samedi 31 mars 2007

Gyotaku ou empreinte d'un poisson d'avril

Petit poisson d’avril…

Et si nous essayions de tromper les adultes pour une fois….
J’ai toujours trouvé très réalistes certains dessins japonais de poissons : les arrêtes, les yeux, les nageoires, tout y était sans stylisme mais avec un rigorisme impeccable. J’étais sous le charme et je viens de trouver de quoi il était question.
Le gyotaku est l’art qui marque pour moi une farce incroyable : le réalisme des poissons est dû aux poissons/sujet de la peinture eux-mêmes.

Le gyotaku est un art japonais de prise d’empreinte de poissons (ou autres) sur soie ou papier. L’intérêt à la base était pour les pêcheurs (poètes et peintres) japonais, de garder une trace des meilleurs produits de leur pêche et des conditions optimales de leur prise.

La technique est un peu compliquée mais en suivant les 13 étapes expliquées , l’activité devient très tentante, alliant les sciences naturelles et l’art.
Pour de très belles pages sur cet art, une poétique et une technique, historique.

mercredi 28 mars 2007

In the Mood for Love et plus encore: Perhaps

Juste pour le plaisir de louvoyer dessus....He, mon homme, où es-tu? Je veux danser dans tes bras...encore, encore et encore...qui sait ce qui peut advenir...


Robes Qipao sur un air de "In the Mood for Love"

Pour suivre Katell et son invitation visuelle et sonore (et parce que « sur cet air de musique » dans la colonne de droite de mon blog change), je voulais parler plus avant du film culte « In the Mood for love » de Wong Kar Wai. Il s’agit d’une superbe histoire d’amour, faite de retenue, d’ambigüité, de charme, de délicatesse, il est encore plus troublant de savoir que le réalisateur ne savait pas la fin qu’aurait cette rencontre sentimentale : cela nous la rend encore plus réelle même si elle est tellement éthérée que le choc des corps (amour physique) est difficilement imaginable.


J’ai été pour ma part très touchée par l’esthétisme du film. Les clairs-obscurs sont fréquents, le vert et l'orange prédominants (ou est-ce un souvenir trompeur?) : nous sommes à l’aube ou à la pénombre d’une aventure. La musique est magnifique.



Les femmes y sont magnifiées dans leur corps même. Que dire de ces robes Qipao que portent l’héroïne. Près du corps sans être moulantes, rendant dignes un tour de rein, un port de tête, un placement d’épaule. Le travail de William Chang est fabuleux. Chef décorateur et costumier, il remet au goût du jour ces robes d’origine mandchoue (au début beaucoup moins seyantes).
Les tissus choisis, très différents de ceux utilisés le plus souvent de nos jours (tissus bas de gamme chinois avec des fleurs), permettent une élégance raffinée mais pas trop sophistiquée : j’adore.

*image de coupes prise

Je pensais trouver des trésors dans le coffret DVD sur ces costumes mais pas grand-chose, si ce n’est qu’il ne faut pas moins de 13 mesures pour faire cette robe et qu’elle est confectionnée dans un unique pan de tissu :
- La hauteur de l’épaule, juste au dessus de l’articulation, à la hanche
- la largeur des épaules
- la hauteur du début de l’articulation de l’épaule au début de l’avant-bras
- le tour en haut de l’avant-bras
- le tour de poitrine
- le tour de taille
- le tour de hanche
- le tour de bas hanche
- la hauteur de l’épaule, juste au dessus de l’articulation, à la naissance de la poitrine
- la hauteur de l’épaule, juste au dessus de l’articulation, au nombril
- la hauteur de l’épaule, juste au dessus de l’articulation, à la naissance des fesses
- la distance entre les deux tétons
- le tour de cou
Ces petits détails, mesures uniques pour chaque femme, permettent de mettre en valeur les silhouettes des asiatiques et de certaines autres bien sûr (un vrai désespoir pour les voluptueuses comme moi). Les coupes diffèrent selon les années. Je suis une fan inconditionnelle de celles des années 40.

mardi 27 mars 2007

Pourpre des mers pour Mayas et Aztèques

Le pourpre est une couleur très utilisée dans les sociétés précolombiennes. Elle sert de teinture pour les étoffes et leur confère un caractère sacré : elles sont alors utilisées lors de fêtes et de cérémonies religieuses par les Mayas. Les Aztèques utilisent ce colorant dans leurs codex, manuscrits décrivant la vie à cette époque, soit pour les parures de chefs, le corps même des prêtres ou des membres de la royauté.


