dimanche 30 janvier 2011

Au sein d'un dessin animé (ou animation): entre créateurs, musiques, voix et techniques

La sieste n'est plus d'actualité à l'école mais le lutin en profite à la maison. En fait, il ne dort pas à chaque fois, c'est plutôt un moment qu'il met à profit pour écouter de la musique. Il a récupérer mon appareil et a une pochette remplie de musiques.

De la musique de dessins animés, Disney, Studio Ghibli en autre, mais aussi "Emilie Jolie" ou d'autres contes contés. Il aime souvent reprendre la musique d'un dessin animé qu'il apprécie, il reprend alors les chants (quand ils ne sont pas en anglais). Les Danny ELFMAN ont la côte lors de ses siestes : "L'étrange Noël de Mr Jack" ou "Noces funèbres"... (C'est aussi pourquoi les morceaux sont nombreux sur ce blog: ici, ).

Je lui rajouterais bientôt les autres musiques de film après que nous les ayons écouté ensemble: les passages angoissants sont encore un peu longs pour lui.
Ce qui est plus amusant reste quand il découvre une musique et qu'après, pour la retrouver, il me demande le dessin animé qu'il ne connait pas encore. Il choisit ses séances animées souvent en fonction de la musique.

Dans le même ordre d'idée que certains dessins animés remis dans un contexte, au minimum du créateur, nous avons regardé comment étaient faits certains films d'animation: "L'étrange Noël de Mr Jack",

(images extraites du livre "L'étrange Noël de Monsieur Jack, le livre du film" de FRanck THOMPSON)

"Noces funèbres" ou "Coraline". Du dessin à la réalisation des marionnettes. A la mise en décor...

*source pour Coraline (lien à lire pour le making of)

*source Noces funèbres (lien à lire) pour le making of)

Et puis il y a aussi ces moments de distinction sonore, vocale. Il découvre les voix.

Un Jamel DEBOUZE donnant sa voix à un lémurien dans "Dinosaure". De quoi reprendre le monsieur en action et de découvrir la voix de l'homme sans effet. Puis pour le reconnaitre, un petit sketch avec le langage de Jamel ("gros mots" et quelques idées d'adulte) mais le résultat est fabuleux et en prime nous avons comme une naissance de musique. Ce ne sont pas mes affinités musicales mais ce sketch est vraiment superbe.


Un Dany BOONE donnant de la texture à un "Horton" ou aux Migoux dans "Mia et les Migoux"...


C'est vrai que maintenant une voix prend de la profondeur, une empreinte peut-être dans son enfance. Comme un Gérard PHILIPPE pour "Le petit prince" de Saint-Exupéry pour ceux qui ont eu la chance de l'avoir chez eux.

Gerard philippe - le petit prince
envoyé par bisonravi1987. - L'info internationale vidéo.

vendredi 28 janvier 2011

Jeux spontanés

Le soir, il n'y a plus d'activités proposées... nous nous donnons le temps de revenir les uns vers les autres au gré des envies et des besoins. Moins de disponibilité d'esprit, du repos a s'octroyer mais aussi quelques moments de meilleure attention.

Cela donne quelques moments de dessins animés, beh oui, mais aussi beaucoup de coloriages et aussi des moments de retrouvailles et une joie du contact.
De la "pizza faite sur les parties du corps" (malaxer la pâte, la pétrir, l'étaler, ajouter des ingrédients, la chauffer) en modifiant les manières tactiles de le toucher, piquer, pincouiller, frotter, frictionner sans oublier de le manger et de lui rendre son anatomie. Idée reprise du fabuleux livre de Catherine DUMONTEIL-KREMER, "Jouons ensemble... autrement" dont je parlais là.

Mais aussi la joie de voir les deux hommes aussi proches. Voir le papa profiter du poids plume (et encore c'est une illusion) du lutin pour le porter, le faire voler. Par jeu le prendre comme un paquet de linge sale, comme un bébé, le poser en le faisant rebondir sur son lit...

