mercredi 31 octobre 2007

Humeur du jour

Je profite de la fréquentation en baisse de la blogosphère (vacances obligent) pour un autre auto-protrait de mon humeur, en référence à "l'humeur du jour" proposée par Mam Zigouis...

et oui, ce soir, je vais profiter d'un autre de mes cadeaux...une invitation surprise de mon homme sous le bouquet de fleur offert par mon frère et sa douce...


En ce moment, un petit thé vert et une odeur d'encens, prise à la source. Je ne suis pas très encens: plus papier d'arménie, poudre de cade pour lampe merlin et cordelettes d'encens népalais. Mais justement, il se rapproche du dernier. Très fort (à utiliser lors d'une aération du logement tout de même), il amène à la maison une odeur de lieux sacrés et non de jeune hyppie.



C'est beau d'avoir un cousin sur les montagnes de toute la terre, de retour du Népal.
De quoi me remémorer ce beau dimanche à la maison en leur compagnie...

mardi 30 octobre 2007

Les cabanes imaginaires *1* novembre

Pour tous les amoureux de livres pour adultes, pour enfants, avec de belles réflexions ou de très belles images. Pour ceux qui contemplent avec délectation les illustrations, les tableaux, les photos. Pour ceux qui ont toujours en tête une comptine, un poème. Pour ceux qui laissent divaguer leur esprit, savent voir ce qui est invisible.
Voici le premier thème de cette catégorie Passeurs d'imaginaires, participation offerte à tous, par mail, billets sur blog personnel etc…

Je vous propose les cabanes : dans les arbres, au fond du jardin, de pêcheur, à oiseaux, simple endroit à l’abri (sous une table, sous l’escalier), espace privilégié d’enfant, espace privilégié d’adulte !


Alors à vous de laisser aller vos envies de partage, de construire notre aventure commune.
Vous pouvez :
- nous raconter la géographie réelle de votre enfance, votre vécu, votre ressenti par rapport à cet espace privilégié.
- nous faire partager vos lectures d’enfance qui vous ont interpellés par les cabanes présentes ou un lieu aussi enchanteur, cloisonné, à l’abri…
- nous proposer votre vision adulte de cet espace de tranquillité ou par extrapolation de l’espace que vous vous êtes créé (atelier, salle de lecture, canapé enfoncé etc…) pour vous laisser aller à votre imaginaire, à la lecture, à l’écriture, au dessin, à la rêverie.
- nous émerveiller de ces images qui vous ont portés : photographies, illustrations, tableaux, sculptures, artistes (par exemple les artisans fabricants de cabane ou par extrapolation les habitations façonnées par les peuplades oubliées, une sorte de cabane de vie)
- nous faire profiter des poèmes qui vous trottent encore en tête, rappeler à notre bon souvenir un poème si cher à votre cœur
- vous laisser aller à la création : d’une histoire, d’un poème, d’une illustration
- nous interpeller par tel auteur de livre d’adulte qui vous fait encore rêver par la création de cet espace clos, merveilleux ou terrorisant….
(toute autre proposition est envisageable)

Le but est de partager nos émotions et nos univers, drôles, merveilleux, terrifiants, féériques, glauques…tout est accepté car il s’agit de tout ce qui nous construit.
Fin du mois de novembre, je reprendrais toutes les participations, mettrais les liens sur un billet pour que chacun puisse visiter les autres mondes imaginaires selon son envie et suivre les étincelles dans nos yeux.

« Dompter l’espace fut sans doute l’une des tâches essentielles de mon métier d’enfant. (…) je me suis souvenue que les murs de l’appartement ne suffisaient pas à me protéger et que j’éprouvais dans des placards, sous des tables ou dans les pages des albums, un apaisement et un bonheur physique. » (extrait de « Une enfance aux pays des livres » de Michèle PETIT)
Et vous qu’avez-vous à nous faire partager ? Quelles sont les graines de cabanes que vous avez laissé germer ?