Ce pourpre vient de la faune marine des environs. Le Purpura Patula ou Burgan de teinture est un mollusque vivant dans un coquillage. La teinture vient du suc du mollusque. Vous voulez plus de détails ?


*photo d’un détail du Codex Borbonicus prise ici, photo du pourpre purpuracé ici et pour en savoir plus sur les codex précolombiens, véritables clefs de lecture de l’histoire précolombienne, n’hésitez pas à lire .

Vous trouvez mes idées de messages sur les couleurs et leurs utilisations saugrenus. Vous ne vous contentez pas d’une explication simple par mes intérêts pour la couleur et l’ethnologie. Je dois alors tout vous avouer : ces messages me sont fortement inspirés d’une de mes bibles : « Couleurs, pigments et teintures dans les mains des peuples » de Anne VARICHON.


lundi 26 mars 2007

Les 4 livres (8 ou 16) il y en a tant...

Katell m’invite à vous introduire dans mon univers littéraire. Katell, tu ne pouvais pas savoir le vent libérateur que tu m’as apporté. Avec mon parcours j’ai perdu tous mes livres d’avant mes 23 ans (ou presque), j’avais essayé de les oublier car leur perte me mettait dans un malaise complet. Les ramener à ma mémoire…vous les présenter…tout cela me permet de les reprendre en héritage. Quelle belle aventure !

Les quatre livres de mon enfance :

« Le livre de la jungle », de Rudyard KIPLING
Une source formidable d’inspiration artistique (d’après modèle…mais à 11 ans)


Je n’avais qu’une seule envie…être perdue quelque part, loin…être recueillie et choisir ma vie (tout un programme !)

« Croc blanc », de Jack LONDON
Ou les aventures de notre premier chien (et le seul) une husky aux yeux marrons et à la robe fauve, venue de Laponie. Elle avait peur de la radio, des voitures, ne connaissait pas les routes et carrefours. Elle allait en ligne droite vers son objectif, la plage, en passant par tous les jardins, sautant les clôtures et empruntant quelques fois les rues, si elles amenaient droit au but.


« Le merveilleux voyage de Nils Holgersson », de Selma LAGERLOF
Lu avec ce livre dans la maison de ma tante au Luxembourg. Du froid, de la neige, des contes en tête et du dépaysement…encore et encore….



« Les malheurs de Sophie », de la Comtesse de SEGUR
Toutes les bêtises que je n’ai pas commises…des enfantillages comme je n’en ai jamais faits et des moments de joie entre enfants (pour une très solitaire et associable comme je l’étais).

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Les quatre écrivains que je lirais et relirais encore :

Dorothy PARKER/ « Quand vous devez faire des excuses, il est de bon goût, je suppose, de le faire vite, pour pouvoir ensuite reprendre tranquillement vos jeux de société. Alors, la critique littéraire de cette semaine doit commencer par son auteur talentueux, le pouce dans la bouche et la tête suspendue comme une vieille cosse de catalpa, plaidant publiquement pour le pardon. Ce n’est pas chose facile. On a de la fierté, nous autres Varicks fous. » (extrait de « Articles et critiques »)

Marek HALTER/ « Et, enfin, mais ceci est autre chose, si je n’avais tenu à témoigner que mon histoire est faite de l’histoire de tous les hommes. « Ne pas partager une histoire d’hommes avec les hommes, disait le fameux rabbin de Gur, c’est trahir l’humanité. » » (extrait de « La mémoire d’Abraham »)

Albert CAMUS/ « Il faut imaginer Sisyphe heureux. » (extrait du « Mythe de Sisyphe »)

Milan KUNDERA/ « Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quant est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens" (extrait de « Risibles amours »)



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Les quatre auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai) probablement plus:

Marc LEVY
Philippe DJIAN
…les autres auront encore plusieurs chances, à différents moments de ma vie.



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Les quatre livres que j'emporterai sur une île déserte:


Œuvres complètes de Lewis CARROLL ou seulement « Alice aux pays des merveilles »


« Illuminations » d’Arthur RIMBAUD pour me replonger dans le début de mes réflexions de jeune adulte. J’ai passé un an à le lire et le relire, il a été là dans mes pires moments, je m'y retrouvais (je n'en ai gardé aucun souvenir...la mémoire est sélective, aux souvenirs douloureux elle ne conserve même pas les bons les accompagnant!)


