L'art en gommettes, repositionnement spatial et réappropriation

Pendant son immobilisation, le lutin a eu des propositions de devoirs. Dans le lot, un dessin à continuer à la manière de. Mais c'était encore extrêmement abstrait pour lui même si nous avons des artistes peintres et sculpteurs dans la famille... Alors j'avais axé sur sa motivation pour les gommettes.

J'ai pris quelques livres activités "L'art en formes" des éditions Palette: une page sur l'artiste avec sa photo et ensuite 6 planches à reproduire avec l'original à côté en cherchant principalement les peintres utilisant l'abstrait pour commencer "doucement".
Fernand LEGER, Alexander CALDER, Joan MIRO, Vassily KANDINSKY, Sonia DELAUNAY et Gustav KLIMT (en attendant d'autres)

A chaque fois les défis étaient nombreux.
- Retrouver les gommettes sur la palette n'était déjà pas une mince affaire. La distinction visuelle des couleurs, des formes mais aussi des grandeurs.

- Chercher l'emplacement adéquat pour une reproduction, bien comprendre que la gommette n'était pas positionnable sur l'original mais bien sur l'autre page en cours.

- Comprendre les positions spatiales: au dessus, en dessous, à côté, sur. Comprendre que certains gestes sont à faire en premier pour que la gommette soit en dessous d'une autre.

- Défractionner une forme: un rond coupé en deux par une courbe, un rond en partie caché etc...

De très longs moments de concentration, de doute et avec la dextérité des doigts de plus en plus poussée pour positionner là où il voulait. De quoi entrainer la motricité fine.

A cette activité très délimitée, limite cloisonnante, nous rajoutions le dessin à la manière de...

- définir les formes utilisées et les reprendre, les faire siennes: KLEE- mais aussi après avoir pris connaissance du titre de l'œuvre reconstruite à la manière du peintre avec les gommettes, dessiner de manière personnelle le sujet traité... s'approprier le sujet avec ses moyens, ci-dessous après avoir recréer "L'étoile" de Fernand LEGER

Plus tard, nous accompagnerons ces activités des cartes de nomenclature des peintres, celles de Montessori et Cie pour les nuls, et d'une frise chronologique artistique de Mi et Lou par exemple.

J'ai toujours adoré toucher les sculptures. Je me le suis permise avec les sculptures maternelles et les statues dans les endroits publics. Le lutin avait adoré reprendre ce geste tactile et comme moi, se réapproprie les œuvres artistiques, en en faisant le tour, en les touchant: ainsi un talon aiguille immense devient un pont suspendu, un mur pour un lutin ou encore une voiture en allant se loger dans la pointe de la chaussure... et sa surface polie comme une automobile donne vraiment envie de la caresser et de regarder ce qu'elle réfléchit (la maison d'en face).

Cette autre dame se tenant la tête est admirée pour sa transparence et sa surface comme de la glace anguleuse mais lisse.

J'ai toujours joué avec les sculptures.... ;)) celle-ci comme les autres