vendredi 24 février 2017

Un oeil sur l'histoire du monde

Quelques personnes, bien intentionnées, me demandent si je ne m'ennuie pas la journée. Si jamais vous les rencontrez, vous pourrez leur dire que non!

En ce moment, la maman met le nez et les deux yeux dans son livre d'Histoire pour être plus à même de préparer les ajouts potentiels au cours du chenapan... (ou pas)


avant de passer aux recherches sur l'histoire des sciences et les mathématiques prévues en sixième, sur les méthodologies en langues étrangères, sur les cartes de nomenclatures de la faune... sur les Vikings... 
Non non, je ne m'ennuie pas et me connaissant je vais encore allonger la liste jour après jour.

mercredi 22 février 2017

Offrir de la lecture à voix haute

Nous continuons de perpétuer ce rite du coucher. Une histoire racontée. Ce ne sont plus les albums jeunesse mais des romans ou des textes plus longs. J'y inclus aussi, souvent (toujours?) une exploitation que nous ferons ensuite lors d'un bout d'après-midi.


Après Sindbad le marin, nous passons à la Scandinavie avec les Vikings (peut-être aussi un voyage en Suède sur une oie). Le crapouillot se lit le manga seul, "Vinland saga" de Makoto YUKIMURA. Je lui lirais les extraits choisis des sagas islandaises de Régis BOYER (Saga de Gisli Sursson, de Havardr de l'Isafjördr), il me manque Eirikr le rouge. Le tout en piochant dans la mythologie des Vikings et dans les contes norvégiens de "A l'est du soleil à l'ouest de la lune" illustrés par Kay NIELSEN.


Mais avant de recevoir les autres tomes du manga, une petite parenthèse d'horreur voulue par le lutin avec Edgar Allan POE... Quelques uns des "Contes macabres" et peut-être des "Histoires extraordinaires", selon la sensibilité du chenapan.
Il retrouve avec bonheur l'illustrateur Benjamin LACOMBE et est super impressionné que le traducteur soit Charles BAUDELAIRE... (je ne savais pas qu'il se rappellerait du dernier comme étant une référence à son héros adoré le dragon Charles, mais si!). Les "Facéties de chats" ont encore fait leur œuvre, nous avons entamé par "le chat noir".
Et moi je me replonge dans tout ce qui fait que les livres ont une place d'importance dans ma vie, d'enfant, d'adolescente, de jeune femme et de mère en lisant le mot de ma grand-mère paternelle, ayant perdu son fils unique et m'offrant le cadeau qu'elle et mon grand-père lui avait offert pour ses 20 ans... pour mes 12 ans!


samedi 18 février 2017

Sindbad (portefaix, marin ou terrien), Alladin et autres aventuriers des mers

Une porte ouverte, ici une exposition à aller voir, et nous voici découvrant plus avant le monde arabo-musulman au IXème siècle.


Bien-sûr nous avons démarré par une lecture, ici "Les aventures de Sindbad le marin". Je le connaissais vaguement pour son apparition dans les contes offerts à l'aube par Shéhérazade dans "Les Mille et une nuits". Ce recueil est constitué de 3 séries de 160 à 200 contes: des histoires d'origine indienne et persane, pleines de magie et de métamorphose, puis des récits s'inspirant de la vie quotidienne à Bagdad et à Bassora sous le règne du calife Haroun al-rachid et enfin des histoires égyptiennes du XXIème siècle marquées par la magie et le surnaturel et délivrant une vision de la vie au Caire.
Mais Sindbad est l’œuvre d'un marchand, une histoire plus longue que celle reprise et modifiée des Mille et une nuits, nous avons ainsi lu la traduction de René R.KHAWAM, la version originale (présente aux éditions Libretto). Pfiou, ce fut effectivement long à cause d'un style très ampoulé, d'un appel à la religion incessant, le Dieu très haut, mais aussi des redites ramenant cette lenteur, d'île en île etc... Les sept voyages ont tout de même apporté leur lot d'aventures.

Ce navigateur fictif est un des symboles des navigateurs omanais au IXème siècle. Son récit mêle vraie géographie, richesses des lieux et mythologie d'un bestiaire de l'inconnu.
Pour reprendre ce conte avec ce qu'il faut de chaleur, nous avons écouté Jihad DARWICHE, connu pour "Sagesses et malices de Nasreddine, le fou qui était sage". Sa version des "Mille et une nuits: Hassan Al Basri et Sindbad le marin" est un délice d'intonations et de merveilles. Cela nous a permis, aussi, de découvrir Hindbad le portefaix (de la version de R.KHAWAN) sous un autre jour et un autre nom, Sindbad le portefaix, qui n'est autre que Hassan Al Basri devenu Sindbad le terrien et revenu à la pauvreté.

