dimanche 24 novembre 2024

J'ai eu 49 ans, mon fils en a 18, je suis professeur depuis 6 ans....

 Je prends du temps sur le temps. Je n'en ai pas. Enfin si. Enfin non. Je ne vis que par procuration. Enfin non. Enfin si.

Mon corps ne me permet pas une liberté que je n'ai, en fait, jamais vraiment connue. Mes enthousiasmes, mes rêves, mes bonds de joie, ne seront peut-être plus envisageables. Enfin pas les mêmes, je revois tout à la baisse moi qui n'ai jamais eu d'ambition pour moi.

J'ai l'impression d'avoir le corps d'une grand-mère. J'ai joué avec lui. Enfin non. Enfin si. Il a tout pris pour que ma cervelle s'en sorte. Il a tenu le choc. Maintenant il me dit qu'il faut que je le considère, lui aussi. Que je mette les moyens pour qu'il me tienne, pour qu'il accepte encore de me laisser marcher longtemps. Dormir, marcher, rester indépendante, nager, courir (ah bah ça non!). Mes rêves m'imaginent jouer avec la gravité: grimper aux arbres, surfer sur les vagues avec une aile, jouer de mon corps comme d'un parachute, courir dans la forêt pieds nus, escalader.

Rien n'est possible même marcher fut quelques temps douloureux donc adieu randonnées.

Mon esprit est surchargé. Je crois que j'en avais besoin. Le fait de réfléchir sur l'éducation du lutin, chenapan, crapouillot, m'a permis de me libérer un temps du poids d'une réflexion en roue libre, en cercle vicieux. J'ai vécu aussi à travers lui, à travers ce que je mettais en place pour lui.

Devenir prof a été une autre magnifique idée. Ma formation de sociologue m'a offert une grille de lecture, là j'en ai une autre qui va être constructive aussi pour autrui. Du jeune autrui. Je n'ai pu me construire que comme ça. En cherchant, en analysant, en découvrant, en furetant.

J'ai un nouveau défi. Comme si être prof n'était pas suffisant. Enfin prof comme je l'entends: l'image d'Epinal, celui sur qui nous pouvons compter, celui qui va n'offrir que lui mais qui ne trahit pas le contrat, qui considère les petites et moyennes têtes comme du potentiel.

Je ne suis pas une bonne prof de quelque soit comme matière. Cette année c'est français et 14 heures de maths. Oui les maths, cette matière qui m'a désespérée longtemps car synonyme d'intelligence et de rapidité d'intelligence. Bah non, je suis lente.

Et ce nouveau défi alors: passer le CAPPEI, la certification pour l'enseignement spécialisée. Après mon second master, voici cette étape, peut-être suivie par un autre master en recherche. Et je suis sous l'eau. Moins qu'avant où je fournissais pour m'en sortir, pour avoir du grain à moudre à mes élèves. Plus qu'avant car la rigueur et l'expertise demandées sont encore hors de ma portée. Cela fait des années que je cherche, que je me forme, que je trouve en autodidacte souvent. Mais là, je dois reprendre un rythme plus conséquent. Je bosse continuellement. Mais apparemment avec lenteur.

Voilà, j'ai 49 ans et j'ai laissé une partie de ma vie. Je vis et survis. Je n'ai pas encore lâcher-prise. Pour que mes démons se fassent la malle. Enfin non. Enfin si. Pour que je les étiquette plus surement qu'avant, que je trouve comment m'en sortir avec eux. Je crois que j'ai trouvé une structure, une manière d'utiliser ma cervelle de manière constructive. Alors oui je lis beaucoup pour cette passion qu'est l'enseignement, pour la recherche avant l'enseignement. Pour l'instant je me suis oubliée.

Ecrire me permet d'avancer. Mon compte Instag* est prolixe mais mes billets trop courts. Ce blog me manque.

jeudi 10 août 2023

Billet très court et militant: est-ce que les professeurs sont assez payés?