« Le prophète » de Khalil GIBRAN


Le book-art d’Arthur RACKHAM pour tricher et avoir avec moi la flûte de pan (et son propriétaire), une ensorceleuse d’Ondine, le narguilé de la chenille en espérant qu’Alice repasse par là…





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Les quatre premiers livres de ma liste à lire:

« Les cinq quartiers de l’orange » de Joanne HARRIS
« L’élégance du hérisson » de Muriel BARBERY
« Les Bienveillantes » de Jonathan LITTELL
« Le musée du silence » de Yoko OGAWA



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Les 4X4 (ou presque) derniers mots d’un de mes livres préférés :
« Si par hasard vous passez devant le 84 Charing Cross Road, embrassez-le pour moi ! Je lui dois tant !
Hélène »

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Les quatre lecteurs attendus au tournant pour répondre au questionnaire:

Si jamais elles n'ont pas encore répondu à celui-ci. Si elles y ont déjà répondu...je suis disposée à commencer une ronde autour de trois pierres dans une forêt sombre et à appeller de mes chants ROSSETTI, BARRIE, CARROLL, DOYLE ou tout autre fée, lutin, peintre ou démiurge...tout cela pour vous plaire.

Lamousmé

Holly Golightly

Lily

Miss fenêtres sur la cour ici et

jeudi 22 mars 2007

Lorenzo MATTOTTI

Tout est couleur, croquis, lumière….
Mes souvenirs sont très visuels. Ainsi le salon du livre de Paris me rappelle les affiches de « Lire en fête ». J’adore le travail de cet affichiste italien, Lorenzo Mattotti. Une profusion de couleurs, de poésie : les corps sont aériens, comme des funambules, les visages stylisés, les couleurs sont chaudes comme par une nuit d’orage. Et il s’agit à chaque fois d’une vraie histoire…



"Maintenant que tu es venue,
Que sur un pas de danse
Tu es entrée dans ma vie
Comme un coup de vent dans une chambre close
Pour te fêter, bonheur si longtemps attendu,
Les mots me manquent, la voix,
Et le silence auprès de toi me suffit."

Camillo Sbarbaro, dans « Pianissimo, Rémanences »

Pour voir son style démiurge, sa vision sociologique de son pays l’Italie, n’hésitez pas à visiter le site officiel ou lire son interview sur la couleur entre autres ou d'acheter le livre sur ses affiches.


Petit boudoir...

Pour surmonter un samedi soir sur la terre...

mardi 20 mars 2007

Impudeur

Moment d'une impudeur extrême (pour une fois que je ne prend pas l'inspiration de ce livre, « Bébés du monde » de Béatrice Fontanel et Claire d' Harcourt, mais de ma vie):


Premier sourire à sa maman pendant une tétée:

Chocolat


En cette préparation de Pâques, j’ai une envie de chocolat. Pour moi il s’agit vraiment d’un indicateur de mon humeur : je me gave, je compense (par du mauvais, bas de gamme, au lait)… quand je vais mal. Et à l’opposé quand je vais bien, je vais chercher le noir, le pur, le plus précieux (à l’état solide ou liquide), je joue la gourmet.
Mes chocolats (gourmandises) sont ceux de Patrick Roger (voir mon message à ce propos ) ou ceux d'Histoire de chocolat (mon préféré chocolat + algue) à Brest. Je le prend seul ou uniquement accompagné (suivi devrais-je dire) par un second pour mieux se délecter des saveurs. Je ne me fais pas prier non plus pour les chocolats belges (mais avec beaucoup plus de modération) surtout s’ils sont compris dans un week-end en amoureux à Bruges par exemple.

Comme tout ingrédient sucré, il m’était donné avec une extrême parcimonie (et le mot n’est pas fort) par ma famille maternelle pour des raisons de diététique (dont je ne parlerais pas ici). Le convoité chocolat chaud était fait avec de la poudre de chocolat, à pourcentage très fort, non sucrée (et amère) et de l’eau. Très mauvais souvenir. Et pourtant du moyen, bof, de l’enfance, je crois que je tiens un certain héritage gustatif : ma recette préférée de chocolat est celle d’une poudre (style Van Houten) à laquelle on rajoute de l’eau, de la cannelle et un nuage de lait, sans sucre.

