vendredi 29 mai 2009

Le souffle, un jeu, un apprentissage, une connaissance

Nos jeux autour du souffle ne nous étaient pas apparus comme étant un apprentissage. Faire la différence entre le nez et la bouche oui, apprendre à se moucher.
En suivant ici ou là les blogs et les apprentissages des enfants Montessoriens ou autistes (entre autres), j’ai découvert qu’il était en fait un vrai défi, du langage par exemple.
Alors les jeux spontanés ont été suivis par des répétitions dans les activités et d’autres variations.

Dès ces 1 an, notre loupiot soufflait dans son harmonica et le laissait pour faire résonner ces œufs maracas. C’était important pour nous : lui donner cette sensation de produire lui-même un son avant même l’élocution de mots complets et l’aider dans sa découverte sonore et interactive de la musique.
Après, la vie a fait le reste : souffler sur la bougie d’anniversaire, souffler sur les plumes perdues par les canards (j’ai du mal avec celles des pigeons que je soupçonne de toutes les malformations dégénératives et d’insalubrité publique : germes de plein de maladies), souffler sur les moulins à vent en plastique…
Et il est bien question de tous ces supports ludiques pour le langage, pour se servir du voile du palais important pour la prononciation, la respiration, la mastication etc… Des exercices sont proposés pour rééduquer, palier à certains handicaps, ou tout simplement permettre une meilleure connaissance de notre capacité au souffle, certains sont dans « Orthophonie et oralité, La sphère oro-facial de l’enfant troubles et thérapeutiques » de Catherine THIBAULT (dont certains extraits ici), d’autres sont proposés par matériel ludique interposés, souffle et respiration, motricité bucco-maxillaire. Encore plus, la Méthode PADOVAN l'utilise avec le système manducateur pour les troubles neurologiques (du langage, autisme, handicap) : "Cette méthode est basée sur l'idée que notre système nerveux conserve sa plasticité jusqu'à la fin de notre existence, et que grâce à cette neuroplasticité, des « apprentissages » sont toujours possibles. "

En cherchant à distinguer la durée, l’orientation, la force, les jeux autour du souffle sont de tous les instants et nous en profitons, du spontané et du raisonné :
Un souffle léger et mobile pour faire rouler un coton ou un pompon… Regardez donc la course des pompons de Kikilo et les exercices de musculation de la langue
Un souffle léger ou fort sur une bougie (pour la faire vaciller ou l’éteindre), flûte ou flip flap ball de Kikilo
Un souffle continu, discontinu, fort ou faible dans la paille (pour évacuer le papier autour ou faire des bulles dans l’eau)
Un souffle dirigé pour faire des bulles de savons : pas cracher ni souffler fort mais bien souffler doucement en continu, tenu et poussé en dernier élan pour faire les très grosses bulles
Un souffle chaud : pour faire de la buée sur les vitres ou pour réchauffer les mains (ou les pieds)

Le souffle apporterait aussi dans sa maitrise : sa chaleur pour des notes de musique mais aussi, et surtout, dans une maîtrise de la respiration, en passant par une bonne posture (le chant aidant).
Ainsi nous pourrions retrouver nos sensations corporelles perdues : la « boule de souffle » passée du ventre au cou en apprenant la position debout et retrouver la bonne position de cette boule, celle qui devrait être la sienne (onglet souffle). Un travail respiratoire, comme toucher intérieur à la Qi Gong, serait une des meilleurs manières pour se recentrer, trouver le Qi, la force vitale. Alors comme pour notre loupiot, je joue et m’exerce, moi aussi, avec des pratiques un peu différentes cependant : une respiration plus abdominale, en ballon aussi à la MASUNAGA et tentant de neutraliser mon masque pour retrouver mon ochitsuki (équilibre).

jeudi 28 mai 2009

Deux fois oui!

Oui, encore oui, Debout sur le zinc: "2xoui"... de quoi me mettre de bonne humeur dès le matin. Avec les paroles, cette chanson est plus triste, sans elle me laisse divaguer à mon aise.

mercredi 27 mai 2009

Autour des fleurs de robinier

Allez, un petit tour chez mon petit frère (qui me dépasse d’une tête) pour prendre des forces et se réconforter, un passage par le bois d’à côté pour la récolte, puis zhou pour des beignets d’acacia. Bon oui d’accord, d’acacia, d’acacia, des beignets de robinier bien sûr !
Alors par les chemins, en prenant garde aux orties (qu’il faudra revenir chercher pour d’autres recettes) et aux chardons, nous avons cueillis les belles grappes blanches odorantes.



