lundi 20 mai 2013

Toujours auditeur mais aussi lecteur

...


il nous attendait en profitant, comme il le fait de plus en plus, des extraits de livres audio adulte. Il aime ces voix faites pour le récit, cette expertise de la ponctuation, des intonations et des silences.
Il pensait que nous ne le regardions pas et il s'est mis à ... lire... pour le plaisir.

Premiers secours pour les enfants (et par les enfants)

J'aurais aimé me former aux premiers secours, je ne l'ai pas fait. Vous me direz que ce n'est jamais trop tard. L'idée de connaitre les tous premiers gestes à faire est cette fois-ci assez facile et plus vite abordable... et pourquoi pas avec les enfants.



Voici une vidéo faite exprès pour les enfants sur les risques de l'AVC et leur conduite à tenir, parfait pour la mémorisation.


AVC, vite le 15 ! par chris38

Et pour continuer dans la logique des premiers secours présentés aux enfants, vous trouverez en suivant ce lien quelques expériences à faire avec les enfants pour leur expliquer les premiers gestes: allonger la victime en cas de saignement important, position en cas d'étouffement.

vendredi 17 mai 2013

Un Pu'er fumé

Pendant les dernières vacances nous avons emmenés le lutin au jardin du Luxembourg. Dans un parc clôturé et payant, les enfants ont la jouissance de nombreux jeux extérieurs. Pas beaucoup de nature dans ces balades-ci mais le chenapan se défoule... je reste à l'extérieur assise sur ma chaise avec mon chapeau et, les deux fois, avec un "paquet" de paquets de thés... George Cannon pas loin mais aussi Thés de Chine, là plus éloigné, à côté de l'Institut du monde arabe ou du Jardin des plantes du Musée d'Histoire naturelle.

Dans le second repère, où vous aurez raison de vous perdre, Vivien vous conseillera avec toujours autant de passion. J'entre et en attendant de refaire un stock de son délicieux Anxi Tie Guan Yin, qui n'arrivait que cette semaine, je repars avec mon trio gagnant en thés chinois: thé vert, wulong et pu'er.

Un petit zhong sorti, la paire du gong fu cha miniature, une tasse et voilà un An Hua Hei Cha dégusté. De quoi écrire une fiche de dégustation et considérer les cases à agrandir, les autres à mettre de côté pour l'instant etc... Kris de 2 cuillères à thé propose ainsi des cases détails sur l'infusion: l'eau, la théière, les quantités et le temps.


La température de l'eau par exemple quand pour moi je ne juge qu'au toucher de ma bouilloire (extérieur bien-sûr) et au son pour atteindre soit les yeux de crevettes, soit les yeux de crabe ou, et en laissant faire l'arrêt automatique, les yeux de dragon... Alors pas de température exacte mais juste un à peu près entre vert/bleu peu fermenté (à la crevette), pu'er au crabe et pour la énième infusion de tous le dragon arrive! Aussi l'origine de l'eau... à la maison de l'eau de ville, de Paris, pas pire qu'ailleurs... et mon calcaire doit certainement se coller à mes magnifiques minuscules coquilles d'huitre, qui maintenant n'ont que la nacre apparente (enfin c'est ce que l'on dit). Mais effectivement, le fait de bouillir, ou plutôt de faire frémir, l'eau du thé dans une bouilloire électrique n'est pas très "esthétique", alors j'aime penser que mes nacres apportent un peu de leur minéralité. Donc eau du robinet.
Alors oui je note l'ustensile d'infusion et sa matière mais sans connaître la contenance. Et la quantité de thé alors? Et bien c'est au pif Mesdames et Messieurs! Sauf pour le matcha, le reste est une couche épaisse au fond du récipient: 1/4 ou 1/3.
Et j'augmenterais bien un tout petit les cases sur le sensitif de la dégustation: plus d'espace pour les feuilles sèches et infusées par exemple... quand aux cases sur la liqueur, merveille! De la place et en plus des distinctions que je ne saisis pas encore bien: le corps et la texture du thé. Waou, encore de belles choses à découvrir.