Il y a le temps passé devant les élèves, un petit temps pour mettre en place le matériel nécessaire, un temps plus ou moins long de correction (cela peut même faire l'objet d'un billet à lui seul: la correction devant les élèves? juste après l'activité? le lendemain? le soir? une reprise de la correction classe entière? ). Il y a le temps de préparation de tel cours à donner quand.

Bah oui justement le cours, il faut le préparer, il est rarement sorti tout cru d'un manuel. Et là nous rentrons dans tout l'invisible de notre métier.

Depuis quelques années, il nous fallait être détenteur d'un BAC+5 pour enseigner. Il est question que le niveau d'études demandé aux futurs enseignants baisse mais c'est un autre sujet. Nous avions ainsi l'apport des connaissances, la remise à niveau, la progression, personnels, dans chaque matière: être capable de faire l'exercice demandé aux élèves d'un cycle plus haut. Par exemple, vous êtes formé à pouvoir enseigner jusqu'à CM2 (cycle 3), il faut savoir répondre aux exercices et attendus du cycle 4 donc du brevet des collèges, même si vous exercez toute votre vie en maternelle.

Mais pourquoi donc BAC+5? Pour être capable de recherche, de choix critiques, de planification et d'une forme d'expertise. Ci-joint la partie invisible du travail juste pour préparer un cours.

*source: Christophe Marchand et Julien Ebersold

Auquel il faut rajouter le temps devant les élèves qui n'est pas un temps de surveillance, de vigilance, de présentation, de transmission verticale mais un difficile équilibre entre mise au travail, situation problème, explicitation, reformulation, adaptation, relance, soutien...

Auquel il faut rajouter de quoi préparer la journée (élèves pas si autonomes), la semaine.

Auquel il faut rajouter les corrections.

...

Et je ne parle pas des moyens de l'éducation nationale, des budgets parfois mirobolants sortis des revenus familiaux pour l'école...

samedi 5 août 2023

De la géométrie: reprendre les concepts et les propriétés

 L'année dernière je n'ai proposé que peu de géométrie à mes élèves (rappel : des CM2 troubles dys associés +++, enfants hospitalisés de jour). Pour des raisons de temps (ils pouvaient avoir jusqu'à 2 heures de rééducation par jour sur le temps de classe - 1/2 jour débloquée, ils ont profité d'énormément de projets chronophages) et parce que je voulais tout reprendre avec eux. Mais différemment.

J'ai joué sur leur motivation: faire du beau dans leur cahier. Ainsi ils ont dessiné des frises géométriques, une par jour, en les coloriant, puis dans la dernière période des symétries (j'y reviendrai).


* source: frises de Cenicienta

Et j'ai choisi, encore et toujours, de travailler avec eux les concepts en leur donnant du sens et en les manipulant.

Ce qui est compliqué avec des élèves dys sortis du circuit ordinaire (ceux que j'ai), c'est qu'ils ont, pour certains, tellement été cabossés par l'école ordinaire (je ne rentrerai pas ici dans les détails) ou qu'ils ont dû rentrer dans le moule, se faire transparents, qu'ils peuvent faire illusion, un peu. Par exemple, ils vont reconnaitre les formes planes à priori. Ils se font une image mentale du triangle. Mais dès que les formes géométriques sont sous une représentation non stéréotypée, il y a difficulté.

Voici des exemples de rectangles et de triangles non stéréotypés. Les formes sont penchées, tournées, les côtés ne sont pas verticaux, ni horizontaux. Nous n'avons pas le repère de la feuille pour nous aider: les côtés ne sont ni parallèles, ni perpendiculaires aux bords de la feuille. Le second rectangle propose des dimensions moins conventionnelles, le second triangle n'est pas particulier: il a 3 côtés de longueurs différentes et aucun angle droit. A chaque fois que je leur ai donné des formes géométriques, j'ai arrondi les bords de leur feuille pour qu'ils n'aient aucun côté droit.

