jeudi 27 juin 2013

La Méthode de Singapour en mathématique et multiplication

Je ne peux que vous confirmer qu'elle apporte beaucoup pour l'avoir utilisée en "accompagnement" des cours du CP reçus à l'école. Et vous indiquer, que non, je ne gagne rien à vous y encourager.


Voici une vidéo expliquant la méthode et les exemples de la multiplication et de résolution d'un problème et aussi quels sont les livres proposés chaque année:


Rappel: La méthode de Singapour se décompose en 3 étapes:
- étape concrète: mise en scène de la situation mathématique
- étape imagée: schématisation
- étape abstraite: la phrase mathématique

Pour la multiplication nous avons donc le passage en images:
4 groupes de 2 cubes
puis
2 + 2 + 2 + 2
4 x 2


samedi 22 juin 2013

L'Histoire de la formation de la terre

Depuis 2 ans je m'évertue à chercher comment offrir à mon chenapan les 5 grandes leçons Montessori. Pourquoi? Et bien parce qu'elles offrent les prémices à toute curiosité, les premières grandes questions sur notre existence où au moins une grande idée sur d'où venons-nous. De quoi nous "ancrer"! Et comme dans tout mon parcours Montessori sans formation j'ai passé beaucoup de temps en collecte malheureusement bancale : beaucoup de recherche mais mauvaise méthode d'archivage (recherche avancée et rapide à refaire). Enfin pas tant que cela, des cartes sont créées à partir de supports anglais et illustrées avec des images récupérées sur le net. Peu à peu elles sortiront de l'imprimante et de la plastifieuse.

Mais il me fallait ma présentation des grandes leçons avant de redémarrer dans les focus.

*source  (cliquer sur l'image pour la voir dans son intégralité)

" HISTOIRE DE LA FORMATION DE LA TERRE

L'histoire de la terre commence il y a 3 000 000 000 (milliards) d'années.

- Qu'est-ce que vous voyez à l'extérieur aujourd'hui? (Réponse : Les arbres, la lumière du soleil, l'herbe, les oiseaux). Qu'est-ce que nous voyons la nuit? (Étoiles, la lune, l'obscurité).

Comme est beau tout ce qui nous entoure: les lacs, les fleuves, les montagnes, les fleurs, les oiseaux...! Cependant, il y a bien longtemps il n'y avait rien de tout cela, ni le Ciel, ni les étoiles, RIEN. Il n'y avait qu'un grand espace sans début et sans fin. Il y avait tant d'obscurité et tant de froid que notre nuit est lumière à côté de l'obscurité qu'il y avait et notre glace chaleur à côté du froid qu'il faisait.

- Ballon de baudruche noir rempli de paillettes avancé d’avant en arrière
- Éclater le ballon avec une épingle

Tout à coup, - dans un instant de grande énergie - une force a l'univers entier en devenir. Il y avait cependant quelque chose que l'on ne voyait pas: de petites particules (de l'hydrogène et de l'hélium) qui reçurent, on ne sait quand, ni par qui, l'ordre de s'unir.

- Des paillettes ou petits morceaux de papier sont déposés sur la surface de l'eau d'une bassine, lentement et sans un souffle. Les paillettes se réunissent sans action, c'est la force d'attraction

En s'unissant, ces particules produisirent une grande lumière.

- Allumer une bougie

Ainsi au milieu de l'obscurité, apparut une grande lumière qui contenait tous les êtres de l'univers. C'était une lumière pleine d'une chaleur tellement forte que tout ce que nous connaissons, fer, cuivre.. était des gaz et donc feu. Ce nuage de gaz en feu courait dans le froid. Au fur et à mesure qu'il courait, les particules s'agglutinaient en formant des galaxies rentrant en collision les unes aux autres formant ainsi les étoiles. L'une d'entre elles est la notre, la Voie Lactée et l'une de ses étoiles est le Soleil. La Voie Lactée est une galaxie en spirale riche en métaux nécessaires aux besoins de la vie.

Quand on regarde dans le ciel, nous voyons des millions d'étoiles, seules celles de notre galaxie, la Voie Lactée, sont visibles. Même les étoiles de notre propre galaxie sont si éloignées que cela leur prend quelques millions d'années pour nous rejoindre. Si les étoiles étaient placées sur notre Terre, il n'y aurait de la place que pour deux. Les étoiles s'étirent pour remplir tout l'espace de notre univers.