*illustration de Joan Negrescolor

En prenant la carte contenue dans notre édition Casterman de Sindbad version originale (dont je vous parlais plus haut), nous avons suivi les pas du navigateur.
Nous avons déambulé autour de l'Océan Indien, dans la Mer d'Arabie, le Golfe du Bengale, la Mer de Chine... en sillonnant la vallée de Ferghana (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan), la Mongolie et la province du Xinjiang (Chine)... accostant sur l'île de Socotra à côté du Yémen, le cap Comorin au sud de l'Inde, Serendip (Sri lanka), la vallée des diamants à Masilupatam sur la côté est de l'Inde, l’île des singes à Sumatra, Java, Bornéo, Chine, Formose (Taïwan), le Japon.


Vous trouverez aussi ici des fiches pédagogiques sur une autre version de Sindbad le marin. Et puis Sindbad a été inventé mais ne serait-il pas l'image fabulée d'un autre vrai navigateur?

Voir ici des fouilles archéologiques en Indonésie là où nous ne pensions pas que les musulmans étaient arrivés à cette époque.


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Pour prolonger la découverte de la vie dans ce monde arabo-musulman sous le califat de Haroun Al Rachid, nous avons profité pour découvrir l’original d'un autre conte décrit dans "Les Mille et une nuits": "Sur les traces d'Alladin" adapté par Thierry APRILE et illustré par François PLACE.


Fabuleux livre qui redonne une texture au conte édulcoré par Walt Disney. Premier choc, Aladdin est bien musulman mais il vit en Chine, dans la région au nord de l'Indus. Et puis il n'est pas orphelin, ne séduit pas sa belle avec un tapis volant (d'ailleurs il lui fait plutôt peur lors de cette envolée de literie) et n'est pas réduit à trois vœux. Je vous laisse découvrir cette version des mille et une nuits.

Puis bien-sûr entre chaque chapitre une double page documentaire, pas trop lourde et marquant l'essentiel.
Le monde arabo-musulman, les femmes, la science de l'irrigation, l'architecture, la religion, souk et ville... Ce qui est troublant est bien cette civilisation arabo-musulmane, associée aussi à Aladdin, même dans une partie de l'actuelle Chine.


Puis nous avons repris "Le Grand livre des sciences et inventions arabes" dont je vous parlais ici pour Bagdad la magnifique.


Pour vous faire une idée de Bagdad, c'est ici:


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L'exposition "Aventuriers des mers, de Sindbad à Marco Polo", proposée par l'Institut du monde arabe, remet en contexte ces voyages. Véritables routes des épices et des richesses, elles dépendent de la connaissance du moment.
Certains navigateurs prenaient vie par jeux d'acteurs avec leur carte de route en dessous:  Ibn Jubayr pour aller à La Mecque, Sindbad le Marin (récit de voyage imaginaire et fantastique), Ibn Majid partant avec Vasco de Gama, Ibn Battûtâ, Zheng He eunuque chinois musulman parti en navigation pour le prince de Yan et enfin Marco Polo .

En partant de Bagdad, les cartes sont centrées sur elle. L'Europe n'existe pas encore à leur connaissance, juste l'Océan indien; une partie de la Mer de Chine et le tout début de la Mer méditerranéenne.


La carte des empires, au fur et à mesure du temps, était extrêmement intéressante, malheureusement je ne l'ai pas retrouvée par la suite en document à acheter. Les relations commerciales, les confrontations... à retrouver.

Pour vous faire une idée de l'expo avant qu'elle ne ferme FIN FEVRIER 2017, lisez donc ici  ou admirer les dessins .

Je m'attendais à revenir avec une version de Sindbad le marin à rougir de plaisir et puis non... pas d'illustrations de Léon CARRE (le serpent, 3ème voyage), ni de Gustave DORE (le puits des morts, 4ème voyage), ni d'Arthur RACKHAM (Sindbad grimaçant sous le vieillard de la mer, 5ème voyage), ni d'Henry Justice FORD (le cimetière des éléphants, 6ème voyage), ni d'Edmond DULAC (Sindbad traversant la rivière avec le vieillard de la mer, 5ème voyage), ni d'Anton PIECK (Sindbad attaqué par le poisson géant, ), ni d'Alain LE FOLL (les poissons dragon même si le livre était présent, 1er voyage), ni de René BULL (le vieillard de la mer sous le pommier et sur Sindbad, 5ème voyage), ni d'Arnaud ANSALDI, ni de William STRANG (le roi de Serendip, Sri Lanka, 6ème voyage)




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Mais nous sommes revenus avec un Rukhkh (l'oiseau Rokh). De quoi apercevoir une autre vision de ce volatile géant. Cet oiseau mythologique revient dans de nombreux contes perses par exemple et dans Sindbad le marin, Hassan Al Basri et Aladdin.