***

 Le vocabulaire géométrique doit avoir du sens, les propriétés sont explicitées. Nous avons repris les côtés, les sommets, les angles. Je me suis servi du fabuleux matériel suivant. Les côtés (barrettes rouges) et les sommets (flèches bleues) sont différenciés, indépendants. L'approche de l'angle droit s'est faite plus tard.

 

*source: Autisme et école inclusive

 Et ils ont manipulé avec le non moins fabuleux matériel de l'atelier géométrique Montessori (oui, oui j'en ai un pour la classe, moi qui le rêvais pour le fiston).

Là, les sommets sont des épingles ou des attaches parisiennes, les côtés des barrettes de bois colorées.

***

En classe, je les fais rechercher avant de leur donner les informations et de mettre les affiches associées (ci-dessus).

(avec les barrettes Montessori)

- Pouvez-vous me construire un carré? (les élèves choisissent 4 barrettes colorées et forment un quadrilatère) Oh vous avez tous pris 4 barrettes, comment cela s'appelle en géométrie. (...) A. a pris 4 barrettes vertes, B. 2 barrettes vertes et 2 bleues, C. a pris 3 couleurs différentes. Lequel a construit un carré? (...) Qu'est-ce que cela veut dire quand les barrettes sont de même couleur?

- là pas encore de notion d'angle droit-

etc...

En individuel, L. a montré seule les différences entre carré et rectangle avant de les chercher sur le modèle de formes complexes associant des formes simples.


***

Mais alors, ils n'utilisent aucun instrument ? En fait, c'était assez rare car parmi mes élèves beaucoup avaient aussi une forme de dyspraxie. Difficile alors de tenir la règle, l’équerre, de mettre assez de pression avec une main sans bouger et de faire une trace précise sans trop appuyer, sans bouger, de l'autre.

Ils ont, paradoxalement, beaucoup tracer de cercles (réflexion approfondie grâce à une discussion de professeurs sur instag*). Oui oui, ce geste si délicat, peut-être encore plus complexe: le compas est le dernier instrument utilisé. Le geste de la main est travaillé autrement, la tenue et la pression des doigts (thamographe et spirographe), la rotation du poignet (la toupie).



 

La motivation du dessin et des couleurs.

***

Puis des ateliers. Le dessin à main levé en premier avec ce qu'il faut comme indices pour que je vois qu'ils ont compris (un carré peut ainsi être représenté comme un quadrilatère aplati si et seulement si les côtés ont été légendés comme de longueurs égales, un angle droit apposé; d'ailleurs je refusai les carrés plus ressemblant à priori mais sans légende, je prenais alors des barrettes et formais un quadrilatère autre que carré pour les pousser à me dire ce qui n'allait pas). (J'avais aussi pris beaucoup de temps avec le lutin de la maison à ce sujet ici.

Un tracé réel et une autocorrection grâce à du calque (fabuleux ateliers de Maitresse Margot, instag*)

***

Et j'ai travaillé avec eux le parallélisme, la perpendicularité, les angles, la symétrie. Je vous montrerai.

jeudi 3 août 2023

Comment préparer des enseignements pour élèves aux troubles dys?

 L'année dernière j'apprenais que j'allais enseigner à des élèves aux troubles dys +++ associés. Or je ne suis pas une enseignante spécialisée. La formation a duré 2 jours dont 1 était "Construisez votre grille d'observation personnelle car les besoins de vos élèves sont différents d'un trouble ou handicap à l'autre!" Bah oui mais justement comment on la crée cette grille.

Parce que oui. A l'inverse des autres écoles où le programme délimite une progression par cycle, là il faut partir de l'élève.


extrait du programme avec modification 2020 en mathématiques pour le cycle 3, infographie de Virginie Gorgone

Dans une classe ordinaire (toutes les écoles même dites inclusives parce que pas de temps à accorder plus que ça aux élèves aux besoins particuliers et pas assez de formation du corps enseignant), la programmation suit un déroulé induit par la méthode choisie. Pour la classe de CM2 que j'avais eu auparavant, j'avais choisi la méthode de Rémi Brissiaud (manuel "J'apprends les maths CM2"). 