Et puis quelques jeux en plus, le soir, pour se décontracter: "Bonjour Robert" de FK. Une vraie découverte permettant de jouer avec plusieurs générations. Entre repas de famille à Noël à 4 générations et pause après l'école en passant par un retour en train d'une mère et de son fils. Il s'agit d'un jeu de réflexes aux règles très faciles et accessibles aux plus petits. Il faut être poli et ne pas se tromper de nationalités... à Ali l'Africain, c'est une main sur le cœur... Nous n'avons qu'une envie acquérir aussi "Bonjour Simone" et s'emmêler entre les gestes et les deux ou trois mots.

Si vous n'êtes pas convaincus: voici des adultes y jouant:


lundi 24 janvier 2011

J'te préviens

Des fois, il dégaine un "J'te préviens ...". Comme Lucky luke, il dégaine plus vite que son ombre et atteint sa cible à tous les coups. C'est souvent quand il est pris au dépourvu.
Ces derniers jours ce fut le cas. J'étais très malade et, comme souvent, mon état fébrile le met mal à l'aise, il ne sait plus quoi faire pour m'aider ou me soutenir. Il en devient princier, mufle et même "conn.d" (oui, oui, je deviens très grossière épuisée!).


Puis la vie reprend, je reprends des forces, lui sait qu'il peut à nouveau se reposer, quelque fois, sur moi et le lutin retrouve un rythme. Je passe quelque fois par cette lecture-là, pour expulser ma peine, "Petits meurtres et autres tendresses" de Kitty CROWTHER.

"Louise, fini de jouer, sors-moi de là!"

Hi, hi, hi, jouissif, il y en a pour les deux partenaires (et malgré les dessins: ce n'est pas pour les enfants). Cela permet de voir toute l'animosité en dessins, en grimaces, en regards mauvais, en sévices et tortures aussi... et de tourner la page avec encore plus d'amour pour l'autre.

Alors, je profite des kakis qui ont attendu que je me remette, des dragons devenant légion dès que les deux hommes sont seuls...
d'un thé Pu'er accompagnant les premiers aliments coulant dans l'estomac depuis 3 jours et quelques et de la musique gargouillante, grognante, de mon estomac redevenu actif.

Je me dis aussi que, la prochaine fois, je vais réussir, oui, oui, réussir à lui asséner un coup sorti de derrière les fagots. Parce oui mais non les "J'te préviens..."'. La prochaine fois, j'arriverais à lui asséner: "J'te préviens: je t'aime!"

Non mais des fois

jeudi 13 janvier 2011

Je suis irrésistible

Des fois, je me trouve "grosse fille". Vous savez (ou ne le savez pas d'ailleurs) ces jours où le blues survient et où une multitude de détails, qui peuvent paraître anodins ou que vous n'auriez pas vus un autre jour, deviennent ce jour-là la preuve de mon "hors-norme". Je fais mon poids sur la balance, certains jours j'assume, d'autres non. Mais là n'est pas tellement la question. Aujourd'hui n'est pas un de ces jours mais les statistiques des blogs ont ce caractère insidieux de modifier un peu le cours des pensées. (Oui mon billet "Ras le popotin" reste dans les billets les plus consultés depuis maintenant plus d'un mois, colonne de droite : est-ce juste en raison du contenu, parce qu'il incite la lecture à être déjà statistiquement plus lus, ou est-ce... et là je souris tout de même un peu... la photo de ce petit bourrelet d'amour qui attire ?)

*source Jeanne LORIOZ

Alors oui, je fais un petit billet/chansons d'humeur, un petit billet qui fait du bien, un billet pour redonner le peps nécessaire quand le regard des autres (hypothétiques ou réels) ou mon regard ne me rendent pas la confiance en moi et mon corps.
Parce que oui, je suis une hyppopodame...
"L'hyppopodame" de Serge GAINSBOURG


Oui mais ce n'est pas par défaut, en l'absence d'autres, que je me sens belle, je ne suis pas un lot de consolation, ce serait oublier que je suis irrésistible...
Juliette "Irresistible"


Merci Juliette, cette chanson me fait toujours le même effet: haut les cœurs!!!

