En suivant François PLACE, cette fois-ci loin des géants, mais plus près des mangas, vous savez... ceux du grand peintre japonais HOKUSAI, ses « dessins au fil de la pensée » dont je reparlerais bientôt… une conversation fictive entre Hokusai et un élève, Tojiro:
Pour apprivoiser l’encre, il faut puiser une eau sans brindilles, ni poussières. Pour faire de l’encre noire, il faut une eau filtrée, limpide.
« - Regarde comme cette encre est belle. Tu comprends, maintenant, pourquoi il me fallait de l’eau claire ? L’eau c’est la clarté du jour et le blanc du papier. Le noir, c’est le velours de la nuit et l’encre satinée du pinceau. Si tu sais faire correctement de l’encre, tu n’auras plus jamais peur des cauchemars…
- Peuh, je ne fais jamais de cauchemars !
- Crois-moi, petit moineau, celui qui sait apprivoiser le blanc du papier et le noir de la nuit peut dessiner tous ses rêves et ses cauchemars…
- C’est vrai, demande Tojiro ?
- C’est ce que je fais depuis que j’ai ton âge. »
(extrait du livre roman-dessiné, « Le vieux fou de dessin » de François PLACE)
Pour apprivoiser l’encre, il faut puiser une eau sans brindilles, ni poussières. Pour faire de l’encre noire, il faut une eau filtrée, limpide.
« - Regarde comme cette encre est belle. Tu comprends, maintenant, pourquoi il me fallait de l’eau claire ? L’eau c’est la clarté du jour et le blanc du papier. Le noir, c’est le velours de la nuit et l’encre satinée du pinceau. Si tu sais faire correctement de l’encre, tu n’auras plus jamais peur des cauchemars…
- Peuh, je ne fais jamais de cauchemars !
- Crois-moi, petit moineau, celui qui sait apprivoiser le blanc du papier et le noir de la nuit peut dessiner tous ses rêves et ses cauchemars…
- C’est vrai, demande Tojiro ?
- C’est ce que je fais depuis que j’ai ton âge. »
(extrait du livre roman-dessiné, « Le vieux fou de dessin » de François PLACE)
*source "L'esprit de Dame Oiwa en lanterne brûlée" de Katsushika Okusai (lien à lire pour une légende à cette illustration)Après il ne reste plus que du papier de riz à avoir sur soi… et un yatate coincé à la ceinture, très pratique pour une vie nomade …
*source yatate
8 commentaires:
Merci Vanessa pour ce précieux billet de découverte sur un chemin d'encre, particulièrement tous les détails sur le yatate et les nombreuses photos
l'encre sur le papier, ce ne sont pas que de bons souvenirs... la pureté de l'eau, le bon dosage de noir gonflant le pinceau, la délicatesse pour poser sur le papier... et ma maladresse... je cauchemarde encore... tu es un vrai petit puits de curiosité! merci!
J'aime ce livre, ainsi que mon yatate moderne (stylo pinceau) dont je peux dire qu'il reste fonctionnel même après des mois d'inactivité, contrairement aux stylos-plumes qui sèchent. Merci de me rappeler ces belles et bonnes choses.
Kris
C'est très beau cet extrait, ça fait rêver!
J'ai encore appris ici!
Merci!
Je suis fan d'Hokusai. la vivacité de son trait alliée à la puissance des scènes choisies me transporte ! merci pour ce billet d'encre !
Furoshiki: je t'en pris, ravie de savoir que j'ai pu te montrer un détail encore inconnu de toi!
Les chéchés: désolé, mais entre l'effort... peut-être un peu de réconfort... le résultat... et en cuisine?
Kris: je t'envie encore plus... un yatate moderne... et des étagères... et des lectures... allez je partage volontiers et retourne profiter de tes partages.
Virginie: de rien, de rien
Chrixcel: oui, je te comprends, j'aime beaucoup les oeuvres que je connais, j'apprend encore à regarder ces pages de mangas et ces vues du mont Fuji...
J'aime beaucoup ce dialogue.
Marraine: je suis sûr que le livre te plairait!
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