Puis nous nous sommes arrêtés pour regarder le suc jaune sortant des tiges et des feuilles de la chélidoine aux boutons d’or que je mettais enfant sur mes verrues.




*source chélidoine (lien avec son nom en toutes les langues)

Et parce que, pas assez attentive et que aoutch j’ai touchée les orties, je me suis précipitée pour frotter ma main de plantain (au moins c’est sympa il ne faut pas chercher le plantain très loin, juste à côté de la piqueuse).


*source plantain

Après, secouage léger des grappes ou tout petit jet d’eau (qui les abime) et confection de la pâte à beignet. Prenez donc la recette de Lilo de Cuisine Campagne, elle est tout simplement parfaite, en plus les explications et l’historique de la plante valent le coup. Nous, parce que toutes les grappes n’étaient pas aussi fraiches (une grappe de fleurs fraiches est celle qui reste intacte quand elle est secouée, les fleurs se tiennent à la tige), nous avons cueillis fleurs par fleurs pour les insérer à la pâte.

Beignets de fleurs d’acacia, de fleurs de robinier (à suivre chez Lilo ici):
180g de farine
1 œuf
50g de sucre en poudre
100 ml de lait
150ml de bière blonde
1 sachet de sucre vanillé
1 pincée de sel


A déguster chauds avec du sucre glace en facutltatif. Miam ce petit goût végétal avec une infime parcelle de miel d'acacia.

Et là, c’est vrai que nous avons pu découvrir les hôtes du robinier et compter le nombre d’ocelles et de fausses pattes… et bien oui, les chenilles ont suivi les grappes jusque dans la maison : alors vraie chenille de lépidoptère (papillons) ou fausse chenille d’hyménoptère (guêpes, frelons, bourdons ou abeilles) ? Alors plusieurs ocelles (stemmates ou yeux) de chaque côté de la tête et un maximum de 10 fausses pattes… une vraie, un seul ocelle par côté et de 12 à 18 pattes… une fausse.



*source tête de chenille (lien à lire pour connaître leur morphologie, leur alimentation, leur défense)


Déjà une vraie chenille, magnifique à houppette, colorée et poilue. Une chenille d’Orgya antiqua, chenille de l’étoilée ou orgye, très caractéristique. Comme je le soupçonnais, elle est trop belle avec ses poils et ses plumeaux (enfin ses soies et ses pinceaux) pour être toute douce et inoffensive. Alors petite chenille urticante, c’est sur la grappe et la feuille de châtaigner que tu as été transportée dehors (pas tout à fait à côté des arbres caduques mais bon elle en aime d’autres).
Cette chenille du Bombyx étoilé deviendra mâle, un sort plus envieux que celui de la femelle qui ne volera jamais. A moins que cela soit une chenille d’Orgya thyellina dans ce cas là pas de destin si pitoyable.


Et puis une autre, fausse ou vraie, indéterminée par précipitation et méconnaissance lors de la rencontre, beaucoup plus petite, non poilue et mince… remise elle-aussi dans la nature.

lundi 25 mai 2009

Je n’ai pas sé(i)ché en dessert !

En plus des défauts que mes proches côtoient au quotidien, que mes amis découvrent en creux ou en bosse lors de nos entrevues, j’en ai un autre. Je suis très attirée par les cultures différentes de la mienne. Quelle soit au fin fond de la campagne périgourdine … de la soupe finie au vin rouge, l’assiette retournée pour continuer le repas, la ferme, l’école qui comptais la maternelle et l’école élémentaire dans la même classe, la même salle d’ailleurs etc… toutes ces richesses de la terre, de certaines traditions. Quelle soit plus exotique, du nord, du sud, de l’est ou de l’est… une convivialité ailleurs.
Alors voilà, quand dans un restaurant typique, je dirais assez authentique aux yeux d’une étrangère, dans ce genre de restaurant où il y a plus de personnes de la nationalité de la gastronomie présentée, je suis tentée par ce qui ne tente pas.

De la cuisine coréenne je ne connaissais rien ou pas grand-chose, à quelques « thés » près. Alors quel bonheur cette cuisine assez « familiale », ces riz nappés, ces marmites… enfin vous n’aurez qu’à aller voir les cartes et menus de ce restaurant parisien : "L'arbre de sel".


Ici juste un petit détail du repas, un thé et un céphalopode sucré en dessert.
Un thé de jujube aux noisettes fraiches.