N.B : Pour celles qui se sont laissées aller à leur imaginaire sur les cabanes sans attendre cette proposition de catégorie, n’hésitez pas à me laisser vos liens en commentaires…et vous pouvez à loisir continuer sur ce thème jusqu’à la fin du mois.

Et voici le résultat de nos partages!

Un Roi des thés sculptés...humeur fuschia

Je me mets au chaud avec une boisson dorée....un thé bien sûr!

Le "roi des thés sculptés"...thé vert, façonné à la main (à la manière chinoise) avec des fleurs d'œillets
...merci Maijo.

La photo est truquée: j'ai préparé ce thé dans une théière normale mais pour voir sa magnifique forme...je l'ai transvasé... Moi qui suis une véritable amatrice de thés, je bois mon premier thé sculpté. En plus de ce goût de thé vert légèrement parfumé, la couleur et l’odeur chaude, pas entêtante, d’un bon thé, se rajoute une superbe « éclosion ».

lundi 29 octobre 2007

Automne

La pluie et les feuilles rouges, jaunes et brunes....
le vent et les étoiles...




Elles veulent tout attraper, ces ombres lumineuses : le réel comme l'imaginaire...



Elles, qui inventées par un autre, Jean-Pierre Gendis, nous proposaient d'aller attraper au vol les étoiles filantes du Festival de Cannes de 1999. (source affiche Festival de Cannes)

Love Song

Pour répondre à la love song de Maijo, voici le début de la mienne:
loin d'être mièvre, elle est lucide, impertinente et tellement pleine d'amour adulte...


Et en plus cela fait connaître Juliette....

vendredi 26 octobre 2007

Proposition de particiption...être passeur

Bellesahi m’avait interpellée avec cette nouvelle collection de l’édition Didier Jeunesse…Passeurs d'histoires . Le livre « Une enfance aux pays des livres » de Michèle PETIT m’enthousiasme par sa continuité.
Il y est question d’un travail d’anthropologue sur ses souvenirs de lecture des 20 premières années. Sous des images particulières, la cabane, le monde, l’enfer, l’errance, le loup, …, l’auteure nous amène à découvrir ses lectures mais surtout la construction personnelle de son imaginaire et sa présence face aux mots. Bellesahi nous avoue les émotions qui l’ont poussée à vouloir s’investir dans la lecture pour tous, dans ce passage de témoin (de mots, de lectures).



*source illustration: Sophie GUILBERT


J’y ai trouvé aussi cette envie de transmission et de partage, cette volonté farouche de proposer mes univers et de regarder de plus près ceux des autres : oui, à travers ces souvenirs nous nous dévoilons, certains en ont fait la ligne directrice de leur blog, d’autres entrent tête bêche dans les propositions pour aller plus loin. Je pense ici à la Poésie des rues proposée par Envol de papillons : de la flore et des guetteurs par ici (le petit monde dans le petitbazar de Bétsileo), une aventure d’un nouvel héros par là (Les avenures trépidantes du chevalier Maurice de sa Marraine la fée)…. Je pense aussi à Lali qui nous propose ses ressentis de lecture et aussi de partager tous les dimanches une illustration pour y mettre nos mots .

Inspirée par le dernier billet de Miss fenêtres sur la cour sur les
enfances dans les pays lointains , véritable mise en valeur des billets de ses amies blogeuses, j’ai eu envie de vous proposer une nouvelle catégorie qui demande une participation de votre part. Pourquoi ne mettons-nous pas tous nos regards en commun pour cheminer à travers la lecture, de tout jeune enfant à jeune adulte ? Oui, c’est ce que nous faisons tous les jours sur nos blogs respectifs. Mais pouvons-nous partager des ressentis et des images et non des titres…


