôles, à doigts etc...) du Jardin de Kiran et de Participassions.


Le lutin a tout de suite déclaré que l'escalier était trop facile à voir et qu'il n'avait même plus besoin de réfléchir. Mais il n'empêche, il a pris plaisir à retrouver les égalités d'addition. Au début, il a fallu tout de même l'aider en notant le chiffre d'où démarrait l'addition en haut de la colonne...

Et bien-sûr les étapes se sont succéder... étape 5 explicitée et maintenant tableaux à doigts en cours... et toujours en complément, en révision, en appoint.
...

Nous avons aussi débuter les soustractions avec la Méthode de Singapour dont je vous parlais là. En reprenant toujours le schéma de liens entre les nombres (le tout et les parties), la commutativité de l'addition est évidente:
le schéma:
9 et ? (1) font 10 soit:
1 + 9 = 10 et 9 + 1 = 10

La soustraction est devenue une vrai partie de plaisir pour le petit d'homme avec la méthode de comptage décroissant.


Dans cette méthode, l'addition et la soustraction sont après exploitées ensemble. Nous y sommes... ajouter ou retirer? quel est le tout? quelle est une partie?

jeudi 22 novembre 2012

Révolutionner l'éducation pour plus de créativité

... Education créative en avait déjà parlé mais c'est vrai que le discours est toujours impressionnant. Je viens de revisionner les vidéos de Ken ROBINSON sur l’éducation, le besoin de le révolutionner, d'en faire non un cursus linéaire mais bien un terreau pour tous les talents, qu'ils soient "universitaires", artistiques ou autre.

Les voici en anglais sous-titrées en français, en 2006:


et en 2010.


Et en prime la dernière vidéo imagée en anglais:


Si le contenu vous intéresse, je vous invite fortement à suivre la réflexion en lisant Education créative qui reprend les thèmes abordés: en 2006 (billet du 03/07/2010 au cas où le lien ne fonctionne plus, c'est déjà arrivé), en 2010 (billet du 12/10/2010) et sur sa dernière vidéo avec arrêt sur images là (billet du 13/11/2010).

Et voici pour finir une carte heuristique sur la pensée divergente

*source Philippe Boukobza

mercredi 21 novembre 2012

Apprendre la patience... calendrier de l'Avent, nombre de jours avant...

Les fêtes de fin d'année ne vont pas tarder. Oui, oui, je suis en avance mais tant que cela. Noël est bien toujours à date fixe, dans plus d'un mois, mais Hanukkah la fête juive des lumières, elle, est fêtée entre la fin novembre et le mois de décembre, cette année 2012, elle débute le 8 décembre et finira le 16 avec les cadeaux aux enfants.

 *calendrier de l'Avent de Silke LEFFLER

Dans notre famille mixte, les deux fêtes ont une place, Noël n'ayant d'ailleurs de pertinence que traditionnelle, je ne suis pas plus catholique que cela. Nous offrons donc des cadeaux aux deux!! Oui... enfin presque. La famille juive à Hanukkah, l'autre à Noël et nous, parents, à Noël pour les cadeaux attendus, à Hanukkah pour les non-attendus plus symboliques d'une saison (châtaignes, fruits confits, clémentines, j'en parle un peu ), en fait offert un peu chaque soir (les 8)... Alors oui, le lutin est impatient. Je lui prépare des explications religieuses ou de solstice d'hiver mais je sais que ce qu'il attend est bien du "matériel" ludique.

Jusqu'à cette année, j'ai eu énormément  de mal à être initiatrice d'émerveillement. L'émerveillement s'apprend, se réapprend, j'en reparlerais. J'étais à la recherche de petits riens qui me donneraient envie de partager, de transmettre. C'est passé aussi par un listing de petites choses connotées fêtes de fin d'année. Je prends des références, des ressources, je me fixe des "racines", en les retrouvant ou en les créant.
Cette année, je ne proposerais pas un calendrier de l'Avent personnalisé. Plus tard, avec joie, avec enthousiasme, avec fébrilité et inspiration, je choisirais un message par jour, une activité, une sortie, une évocation. Mais pour cela, il me faut l'expérience, (re)trouvée, de la chaleur de fin d'année. Alors je vais partager un calendrier de l'Avent, un des seuls qui m’ait plu dans le commerce... il patiente pour démarrer le 1er décembre, c'est celui de "Balthazar" un chouïlla inspiré par la pédagogie Montessori (je crois que c'est le seul qui n'y soit pas totalement décliné)... j'en parle là.