Seiche séchée aux fruits secs et « confiture » typique d’aloé verra. Rappelez-vous ces gelées de fruits (yuja, jujube mais aussi ginseng, gingembre, coing ou aloé verra) appelés « thés ».

Soit une friandise à mastiquer longtemps entre le salé iodé et le gras, le sucré ne venant que par les autres petites choses sur l’assiette. A tester, c’est bon (et surprenant bien sur) !

vendredi 22 mai 2009

Dans la nature... germe, feuille et dessous, insecte

Le temps, le temps… je cours après en ce moment. Dans les livres, à la cuisine, dehors à regarder une balle jaune passer d’une partie de court à l’autre, dans les parcs en pique-niques improvisés où la surprise est dans un petit pot de confiture…



(la photo est celle d’un autre contenant à surprise, avec le même contenu… des graines germées de lentilles vertes sans peau)


Plus le temps de poster… billet de livres, mais aussi de soupes, avec les billets aux sujets plus « sérieux »…
Alors tout de même en voici un, parce que les découvertes sont bonnes à partager.

Très attirée par la cuisine sauvage, mais un peu poltronne tout de même, je patiente jusqu’à ce que d’autres personnes plus expertes arrivent.
Alors cuisiner la grande consoude (symphytum officinale) ! Mais bien sûr quand ma maman arrive avec une brassée de belles feuilles bien vertes, charnues et bien rugueuses, velues (voire même un peu piquantes). Une vérification pour être sûr de posséder la plante comestible (et non une de ces copines à l’aspect semblable et, elle, pas du tout comestible) : les fleurs en formes de tube.

Crêpes de consoude ou soles meunières végétales (recette de Cuisine sauvage, une des versions de la recette de François COUPLAN extrait de « L’herbier à croquer » ):
Une quinzaine de belles feuilles de consoude (pas trop grandes)
Du fromage blanc
50g de farine
De la bière
2 œufs
1 peu d’huile d’olive

En plus il s’agit d’une recette très ludique, à faire avec les enfants : du moins, l’assemblage par paire en touchant la texture des feuilles et la partie encrémage. Je vous laisse suivre les étapes avec le lien du titre.
De belles grandes feuilles très moelleuses, au goût presque imperceptible de poisson. Elles sont un peu consistantes tout de même, de plus elles sont, en trop grande quantité, peu digestes. Compter 4 belles feuilles (moyennes) par personne soit deux feuilles une fois assemblées.

Rajout: à force de les faire une préférence nette doit être signalée. Mettre les feuilles dos à dos, nervures sur nervures (et non comme sur la photo), ce qui permet d'adoucir les "nervures fibreuses et aux poils très rugueux" et de proposer sur la langue et le palais le plus doux au départ.

Et puis d’autres balades, sous les arbres, et en regardant bien d’autres découvertes au raz du nez. Les feuilles (le dessous) étaient couvertes d’insectes, qui nous ont tout de suite fait penser à ceux à la maison, de quoi réapprendre le cycle de vie de la coccinelle.
Après les photos et une vérification (je m’étais trompée…) nous avons pu recomposer l’évolution de l’insecte :
*source

Des larves plus ou moins grosses aux couleurs noire et jaune ou orange que j’aurais pu largement épousseter de nos bras avant et qui, là, se sont vues invitées sur nos mains et bras (même une sur mon décolleté : mais non mademoiselle l’invitation de vous voir devenir une coccinelle à domicile est réservée à vos sœurs d’ici un ou deux ans, à l’âge où notre loupiot pourra comprendre, vous admirer et vous relâcher avec plaisir !).
Des pupes plus ou moins rebondies, allongées ou toutes en fœtus, qui bougent au soleil. Mais est-ce que les coccinelles sortent de leur « nymphe » par la tête ?


Et des coccinelles bien sûr.

Et puis aussi, en rentrant, quelques bizarreries : un loir dans une théière… ou plusieurs, sur le mur ou le sol… sans pâtisserie (cette fois).