Cette boisson m'emmène en voyage, j'aime me souvenir de ses origines (beaucoup plus fabuleuses que celles de nos pommes de terre (quoique)), de l'humain qui se cache derrière cette saveur et si en plus il y a des légendes... alors passons donc par les peuples précolombiens et en particulier les Mayas. Une superbe histoire à lire ici.


Je ne renie pas ce péché capital qu’est la gourmandise et de plus le cacaotier, de son nom botanique le « Theobroma Cacao », n’était-il pas la « Nourriture des dieux ». Bon, cela ne fait pas très judéo-chrétien, qu’à cela ne tienne…
Je garde un souvenir très tendre pour le film « Le Chocolat », conte que l’on pourrait trouver mièvre… le déferlement de bons sentiments n’enlève pas la poésie…j e le regarde au premier degré avec beaucoup de plaisir dès que le temps est maussade… et j’ai un penchant très prononcé pour cette légende familiale de fuite, d’amours éphémères avec une anecdote ethnique (que voulez vous il s’agit surement de mon côté fleur bleue !). Ecoutez donc pour voir si vous résisterez à la tentation de ce voyage gourmand.

Je ne peux que vous inviter à des saveurs nouvelles proposées par d’anciennes recettes (aztèque, maya, espagnol etc), celles d’aujourd’hui d’ici ou du Mexique proposées ici .

Une de mes préférées est celle ramenée par Cortez en 1528, la voici prise du site Choco-story :

« Recette ramenée par Cortez en 1528
· 700 g de cacao·
750 g de sucre blanc·
56 g (2 onces) de cannelle·
14 grains de poivre du Mexique·
14 g de clous de girofle·
3 gousses de vanille·
1 poignée d'anis·
une noisette·
du musc, de l'ambre gris et de l'eau de fleur d'oranger »

* images prises du site de Eliza Jewett , illustratrice naturaliste, et ici

lundi 19 mars 2007

1000 et un passages

Je ne pensais pas arriver à ce nombre de passages en si peu de temps…la création de ce blog est venue par impatience, par envie de partage . Mais par son éclectisme , n’approfondissant pas à un seul domaine pour se sentir spécialiste (en cuisine, art, littérature…), je ne pensais pas fidéliser.
Alors des visites "éclair", des allées et venues, des commentaires ou du silence…qu’importe soyez tous les bienvenus sur mon épaule.

J’ai effectivement senti quelques frôlements d’ailes de libellules deci-delà près des messages. Alors n’hésitez pas à vous poser (vous n’êtes pas trop lourdes, ni encore trop nombreuses pour ne pas tenir sur l’épaule de mon blog), à vous reposer, à laisser un léger courant d'air

(si vous n’êtes pas trop timides) avant de repartir pour tous les miellats, pollens, nectars, étoiles, astres présents dans la bloggosphère.
* dessins pris ici où vous trouverez des modèles et la méthode chinoise pour les faire vous même.

vendredi 16 mars 2007

Eloge (?) des fautes d’Ortograf

Mais qui est donc ce petit être et qu’elles peuvent bien être ses fautes !! Je vois Ortograf comme un petit ornithorynque, toujours présent, en danger, mais survivant d’un passé lointain.


Il s’agit en fait bien des miennes de fautes, le petit mammifère n’a rien à se reprocher. Aux regrêts de Lu Fanny et de Peccadilles du Canada, je laisse échapper un nombre incalculable de fautes d’orthographe et de grammaire.
Vous ne me croirez peut-être pas mais dans la vie professionnelle, je relisais les courriers de mes patrons pour les corriger.

Et puis est arrivé le temps où j’ai moi-même écrit pour le plaisir. D’abord une sorte de « journal interne » dans l’entreprise et maintenant ce blog. Et voilà que les fautes apparaissent comme de grosses punaises rouges à points noirs, à l’odeur acre et qui, une fois tournée la porte du message, me sautent au visage (beurk, elles me semblent tellement dégoutantes que j’ai même du mal à les écraser !). Et voilà que mon envie de partage allie l’enthousiasme à la précipitation. Je ne me relis plus… et pourtant l’écrit est là pour être lu. Alors ne le prenez pas comme une négligence (quoique), mais dans ce cas-là, une négligence pour vous donner le plus possible de moi : un style alambiqué… oui, des fautes d’orthographe et de grammaire mais j’espère du fond et de l’honnêteté. Je vous promets de passer un bon coup de balai brosse de fond en comble dans la maisonnée, terrasse comprise, dès que possible.