Et pour Hanukkah, il n'y a pas grand-chose de prévu, sauf ce très beau "calendrier" (de la durée de la fête) ou celui de dessous...

j'ai noté sur notre Geburtstagkalender illustré par Silke LEFFLER (calendrier des anniversaires, épinglé aux toilettes par transmission familiale, plus inspirant que nos calendriers perpétuels) la date de Noël et celle, détachable, du début de Hannukkah.

J'ai aussi, avec la même méthode que pour patienter pour son anniversaire préparé des dreidel (toupies juives spéciales pour la fête de Hanukkah) en papier, avec le nombre de jour avant le début, chaque toupie étant à détacher. Je pêche encore par précipitation, elles auraient pu être plus colorées... allez plus tard.

 *source calendriers Hanukkah

Patience, patience donc... en attendant, nous aurons bien-sûr d'autres manières de se préparer aux deux fêtes.

lundi 19 novembre 2012

Du thé vert en souvenir d'un train bleu...

La semaine dernière, Francine, la passionnée de thés, est venue de sa Belgique natale pour une semaine de pèlerinage dans les lieux de thés parisiens. J'ai la chance de la revoir ainsi dans un endroit à découvrir ou (re)découvrir.

En suivant ses pas, quelques fois nous allons dans un lieu partage, un lieu dégustation où la matière première, l'infusion proposée et les gestes sont époustouflants. De la passion, de la sincérité, de la sérénité, de la saveur et de l'olfaction... en plus de s'émerveiller sur les "outils" du thé.
D'autres fois, c'est plus à la manière d'un Tea time que nous nous retrouvons. Nous allons ainsi dans des salons de thé plus occidentalisés. Là, le thé n'est presque qu'un prétexte. Bien-sûr il est dans les tasses, pas toujours de qualité (même si toujours en feuilles) et pas toujours bien mis en valeur.

Cette fois-ci, l'infusion de notre Lapsang souchong s'est faite dans une théière en métal où a dû infuser bien d'autres thés (aromatisés ou non). Nous n'avions pas eu beaucoup de choix en thés nature et j'ai suivi celui de Francine: avec les thés fumés, même si l'infusion n'est pas excellente, le thé est toujours buvable parce que très "parfumé".
Ce fut donc autour du thé que le partage s'est fait. Nous étions en effet dans un décor de rêve. Je n'avais jamais osé pénétrer dans cet endroit. Je l'avais vu en sortant d'un train, lors d'un retour de voyage (où donc d'ailleurs?). Il m'impressionnait déjà par ses deux escaliers symétriques et opposés et encore je n'avais rien vu. Le "Train bleu" est un lieu magique: un restaurant reconnu et apprécié par quelques grands personnages (d'ailleurs il préparaient le tapis rouge, fermeture prévue à 17h pour satisfaire une réservation vip).
Des banquettes de cuir patiné, du bois et des sculptures dorées, sur les murs et les plafonds de très nombreux tableaux de lieux desservis par les trains partant de la Gare de Lyon.

*source avec en prime un avis de consommateur

Pour le thé, il faut plutôt prendre la direction du "Big Ben Bar", aux mini salons que vous voyez en bout d'image. Là, nous sommes arrivées après le service du déjeuner, nous avons donc pu profiter d'une table dans la grande salle.
Le voyage des mirettes est au rendez-vous devant ce luxe du 19ième et 20ième siècle. Malheureusement pour le décor, nous avons encore parlé à bâtons rompus: de livres sur le thé (dernier petit de Lydia GAUTHIER et son herbier de thé motivant), du périple et des rencontres de Francine qu'elle nous détaille avec tant de générosité sur son blog, précisément sur Paris cette fois-ci ici, , là sur notre jour de rendez-vous et (oh zut, pas de photo de moi, mince alors ;) ), là chez Tamayura justement, et et de ma vie de maman très occupée et éclectique.
Nous avons parlé d'Olivier de Tamayura et de leurs magnifiques thés japonais.

En revenant du rendez-vous écourté pour chercher le lutin à la sortie de l'école, j'ai encore profité de la "Rain forest", jardin tropical inaccessible à la station de métro Gare de Lyon, ligne 14.

A chaque fois, j'adore le mélange entre embrouillamini de feuilles, éclairage et souvent brume, et plafond métallique. Et le soir, en rentrant avec le loupiot, je me suis ruée sur un sencha.
...