- Montrer le globe et la Voie Lactée

Savez-vous que la lumière se propage rapidement? Pendant que vous claquez des doigts une fois, la lumière a déjà fait le tour de la terre sept fois. Vous pouvez imaginer à quel point les étoiles sont éloignées de la Terre: elles prennent des millions d'années lumière pour nous atteindre

- Claquer des doigts pendant que l'autre main essaie de tourner autour du globe

Il y a 50 millions d'années, notre soleil est né.

- Montrer une image du Soleil

Lorsque le nuage de feu qui allait devenir notre soleil est né, il était 1 million de fois plus grand que ce qu'il est aujourd'hui. Pas assez grand pour exploser mais suffisamment tout de même pour lui garantir une énergie durable. Des particules se sont réunies pour former le Soleil mais d'autres ont résisté à la force d'attraction du Soleil. Les planètes de notre système solaire sont nées et ont commencé à tourner et se déplacer sur un axe fixe. La perle bleue qui allait devenir la Terre avait commencé son voyage.

- Montrer le Système solaire

Il y a des milliers de milliards d'étoiles dont une est le Soleil.

- Plonger le doigt dans du sable et considérer le nombre de grains de sable sur le doigt ou dans ce que pourrait contenir un bâton de 1 mètre. Est-ce que quelqu'un sait pourquoi le soleil semble si petit?

Le soleil paraît plus petit que la Terre parce qu'il est très éloigné. Il faut à la lumière du Soleil 8 minutes pour nous atteindre. En fait, le Soleil peut contenir 1 million de Terres. Si la Terre était une balle de tennis, le soleil serait une maison. Il est devenu notre soleil il y a 5 milliards d'années et continuera à brûler pendant au moins 5 milliards de plus avant de son énergie s'épuise et laisse notre monde se glacer.

- Montrer la taille du Soleil par rapport à la Terre

 *source

Quand la Terre a commencé à se former, elle était si chaude qu'elle était juste constituée de gaz tourbillonnants. Au fur et à mesure que ces particules de gaz tournaient, elles se refroidissaient en surface. Les gaz chauds ont tendance à monter. Arrivées en haut, elles rencontraient le froid et retombaient sur la Terre. Cette danse a continué pendant des centaines de millions d'années.

La Terre recevait des ordres précis: tout ce gaz et tout ce feu devaient se transformer peu à peu en roches, air, eau. Comment?

Les particules de gaz ne sont pas les mêmes. Il y en avait qui sympathisaient et s'unissaient, d'autres qui s'éloignaient et ainsi se formèrent les différentes parties de la Terre. Il y avait des particules si unies qu'on ne pouvait les séparer. Il y en avait qui changeaient d'état à certaines températures, d'autres à d'autres températures. Puis elles reçurent un autre ordre: les corps pesants devaient aller vers le bas, les autres vers le haut. Les particules les plus lourdes ont coulé pour former le noyau, les particules les plus légères, le gaz refroidit devenant visqueux, sont restées à l'extérieur et ont lentement formé une croûte et les autres ont formé le manteau
Les ordres que reçut la Terre, les étoiles les reçurent également, mais étant plus petite, la Terre se refroidit plus rapidement. 

Les particules supposent trois états différents: solide, liquide et gazeux. Tout ce que nous savons c'est que chaque particule de matière qui existe sur Terre est soit un solide, un liquide ou un gaz. Leur état ne dépend que de la température.  Toutes les particules dans l'espace obéissent à ces lois.
A l'état liquide, elles n'ont pas de forme propre et prennent celle du vase qui les contient et si elles sortent du récipient, elles tombent. Elles poussent, en fait, sur le côté et vers le bas, mais jamais vers le haut. C'est pourquoi nous pouvons mettre notre main dans l'eau, mais pas à l'intérieur d'un rocher. 
A l'état solide, les particules sont très attirées et s'aiment, elles tiennent si étroitement qu'elles sont impossibles à séparer. Elles forment un corps qui ne modifiera pas sa forme même on applique la force. Si une particule est rompue, comme quand une pierre est cassée, toutes les pièces continuent de s'accrocher ensemble et demeurent une pierre. 

- Montrer une roche cassé

 Les particules de gaz ne collent pas du tout. Elles se déplacent librement dans toutes les directions.

- Faire un spray de gaz dans l'air (parfum d'intérieur)

Mais dans la Terre, il y avait encore du feu, il y en a encore maintenant. Ce fut la naissance des volcans.
Les particules les plus lourdes sur la Terre ont coulé au centre de la planète. Elles sont devenus solides en raison de la grande pression qu'exerce la Terre sur son noyau. Le manteau, entre le noyau et la croûte est restée liquide et il faisait très chaud. Cette roche en fusion a voulu sortir à l'endroit où il faisait plus frais (l'extérieur de la Terre) mais la croûte barrait son chemin. Alors elle éclata!