*source photo


« Passeurs d’imaginaires » vous propose de partager avec nous vos souvenirs de lectures, d’illustrations, d’images, sur un thème précis. A chaque proposition de sujet, il vous suffit de mettre en commentaire un lien vers votre billet sur votre blog ou pour ceux qui nous pas de blog, de m’envoyer par mails vos contributions. Je pourrais laisser par exemple un mois pour que tout le monde puisse s’accorder un peu de temps et après je me permettrais de faire un billet reprenant toutes les contributions avec renvoi sur vos liens permanents.
J’aimerais, mais pour cela j’ai besoin de vous tous, commencer ainsi un lien entre tous les blogs ouverts sur l’imaginaire et proposer un récapitulatif non exhaustif et en perpétuelle augmentation de tous nos univers, une porte ouverte vers nos librairies les plus proches...
Le premier thème serait les cabanes dans les arbres car il a inspiré beaucoup d'entre vous.
Au fait, si l'idée vous est séduisante, n'hésitez pas à la transmettre...
Résumé: si vous êtes tenté par l'aventure, il suffit de m'envoyer un mail avec votre participation sur le thème du mois en cours (ou des autres mois, oui, oui, c'est possible) ou la créer sur votre blog et me mettre en lien votre billet en commentaire du mien sur le thème choisi!

jeudi 25 octobre 2007

Peu princesse mais avec des petits pois

Depuis quelques jours, j'ai l'impression d'être la princesse au petit pois.

Non, non, je ne me suis pas prise pour une princesse depuis mes...12 ans. Et je peux dormir à même le sol pendant au moins 1 an! Alors un petit pois, je l'aurais mis sous ma tête comme repose-nuque à défaut d'en posséder un beau, par exemple celui-ci africain...

*source photo

Il s'agit plus de notre lit...d'une hauteur incroyable qui me fait partir dans un fou rire tous les soirs (pourvu que ça dure!)


...et d'un grignotage de petits pois décossés frais et crus!
De quoi montrer quelques illustrations de Edmond DULAC que nous avons toutes connues dans nos livres de contes et d'images (Bon, moi je ne connaissais que celle de la princesse au petit pois!)

Les milles et une nuits:




Barbe-bleue:




Sculpture d'amour

"Le scuplteur de femmes" de Lisa Bresner est un petit conte cruel.


Un jeune homme de 20 ans, Tianshi, tue femme après femme en les énucléant et terrorise la région. Sa mère, l’instigatrice de ses meurtres, souhaite aider la dépouille de son mari mort lors d’un retour de voyage qui a duré 42 jours a trouvé le chemin du paradis. Le jeune homme sculpte des visages de femmes et, dans l’argile, fait une orbite pour accueillir les yeux des défuntes. Le sanctuaire se trouve en haut du mont Kunlun, sur la tombe de son père. La dernière victime est désignée, c’est la fille du chasseur d’oiseaux de l’autre côté de la montagne.
Là, Tianshi se remet en cause : n’est ce qu’une affaire de religion ? Est-ce vraiment pour que son père, celui qui ne suit pas les croyances de ce « prêtre aux yeux bleus de la compagnie de Jésus », trouve la voie après la mort? Et que cache donc cette mère continuellement absente et autoritaire ?


« L’oiseau de Kunlun tend le cou
Les magnolias se fanent
Personne ne viendra au printemps
Il n’a pris que quelques pétales dans son bec. »


Ce conte qui pourrait paraître glauque est définitivement très poétique. Lisa Bresner nous parle d’amour conjugal et filial, de compromis amoureux, de mensonges ou de silence encore pire que des mensonges. Elle nous parle du plein et du vide, en sculpture comme ailleurs…
« Pourquoi n’avons-nous jamais appris à sculpter ? Est-ce que l’argile, les rochers, le marbre renferment des fantômes que nous ne devons pas réveiller ? La forme reste invisible à l’œil. Elle est blottie au plus profond du moindre caillou, si l’on casse le caillou pour trouver une forme, il ne reste que les éclats de caillou et la forme est brisée. Le vent et la pluie nous servent de burin et d’alliage. Chaque saison sculpte de nouveaux arbres, des fleurs différentes et des montagnes autres. Le temps se charge de les sauver. »


*source sculpture Catherine OLIVO

Cette chère Lily, qui m’a proposé cet autre livre voyageur, nous offre un beau billet tout aussi mystérieux. Ne vous laissez pas aller aux idées noires qui pourraient échappées de mes lignes, des siennes et de la vidéo, faite par l’auteure elle-même pour accompagner/sublimer ce petit conte (présente chez Lily), et lisez le donc pour y voir tout le reste ! A certains moments, j'ai même cru qu'elle nous parlait de la Reine-Mère d'Occident Xiwangmu...