Et aujourd'hui encore le thé vert est bu en pensant à Francine. Hier, nous recevions mon frère et la petite famille de ma cousine adorée. Pancakes (ceux-là cette fois-ci), crumpets, lemon curl maison et jus de fruit. Et comme boisson mon frère m'a demandé un thé vert.
"-Tu es sûr! Il est plus dynamique que le thé noir!
- Oui, oui..."
Alors j'en ai préparé un, pour le frérot et l'homme, d'une excellente qualité... il fallait bien cela pour les remettre d’aplomb. Un Sencha de Yamé de chez Tamayura. Et il a fait sensation, la première infusion, comme plus sucrée, a plu aux deux. La seconde et la troisième plus particulièrement à mon grand, très grand frère (Tu vois maintenant qui sait Francine). Allez tiens, je te l'offre... je venais d'entamer le sachet fermé hermétiquement et je lui ai offert avec cette boite prestige caractéristique. Il était ravi et je ne reviens pas sur le plaisir de le voir repartir avec mais...

Mais oui, il y a un mais ;) ! Aujourd'hui, je voulais me préparer un Sencha... je n'ai plus qu'un fond de chez Georges Cannon. Moi qui me délectais à l'idée de boire celui de chez Tamayura. Bon je me replie sur leur Gyokuro de Yamé. Je fais bien, il a un peu vieilli, le pauvre. Va me falloir refaire le plein... avec une boite prestige Sencha.


Alors oui je ne sors pas toujours ce qui mettrais en valeur mon thé. Voici mon "set quotidien" pour les thés japonais: je sors tout de même ma petite kyusu ouverte de Tokomane et j'ai acheté de minuscules plateaux "isak" et "atomic maison" pour pouvoir mettre la tasse (ou les tasses et la théière au besoin).
Un Gyokuro moelleux mais qui perd maintenant à la seconde infusion... vite, vite, j'en profite aujourd'hui en prenant théière après théière, 3 infusions à chaque fois, et trois "prises" de thé...
Une liqueur bue au calme, presque entre deux activités, presque entre deux mini-méditations pour enfant, presque sans penser à l'heure de la sortie des classes... presque...
... une minute tout de même en reniflant l'air frais de la cour, pas encore trop polluée pour Paris, en me délectant de l'obscurité qui vient et du panel de jaunes des feuilles encore là-haut et déjà à terre.


Merci Kris d'avoir attendu ce billet; Francine, le voilà avec du retard...

mercredi 14 novembre 2012

La Méthode de Singapour pour les mathématiques du primaire

J'ai choisi de proposer, aussi, en plus de la scolarité normale, une nouvelle méthode d'apprentissage des mathématiques au lutin.
Encore, trop?! Alors oui, les avis n'étaient pas identiques: une manière de désorienter encore plus le loupiot, encore une autre source d’écœurement potentiel... une alternative nouvelle, une autre manière de réfléchir qui ne se substituera pas, ni ne détériorera l'enseignement reçu mais fortifiera plutôt les acquis.
Je me suis bien-sûr ranger au dernier avis. Oui le lutin suit le programme de l'éducation nationale dans une école normale. Oui je lui propose des activités Montessori (et d'autres) et non, elles n'ont pas encore déséquilibrer ses apprentissages.

Mais qu'est-ce donc que cette Méthode de Singapour et pourquoi la proposer en plus de celle Montessori?

Cet apport est venu après une réflexion d'une amie. Mère de deux fils au Collège, elle m'indiquait que le CP n'était pas tant une étape charnière de lecture, comme je le pensais, qu'une année "fondement" de la conscience mathématique. Alors convaincue de la manipulation pour rendre compte de l'abstrait je cherchais encore (et toujours) des pratiques, des exercices Montessori et le matériel adéquat. Je n'avais malheureusement aucune idée de la progression des acquis du petit d'homme, je voulais aussi l'aider à conceptualiser par écrit.
Alors oui en maternelle, nous avons ciblé les "jeux" Attrimath et cuisenaires, suivis par d'autres plus ludiques encore, mais il fallait aller plus loin et de manière plus visible.
C'est le blog sur l'apprentissage d'Augustin qui m'a apporté ce que je cherchais. Sa maman le fait travailler à la maison sur certaines matières plus difficilement appréhendables par lui, atteint d'une forme d'autisme. Ainsi, par l'exemple, nous étaient montrés les étapes, les bienfaits des propositions Montessori, les apports de la méthode des frères Lyons dont je vous ai parlé là et ceux de la Méthode de Singapour.