jeudi 14 mai 2009

L'histoire réelle des animaux

Il se pourrait qu’enfant je sois partie très vite me réfugier dans un monde imaginaire. Il se pourrait aussi qu’il y ai des manques dans la construction de mon individu pratique. Est-ce pour ça que l’administratif me fait fuir, que prendre rendez-vous chez le docteur, aller à la banque, demander des vérifications (entre autres) est de l’ordre du surmontable mais tout juste ? (Et ceci est encore plus paradoxal en sachant qu’une partie de ma vie j’ai eu le titre, un peu fourre-tout et peu révélateur de mon poste, d’assistante administrative ! Mais avec le mode opératoire que je m’étais créé il n’y avait plus de problème).
J’ai trouvé ma première explication sur ce désordre pratique dans les thèses de Maria MONTESSORI. Enfant trop tourné vers le fictif pas assez aux prises avec le réel. Oui sûrement, mon réel était bien différent et quelquefois pas du tout adapté à une enfant (même à une adulte). Alors prise de risque, des fois, surmonter les très très grands obstacles, des fois (non ! Seulement ceux auxquels je suis confrontée au pied du mur !), la tête dans le vague ou un éclectisme trop butinant et pas assez centré, je confirme.
Pour palier à tous ces revers je cherche toujours à offrir à notre loupiot des lectures fictives que j’accompagne d’un détail, d’une remise en situation, d’une émotion surjouée. Il y a aussi les livres plus documentaires que je lui lis comme des histoires. Persuadée de la véracité des périodes sensibles de MONTESSORI, parce que seules ces « activités », ces « mises en situation » ont apporté la concentration des premiers instants, je cherche aussi tous les sujets proches de lui, autour de lui, qui ouvrent sur le monde et éveillent la curiosité. Le vivant le passionne. Alors les livres, les supports et les découvertes dehors sont nombreux.
Des figurines pour bien prendre en main des objets de curiosité : animaux ou insectes, les autres viendront je vous le confirme. Mais aussi les premiers documentaires de cycle de vie, les animaux et leurs bébés (et pas seulement des imagiers) et encore plus.

Alors pour la découverte de la faune et du vivant, nous lisons régulièrement les premières découvertes de Gallimard jeunesse :


« Les bébés animaux » propose quelques petits indices sur l’alimentation, le mode de vie ou le cycle de vie. Le point fort aussi est l’utilisation du vrai nom des animaux : chez la famille cochon, le verrat, la truie et le porcelet. Autre bonne idée, des animaux courants, plus sauvages d’ici et plus sauvages d’ailleurs.


« L'histoire de la vie: grandir » est vraiment une petite merveille, je suis en manque de plus de pages. De grandes différences sont approchés : les mammifères (sans les nommer) et l’allaitement,

les œufs, les prédigestions, l’accompagnement des parents dans les premiers mois ou l’abandon et les métamorphoses avec plusieurs stades (œufs, larve, chrysalide…).

Avec toujours ces transparents permettant une interaction avec les plus petits.


A cela se rajoute « Les sciences naturelles de Mr Tatsu NAGATA ». Aujourd’hui nous n’en avons qu’un mais je compte bien les acquérir tous. Le graphisme est plus stylé, sur un ton humoristique aux lectures enfantines mais avec une possibilité d’y trouver son compte adulte. C’est une collection vraiment fabuleuse, elle offre des petits détails très révélateurs de la faune et de la flore en permettant de ne pas s’attarder tout en ouvrant le champ des possibles.
« Les sciences naturelles de Mr Tatsu NAGATA, la baleine » offre des indices clairs, précis, d’expertise, avec comme une confidence de cet auteur (qui se caricature toujours au début et en fin de livre) comme très proche de l’animal.

Le baleineau ne sait pas nager à la naissance, les baleines ont des dents (ou non) etc… Un régal. Les sites de Tatsu NAGATA pourront vous appâter c’est sûr : c’est ici et .

Après je lui lirais aussi les tomes de « La hulotte » sur la faune et la flore du nord de la France. L’humour et l’entrée dans le microcosme est décalé, très pointu scientifiquement et jouissif même en fictif (enquête, journal intime, duel au sommet etc…).

mardi 12 mai 2009

La parole aux ferments du levain naturel (entre autre)

Mais où sont donc les ferments qui servent pour mon levain naturel, trésor de boulange ? Mais là bien sûr, dans l'air. Ils, les Saccharomyces cervisiae, sont aussi en peluche
*source

...et dans ce manga Moyoshimon dont je parlais , regardez plutôt (je rêve de ce manga encore et encore...)


De l'exigence en thé et boulange perdue

Un de mes traits de caractère est l’exigence. Pas de celle qui donne de l’ambition ou même de la rigueur, mais de celle qui demande à chaque fois à être documentée, à en connaître une expertise, qui a besoin de connaître le savoir-faire.