Une couche de 1/4 de An Hua Hei Cha dans mon zhong à petite capacité. Il s'agit d'un Pu'er particulier, il ressemble à l'odeur à un thé fumé. A l'inverse d'un thé fumé où le séchage en fumoir est aussi une étape d'enfumage volontaire, voire même industrielle et avec adjonction de substances, celui-ci opère juste un temps de séchage au-dessus d'un feu de bois. Il s'agit ainsi d'un Pu'er presque fumé. Alors oui, ce n'est peut-être pas le cas, n'hésitez pas à suivre la réflexion de Sébastien là (et les commentaires). Un Pu'er ou un thé noir(rouge) Hei Cha!

Une température de crabe sans rinçage, je n'arrive pas à me faire à l'idée de rincer les Pu'er, et puis d'abord, ce n'en est peut-être pas un! Une petite rotation de 180° pour "le nez" qui passera au-dessus.

Les feuilles sèches, en partie agglomérées, sont noir argenté et ont une odeur à la fois de thé fumé et de pu'er (cuir et tabac aromatique ou miellé de pipe). Une fois mouillées, elles sont sombres.

La liqueur est caramel, limpide mais pas brillante. Elle a effectivement une odeur de thé fumé... En bouche, je ressens une saveur salée et d'umami comme du champignon, pas d'acidité ni d'amertume mais une légère astringence. Est-il charpenté? Je crois.

mercredi 15 mai 2013

Un Rou gui qui se termine

Je venais juste de dire au grand homme de la maison que mes nouveaux thés me permettront, avec les autres, de profiter de ce breuvage très longtemps avant d'autres dépenses. Mais en y regardant de plus près, quelques thés se finissent. ... bon allez je vais terminer encore quelques boites avant de repasser devant une boutique tentante.



Cet après-midi nous avons profité d'un Fujian Wu Yi Rou Gui, wulong de Chine, semi-fermenté mais à plus de 50%. Cette fois-ci le lutin n'a pas été juste spectateur. Pour laisser de la place aux activités du jour, peu d'ustensiles sont de sortie: une tasse, un zhong et l'ensemble wénxiāngbēi (puits de senteurs) et chábēi (petite tasse de dégustation). Je pourrais me contenter d'une préparation en zhong sans "le set à sentir et boire du Gong Fu Cha". Mais il ajoute presque un cérémoniel de plus et permet de mieux canaliser les odeurs et de bien mettre en avant la couleur de la liqueur.
J'ai tapissé le fond du zhong d'une belle couche de Fujian Wu Rou Gui, George Cannon. Feuilles sèches sombres, brun cuivré, mates et un peu irrégulières (sûrement dû au fait qu'il s'agit d'une fin de boite). Elles ont une odeur de fruits cuits qui devient, lorsqu'elles sont humides (et après la seconde infusion) comme celle de l'écorce. A la fin de la quatrième infusion, les feuilles sont sombres et presque vertes.


Une température assez forte sur mon zhong de toute petite contenance.

Le lutin m'aide à aérer le mélange et permettre une meilleure infusion, je (ou lui) sers dans la grande tasse et d'elle dans le "nez".


Moi ou le lutin culbutons le nez avec la petite tasse et le wénxiāngbēi nous offre une odeur boisée et minérale, puis après quelques secondes sucrée et fruitée.
La liqueur est d'un magnifique rouge orangé brillant et transparent. Elle est ample et propose un breuvage presque sucré de fruits cuits. Je bois à ma tasse sans anse, le lutin à la chábēi.


Trois infusions belles et aromatiques, une dernière plus fade.

"Avant de peindre un bambou, laisse-le d'abord pousser en toi même" ou l'engagement des peintres chinois classiques