 Voici ce que ma progression (comment je découpe la programmation de mon année en période) donnait (extrait).


***

Là tout est différent. Nous partons des élèves, nous les observons finement. Je devais enseigner à des élèves de CM2 mais ne pouvais pas partir de cette trame. Tout simplement parce que mes élèves étaient dyscalculiques ou aux fonctions exécutives faibles (par exemple mémoire de travail ou planification de la tâche).

Alors justement: faut-il partir de leur trouble ou de la didactique de la matière?

Déjà le trouble.

Les troubles dys sont: dyscalculie, dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dyschronologie, dysphasie. J'avais bien-sûr chercher ce que cela voulait dire.

Moui et encore. Il nous faut plus d'informations pour savoir comment adapter. Alors il faut se tourner vers des ressources d'enseignants ou d'orthophonistes.

 

extraits d'un poster (2 pages) de Ressources école inclusive

 


 cartes mentales de Carole Gadré, orthophoniste (site dix sur dys) importantes car elles nous permettent de comprendre ce que cette difficulté entraine. 

***

Il y a bien le GEVA-sco (guide d'évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation). Ce document à fournir à la MDPH (maison départementale pour les personnes handicapées) est une grille d'observation déjà construite mais identique à tous les handicaps et troubles.

Et puis il y a la grille d'observation de Bruno Egron (inspecteur ASH), je vous conseille de lire son livre et tout au moins de retrouver sa grille et l'explication de cette observation/évaluation ici.

***

Oui mais bon, au quotidien dans la classe, quelles adaptations, aides apporter?

Parce que moi, assez naivement, je pensais que reprendre les bases, adapter les supports, expliciter, apporter des supports visuels de réactivation des notions, accompagner les procédures, que tout cela allait suffire. Et qu'il me fallait "juste" repartir d'un niveau plus bas: ils sont en CM2, reprenons les bases du CE2.

Tout faux!

Mes élèves avaient déjà eu des professeurs de CE2, de CM1, excellents ou moins bons, mais ils avaient déjà eu les apprentissages, les adaptations, les remédiations. Les élèves avaient besoin d'une différenciation complète, de reprendre les bases autrement.

Oui c'est bien de connaitre les troubles, les conséquences au niveau pédagogique, mais il faut aussi comprendre les différents concepts, étapes, procédures mis en place pour chaque notion. Donc de la didactique pour comprendre les opérations mentales, les compétences et les savoirs.

 

extrait des fabuleuses fiches de préparation au CRPE de maitresse Amélie (du nouveau dans mon cartable)

Soit pour la lecture: décodage, vocabulaire, compréhension vers la production d'écrits.

Voilà à quoi je passe mon temps depuis un an. Et parce que j'aurai des élèves de CM1/CM2 aux troubles dys +++ associés l'année prochaine (un peu comme cette année donc) et que je compte passer le CAPEI (certificat d'aptitude professionnelle aux pratiques de l'éducation inclusive), je suis encore plus exigeante sur mes recherches.

A suivre.

lundi 31 juillet 2023

Je vais entamer ma 5ième rentrée scolaire en tant qu'enseignante

 Alors que dire de cette reconversion professionnelle à part qu'elle confirme une passion.

Justement, déjà: une passion? Alors pourquoi pas une vocation car je suis tout de même une vieille nouvelle prof.

 

J'ai adoré l'école. J'aimais aussi y aller pendant les vacances (merci calendrier décalé des vacances): dans cette classe multi-niveaux car classe unique de campagne.Je n'ai jamais été une bonne élève, j'ai fait mes devoirs, j'ai adoré suivre les lectures cursives proposées (lectures autonomes demandées par le professeur), les leçons de choses, j'aimais comprendre, pas du tout apprendre par coeur, j'aimais découvrir. Mais pas de vocation.