Lisa Bresner ne peut pas être réduite à ce roman : il nous reste les autres dont "Pékin est mon jardin" et ses livres pour enfants…

mercredi 24 octobre 2007

Revenez mains d'artiste!

L'argile m'a oubliée...
mes mains l'ont négligée depuis si longtemps...

elle ne m'a laissé d'elle que cette impression de naïveté...il me faut la réapprivoiser


Je vous laisse en attendant le prochain billet avec cette tête de femme modelée (vous comprendrez demain!) que j'aurais mieux réussie à 15 ans! Je vous montrerais les autres plus tard...

Pékin et passion

« Enfin maman eut une idée. Elle dit avec un ton de doux reproche :
- John, tu en as mis du temps pour trouver une boite d’allumettes.
- Les allumettes, ça n’est rien, répondit papa, le plus difficile c’était la boite »
Raymond QUENEAU

J’ai préféré attendre quelques jours après la lecture pour parler de « Pékin est mon jardin » de Lisa BRESNER.


Une de ses amies dit de son œuvre qu’elle est d’une richesse incroyable. Je confirme que chaque page offre pêle-mêle des inventions, des réflexions, des beautés.
Nous arrivons dans la vie d’une jeune fille de 13 ans, Lu, intelligente et en dehors des normes établies. « Si j’écris, c’est aussi parce que je ne vais pas faire mes devoirs ce soir. Je n’ai rien appris aujourd’hui. Les blouses courtes (c’est comme ça que j’appelle mes profs) racontent que j’ai trop d’imagination, mais que je ne suis pas en échec scolaire. Ils m’ont rangée dans la catégorie des cas à surveiller. » Son père part après une dispute familiale juste avant de lui offrir son cadeau d’anniversaire…un cadeau qu’il a commandé dans le magasin chinois d’en face, celui qui tente tellement Lu.
Sur les traces de son père parti en Chine (mais qui reviendra la chercher pour l’y emmener, c’est sûr) et de ce cadeau en attente, l’auteure nous offre un tableau de quelques années…de ses quelques années peut-être.
Lily, qui m’a proposé son livre voyageur, vous met l'eau à la bouche.

Ce livre fourmille de mots justes, de réflexions sur l’existence, l’amour et la passion, la Chine, la spiritualité chinoise et l’écriture. Des figures découpées dans les livres références d’une thèse pour que l’auteure de cette dernière soit obligée de les ouvrir et non de les épousseter par convenance. De la vie quotidienne détaillée comme un tableau, rempli de sens, de la toilette jusqu’à la manière de cuisiner… « (…) tout était posée par terre. Il n’y avait ni chaises ni tables ni étagères, pas le moindre meuble pour poser un objet ou un membre. Seuls le coffre et notre lit trônaient au milieu de la pièce. Le premier m’était inaccessible, le second m’était offert. Ce lit, qui occupait le centre comme la Cité interdite au milieu de Pékin, déterminait la distribution de nos ustensiles et de nos rôles quotidiens. Nous vivions assis par terre, accroupis sur nos talons, allongés, étirés, sur les genoux. Nous étions sans cesse dans une position qui rappelle celle de tous les hommes qui prient un dieu dans ce monde. »


*source photo

De peinture comme un paysage vivant, fait du souffle de vie : « - D’une toise sont les montagnes, d’un pied les arbres, d’un pouce les chevaux, d’une ligne les hommes. Lointains, les arbres sont dépourvus de branches ; lointaines, les montagnes sont privées de rochers ; lointains, les hommes n’ont pas d’yeux… Connais-tu la merveilleuse histoire de ce peintre dont le paysage était si parfait qu’il était entré dedans et s’y était perdu ? »