*source Wen Cheng Ming

"Engagé, le peintre l'est dans l'acte même de peindre. Techniquement, dès lors qu'un peintre chinois se met au travail, ses gestes ne sont jamais d'imitation ou de description face à  l'objet: ils relèvent de la projection d'un monde intérieur où les éléments du monde extérieur sont déjà pleinement assimilés. "Avant de peindre un bambou, laisse-le d'abord pousser en toi même", conseille Su Tung-po; " Que les monts et les fleuves jaillissent de l'infini du cœur!", exhorte Wang Yü.
Pour qu'une telle pratique soit possible, la tradition exige que la vraie création soit précédée d'une longue période d'apprentissage au cours de laquelle le peintre assimile, dans toutes les nuances, formes et figures offertes par la Nature. Ainsi, quand vient le moment réel de peindre, la composition du tableau une fois pré-tracée, l'exécution s'effectue de façon instantanée et rythmique - traits de pinceau qui par leurs pleins et déliés impliquent à la fois forme et volume, mouvements et lumière -, comme si l'artiste avait peur d'interrompre les Souffles qui animent l'univers et relient toutes choses. C'est là la condition d'une vraie liberté, dans laquelle l'artiste se livre "corps et âme", et dont la tradition picturale chinoise a fait sa quête constante. Liberté qui permet toutes les formes d'expression, mais toujours en vue d'une totale réalisation. Qu'un Kuo Hsi ne prenne son pinceau qu'après avoir brûlé de l'encens et médité jusqu'à être littéralement possédé par le Sacré, qu'un Wang Mo ne puisse peindre qu'en état de complète ivresse, qu'un Wu Tao-tzu finisse par "disparaître" dans l'ultime espace qu'il vient de dessiner: il s'agit du même rêve, celui de l'Homme qui, à travers les phénomènes intériorisés et les Souffles domptés, s'accomplit lui-même et, du même coup, réalise son ardent désir de rejoindre l'invisible Origine. Regarder un tableau chinois, ce n'est jamais regarder un objet fini, posé en face: bien au contraire, le spectateur est invité à participer au moment secret où, poussé par l’Esprit, l'artiste projette trait à trait son monde intérieur, et pat là, à collaborer aux gestes mêmes de la Création."
(extrait de "L'Espace du rêve, Mille ans de peinture chinoise" de François CHENG)

mardi 14 mai 2013

Soustraction Montessori et Suan pan

Les soustractions ne sont pas les plus compliquées. Le petit d'homme les a approchées à l'école en même temps que l'addition. Nous avons aussi utilisé un peu du matériel Montessori. J'avais envie de proposer le serpent négatif mais je n'ai pas le jeu de perles adéquat. Nous nous en sommes malheureusement passé. Nous avons accès à la soustraction avec le schéma de liens entre les nombres selon la Méthode de Singapour.

Nous avons tout de même fait quelques ateliers de mémorisation avec les tableaux de soustraction.

Le plateau tout d'abord où il a pu manipuler les barres rouges, bleues et neutres (noires chez nous) et découvrir le résultat. Puis le tableau à doigts renseignée. Je vous laisse suivre la guide Cissou.


Et voici une autre approche Montessori à suivre là.

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De la même manière, les soustractions de nombres à 1 chiffre ont été appréhendées avec le Suan pan. Les techniques 1, 2 et 3 de la soustraction sont alors extrêmement simples.
Là où le calcul semble ardu et pourtant reste très simple est la soustraction d'un chiffre important à un autre aussi important mais ne demandant pas de "techniques" autres que celles de retirer (désactiver) des quinaires ou unaires disponibles.

Retour sur les dizaines et les unités

Pendant les vacances, les enfants avaient un livret de calculs mentaux à faire. Pour certains d'entre eux, il fallait bien différencier les dizaines et les unités. Alors petit retour sur la question au cas où l'acquis devienne plus fragile.

Nous avons abordé les dizaines et les unités de différentes manières:
- par les Tables de Seguin où, pour la première, la colonne des dizaines reste inchangée par exemple


- par les perles colorées Montessori où la barrette de 10 (perles dorées) apparait effectivement très bien (cf lien juste au-dessus). D'ailleurs si vous n'avez pas encore acheter le matériel, voici une solution maison ici en tissus et là en perles écrasées au fer à repasser.
- la Méthode de Singapour avec ses dessins et schémas: des éléments rassemblés en 10 ou le schéma du chiffre et l'indication pour l'addition...



- et puis aussi quelques jeux, astuces qui permettent vraiment de proposer une conceptualisation: exemple un tableau de 1 à 70 issus du guide Méthode de Singapour: déplacement en colonne par dizaines, en lignes par unités et deux dés, un pour les unités et l'autre les dizaines...


Nous reprendrons ainsi les nombres et les chiffres qui les compose... par exemple avec les centaines:

*source du tableau de numérotation

vendredi 10 mai 2013

Petit et grand copain pour le Suan pan

Je continue de ronger mon frein (attente de ma commande) en mettant en images toutes les techniques de l'addition pour le Suan pan. Ce n'est pas du travail de perdu, la logique est la même pour la soustraction.


Voilà comment faire appel au grand copain et au petit copain dans la même pratique de calcul.