Je ne peux pas résister :
"Le cancre, de Jacques PREVERT

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
Il dit oui à ce qu’il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur."

En espérant que mes lecteurs ne voient que les belles touches de couleur de mon tableau…

* Ortograf porte 1grammeR en plus des fautes possibles dans son panier

mercredi 14 mars 2007

Et plouf!

A l'heure du bain pour mon petit loup de mer...une petite histoire:





Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là haut
Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire
Un petit poisson, un petit oiseauS
'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Quand on est dans l'eau
On veut que vienne l'orage
Qui apporterait du ciel
Bien plus qu'un message
Qui pourrait d'un coup
Changer au cours du voyage
Des plumes en écailles
Des ailes en chandail
Des algues en paille.

*Les trois mondes de Maurits Cornelis ESCHER et notre merveille dans les bras et le peignoir de sa maman

mardi 13 mars 2007

O-Haguro (dents noires) et Rouge bambou (vert?)


« Il était de rigueur au Japon jusqu’à l’époque d’Edo pour les jeunes filles d’âge adulte et en particulier pour les femmes mariées, de s’appliquer sur les dents une teinture noire appelée o-haguro, « noir à dents ». Quant à la couleur verte de sa lèvre inférieure, il s’agit d’un fard à lèvres qui, à force d’application en couches superposées, finissait par prendre des reflets verdâtres […]. En raison de sa ressemblance avec la couleur des feuilles de bambous, cette teinte était appelée sasairo-beni « rouge bambou ».» (extrait de « Images du monde flottant, Peintures et estampes japonaises XVIIè-XVIIIè siècles »)



Le o-haguro est un mélange de noix de galle et d’oxyde de fer. Pour plus d’information sur la mode des « dents gâtées » lire ici.
La noix de galle est un œuf de mouche déposé dans un bourgeon de certains chênes. La sève s’échappe du trou laissé par l’insecte et forme une boule dure enveloppant aussi la larve.
 

*photo de noix de galle mûres (avec trous de sorties) prise ici et peintures de Gion SEITOKU

Rajout du 16/03/2017: Un billet plus long et plus complet peut se lire ici
mais là point de noix de galle mais l'idée que le mélange serait du tanin de sumac en poudre (fushi) et un mélange d'alcool de riz, thé et vinaigre.
Et encore un autre lien vous présente le matériel, les termes japonais et aussi le folklore. C'est surprenant que le lutin ne m'est pas encore parlé de ce Yokai, la Ohaguro Bettari.


John BAUER, illustrateur de contes scandinaves

Avant de sortir de l’hiver rien de mieux que de se plonger dans un bon conte suédois. J’en ai pas avec moi, pardi je dois vous trouver autre chose ! Voici un illustrateur : John BAUER. Artiste suédois, connu pour l’imaginaire Troll et l’illustration de contes scandinaves. Je l’avais perdu de vue et l’ai retrouvé lors de l’exposition aux sources de l’art de Walt Disney voir mon message à ce sujet .
Je ne connais que peu de ces illustrations, en voici quelques unes en attendant de récupérer là aussi des contes illustrés et des book-art. J’aime l’illustration de croyances païennes, les forêts scandinaves, les têtes trop blondes (les personnages en deviennent transparents, évanescents) et bien sûr les trolls.

Pour plus d’infos n’hésitez pas à aller et sur le site du musée
*Images prises ici et

lundi 12 mars 2007

Kdo2


Par la faute d'Holly et de Lily, voilà qu'il me faudra impérativement ce livre (avant d'acheter un à un les contes illustrés avec une préférence moi aussi, mesdemoiselles, pour "le magicien d'Oz" mais je prendrais sûrement "l'arche de Noë", "les Fables d'Esope", "Les musiciens de Brème" etc...).



Suivez donc les pétales de coquelicots laissés par Holly ici et Lily .

Kdo1

Me voici dépendante, oups !! En prolongeant mon congé parental j’ai mis fin à mes économies et voilà que j’ai des tonnes d’envies. Quelle consommatrice je fais. Alors pour ne pas oublier lorsque j’aurais retrouvé ma liberté financière, voici mes idées de cadeaux :



...une aspiration à ne pas voir en noir, blanc, jaune et rouge...mais en autrui, source de richesses inépuisable.