Lisa BRESNER, l’auteure, est morte il y a peu, à moins de 40 ans. Sinologue, passionnée et professeur de chinois, calligraphe à ses heures « non » perdues, elle nous laisse quelques livres qu’il faut s’empresser de lire…pour apprendre sur la Chine mais surtout sur nous.
« - Je me sens comme un œuf ou comme un œil que l’on a planté dans la terre. Après, il pousse et je grandis en arbre avec des feuilles blanches autour. Tout le monde vient m’écrire dessus…
- Tout le monde ?
- Oui, parce que le vent emporte tout sur son passage ! Il est invisible, personne n’hésite à parler ou à mentir, car nul ne peut deviner sa présence. C’est du vent ! dit-on toujours. Mais attendez que ce souffle invisible se lève et déchaine une tempête, lui qui a retenu toutes les phrases belles ou regrettables, lui qui n’a pas besoin de mémoire pour se souvenir, lui qui n’a pas besoin de corps pour tout détruire ! Oui, c’est bien la puissance du vent ! C’est lui qui souffle dans mes branches toutes ces phrases belles ou regrettables. Alors, je deviens chargée d’histoires sans le vouloir, c’est ainsi depuis ma naissance. Attendez, monsieur, ça c’est l’histoire de ma vie, pas celle de ma tête ! »

Ci-joint un petit reportage avec un autre écrivain sur le désir d’écrire,



je ne peux que vous enjoindre de visionner toutes les vidéos proposer par le profil Lisa Bresner, de visiter le site de l'auteure ou de suivre les traces de Lily… Merci encore Lily!

« J’ai l’impression de vivre avec trop de sens »

Cheese-cake de chou-fleur, millet et roquefort

Une petite recette trouvée par hasard pour utiliser le millet (très souvent associé au chou-fleur) et changer du sempiternel gratin. Le petit loup de 12 mois a aimé aussi, je lui avait quand même retiré le bord crouté..



Cheese cake de chou-fleur et de millet:
(Rendons à César ce qui lui appartient : la recette orginale est de Lavande de Ligne et Papilles. J’ai juste corsé en goût la recette)
Plus d’un ½ chou-fleur ébouillanté (pour éliminer les conséquences digestives néfastes) et cuit
250g de millet (1 volume)
2 volumes d’eau
2 œufs
½ brique de soja cuisine
25g de roquefort
2 cuillérée à soupe de levure maltée
2 gousses d’ail
1 pincée de flocons d’avoine
1 cuillérée à café de muscade
1 pincée de paprika


Préchauffez votre four à 200°. Grillez à sec le millet quelques instants jusqu’à ce qu’une bonne odeur se dégage et que le millet change très légèrement de couleur. Rajoutez l’eau (2 volumes) et les gousses d’ail, laissez cuire une dizaine de minutes sur feu moyen jusqu’à complète absorption du liquide.

Récupérez l’ail, rincez-le et réservez. Sur un moule, rajoutez une feuille de papier sulfurisé et disposez le millet à la grande cuillère en tassant et formant un bord assez haut. Enfournez-le pour assécher le millet.

Pendant ce temps, mélangez le chou-fleur, les épices, les jaunes d’œufs, la crème de soja, l’ail, la levure et le roquefort (je l'ai fait à la main en écrasant le hou-fleur très cuit et le roquefort laissé à température ambiante, sinon pour une texture plus lisse, utilisez un mixeur!). Vérifiez que le millet ne brule pas et rajoutez une fine couche de flocons d’avoine pour récupérer l’humidité de la préparation et ré-enfournez. Montez les blancs en neige, mélangez à la préparation.

Baissez la température du four à 180°. Posez le mélange sur la pate de millet et enfournez une vingtaine de minutes, voire plus, selon coloration.

Servez chaud avec une sauce tomate…pour nous ce fut un coulis de cassis et une salade.

mardi 23 octobre 2007

32 ...et plein de belles choses découvertes

Aujourd’hui :

Un cadeau de mon homme....
directement déposé des mains de La Fille du Consul...



Et 32 baisers au dessus du gui.