RAJOUT DU 13/01/2015: plus de vidéo, Irrésistible est magnifique, voici d'une une autre vidéo sur cette chanson:

mercredi 12 janvier 2011

Comme un poisson dans l'eau

Quel beau moment de visionnage, comme quoi certaines fois la télévision m'offre de très belles découvertes.
Un matin brumeux (pas relatif à la météo extérieur mais bien celle de mon cerveau), je ne savais pas à quel défi journalier me vouer quand je tombe sur lui... Patrick LAMAISON. Ce personnage, par sa poésie, son originalité, sa spiritualité, m'a happé. Il parle au caméraman mais c'est bien nous qui sommes dans la confidence. Mr LAMAISON, quel bonheur de découvrir votre marais du bassin de l'Adour, quelle richesse que cette transmission.

*source

Il m'a harponné sec: je suis tombée en cours de programme (partie 2) avec lui dansant avec les éphémères. Je ne connaissais cet insecte que par un livre d'enfant dont je parlais là mais cette lumière, ces ailes blanches comme du coton jeté en l'air, cette texture au sol. Puis des bottes au pied mais de l'eau jusqu'aux hanches, à nous illuminer les feux follets. Piégée je vous dis!

Piégée au point de devoir en parler ici. Cet homme, loufoque, a une spiritualité qui m'interpelle moi femme, fille et petite-fille d'urbains. J'ai bien-sûr pu profiter de certaines campagnes, de certains moments forts mais le décalage est bien flagrant, je n'ai jamais eu la chance de vivre des temps authentiques d'habitant des campagnes, de ces sorties spontanées, au pied levé pour découvrir une particularité. Je n'ai pas pris le temps de découvrir, de laisser la nature, sa faune et sa flore, se déployer en m'oubliant un peu.
J'ai aimé cet homme au chandail troué, mettant la tête dans l'eau tout habillé pour voir les lamproies se reproduire, se bruler le pantalon pour les feu-follets, se laissant mordre pour prouver à sa benjamine sa capacité à se faire confiance face à un serpent.
J'ai aimé cette transmission d'un biotope naturel, cette envie de nous rendre conscients, prêts à pêcher l'anguille sous l'orage avec en plus un parapluie comme réceptacle... une émotion non feinte, une envie flagrante de partir là-bas profiter de ses fulgurances. L'écologie n'arrive pas par discours intellectuel mais bien par amour de la nature.

Le film en question est "Comme un poisson dans l'eau" d'Anthony MARTIN, vous pouvez en lire une très belle présentation et si les images vous parlent plus que les mots c'est ici :


Comme un poisson dans l'eau partie 1
envoyé par yannkomi. - Découvrez plus de vidéos d'animaux.

Comme un poisson dans l'eau partie 2
envoyé par yannkomi. - Regardez des animaux droles en vidéo.

Comme un poisson dans l'eau fin
envoyé par yannkomi. - Découvrez plus de vidéos d'animaux.

Si vous m'invitez à sortir pendant l'orage pour pêcher l'anguille, Monsieur LAMAISON, je vous suis les yeux fermés. J'adore l'orage, le regarder dans toutes ses manifestations, sentir son odeur, écouter le silence d'après. Et puis j'aime les anguilles... laissez-moi tout de même un peu de temps pour le collier de lombrics...

lundi 10 janvier 2011

Une fille, une fille Di doo dah

Hi, hi, mauvaise manipulation et une théière kyusu apparait quand l'objet en question n'est pas fini et que le billet accompagnant est juste une ébauche.