J’ai bu du thé depuis mes 15 ans (premiers petits-déjeuners en internat), boisson comme une autre, enfin pas tant que cela. Il a suffit que j’y prenne goût et que mes papilles et narines aient distingué des nuances, subtiles et titillantes pour que la dégustation se fasse plus en profondeur. Du parfumé au nature, de la théière à grande contenance en fonte au zhong. Du thé de la même couleur en panel de différents noms, au panel en différentes qualités… à l’achat aussi d’une tasse à boire et à sentir et même d’une mer à thé (mais non pas le bateau !).
Il m’a fallu des livres (et il m’en faut encore) pour connaître les différentes étapes de la dégustation : rappelez-vous ce formulaire de dégustation et aussi des indices de ce qu’il faut y mettre, les termes des couleurs d’infusion, de texture du thé etc…

J’ai ainsi pu passer de la dégustation rapide à celle plus « ordonnée » avec tout le petit matériel approprié. J’ai acheté un thermomètre à eau et un minuteur… mais en vain, mes infusions se font encore et toujours à l’odeur : je tourne les feuilles dans mon zhong grâce au couvercle, je repose et quand ce dernier a énormément d’effluve, je transvase l’infusion dans une tasse, celle qui permettra de verser dans la tasse à sentir…

Voilà où je voulais en venir : il me faut du langage précis, de la technicité de dégustation, de l’expertise dans le vocabulaire… sans avoir la rigueur de bien faire mon thé. Mais le plaisir est là alors tant mieux.


Pour mon premier pain ce fut pareil. Flo Makanai m’avait offert un peu de son levain mère déshydraté. En suivant ces conseils pour le réhydrater et le nourrir (voir sa catégorie autour du levain), je n’ai réussi à avoir qu’un levain pas très tonique, bien bulleux mais pas d’augmentation de volume.
Après ces échecs pour le rendre fort, dynamique, costaud, volontaire et ambitieux, j’ai tout de même voulu aller jusqu’au bout. J’ai acheté mon premier livre sur les conseils de Flo : « Apprendre à faire son pain au levain naturel » de Henri GRANIER, j’attendais la cocotte en pyrex de ma maman (je risque par un concours de circonstance d’attendre même après son passage chez nous !), je zieutais aussi sur un racloir coupe-pâte… et puis de la farine bio type 110, des graines.
Un levain raplapla, boosté avec un levain naturel d’épeautre et mon premier pain fut sur la planche… pétri à la main, aimé dans sa texture, gonflé pendant l’attente et air chassé de la pâte… puis 45 minutes au four.
Il a bien gonflé plus en croûte qu’en mie et il est très… décevant : croute béton et blanche, mie assez compacte et surtout aucune odeur caractéristique et aucun goût ! Et pourtant c’est mon premier et c’est bon de l’avoir préparé. J’en ai mangé deux belles tranches puis, il faut bien l’avouer, l'ai dévalué très vite.

Il me faut maintenant reprendre la technique et les astuces de boulange, le savoir-faire et je retourne dans mon exigence d’en connaître plus. Encore plus, c’est un peu ce que je cherche dans ma bibliothèque culinaire : les bases, le savoir-faire, l’étude des produits… bien avant les recettes.

Merci Flo pour ces premiers pas en boulange, rassures-toi je vais regarder un peu mieux tes conseils (et s'il te plait, ne mets pas encore ce premier avorton de pain dans les disciples au levain faits par tes admirateurs, il en devriendrait rouge de honte!). Et puis ce pain ne fut pas perdu… ou si justement :


Pain perdu salé/ galettes de légumes
1 pain d’1kg moins deux belles tranches (bon en fait avec le pain qu’il vous reste)
½ l de lait de soja
1 cuillérée à soupe de purée de sésame
1 cuillérée à soupe de flocons de pois chiches
3 œufs
1 morceau de gingembre
1 échalote
1 carotte
1 grosse poignée de persil
1 grosse poignée de ciboulette
Du shoyu

Le matin pour le soir, émiettez votre pain sans la croute dans un saladier avec le lait de soja et tournez dans la journée pour que tout le pain se ramollisse et fasse une pâte quasi homogène. Emincez l’échalote et le gingembre très finement, coupez la carotte en morceaux très fins et faites dorer et cuir le mélange dans un poêle avec un peu d’huile (et après un fond d’eau).