7 + 6 = ?
Présenter les schémas de liens entre les nombres. Sur un boulier, une fois activer 7, il ne reste plus assez d'unaires pour activer 6. Il faut faire appel au grand copain de 6 (soit "faire 10"). Activer 10 et désactiver du chiffre de son grand copain (pour 6, c'est 4!).
Mais il n'y a pas assez d'unaires pour en désactiver 4, il faut alors utiliser aussi le quinaire sur cette même tige. Nous faisons appel au petit copain (soit "faire 5") de 4, soit 1.
Ajouter 6 reviens à activer 10 et désactiver 4 (soit désactiver 5  et activer 1).
C'est la technique 8 de l'addition.

Allez, on avance comme on peut.

Vacances de thé, un peu, et balades gourmandes (mais aps que) dans Paris

Ce n'est pas évident de se préparer un thé quand tout le monde est là. Je prends mon temps, je suis même lente... je dois faire attention à ce que la bouilloire électrique n'amène pas à ébullition l'eau mais juste au frémissement voulu (je connais maintenant les soubresauts et la température que la machine doit avoir entre mes mains), je dois sortir mes petits ustensiles pour être bien. Rien à voir avec le thé pris à la va-vite entre deux occupations (et quasiment jamais terminé chaud). Il me faut le bon procédé d'infusion, en zhong ou petite théière, puis le choix de ma tasse sans anse.


Et puis l'infusion... et puis l'envie de partager tout de même un moment avec les autres. Les vacances c'est aussi la présence du grand homme de la maison, et des multiples douceurs qu'il va acheter pour nous faire plaisir. Les vacances, ce sont aussi des lectures commencées et pas souvent assidues ce jour-là, ce sont de nombreuses envies.

Nous avions profité d'un très bon menu au Salon du thé des écrivains, en profitant de l'entrée par la librairie au choix pertinent, entourés par une bibliothèque consultable de livres sur le thé. Un charmant moment avec les deux hommes et ma chère A.

*salon de thé, Thé des écrivains
16 rue des Minimes 75003 PARIS

Puis nous avions continué par une balade aux envies de glaces à l'italienne (mais pas crème spiralée) en passant devant le rendez-vous des italiens: Pozzetto, 39 rue du roi de Sicille, 75004 PARIS
... et un petit tour dans les boutiques japonaises (Ikat, rue de François MIRON, 75004 PARIS par exemple) pour me fournir en tabi pour cet été. Enfin normalement je passe par Muji mais cette année elles sont en retard... alors avec les autres, peut-être plus jolies, il faut faire attention: j'ai de grands pieds, il faut une belle pointure et de l'élasticité...
Puis la devanture de ce joailler, Thierry VENDOME aux effets de matières si impressionnants et aux propositions si boulerversantes d'apport charismatique.

Et le lendemain, je mettais en valeur ma dernière petite tasse japonaise avec l'infusion d'un Sencha shimizu bio.
De quoi avoir envie d'en connaître plus sur les différents sencha...

Et puis juste parce que le blog est toujours une image voulue de nous... voilà ce que cela donnerait si l'angle de vue était plus grand.


... le loupiot en pyjama, la télé allumée, le papa avec son soda et la boite du pâtissier... 

mardi 7 mai 2013

Petit ou grand copain ou la méthode Singapour appliquée au boulier

Je ne cacherais pas ma frustration et mon impatience. Je suis en attente d'une commande qui va me simplifier la vie. Elle permettra de proposer la Méthode de Singapour associée à l'utilisation du boulier de manière intelligente, ludique, croissante en difficulté et, aussi, rigoureuse.

Cela faisait bien des mois que je me disais que l'une n'était en fait que l'application de l'autre et puis, à force de chercher, j'ai trouvé: effectivement la Méthode de Singapour en mathématique est logiquement utilisée et enseignée avec le boulier. Pourquoi donc avoir limité cette association dans la version française. Bah, ne crachons pas dans la soupe, je suis extrêmement heureuse de pouvoir l'appliquer à la maison dans la version complète (merveilleusement explicitée dans le guide, le manuel et les cahiers d'exercices), même si apparemment pas intégrale.
Alors cela fait quelques semaines que j'attends. J'espère beaucoup de cette version associée dont je vous parlerais quand elle arrivera (elle n'est déjà pas en avance!). Pour combler mon manque et permettre de proposer au lutin encore des applications de calcul mental, j'ai créé cette explication visuelle de la technique 7 de l'addition au Suan pan (voir ici pour indication de cette méthode d'apprentissage). Et en cela je réponds, alternativement bien-sûr, aux devoirs de vacances reprenant beaucoup des techniques d'addition (et celles-là même à faire en calcul mental).