Alors juste un petit pas de deux, fille/mère, les petits pas d'une fille dans un monde normé. Cette chanson de Serge GAINSBOURG, chantée par Jane BIRKIN et leur fille Charlotte, m'a toujours donné envie d'être mère d'une fille. En dehors des sentiers battus, peut-être un peu plus timide (ou désabusée comme j'aime) et si touchante... et loin des costumes de fées...

"Di doo dah"


J'aime cette morphologie, androgyne, autant que la mienne "hippopodame"... et j'aime surtout cette manière d'entrer dans une vie de femme... larmes aux yeux

Détourage de formes, entre écriture et art

Le coloriage a pris plus de place à la maison, c'est une activité qui n'enchantait pas le lutin mais sa manière de l'adapter est assez particulière.
Les modèles ne lui plaisaient pas, il a alors demandé à tous, parents et grands-parents de dessiner pour lui... cela a vraiment donné de superbes propositions de dinosaures, dragons, maisons (et ankylosaures, entre autre, faits par sa grand-mère maternelle artiste peintre). Oui mais voilà la main-d'œuvre n'était pas toujours ravie de dessiner à la suite plus de trois modèles. Et puis c'est bien mais il faut aussi se donner du mal. Alors le loupiot a pris ses figurines une à une pour les détourer...

des insectes aussi, pour offrir à son meilleur ami, à ses grands-mères, à son papa.

Il les reprend pour les colorier en essayant sans dépasser, puis le découpage parentale fait le reste.


C'était d'autant plus amusant c'est que les formes Montessori à détourer ont fait leur réapparition le soir... encore plus depuis que je lui ai sorti les autres formes, l'encastrement en carton pour simplifier un peu la tâche et les feutres. Les hachures ont laissé la place au coloriage mais cela lui a donné la confiance de détourer des figurines instables. Alors oui, préparation à l'écriture comme un apprentissage du maniement du crayon, une application à la forme, un geste pour des lignes intérieures...

Et puis par la suite, le détourage des formes a laissé libre cours à son envie de dessiner de tête... ici détourage et de tête le soir suivant.

des dinosaures ou leurs reptiles contemporains... jusqu'à utiliser les figurines pour reprendre une idée d'un éléphant (sans plaques dorsales!), une occasion de dessiner en famille...

vendredi 7 janvier 2011

4 ans

4 ans que j'écris sur ce média, que je parle de tout et de rien, que je construis des billets sur du pas grand chose. 4 ans que je délie mes pensées ici, des inspirations spontanées ou des réflexions plus abouties.
Les sujets ont évolués, mes envies aussi: ce média est une ligne de fuite de certaines de mes préoccupations, une colonne vertébrale aussi quelquefois. Cette "animation de blogs" et ce partage me permettent d'aller aussi de l'avant.

Certains lecteurs me font le plaisir de me lire et de revenir, d'autres m'ont fait l'amitié d'être présents dans la vraie vie, celle de derrière l'ordinateur.
Cet échange est multiple alors que vous veniez pour les sujets d'apprentissage des enfants, des focus plus artistiques, des petits remèdes aux maux du quotidien ou pour le reste, merci de me donner encore et encore envie d'épancher ma soif de partage.

mercredi 5 janvier 2011

Lorsque tu as du thé, bois du thé, et lorsque tu as du riz, mange du riz !

La nouvelle année (avec la fin de l'autre) serait l'heure des bilans et des résolutions. Il n'en ai rien par ici, pas de bonnes résolutions, pas de bilans, juste une continuité, un aller-retour, 3 pas en avant/ 2 en arrière (si ce n'est pas 4).
Je me reconnais de plus en plus dans des considérations et pas à pas je chemine. Plus de concentration (quoique), une volonté de se poser, une volonté de faire place à l'action plus qu'à l'intellectualisation. Faire place à l'observation, à la méditation aussi. Prendre les actes quotidiens comme une démarche fondatrice aussi... reprendre aussi du créatif ici et là.