Juste avant de manger, incorporez au pain et lait la purée de sésame, les 3 œufs, les pois chiches, les herbes et les légumes refroidis. Faites dorer une louche par une louche le mélange pour en faire des galettes.

samedi 9 mai 2009

Moments de partage

Les vacances ne sont pas synonymes de temps serein, de temps accordé à soi, d’espace à part comme nous le fait rêver Miss Caroline avec sa chambre avec vue. C’est un temps familial, un temps pour être ensemble, pour continuer à se connaître, pour apprendre à être parent. Tout est dirigé vers le petit d’homme avec plus ou moins de spontanéité.
Les animaux en cage, avec ma pensée, à chaque fois, les remercier d’être là pour être vus, reconnus par notre loupiot et mieux connus par les chercheurs pour le bien de leurs congénères en liberté… le kitschissime et mièvre rêve américain mais qui a mis dans un état d’excitation le trésor (sans même connaître les personnages)…

des sorties de boites pour les animaux et les insectes...

… et des moments de partage : un thé ensemble. Enfin à chacun son breuvage… un lacté pour l’homme, un thé de garçon pour le petit d’homme, un thé parfumé pour moi ce jour-là.

Chacun prépare, mélange du lait et de la poudre cacaotée pour l’un (à défaut d’un chocolat plus corsé au « lait végétal de noisette » que je lui propose quelque fois : une cuillère de purée de noisettes complètes, de la poudre de cacao plus ou moins industrielle mais peu sucrée, de l’eau frémissante), une cuillère de thé pris d'une main malhabile de petit de 2 an 1/2 mise dans la boule/cuillère à thé, l’eau frémissante mise par un parent dans la tasse d’adulte, la sortie de la boule/cuillère à thé sans se brûler de la même petite main sur le support en forme de théière… et moi qui reproduit le schéma.



Voici donc le moment favori du petit d’homme depuis mon retour, chargée, de mes journées de thé ici et . Le petit d’homme m’avait demandé ce que j’avais dans mes paquets « - Du thé ! – Pour maman ? – Oui mon chéri ! – Pour zazel ? – Oui ! » Il s’était retourné précipitamment pour savoir s’il n’avait pas mal entendu, lui dans la poussette du retour et moi, derrière. Et oui, j’avais aussi ramené du thé pour lui, un thé de petit garçon.


Avant, les narines en éveil, nous avons humé le contenu de nos boites à trésor respectives, puis chacun a pris plaisir à la dégustation.
Une boite à trésors bleue au contenu magique, « Théodore ». Un thé sans thé bien sûr : du Rooïbos (faussement appelé thé rouge), morceaux de cynorrhodon, groseilles noires, bois de réglisse, écorce de citron, fleur d’oranger et citronnelle. Une tisane, vrai thé de petit garçon, bue avec le sérieux de maman pendant ses dégustations…

bue dans une vraie tasse (pour les premières gorgées) après il a réclamé sa tasse en plastique pour boire moins cérémonieusement.

Invasion d'insectes

Bon c’est vrai ils sont déjà arrivés il y a bien deux semaines mais après l’invasion, la découverte d’ailes, de pattes, d’antennes, d’élytres, d’yeux à facettes, il m’a fallu retrouver tous leurs petits noms… Le « c’est quoi ça ! » autoritaire ne permettait pas le « je ne sais pas ». Alors « un coléoptère, mon chéri ; un autre coléoptère »…

Il a fallu (ré)apprendre la classification des insectes. Oh grosso modo, bien sûr, nous reprendrons peu à peu ensemble… et bien sûr mes coléoptères se sont répartis dans leur ordre réel…



*source

Alors le nombre de pattes : 6 pattes avec une tête, un thorax et un abdomen… des insectes :


*source
… des orthoptères (aux ailes postérieures à plis droits qui se déplient à angle droit avec l’abdomen): grillon et sauterelle…
… des coléoptères : une coccinelle (pas très bien colorée), une cicindèle…

… un hémiptère : un apion
… des hyménoptères (aux ailes membraneuses) : abeille, guêpe, fourmi
… un diptère : une mouche
… des lépidoptères : papillons
… un dictyoptère : mante-religieuse
… un odonate : libellule
*source

Et les 8 pattes avec un céphalothorax et un abdomen… des arachnides. De trois ordres différents (mais lesquels ? Un scorpion bien sûr, une araignée plutôt lycose, l’autre plutôt argiope…)


A quelques jours d’intervalle, une limace est sortie de sa léthargie réfrigérée au sein des pousses d’épinards pour un duel au sommet avec une tortue terrestre… encore heureux le hérisson n’était pas encore arrivé chez nous. Mais pas de panique, il est aussi en plastique. Il ne nous reste plus qu'à attendre de voir les "autres" en vrai... et de reprendre la morphologie.
.*source