Puis en faculté de sociologie être professeur de socio me tentait mais il fallait le lier à l'économie, pouah! J'avais dans l'idée qu'enseigner à des élèves plus motivés (car post-bac) était plus valorisant. J'en ris aujourd'hui.

Alors cette reconversion? C'est la parentalité qui m'y a amenée. Découvrir un apprentissage par la manipulation, par la compréhension. Ce que je proposais au lutin. Et puis cet immense pas dans la profession.

Vocation? Non, mais respect, admiration pour les professeurs, ces adultes référents, qui bon an, mal an, ont tenu leurs engagements, m'ont proposée des ouvertures sur le monde, des modes de compréhension.

Passion! Oui, oui, oui!

J'ai adoré mettre en oeuvre des manipulations pédagogiques, j'adore encore plus la didactique. Comprendre comment nous apprenons.

Depuis le concours, le CRPE, le MEEF 2 (Master de l'enseignement, de l'éducation et de la formation), j'ai eu beaucoup de niveaux différents: en maternelle PS (petite section), MS (moyenne section), en élémentaire CP, CE2, CM1, CM2. En fait, il ne manque plus que GS et CE1. Je n'ai pas enseigné toutes les matières et toutes les notions sur chaque niveau car j'ai été à mi-temps ou en fractionné, le plus souvent.

Sauf l'année scolaire qui vient de se terminer. Professeur d'une classe de CM2. Alors oui, le programme est dense, comme chaque année en élémentaire me direz-vous. Bah pas tant que ça.

Mes élèves étaient en hôpital de jour. 9 élèves, 1 en situation de handicap moteur, les 8 autres avec des troubles de l'apprentissage très très importants, des troubles dys +++ cumulés (dyslexie, dysorthograhie, dyspraxie, dyscalculie, dyschronologie et cette mystérieuse dysphasie).

Soit des élèves avec des compétences allant du CP au CM2. J'ai cru, un temps, qu'il fallait "juste" reprendre les bases non acquises. Mais non, mes élèves avaient déjà eu des professeurs de CP, de CE1, de CE2, de CM1. Enseigner à des EBP (élèves à besoins particuliers) ne veut pas dire redire mais adapter. Tout. Je propose donc de continuer à partager sur cet enseignement. Celui qui devient le mien.

Santé

Il y a un an, je décidai de me faire aider. Je ne voulais plus ne faire que survivre, faire avec, mais avoir des envies. Des envies aussi de mobilité, oh pas trop, pas si intense, quoique.

(oui oui petit écureuil volant j’aurai adoré suivre ton exemple, Wingsuit)

Mais je m’égare ! Des envies simples, courir les pieds nus en forêt, dévaler des escaliers par les rampes, grimper aux arbres…

Vanessa reviens ! Oui, reprenons : courir après le bus, faire de la randonnée, faire de la randonnée… en montagne, faire du vélo, nager (et pas seulement le dos crawlé).

Donc de l’aide. Oui un coach sportif de la gamme des honnêtes, des pros, des informés, des formés, des motivants, des soutenants. Grace à lui je découvre mon état de santé, je découvre que non seulement j’ai vécu la survie réelle un temps dans ma vie, la survie émotionnelle et intellectuelle encore un peu plus de temps mais que je survivais dans mon corps. Les prévisions n’étaient pas bonnes, les médecins étaient étonnés que j’ai tenu aussi longtemps : « Pas d’AVC ? Pas encore aveugle ? Pas impotente ? Encore indépendante ? Vous arrivez encore à marcher ? »

Bon, pour faire mon intéressante, j’ai enchainé les mésaventures de santé. Au point d’avoir du mal à marcher, à bouger un bras, à dormir allongé, à respirer, je suis passée près de la dépression. Depuis un an, deux à trois rdv médicaux par mois. Il fallait trouver les bons diagnostics. C’est en cours, je suis suivie.