La Méthode de Singapour est un programme complet de mathématiques concernant toutes les classes de primaire (CP, CE1, CM1, CM2) et aussi 6ième.
Elle part de la manipulation (1) comme Montessori, puis une visualisation (2) utilisée dans l'enseignement courant, une modélisation du problème mathématique par un schéma (3), une présentation concrète en une phrase mathématique (4) et enfin une verbalisation (5).
Voilà ce que cela donne pour l'addition:
1/ manipulation de jetons (ou de crackers apéritifs ou des châtaignes par chez nous) 3 d'un côté et 4 de l'autre
2/ deux cercles dans lesquels les jetons sont disposés: 3 dans l'un, 4 dans l'autre, jetons substitués après par les chiffres seuls
3/ le concept de partie et de tout (number bond)
4/ 3 + 4 = 7
5/ 3 et 4 font 7


Dans les années 1980, les élèves de l’État de Singapour ont les pires résultats en mathématiques sur le plan international. Relevé le niveau devient un défi national. Un groupe de didacticiens en mathématiques sous la direction du Docteur Kho Tek Hong met alors en place cette méthode, qui depuis a été validée comme une des meilleures au monde, en rapport avec les résultats obtenus par les enfants de primaire. Elle a de plus l'aval de Laurent LAFFORGUE médaille Fields 2002 (la plus prestigieuse reconnaissance des travaux en mathématiques).

Rajout du 07/12/2016:
Vous pouvez retrouver les sommaires et des exemples CE2, CM1 et CM2 en cliquant.

Alors oui, j'ai acheté le guide pédagogique, le manuel de cours et les deux cahiers d'exercices. D'autres, comme Ecole et cabrioles, ont choisi de n'investir que dans les cahiers d'exercice, privilégiant ainsi la manipulation Montessori et ne mettant qu'en forme après avec cette méthode. Pour ma part, je ne maitrise pas encore l'enseignement à apporter et loin de n'avoir que les exercices, je voulais surtout comprendre la démarche.

Le manuel de cours l'indique mais le guide apporte l'enseignement clef en main, parfait pour une instruction en famille: il signale le passage entre le visuel et l'abstrait, ici simple pour l'addition mais cela va se compliquer par la suite, indique les exercices dans le manuel de cours, dans les cahiers avec les résultats

mais aussi apporte beaucoup de jeux révisions qui ont l'art de faire des mathématiques encore plus ludiques.

Ainsi pendant les vacances nous avons repris la numérotation et l'addition.

Ici avec des cartes, nous manipulons le lien entre les nombres pour introduire le schéma de "tout et parties"... dans l'arbre 10 "pommes", une tombe, il reste 9 pommes dans l'arbre. J'ai préparé le schéma vierge et lui complète.
La manipulation est proche de la soustraction mais dans la méthode Singapour l'addition est un pendant de la soustraction, la multiplication de la division... mais chaque calcul est vu un par un.


Ici nous nous entrainons à l'addition jusqu'à 5: dans un jeu de cartes (de 1 à 4), 6 cartes retournées, chacun pioche une carte et tente de faire une paire égale à 5, celui qui en a le plus est le gagnant. Une partie de paires de 5 fut vite suivie par de très nombreuses autres de 10 (cartes de 1 à 9, 12 cartes dévoilées...). Ce jeu ressemble un peu au solitaire proposé par les frères Lyons sous le nom de "Pyramide".

Ici nous reprenons une marche de carré en carré... en additionnant les faces de deux dés papier (de 2 à 10).

Et maintenant nous allons prendre les figurines pour un jeu beaucoup plus conventionnel (et impulsif)... sur un petit socle-volcan... famille feu, air, terre, magie, vie, mort, eau etc...

mardi 13 novembre 2012

Les pins maritimes et les écureuils

J'ai passé 10 jours à regarder en l'air, le ciel, les nuages. J'aime l'automne, j'ai les couleurs des arbres, de leurs feuilles, de leurs troncs. La luminosité est différente, les rayons de soleil plus discrets, non pas brûlants mais réchauffants ou tout juste mais cela ressemble plus à une caresse qu'à une poussée ou une gifle comme l'été.

J'adore l'odeur de l'air après la pluie, des arbres à l'automne, humide, tourbée, végétale et presque moussue.