- Verser des bonbons mentoos dans une bouteille de coca

 Des volcans explosèrent partout sur la surface de la Terre et formèrent un grand nuage qui cacha la lumière de la Terre et refroidit encore la surface le la Terre.

- Montrer la carte des volcans sur la mappemonde

A ce moment encore un mystère. Dans ce nuage commença à se former des gouttes d'eau et la pluie. La Terre était encore si chaude que l'eau s'évaporait à peine tombée. Il a plu et plu et plu: des tempêtes furieuses faisaient rage sur la terre et l'eau remplie tous les creux et forma lacs et mers. A force de tomber, l'eau refroidit beaucoup la Terre et les gaz et les liquides sont devenus de plus en plus des liquides et des solides.
- Montrer une image de la Terre

La terre est devenue ridée comme elle refroidi, comme une vieille pomme de terre. Les rides sont devenues montagnes et les creux sont devenus les océans. Enfin, les nuages ont disparu. Le soleil sourit sur cette nouvelle terre. Il aurait fallu 1 milliard d'années à la croûte terrestre pour se former. Maintenant tout est beau et la vie peut commencer."


*source de la position de la Terre dans l'Univers visible (cliquer sur l'image pour la voir dans son intégralité) (Terre - Système solaire - Nuage interstellaire local - Bulle locale - Ceinture de Gould - Bras d'Orion - Voie lactée - Sous-groupe Voie lactée - Groupe local - Superamas de la Vierge - Complexe de superamas Poissons-Baleine - Univers observable - Univers)

Cette histoire est présentée avec des "effets". Elle est le début de leçons particulières et d'expériences plus poussées. Nous en avons déjà aperçues certaines:
Astronomie: le système solaire ici, les étoiles, les galaxies, les comètes, les constellations
Météorologie: le vent, les courants, la météo, les façades, l'érosion, cycle de l'eau, les nuages​​, les glaciers
Chimie: états de la matière ici, des changements, des mélanges, des réactions, des éléments, des atomes, table périodique, des composés, des molécules, des formules chimiques, des équations, le travail de laboratoire, l'expérimentation
Physique: magnétisme, l'électricité, la gravité, l'énergie, la lumière, le son, la chaleur, la friction, le mouvement, l'expérimentation
Géologie: types de roches, des minéraux, des formes terrestres, les volcans, les séismes, la tectonique des plaques, l'âge de glace, les époques de la terre, l'anatomie de la Terre ici
Géographie: cartes, globes, latitude / longitude, les climats, les noms de formulaire terre / eau, continents et pays

Voici deux démonstrations imagées de cette première grande leçon: un zoom de l'Univers observable jusqu'au Système solaire et à la Terre, du Big bang au début des particules vivantes, comme une introduction à la seconde grande leçon Montessori.
Voici trouverez ici des liens sur ces premières leçons en anglais: ici avec les éléments des petites expériences en photo, et là pour la version plus religieuse.

jeudi 20 juin 2013

Il ne faut pas perdre ne serait-ce qu'1 kg avant l'été !

Bien-sûr le titre est tape à l’œil! Une folle période pré-estivale se déploie devant nous et, même si le soleil n'est pas toujours au rendez-vous et que la température est bien fraiche (ou trop chaude), les envies de se dorer au soleil reprennent tous les voisins/voisines. Et, pour elles, leur lot de décolletés, de jambes nues et de rondeurs à liquéfier, à faire disparaitre, à perdre, à abandonner sur le chemin.
Ce qui me hérisse le poil c'est l'obligation conventionnelle, sociétale, qu'il faudrait pour une femme digne de ce nom (et même une adolescente) se mettre au régime, perdre quelques kilos avant le passage en tissus souples, élastiques, ajustés et volontiers sous-marins. Je déteste les régimes!