Pour cela, j'ai complété la fiche d'aide en ajoutant ce qu'est un petit et un grand copain dans la Méthode de Singapour. Les correspondances à 5 et 10 sont très souvent utilisées: celles de 5 correspond au petit copain, celles de 10 au grand copain.


Puis nous avons mis en pratique:
7 + 4 = ?

étape 1: monter 7

 étape 2: plus 4, monter 4? Impossible, il manque des unaires (boules d'unité)
Il faut faire appel au grand copain de 4. Soit dans la pratique monter 10 et descendre le grand copain, soit 6.


Je ne suis pas sûr non plus de la gestuelle. En prenant exemple sur la Méthode de Singapour attendue, associée au boulier, le Soroban, l'index et le majeur sont utilisés. J'ai repris ainsi l'utilisation du majeur pour "désactiver" un quinaire en même temps que l'index descend un unaire, le geste est ainsi complet mais je ne suis pas certaine de se véracité. A suivre.


Et là aussi, une réflexion s'impose sur la différence entre le Suan pan, boulier chinois, et le Soroban, boulier japonais, utilisé dans la Méthode de Singapour à l'origine. Le Suan pan a 2 quinaires pour 5 unaires, le Soroban lui n'a qu'un quinaire pour 4 unaires.


A la pratique du Suan pan, il est demandé à l'utilisateur de proposer le chiffre d'entrée, le calcul ou le chiffre de résultat en un minimum de boules. Les quinaire et unaire supplémentaires au Soroban ne sont alors pas utilisés et semblent plus être perturbants et, ce, sans réel objectif. Bon, pour l'instant, notre pratique ne correspond qu'à l'addition et à la sous-traction, il est possible que ce quinaire et cet unaire aient leur intérêt pour d'autres calculs, à voir.

mercredi 1 mai 2013

Continuons les références mythologiques

Je propose toujours de nouvelles lectures sur la mythologie grecque au chenapan. Au fur et à mesure, les personnages deviennent plus incarnés et il commence à s'en rappeler... par exemple Circé la magicienne rencontrée par Ulysse et ses compagnons.

*source Wright Barker

... un peu de Juliette, Le Sort de Circé


Juliette - le sort de circé par bisonravi1987
Du temps que j'étais belle et bien un peu puérile
Je transformais les hommes en animaux
Ô combien de marins,
Ô combien d'imbéciles,
J'ai changés en pourceaux,
J'avais de la malice
Jetant mes maléfices
Aux compagnons d'Ulysse,
Mon nom vous parle encore de légendes anciennes
On m'appelle Circé et je suis magicienne

Mutatis mutandis
Ici je veux un groin
Un jambon pour la cuisse
Et qu'il te pousse aux reins
Un curieux appendice,
Mutatis mutandis
Maintenant je t'impose
La couleur d'une rose
De la tête au coccyx
Mutatis mutandis

Si tant est qu'il est vrai que tout dans le cochon
Peut nous paraître bon, dans l'homme non
Je n'ai fait que donner la forme qui convient
À ces jolis nourrains
Prisonniers de mes bauges
De mon œil qui les jauge,
De ma main qui remplit l'auge,
Pataugeant dans la boue, pauvres petits humains
Seriez-vous plus sereins, esprits sains ou porcins ?

Mais le temps a passé et j'ai jeté mes dopes
Mes poudres, mes potions, mes sortilèges
Il y a longtemps qu'Ulysse a rejoint Pénélope
Entre autres sacrilèges
Je vais de port en port (je vais de porc en porc)
Voir si je trouve encore
Un homme dans chaque porc (un homme dans chaque port)
Constatant que personne, dans ce monde en déglingue
Ne met plus de magie au fond de sa seringue
Quand ce n'est qu'en gorets
Que je les transformais
Les voici désormais
Enivrés par le fric, le pouvoir, les combines
Changés en charognards, en vautours, en vermine

Mutatis mutandis
Ici, je veux des dents
Que ton poil se hérisse
Qu'il coule dans ton sang
La fureur et le vice,
Mutatis mutandis
Que brûlent dans ton cœur
La haine et l'avarice
Et prend du prédateur
La sinistre pelisse

Sois aveugle et sois sourd
Et mène au sacrifice
La pitié et l'amour