mardi 22 avril 2014

Des débuts méditatifs

Ce n'est pas tant pour répondre à une démarche spirituelle (ou religieuse) que je me suis mise à la méditation. J'y cherchais un moyen de mettre un terme à la "fabrique à pensées" et une manière pour être moins phagocytée par ses émotions.
C'est peut-être le seul chemin sur lequel je voudrais que le lutin me suive. Tellement impétueuse quelque fois, si longtemps en réaction aux émotions très fortes d'un passé, je souhaite qu'il découvre cette hygiène émotionnelle dès le début, avant que les colères et les frustrations ne lui indiquent une attitude biaisée de survie émotionnelle. Nous avions déjà vu la grammaire émotionnelle: il connait en gros les émotions et sait les exprimer mais nous n'avions pas été très loin dans le dialogue et le respect des besoins selon la Communication Non Violente par exemple.


J'étais impatiente de maîtriser le flux des pensées. Je souhaitais pouvoir même l'arrêter quelques instants. Tout cela est une utopie bien-sûr, les pensées sont naturelles, me restait seulement à les laisser filer.
J'ai lu sur le sujet, des témoignages ou même des pratiques, et pourtant je restais incapable de tenir assise pendant même 5 minutes sans être assiégée d'émotions, j'étais même angoissée. J'en rêvais sans pratiquer réellement. Je n'arrivais pas à être attentive à toutes les méditations présentées (par écrit ou même à l'oral sur les CD, j'aurais peut-être trouvé une solution avec un maître de méditation et en groupe mais...).
Pendant longtemps ce fut juste une attention à la respiration... en comptant. Je comptais juste les inspirations jusqu'à 50, puis juste les expirations jusqu'à 50. Au début je tenais jusqu'à 20 et encore, je voulais être encore plus consciente du flux de pensées, soit dès que j'oubliais à quel numéro j'étais, je reprenais le comptage du début. A force, j'arrive maintenant à tenir ce temps de méditation et à faire revenir mon attention à la respiration sans perdre le fil du comptage. Mais ce n'étais pas suffisant.
C'est en pratiquant sporadiquement des méditations autour de la nourriture que je me suis sentie plus réactive aux recommandations orales. Je suis passée à une autre étape. J'écoute maintenant les méditations guidées par Christophe ANDRE dans "Méditer jour après jour", soit les 5 de base de 15 minutes chacune au grand maximum: suivre sa respiration, prendre conscience de son corps, accueillir les sons, se détacher de ses pensées et s'ouvrir à l'expérience de l'instant présent.

C'est en intégrant le crapouillot que je peux dire que je pratique maintenant régulièrement, soit 3 à 4 fois par semaine et ce pendant 20 à 30 minutes. Des méditations guidées par les CD et même par celui prévu pour les enfants.
"Calme et attentif comme une grenouille" d'Eline SNEL est un merveilleux livre à exploiter au maximum. Je ne peux pas dire qu'il soit extraordinaire à la lecture, entre témoignages et explications quelques fois allant de soi. Mais les pratiques sont simples d'apparence et pourtant très efficaces. Les étapes, respiration, attention, sensations corporelles, émotions, ruminations, attitude positive et confiance (en soi mais pas que), apportent des chemins de réflexion mais aussi de ressentis réels. Les méditations guidées par Sara GIRAUDEAU (CD inclus) sont une très bonne base pour le début. A cela, nous pouvons rajouter pas à pas quelques "trucs pour la maison".

Nous pratiquons ainsi, à deux, 2 à 3 fois par semaine, une à deux méditations à chaque fois. Nous démarrons juste, alors ce sont pour l'instant les méditations de base pour tous les enfants ou à partir de 5 ans. J'avais, en effet, commencé avec le loupiot dès l'achat du livre l'année dernière mais le chenapan ne tenait pas en place, se tortillait et était fort incommodé à l’exercice. J'avais patienté en proposant juste des relaxations animales de "Comptines de relaxation" de Gilles DIEDERICHS, illustré par Nathalie CHOUX et interprété par Noémie BROSSET, Philippe WERCKER et Olivia HURTEBIZE.
Et je me prends à mettre le CD de la grenouille en entier quand je suis toute seule. Pas de méditation silencieuse encore mais tout de même un lâcher prise des pensées.

*source avec une explication

Mais voilà, méditer demande du temps. Nous pouvons prendre du temps au temps mais il en faut un de qualité: pas fatigué, sans distraction extérieure (celles intérieures sont suffisantes).
Alors quand je n'ai pas de moyen de m'isoler, je comble tout de même ce besoin de pause par une respiration particulière, la cohérence cardiaque.
En gros, le coeur bat à un rythme conforme à nos émotions, du stress et il accélère, de la sérénité et il ralentit. Une méthode de contrôle de la respiration permet l'effet Vaschillo (soit un entrainement du circuit émotionnelle du coeur, du cerveau, des centre nerveux, sympathique et parasympathique). Pour avoir plus d'informations, n'hésitez pas à lire ici.
Cela permet en 5 minutes de retrouver un équilibre avec un effet sur plusieurs heures. La pratique sur plusieurs semaines, à raison de 3 fois par jour sur quelques semaines, nous transmettrait le réflexe d'une harmonie cérébrale et émotionnelle.

J'ai modifié l'exercice de cohérence cardiaque pour le lutin, le rythme respiratoire n'est pas le même avant la puberté et, l'enfant étant facilement plus dissipé, l'exercice est plus difficile.
Dans un premier temps, au lieu de 6 cycles de respiration (inspiration/expiration) par minute, je lui en ai proposé beaucoup plus. Avec un temps de 3 minutes, je comptais :"Inspire ...1, ...2, ....3, ....4; retiens ta respiration, puis expire ...1, ...2, ...3, ...4; bloques ta respiration, puis inspire..." Cela permettait de proposer environ 10 cycles de respirations par minute.
Puis nous sommes passés à 7 cycles respiratoires par minute et ce pendant 3 minutes seulement. Nous pouvons ainsi profité d'un guide visuel et pratiquer ensemble. Voici par exemple l'application que j'utilise, RespiRelax, et qui permet de régler de 4 à 7 cycles respiratoires pour 3 à 9 minutes.


Pour vous exercer, voici un guide visuel plus facile à suivre par sa courbe sinusoïdale.

Guide Respiratoire Visuel from Dr David O'HARE on Vimeo.



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