...entre autres

Edit du soir: un billet de la créatrice vient rajouter une touche de magie à ce superbe bijou.... union du chêne et du gui, fécondité, prosperité... superbe, un vrai petit cadeau supplémentaire offert à tous!

lundi 22 octobre 2007

Deux gourmandises d'automne

Il ne faut tout de même pas se laisser aller à la morosité (mais quelle morosité?!). L'automne a du bon et les rencontres aussi...
Un kaki et un mendiant pour le dessert...




Mais non ce n'est pas trop, regardez mieux...



encore mieux....


oui, une gourmandise de La Fille du Consul ne peut que faire du bien...

Pour me sentir plus légère, je pense à mon foie

Miss fenêtres sur la cour nous offrait un peu de sagesse digestive et spirituelle. Je n’avais pas prévu de sortir aujourd’hui et l’envie de m’estimer revient peu à peu…
Alors après un bon hammam hier avec ma tantine et ma cousine adorée (non, non, je n’ai pas pris de photos indécentes, je vous en laisse juste une du salon de repos prise par les propriétaires et sans nous!!),


... aujourd’hui une petite tisane pour aider mon foie dans tous ses travaux d’Hercule…

Il s’agit de la recette de « Bouillon cartier foie » de Marie LAFORET « Mes petites magies ».

J’aime beaucoup ce livre car sans y voir de grands chamboulements et des trésors miraculeux, il nous parle de nous, de reprendre goût à se sentir bien. Les recettes sont à tester, à aimer ou dénigrer mais je trouve qu’il s’agit d’un bon présent pour toute jeune femme qui veut retrouver goût à être, au naturel, et qui veut y mettre la main à la pâte. Je vous parlais d'une version de sa recette de bain colère au miel mais je reparlerais du livre complètement plus tard.

Ma tisane pour le foie à la manière de Marie LAFORET
(au final, je ne reprend pas les termes de la recette, sinon c’est l’original !)
4 petits artichauts poivrade
2 gélules de charbon végétal (qu'est ce qu'il est bien ce charbon!)
1 litre d’eau voire plus
1 bâton de réglisse



Cuisez les artichauts (ébouillantés pour enlever l'amertume) dans l’eau avec le réglisse. A la fin de la cuisson, mangez les légumes (si vous le souhaitez) et buvez tout au long de la journée la tisane (en laissant dans la tisanière le bâton de réglisse), avec 1 gélule de charbon le matin et une vers midi.
Il ne faut pas avoir envie de sortir longtemps…hi, hi, et il est nécessaire de manger léger durant cette journée.

vendredi 19 octobre 2007

Un vent chaud d'affection pour les cerfs-volants

Et un dernier billet avant de vous laisser pour ce week-end, et pas des moindres….
Je voulais remercier le vent joyeux et chaleureux qui me ramène les cerfs-volants .

Que ce soit Lily, qui me propose d’autres lectures, du Lisa BRESNER, époustouflant, émouvant et déconcertant (j’en parlerais la semaine prochaine)…


Ou Maijo
qui offre au petit loup de quoi parler autrement, grâce au livre « Comment les girafes disent-elles maman ? »…

Superbe, je suis ravie car l’envie était là mais en le lisant, je le trouve encore mieux que dans mes espérances :
J’avais fait l’expérience du langage parlé, des babillages et onomatopées, en passant par le langage des signes . Me voilà rendant visite au maestro du coassement, de la stridulation et du bourdonnement, Mr Crapaud, puis au maître incontesté du trille et de la roucoulade, Mr le Canari, et enfin au roi des rugissants, Mr le Lion…et je fonds devant le langage gestuel.
Oui, il y a vraiment de superbes manières de dire « je t’aime »…il suffit de le sentir en soi et de ne pas s’effrayer de la différence.

et elle gâte l’hôtesse de ce blog avec un thé, présenté comme un objet précieux….


de la subtilité partout, encore merci ! Pour apprécier la dégustation, c'est ici !