C'est d'autant plus intéressant que cette invention pourrait venir d'un volatile existant ou ayant existé. Le Rokh pourrait être un ratite géant de Madagascar, le Aepyornis, une sorte d'autruche, ou un Stephanoaetus mahery disparu, plus proche d'un aigle géant.
De quoi me rappeler de terminer mes cartes de nomenclatures sur le monde vivant.

Et juste de quoi sourire devant l'oeuf du gros poulet, version de Sindbad le marin et version Aladdin, c'est ici.
 

vendredi 17 février 2017

Petites révisions d'histoire: entre la Révolution française et la 3ème République

Juste de quoi se remettre dans le bain avant le retour en classe.


Remettre les périodes colorées sur la frise chronologique, ajouter les dates fléchées (celles demandées en cours) dans l'ordre avec ce qu'elles correspondent puis apposer les cartes chronicards (ici Histoire à l'école et Roi et Reines de France) en lisant le texte. Le tout (sauf les dates fléchées) sont fournies avec contrôle de l'erreur, le lutin peut ainsi réviser seul: derrière les périodes j'ai indiqué l'année de début et celle de fin et derrière les chronicards la date est mise.


Puis en second, reprendre toutes les cartes en désordre en un tas côté texte sur le dessus et en positionner une, puis l'autre (avant, après), puis une troisième (avant, entre, après) etc...


mardi 7 février 2017

10 ans et 1 mois de blog




Comme un enfant, il est né et a muri. Comme un enfant, il a fait ses premiers pas, ses premières bêtises, ses premiers caprices. Comme un enfant, il a dit non... pour revenir à pas feutrés dire oui.

Je ne sais pas s'il grandira encore, s'il prendra une autre voie, mais pour l'instant je le continue pour l'idée du partage et, sous le prétexte, continuer à écrire et à me découvrir.

jeudi 2 février 2017

L'histoire au présent, même l'archéologie

Je suis souvent stupéfaite de constatée que les découvertes scientifiques sont encore très actuelles. Est-ce que je ne regardais que des documentaires généralistes? Me suis-je construite une réceptivité plus importante depuis que je pense aussi à la transmission avec le lutin de 10 ans? Sûrement et puis aussi, les replay proposés par les chaines permettent de regarder beaucoup plus de programmes.
Ainsi, en suivant les documentaires, vidéos avec le lutin sur les dinosaures, les périodes pré-historiques, écrites sur les grandes questions avec entre autre la collection " Sur les épaules des savants" des éditions Le Pommier, j'ai remis les découvertes à hauteur d'homme. Un nouveau dinosaure répertorié depuis que le chenapan est né. Un nouveau arrière-arrière-arrière cousin hominidé. Ou d'autres histoires du passé.
Je ne vous parlerais pas là de mes premiers pas dans la critique de l'Histoire, française ou autre, dans ce qu'elle a de transmission. Peut-être un jour, quoique entre les lignes de ce média ouverts depuis déjà pas mal d'années, vous savez peut-être à quoi je pense. Mais de l'archéologie et de ses multiples avancées dans l'histoire des anciennes civilisations.


Sur ARTE, je suis avec enthousiasme les "Enquêtes archéologiques" de Peter Eeckhout, archéologue belge spécialiste précolombien: il y en aura 20! Pendant 30 minutes, ce vulgarisateur scientifique nous entraine de par le monde découvrir des sites archéologiques.
Premier point de taille, ce sont des sites moins connus du grand public ou ouvrant sur d'autres histoires. La méthode scientifique, de recherche, d'hypothèses, de doutes, d'argumentaires, est ici mise en valeur. La disparition du peuple Rapanui sur l'Île de Pâques prend un virage totalement différent, loin de cette catastrophe écologique annoncée mais plutôt une nouvelle spiritualité et contact mortel avec les colons. Mais aussi avancées dans les technologies: archéologie sous-marine, archéologie des parfums (associée aux chimistes).
Puis ce sont des rencontres, avec les archéologues contemporains (découvertes contemporaines obligent) mais aussi conservateurs, petites mains. Le temps et le rapport au travail humain sont retrouvés, avec des conversations moins formelles que des entretiens, des vues sur le terrain. Autour d'un thé dans le désert d'Arabie saoudite, dans une architecture d'une maison de thé japonaise fantôme, lors d'une cérémonie d'ouverture de fouilles autour du lac Titikaka.


Et la vulgarisation archéologique prend toute sa saveur avec les vues du ciel, les plans de villes enfouies, les reconstitutions 3D.
C'est magnifique! N'hésitez pas à aller les visionner vite, ils ne sont disponibles que peu de temps! Ici (avec les autres épisodes sur la colonne de gauche ou .