J'ai regardé les nuages laiteux, j'ai regardé le ciel qui se parait encore d'un magnifique bleu. La photographie a été prise cet été.


J'ai beaucoup regardé les pins maritimes. Ils sont magnifiques et restent encore majoritaires sur la presqu'île, même dans la ville. Leurs branches tortueuses, leurs verdures piquantes, leurs troncs penchés dans la direction où fuit le vent. La lune à travers les branches et les épines, le soir, blanche orangée, véritable phare, le matin comme un fantôme de la veille.
Je n'ai pas fermé les volets la nuit pour continuer à les voir, j'aurais même ouvert si j'avais été plus solide.

J'ai regardé aussi, attentive, tous les mouvements, en haut, à la cime... Et plus réceptive je les ai vus, cette colonie d'écureuils. Ils sont nombreux, répartis par pistes "d'accrobranche".
Il y a cet individu, le double de taille des autres, habitant de cette mini forêt dans l'arrondi avant le marché. Je l'ai vu presque tous les matins vers 8h, descendant à 2 mètres du sol, sur la branche d'à côté. Serein parce que conscient d'être à l'abri des mains, attentif aussi à regarder passer celle-là qui s'arrête tous les matins.
Il y a ces jeunes qui se poursuivent en jouant autour du tronc en face de chez ma grand-mère. Il a ces autres qui viennent manger aussi dans le perchoir aux oiseaux.
Il y a Séraphine qui appelle avant de venir sur les arbres du jardin.
Il y a les autres inspectant les pins, pommes de pin après l'autre, laissant par mégarde tomber celle-ci, celle-là ou celle-autre encore... comme si c'était le premier automne d'avant l'hivernation.

Plus que mes séances de dégustations de thé, plus que les balades au bord de la mer, ce sont ces moments de détente qui m'ont apporté la sérénité.
De longs moments de détente, d'attention portée sur les couleurs, les odeurs, les mouvements (des écureuils et des oiseaux, oh le nombre de geais cette année!!)... une inspiration, une conscience du présent.

En revenant sur Paris, mes balades ne m'ont pas encore apportée cette intensité. Plus urbaines que rurales et même pas en pleine verdure déstructurée, je pioche à nouveau dans les livres pour me donner cette impression de vie. La nature est à nouveau loin et je ne succombe plus qu'à des instantanés. Les livres m'apportent la réflexion et le socle d'une respiration.
... les passants du moment sont

vendredi 9 novembre 2012

Plongée entre les kelps

... exposition éphémère dans l'entrée de la maison maternelle... slalom entre les algues et les poissons

Entre air, terre, eau et feu

Ces vacances ont été très profitables... le bon air a fait des merveilles et le lutin a largement profité de la plage:

... des châteaux,

des circuits de balles, des circuits de billes/vélo

... une baignade le jour très chaud...

et de grands moments de repos au chaud, au très chaud,

après la baignade,

seul(e) avec le soldat chinois

ou avec le papy-tonton.

...

La terre en déracinant les onagres,

la cuisine pour les cookies ou les crèpes...

vendredi 2 novembre 2012

Non-Halloween

Et mince, j'en étais presque sûr mais nous n'y avons pas coupé: nous avons loupé le jour d'Halloween. 

Bon, ce fut aussi presque pire, le copain des vacances du lutin est occupé, avec ou non convention familiale (ou le considère copain par défaut, quand il s'ennuie). "Es-tu là? - Je suis avec plein de copains, au revoir!": le loupiot vient de comprendre, et quelle douleur. Ce fut dur de le sortir de sa tétanie et d'une grande tristesse sans mots et avec énormes larmes continues.
Bon, c'est le copain qui est venu "des bonbons ou des tours", mais ce soir-là, rien, aucun bonbon à la maison, aucune friandise... chez nous il y a une chance sur 3, chez la grand-mère maternelle, aucune, il n'y en a jamais eu... et les noix de cajou, noisettes, amandes, noix, mangues séchées ou figues sèches ne font pas le même effet!

Alors pour ne pas subir de mauvais sort, nous leur avons (lui et sa cousine) donner rendez-vous le lendemain pour un non-Halloween... et le lutin a créé des petites surprises pour eux:

à bases de boites d'oeuf (et quelques bonbons)


et de papier

*source, Centsiblelife pour le premier, via anniversaire canailles

Et le pire... le copain n'est pas encore revenu!