Ma première dégustation de thé de l'année avec les ustensiles adéquats m'a laissée sur le qui-vive. Un Yun Wu Shai bio, thé vert chinois du Yunnan, servi au zhong avec une tasse de mon enfance récupérée enfin d'autres utilités moins essentielles.
La dernière fois que je l'ai bu, et que je l'ai noté (soit dans ces pages virtuelles), je l'avais confondu avec un thé de Zhejiang comme le Lu shang Yun wu (un thé des monts nuageux). Je suis encore si petite apprentie qu'il me manque des références, des bases, des soutiens. Je me suis délectée d'un thé hier avec cette insatisfaction de ne plus savoir de quel thé il s'agissait. C'est assez nouveau cette perte de complétude par manque de dénomination.

Cette fois-ci, encore, je n'ai pas su que dire de cette infusion. Il me faudra vraiment reprendre un fiche de dégustation avec aussi cette envie de découvrir des flaveurs, de me faire un paysage rétro-olfactif, une éducation. Les feuilles sèches ont une odeur sucrée de fruits secs, l'odeur de l'infusion est elle plus florale. La liqueur salée d'un superbe jaune offre une épaisseur en bouche très agréable et un peu lactée. Elle semble laisser sur la langue un côté un peu poudré.

Je lis en ce moment "Journal d'un apprenti moine zen" de Giei SATÔ. J'ai toujours eu l'impression que ma vie passerait par un séjour en monastère, pour apprendre à me désaisir non tellement du matériel mais de cet esprit toujours en éveil et loin d'être aussi "éveillé" qu'il le faudrait.
La phrase en titre est bien significative pour moi. Ne pas mépriser le moindre fait quotidien, même le plus "ingrat" et accueillir ce quotidien comme exercice de concentration, de méditation.
Le thé du matin après la récitation des sutras, dans ce temple Tôfuku-ji, est un thé parfumé à la prune, "acide potion - acide au point de chasser les dernières vagues de sommeil; elle rafraichit la bouche, mais pas seulement, l'humeur elle-même en est revivifiée. La recette appartient aux temples zen, et cette infusion-là pourrait bien s'appeler "fragment de vie de sagesse". "
Voilà un chemin à emprunter, enfin ou encore, vers un éveil et une humeur vivifiée.

lundi 3 janvier 2011

De l'heure jusqu'à l'année : des voies de temporalité à suivre

La nouvelle année commence. Il est plus que tant de reprendre les repères de temporalité avec le lutin de 4 ans. Nous sommes lecteurs depuis déjà longtemps de « Balthazar et le temps qui passe » de Marie-Hélène PLACE, Feodora STANCIOFF et illustré par Caroline FONTAINE-RIQUIER dont je parle là. Les observations sont là mais un soutien visuel, voire plusieurs sont les bienvenus.

Nous avons offert au petit d'homme une horloge particulière, une It's a clock. Elle n'est pas là pour apprendre à lire l'heure (parce qu'il lui manque des éléments pertinents) mais pour que le loupiot se fasse une idée des 24 heures de sa journée. Les heures se déroulent, marquent un mouvement dans la journée grâce à ses personnages: le petit garçon sur son vélo marque les heures, la voiture marque les minutes et l'avion les secondes. Avec leur disposition plus ou moins proche de la paroi, l'enfant peut regarder les éléments distinctifs un à un... le chiffre de l'heure, l'indication des minutes et le déroulement incessant des secondes. Il n'apprendra peut-être pas à lire l'heure grâce à cet objet qui manque, pour moi, de lisibilité pertinente, soit une conversion en minutes et l'indication des heures de l'après-midi parce que 1 heure de l'après-midi est aussi égale à 13h. Pour cela, je regarde plus une montre pour plus tard avec ce format d'écran.
L'intérêt est ailleurs dans ce bel objet... retrouver la pertinence de la petite aiguille, voir le temps se dérouler, avancer encore et encore et le délimiter en quotidien. Des pictogrammes lui donnent les repères visuels faciles en marquant les moments significatifs. Une petite sorte de synopte sur la journée, en moins claire il est vrai et sans notion de durée, mais plus en fonction d'une lecture future de l'heure à l'horloge ou à la montre.