*source

Alors oui, c'est une grosse qui parle, de l’embonpoint à la Obélix, plus que forte quoi. Oui j'ai un passif avec les régimes, ayant écouté ça et là les bonnes paroles de personnes attentionnées, expertes ou non, familiales comme médicales... des propos contradictoires, des aliments sains, d'autres malsains, des appels à la volonté etc... En fait, des affirmations erronées pour la plupart, suivies jusqu'à mes 25 ans environ, où un seul élément était bien commun, lui, la culpabilisation. Alors oui, depuis plus de régimes, depuis un poids qui évolue toujours vers le haut ou un peu vers le bas, le bas ne dépendant que d'une certaine sérénité. Pas encore de stabilité, toujours largement déréglée.
Alors oui, être contre les régimes parce qu'ils n'ont pas marché sur soi c'est simple me direz-vous! Mais mon aversion est bien plus profonde qu'une banale insatisfaction. Je suis aussi réticente à l'envie institutionnalisée d'inculquer la "diététique" aux enfants. J'ai déjà parlé sur ce média de mon rapport à l'alimentation, de mes troubles, avec humour ou plus de réflexion. Je voudrais y revenir... quelques mois ont passé, voire des années pour certains débuts d'approches.

Je considère qu'il ne faut pas troubler la prise alimentaire. Je suis, en effet, convaincue que le cerveau est un maître d'orchestre de génie, qu'il sait amener un contrôle parfait des apports alimentaires sans jamais considérer d'aliments à solliciter et d'autres à bannir, sans jamais nous obliger à compter les calories, à calculer les apports journaliers, à intellectualiser les repas. Je suis contre cette restriction cognitive si mise en exergue et applaudie par tous les médias féminins. A bas les programmes, à bas le choix des aliments.
Cette attitude complètement spontanée et décomplexée est bien entendu celle d'une personne avec une relation saine, non déréglée, à l'alimentation. Et de plus en plus, nous faisons partie de l'autre catégorie de personnes... et nos enfants vont aussi le devenir, insidieusement, par le contrastes entre les produits industrialisés ciblés sur eux, la publicité, et les repas "normalisés", le lot de discours préventifs à visée diététique.

Je vous invite à suivre quelques lectures, les 4 premières références étant explicitées là.
- "L'art de la frugalité et de la volupté" de Dominique LOREAU quelque peu régime tout de même
- "Okinawa, un programme global pour mieux vivre" du Dr Jean-Paul CURTAY part sur de "bons" aliments et propose plus qu'un régime, une première prise de conscience de la vie autour de l'alimentation.
- "Le temps du goût" de Régine ZEKRI-HURSTEL, neurologue, et Jacques PUISAIS, docteur en sciences et œnologue sur le rapport au cerveau des perceptions alimentaires
- "Maigrir sans régime" de Jean-Philippe ZERMATI, le plus complet pour entamer cette démarche de retrouver ses sensation


et  "Manger en pleine conscience, La méthode des sensations et des émotions" du Dr Jan CHOZEN BAYS. Un cadeau à se faire assurément!!! D'une lecture simple, reprenant les analyses cognitives, les avancées scientifiques mais aussi tout l'apport d'une pratique méditative laïque ou bouddhiste. Mais le livre n'est qu'une introduction à la pratique méditative (avec énormément d'exercices écrits et le soutien du CD audio).
Vous y apprendrez les 7 différentes faims avec des exercices pour les reconnaitre et d'autres pour les satisfaire autrement que dans l'alimentation. La faim des yeux sensible à une belle image de repas, d'aliments ou même de recettes sur papier glacé. La faim du nez avec l'odeur du bon pain chaud même avant de passer devant la boulangerie et apprendre à "se nourrir d'une effluve". La faim de la bouche, de cet organe uniquement plein de désirs de sensations fortes ou nouvelles et la sensation à la différence de textures pendant la mastication, la permanence du goût après avoir avalé l'aliment. La faim de l'estomac qui n'est toujours pas synonyme de faim réelle. La faim des cellules, elle étant la vraie faim avec ses variations saisonnières. La faim de l'esprit totalement contradictoire, habituée aux débats sur les aliments, poussant à la consommation, restreignante, source de restriction cognitive: à court-circuiter. La faim du cœur et les aliments réconforts, source de réminiscence du passé, réconforts d'une tristesse, d'une solitude, d'une émotion.
Puis se défaire des conditionnements alimentaires et là, solution miracle, pas rapide pour un sou mais pérenne: être conscient.
" "Être conscient et ne rien faire d'autre" signifie qu'il ne faut ni parler ni faire quoi que ce soit avec le corps. Le fait de bouger soit la bouche, soit le corps, c'est ce que les bouddhistes appellent karma. Lorsque nous stoppons un comportement automatique, lorsque nous créons un espace entre une pensée et l'action ou le discours qui suit habituellement cette pensée, c'est comme si nous avions mis un pied dans la porte qui fermait la prison de nos milliers de schémas de comportements conditionnés. Un jour, après des années de pratique, cette porte restera grande ouverte. Alors, lorsqu’une ancienne habitude acquise fera surface, nous conserverons notre liberté d'action. Nous pourrons même sourire devant l'absurdité de nos nombreux schémas mentaux."
Avec une approche de tous ses aliments dits de réconforts et une étude cognitive de leur attrait irrépressible.
Une présentation de 6 lignes de conduite: ralentir pour entendre les ordres du cerveau et y être attentif mais aussi pour augmenter la satisfaction, prendre la quantité juste avec une vraie prise de conscience de la sienne et non d'une définie de l'extérieur, l'équation énergétique, la substitution consciente (à ne pas confondre avec restriction cognitive), tenir loin (des yeux, du cœur et de l'esprit avec le jeûne et l'alimentation en pleine conscience), reconnaitre la bienveillance et le critique intérieur.
Les derniers chapitres, plus bouddhistes, sont l'encouragement à la gratitude et les leçons de vie.