A celles qui ont été mes premières hôtesses de cerfs-volants, pour lesquelles ma plume est restée trop timide, je voulais vous dire que je suis très sensible à cette chaleur humaine transmise avec des mots ou sans.
Et puis merci à toutes ces autres (pourquoi le féminin !?) qui me marquent de l’attention depuis que ce blog existe, des mails échangés, des commentaires sensibles et pertinents, des rencontres…

Herbier à goûter à tout âge

Cet autre petit livre, « La cuisine de la reine des près » de Lionel HIGNARD, Alain PONTOPPIDAN, illustré par Thomas BAAS,

a été trouvé il y a quelques années, quand je cherchais à être la plus végétale possible en matière de cuisine, avec des envies de balades en campagne. Je vous ai parlé de mon envie de cuisiner les fleurs et herbes comestibles, j’ai expérimenté pour vous les pensées, fleurs comestibles ...
Cependant mes envies allaient beaucoup plus loin : je me rêvais en randonnée en forêts, montagnes ou campagnes, avec un herbier sous le bras et un petit guide,




par exemple celui-ci qu’une personne bien attentionnée m’avait offert, petite, réédité,



et avec l’œil et le cœur, cueillant deci-delà des herbes sur les chemins et les goûtant dans des recettes toutes gaies.

Ce livre, tout frais, tout original, permet de mettre les enfants à contribution après les promenades et propose des recettes toutes naturelles et bizarres…


vous comprenez pourquoi j’aime… je n’ai pas encore pu en tester une… mais bientôt, hors de Paris.

Pour les petites têtes blondes, brunes, rousses, vertes et rouges, tout est simple : le matériel est décrit,

un herbier est inclus,

les recettes explicitées et les illustrations sont magnifiques.
Rajout du 12/02/09: je vous présente "La cuisine de Robin des bois" cette fois-ci sur les plantes et fruits des bois, des mêmes auteurs.

Quel goûteur est-il?

J’avais mis la main sur un superbe livre pour enfants, fait d’expériences, d’activités, de petites histoires et de chansons, « Les apprentis du goût ».


Ce livre permet d’expérimenter les sens mis en œuvre pour goûter un plat,

les différentes saveurs. Grace à lui, l’enfant relativise les goûts selon les continents ou selon les personnes et peut faire lui-même l’expérience des senteurs.

Un petit poème écrit par les enfants
« Aimer ou détester :Le chou-fleur, quelle horreur
En soufflé ? J’veux bien goûter
Le poisson, j’aime pas ça
En gratin ? Pourquoi pas
Les carottes, non, non, non,
Mais râpées, c’est bien bon
Les tomates, non merci
Mais farcies, oui, oui, oui,
On a l’droit de n’pas aimer
L’important c’est de goûter
On est souvent étonné
D’aimer ce que l’on croyait détester. »


En suivant les pages, vous pourrez, avec le loupiot, savoir reconnaître les saveurs, reconnaître les produits en les sentant sans les voir, trouver de nouvelles associations et, pourquoi pas, faire aimer les légumes, hi, hi, je pense là à certaines mamans pourtant parfaites !
Un très bon moment à passer en cuisine et en chansons, CD compris (encore faut-il aimer la voix de Henri DES!)

mercredi 17 octobre 2007

Gourmet solitaire mais partageuse

J’en avais parlé rapidement ici ou là sans vraiment m’arrêter. Mais nous sommes en pleine semaine du goût et ce manga est une occasion à ne pas manquer.
« Le gourmet solitaire » de Jiro TANIGUCHI et Masayuki KUSUMI est une BD sans action apparente, nous suivons un homme d’affaires, célibataire la plupart du temps, qui, à la moindre occasion, entre dans les restaurants de quartier…il aime la gastronomie de tous les jours.