En plus de cette indication du mouvement du temps, nous allons enfin afficher la poutre du temps, frise chronologique de la vie de l'enfant proposée dans la pédagogie Montessori. Le déroulement de la journée sera accompagnée de celui de la semaine (peut-être avec le semainier façon A la douce) mais aussi, et surtout par la succession des jours, des semaine, des mois... ce côté intemporel du temps avec ces indications bien personnels de faits prévus, d'événements de l'enfant. De quoi aussi avancer dans une idée du passé, présent et futur, de quoi aussi stimuler une mémoire enfantine bien établie et fiable mais se fortifiant aux scenarii. De quoi, après considérer l'année, pleine de jours, comme les marmottons.

Nous continuerons à mesurer les conséquences du temps avec l'observation des saisons, de la nature, des outils de mesure (sablier, montre). Nous persévérons dans cette approche naturelle du temps dont Le jardin de Kiran nous montre une voie. Nous continuerons à regarder des photos de lui bébé, puis petit enfant, puis enfant. Nous intègrerons encore les photos de sa famille, autant sa généalogie que des photos d'un passé sans lui, d'un moment où maman, papa et les grands-parents étaient enfants.

En plus, petit à petit, les notions seront encore plus abstraites..."Le temps qui passe" d'Etienne KLEIN et illustré par Sophie JANSEN, de la collection minipommes, offre en effet aux enfants à partir de 9 ans des indications claires sur la temporalité...
Entre fiction, jeux de mot, confusion, le temps délivrera quelques secrets. Son intemporalité, son écoulement, sa représentation par la mesure de son mouvement, de sa durée, de ses conséquences. Entre poésie et effets de langage, le temps notion physique deviendra une prison sur roulette, un fleuve... et ne sera plus jamais une ride.

Un Noël à la Carl LARSSON... pour un début d'année

*source Carl LARSSON

Je n'ai pas réussi l'exploit d'avoir cet esprit de fêtes. Faut-il en avoir vécues? Est-il nécessaire d'avoir une certaine naïveté ou, pour être plus indulgente, avoir de nombreux beaux moments en mémoire? J'ai un peu cette impression, impression de ne pas avoir été massée, pouponnée, dorlotée, chouchoutée avec ces yeux qui pétillent. Je suis détentrice de cette lumière de fête, comme la mère en son foyer, et pourtant je suis comme en manque de joie, de confiance, d'émerveillement.
Il a été dur de mettre du Noël dans les cœurs, le lutin a profité d'histoires de Père(s) Noël dont le merveilleux est peut-être plus dans ce sentiment de partage, de découverte et de don de soi et non de trop de matériel. Dans les faits, le lutin a croulé sous les cadeaux, sous les propositions éducatives. C'est aussi un problème mais j'en parlerais peut-être plus tard: je consomme de l'éducatif sans compter, ou presque, sans attendre un moment de fête, à la demande.

*Carl LARSSON (source à suivre)

Pour moi, la période des fêtes de fin d'année se rêve un peu comme à la Carl LARSSON... dans une maison familiale où la fête est entière, nombreuse, lumineuse, chargée de rires, de cris, de paroles... de vie, comme le souligne Philippe DELERM dans "Sundborn ou les jours de lumière", extrait sur Noël en suivant le lien magnifiquement illustré.

Par contre, pour cette nouvelle année, l'élan ne me manque pas. L'envie de prendre à bras le corps la vie et tout ce qu'elle réserve.
Je vous souhaite ce même élan vital, cette même volonté d'avancer, de cheminer, de trouver de la lumière ici et là, du réconfort, des regards et paroles échangés, du soutien et de l'amour.