vendredi 14 juin 2013

La multiplication indienne (ou asiatique) par le dessin

La fin de l'année scolaire approche, le loupiot change de classe et monte un cran dans la primaire. Comme pour l'année dernière, nous suivrons le programme de mathématiques (et le déroulement des cours de son professeur à l'école normale) avec la Méthode de Singapour. D'ailleurs la commande est arrivée, chouette! A l'inverse d'une autre que j'attends depuis... bah presque 3 mois... mais allez elle viens de Malaisie alors laissons lui le temps de voler, de passer la douane et de se perdre dans Paris (je vous en reparlerais).
Nous finissons d'entrevoir certains concepts et je compte bien commencer avec lui quelques exemples de multiplications et de divisions. Peut-être même sans sa maîtresse... Alors oui, nous travaillerons avec la Méthode de Singapour, la pédagogie Montessori et avec le boulier chinois ou Suan pan (si j'arrive à saisir la technique plus complexe que pour l'addition ou la soustraction).

* source

Mais je viens juste de comprendre une méthode incroyable de "dessin multiplicatoire" venant d'Inde, de Chine ou du Japon... c'est extrêmement facile quand elle est suivie avec rigueur pour cela une petite vidéo est plus accessible... des battons verticaux pour le nombre multiplicande en fonction du chiffre des unités, des dizaines, des centaines, des croisements, des battons horizontaux pour le nombre multiplicateur, arc de cercle délimitant les unités, les dizaines et les centaines et comptabilisation des croisements... et c'est OK!?
Voici ici une méthode étape par étape en français.


Voir ici une explication de cette "multplication védique" avec un calcul plus simple, en anglais, ou . Ici la version japonaise avec ou non une addition posée en fin.
Et ci-dessous la version chinoise de Tchou:

Et pour plus de distinction entre les méthodes, voici un lien pour ceux qui parlent anglais.

mercredi 12 juin 2013

Soustraction au boulier chinois, Suan pan

La soustraction au Suan pan fait appel aux mêmes mécanismes que ceux mis en œuvre dans l'addition: monter ou descendre le ou les unaires et le quinaire (rappel: un des quinaires et un des unaires semblent de trop pour ces calculs-ci, cf comparaison avec le soroban, boulier japonais, là). Quand le quinaire ou l'unaire n'est pas disponible, l'enfant doit faire appel au petit copain du chiffre (correspondance de 5) ou le grand copain (correspondance de 10).

Je continue ainsi à proposer des activités autour du Suan pan et mettant en image la méthode. Je n'ai toujours pas accès aux étapes transitoires ou plutôt aux éléments qui permettraient d'inscrire en mémoire la technique. Mais nous exerçons l'intellect tout de même, le calcul mental des correspondances de 5 et de 10 est vraiment renforcé mais pas que...


Voici la technique 4 de soustraction au boulier chinois (voir ici pour les premières démarches):
6 - 2 = ?
- étape 1: monter 6 (premier dessin de manipulation)

-  étape 2: descendre 2
mais il n'y a pas assez d'unaires disponibles, il faut faire appel au petit copain de 2 (schéma Méthode Singapour du lien entre les chiffres)
soit descendre 5 et monter 3
- étape 3: lire le résultat: 6 - 2 = 4


Alors bien-sûr la difficulté principale est de proposer au chenapan ces calculs dont le résultat lui vient automatiquement. Plus tard, cette technique sera inclue dans une soustractions de nombres à plusieurs chiffres. Mais je patiente encore pour lui proposer des activités graduelles.

mardi 11 juin 2013

mercredi 5 juin 2013

Modélisations de l'addition et de la soustraction

En continuant les calculs en mathématiques, il s'avère que les concepts d'addition et de soustraction, comme celui de la commutativité de l'addition que nous avions pourtant abordée plusieurs fois, par exemple ici, ne sont pas clairs dans l'esprit de la canaille. Il sait calculer avec les doigts, avec les rebonds sur la ligne de chiffres, utiliser le "faire 10", utiliser la distinction entre dizaine et unité et pourtant...