« Il faut un sacré courage pour entrer la première fois dans un restaurant inconnu, quand on y pense. Et je ne parle pas d’entrer dans un de ces restaurants hyper chic dans un pavillon traditionnel aux murs passés au brou, ni dans un de ces restaurants français qui vous refusent l’entrée si vous n’êtes pas en smoking-cravate.
Non, je veux parler d’entrer dans un de ces restos tout ce qu’il y a de plus banal. Enfin, « banal »…Les tenanciers n’apprécieraient sans doute pas qu’on traite leur établissement de « banal », mais je veux dire un de ces petits bistrots comme il y en a partout avec un plat du jour tel foie de porc à l’ail à la poêle à 680 yens, salade de tofu froid inclus, ou une de ces gargotes de soupe de nouilles ramen plus demi-portion de riz cantonnais à 600 yens. Ce genre d’endroit devant lequel, la première fois, vous vous posez la question : « Entrerai-je ? N’entrerai-je pas ? »
(…)
Provoquer une certaine appréhension, en fait, c’est le premier critère pour qu’un restaurant soit « bon ». Un restaurant doit conserver une part d’ombre, des recoins peu clairs, une atmosphère plus ou moins tendue, une aura mystérieuse et sombre. Même dans un bistrot sans prétention, il faut que les clients restent suffisamment sur leurs gardes pour qu’en cas de mauvaise cuite ce ne soit pas là qu’ils aillent se sentir mal, se battent ou fassent du grabuge. Une sorte de système de contrôle automatique de l’inconscient des clients.
Cela fait dix ans que je prends plaisir à rechercher les bons bistrots et les bons restos, ceux qui me plaisent à titre personnel, pas parce qu’on en parle dans les magazines ou à la télé. Quand j’en découvre un, vite je veux parler de ce plaisir, même si je sais très bien que ce plaisir est aussi lié à cette appréhension qu’il m’a fallu affronter, en frissonnant. Je veux le recommander à tout le monde..et je ne veux en parler à personne. Ce sentiment, est-ce que vous croyez que ces abrutis qui vont faire la queue devant un restaurant parce qu’un guide gastronomique en a parlé peuvent le comprendre ? »

Si vous êtes de ceux-là et que la cuisine japonaise (un peu familial) vous tente, n’hésitez plus. Vous en aurez l’eau à la bouche…

Unagi-don (bol d’anguilles grillées sur riz)

" Oeuf de saumon à la sauce de soja, marinés à la sauce de soja, les oeufs de saumon bien gros, belle quantité. Pousse de ginembre rose. Navet. Algues nori des rochers: ce sont des nori cuites à la sauje de soja, là encore c'est copieux. Peau de tofu crue à la kyôtoïte: fourrée à la ciboulette, servie avec une sauce "ponzu" vinaigre et agrume sauvage. Le riz a l'air un peu lourd. Bol d'anguille grillée sur du riz (servi vec un bouillon clair au foie de poisson et légumes confits au sel): tronçon d'anguille plutôt court, joli aspect glacé, bien gonflé."

Manjû (petit gâteau cuit à la vapeur)

Shumai (bouchée vapeur à la viande)

Mamekan (haricots noirs sucrés en gelée)

"Les haricots noirs: bruns, à gros grains, appétissants et vraiment fondants. Sauce au miel noir mais sans goût entêtant, plus léger; doux sans être trop sucré. La gelée: translucide avec effet moiré."



Bol de riz garni "à la ENOSHIMA"
"Turbo cornu cuit dans sa coquille. Pré-découpé sans assaisonnement. Légumes confits au sel: deu légumes différents; aucun commentaire particulier. A vue de nez ça a l'air d'être un bol de riz "oyako" (avec poulet et oeuf) dans un bol très évasé, beaucoup de lamelles d'algue "nori "et peu de riz. Soupe miso au crabe: une moitié de crabe trempé dans la soupe. Ca fait de l'effet mais le miso est plutôt fade."



Je ne peux qu’encourager Lu Fanni à continuer sur sa lancée et nous proposer encore d’autres « gourmande solitaire », le 1 et le 2 .

Il ne faut pas oublier que dans ce manga, en suivant ce solitaire, nous déambulons dans le Japon populaire, nous nous mêlons à la foule et le voyage culinaire en devient aussi sociologique. Vous pouvez lire le billet très bien fait de Pollanno ici .