"Peuples premiers, aux sources de l'autre" de Fabrice DELSAHUT



Il s’agit d’une approche ethnologique sur les peuples oubliés, englobés, sacrifiés. Le livre est rempli d’anecdotes et montre leur part dans l'héritage collectif de l'humanité, tout pour me plaire…

vendredi 9 mars 2007

Poupées Kokeshi


« Il est certain que beaucoup d’entre nous aimeraient vivre dans le passé immuable de nos souvenirs, qui semble se répéter identique à lui-même dans le goût de certains aliments et dans certaines dates marquées de rouge sur les calendriers, mais sans nous en rendre compte nous avons laissé grandir en nous un éloignement que ne guérissent pas les voyages si rapides, et que ne soulagent ni les rares appels téléphoniques que nous passons ni les lettres que nous avons cessé d’écrire depuis des années. » (extrait de « Séfarade », de Antonio MUNOZ MOLINA)


Après mon retour géographique (mais heureusement temporaire) dans mes souvenirs…d’enfance, je voulais vous parler des poupées kokeshi. Elles font partie des objets de la « vitrine » de ma grand-mère : une galerie de petits objets, souvenirs de voyage, jouets ou créations de mon père. Une certaine « nature morte » car présente depuis des années, à l’identique, intouchable.
Toute mon enfance je voulais les récupérer…j’en fais le deuil en vous en parlant. Est-ce normal de concentrer sur un objet toute son attention en croyant ainsi pouvoir compenser un manque ?

Les poupées kokeshi sont des poupées traditionnelles du Japon, faites au départ d’un cylindre de bois (le torse sans jambes, ni bras) surmonté d’une boule de bois différent (pour la tête). Pour aller plus loin sur la fabrication et voir une très belle galerie visitez donc ce site d'achat en ligne (attention elles y sont chères).
Née dans les années 70, je me suis retrouvée avec dans les cheveux de petites copies (une grosse boule de bois aplati pour le corps, une petite boule pour la tête avec un cordon pour attacher cela aux barrettes). C’est dommage je n’en ai gardée aucune. En attendant voici quelques exemples à acheter d’urgence ici ou


Rajout du soir : les simili kokeshi dans les cheveux s’appelaient des « puces ». Pour voir d’autres kokeshi et lire d’autres impressions sur ces fabuleuses poupées offertes à la fête des filles (cf commentaires) allez donc sur le site de Lilfairy ici

vendredi 2 mars 2007

Pause

Je pars avec mes deux hommes, je laisse cette vue de Paris pour une autre plus au sud. A très bientôt,

Salade rose de tomates et pamplemousse rose

Maya nous a fait goûter lors d'un repas une salade fabuleuse, "Tu sais, dans le bouquin que vous m'avez offert" me dit-elle. Je regarde, fouille, cherche dans toutes les entrées et plats proposés, que nenni! Alors avant de retrouver sa recette, j'en ai créée une autre. La voici:

Salade rose:
pour 2 personnes:
4 tomates style "grappe"
1 beau pamplemousse rose
quelques radis ou une gousse d'ail
1 pincée de sucre
1 cuillérée à soupe d'huile d'olive
1 cuillérée à soupe de vinaigre d"umébosis
1 grosse cuillérée de ciboulette fraiche
1 concombre aigre-doux (facultatif)

Mondez les tomates (soit incisez les en croix, ébouillantez-les 30 secondes, égouttez, pelez, et épépinez-les). Coupez les en cubes.
Epluchez le pamplemousse et retirez un à un les quartiers en enlevant la pellicule blanche.
Rajouter les rondelles de radis ou l'ail écrasé, l'huile, le vinaigre, la ciboulette et la pincée de sucre (voire le concombre en rondelles).
Servez frais.

jeudi 1 mars 2007

Sur le dos de sa mère

Aoutch!! J'ai un sacré problème avec les mains...en attendant de reprendre cette étude des mimines, voici un autre croquis, juste là pour me motiver à retrouver mon coup de crayon.

Sur le dos de sa mère: Est-ce lui ou elle l'invisible?
Bébé yanomami d'Amazonie porté à l'aide d'une courroie d'écorce brute.

Mes sourires au féminin

Voici ma réponse au challenge de Mame Zigouis.

Amie(s)
Belle(s)-mère(s)
Belle(s)-sœur(s)
Chatte
Cousine(s)
Grand(s)-mère(s)
Maman
Moi
Nièce(s) (virtuelle(s) ?)
Tante(s)