J'ai ainsi repris les modélisations mathématiques proposées dans la Méthode de Singapour en la rendant manipulable grâce aux règles cuisenaires.
Nous avons préparé les règles en les mesurant avec l'étalon 1, le petit cube blanc.



Puis nous avons manipulé la commutativité de l'addition:
4 + 6 = 10
6 + 4 = 10

Avec le modèle, il a pu me donner la phrase mathématique pour obtenir le chiffre de la réglette demandée:
10 = 8 + 2 etc...


Puis nous avons abordé la modélisation des concepts.
- l'addition et la soustraction (avec une erreur visuelle à la seconde addition, le résultat aurait été plus visuel avec la réglette rouge devant la jaune!)


- le tout et les parties avec des chiffres.

- le lien entre le tout et les parties:
l'addition où nous souhaitons connaitre le tout :


les soustractions où nous souhaitons connaître l'une ou l'autre partie:

Un Dao Ren Mao Feng accompagnant la peinture chinoise

Après une semaine investie dans l'encouragement, le soutien et le partage d'émotions sportives sur terre rouge, reviennent les priorités personnelles. Utiliser encore ce temps disponible, imparti au quotidien et à ses gestions pesantes, reprendre de ce qui soutient l'effort: nourrir l'esprit.

J'ai longtemps cru que j'étais brouillonne, dissipée et en sur-stimulation extérieures. Un postulat assez péjoratif. Je me rends compte de plus en plus que ce n'est pas si catégorique, mes intérêts ne sont presque qu'une réaction à un manque énorme de stimulation intellectuelle par le passé. J'ai besoin, comme de l'eau pour s'hydrater, de regarder, de comprendre, de me questionner.
Et bien-sûr, quand une personne me prête si gentillement un précieux, je ne peux que succomber... le lire, prendre des notes, tenter d'imprégner.


Ici le précieux est un essai sur l'essence de la peinture chinoise classique: "L'Espace du rêve : mille ans de peinture chinoise" de François CHENG. J'aime énormément la peinture chinoise, enfin la peinture asiatique. Parce que ce qui me bouleverse n'est pas tant cette tradition d'une nation mais l'art du Trait, de l'Encre. Rien de mieux qu'un tel ouvrage pour tenter de saisir ce qui me plait, ce qui me parle.

Bien-sûr, comme à chaque lecture, je prépare un thé. Cette fois-ci j'y apporte aussi du soin. Ce ne sera pas une lecture rapide assise dans la canapé avec mes petits post-it hérissons et une tasse de thé avec infuseur Bodum comme ce qui suffit en général (et à ma tête, prise dans une distraction, et à ma bouche, juste intéressée par une soif et un soutien chaud et intérieur, comme une bonne écharpe) mais une lecture consciente, assidue avec prise de notes. J'aurais besoin de faire évader l'esprit quelques secondes sans perdre le fil... un petit passage au nez et à la bouche (wénxiāngbēi et chábēi) juste comme une respiration.


Je finis ainsi un Dao Ren Ma Feng fabuleux. Ce thé vert de Chine est un vieux thé de mon stock mais il garde sa très grande qualité. Une infusion très claire, transparente, jaune tirant sur le vert.
La respiration, le vide fait après le plein olfactif, le palais et la langue conscients du breuvage presque poudré en bouche, tiède et plein à la saveur d'asperge ou d'artichaut.

La respiration avec le regard attiré par les formes de cette peinture du chinois Tung Yuan ou Dong Yuan (932-976), "Peuple des campagnes faisant accueil au Dragon". Les petits habitants, minuscules points blancs au second plan et au centre (vous les verrez mieux là), attendent le Dragon, l'Empereur. Et comme le dit si bien François CHENG, toute la nature semble en attente. Et le regard de la scène dévie vers le vide au dernier plan.

Le nez, la bouche et les yeux, de plein vers le vide... et une soif de l'esprit satisfaite encore, ligne après ligne.