Quelques billets sont en attente mais leur actualité n'est plus aussi fraiche: ils attendront donc au profit de cette journée. La "folle de thé" que j'apprécie le plus était dans ma ville. Après avoir déambuler avec d'autres amateurs éclairés ici, là, là, là et là, la voilà sur son dernier jour... juste de quoi passer quelques heures ensemble.
Il faut dire que je la laisse me guider. Toujours. Et avec raisons. Francine, puisqu'il s'agit bien d'elle, organise toujours ses séjours et convie ses amis de thé aux endroits les plus aptes à nous délecter. Aujourd'hui pas d'exception.
Un superbe déjeuner taïwanais au Zen-Zoo salon de thé accompagné par une boisson typique.
Il faut dire que je la laisse me guider. Toujours. Et avec raisons. Francine, puisqu'il s'agit bien d'elle, organise toujours ses séjours et convie ses amis de thé aux endroits les plus aptes à nous délecter. Aujourd'hui pas d'exception.
Un superbe déjeuner taïwanais au Zen-Zoo salon de thé accompagné par une boisson typique.
Je m'arrête un peu d'ailleurs sur elle. Non, non point de thé, quoique si mais pas de la manière dont je le bois d'habitude, avec du lait de soja sucré au sésame noir et perles noires de tapioca. Un zhenzhu naicha d'où vient le nom de Zen-Zoo, qui veut dire perles. Il est aussi appelé boba ou thé aux bulles. Ces perles sont phénoménales, plus grosses que les perles du Japon, tapioca "façonné français" surtout pour enrichir une soupe veloutée, et noires. La paille à la dimension gigantesque permet de les gober mais attention, vous n'êtes pas à l'abri d'en prendre une de travers. Le contact avec lesdites zenzoo est assez mou et élastique et avec le mélange mixé j'adore. Francine l'a choisi froid, moi chaud. Délicieux avec son bon gout de sésame qui m'a rappelé, bizarrement, le lait de pavot lituanien, aguonu pienas, que j'avais fait un jour.
Un délice que ces plats: émincé de porc pour moi sur un lit de légume que je n'ai malheureusement pas pu terminer aux baguettes, légumes au tofu fumé et légumes aux algues. Et bien-sûr des échanges, sur nous, nos séjours, nos temps que nous nous souhaitons libres pour nos intérêts et bien-sûr les thés.
Puis nous sommes passées aux thés justement avec le Zen-Zoo thesaurus, la maison de thé.
Puis nous sommes passées aux thés justement avec le Zen-Zoo thesaurus, la maison de thé.
Nous avons suivi avec bonheur et concentration le rituel du Gong Fu Cha avec nos thés choisis. Puis chacune de nous avons préparé les infusions suivantes.
Notre hôtesse, Mademoiselle HSIEH Yu Hsin, nous a offert plus que les gestes. Une douceur, une attention, une proposition qui loin de me laisser trop intimidée pour faire mes infusions suivantes m'ont donnée du courage pour ressentir les infusions.
Les ustensiles de thé présentés, qui avec la pratique se révèlent pour certains indispensables comme je verrais plus tard. La théière remplie d'eau bouillante et aspergée d'eau. L'eau la contenant servant à chauffer la cruche à thé (Cha Hai), la tasse à sentir (Wen Xiang Bei), et celle à déguster (Cha Bei). Puis ce thé, présenté dans sa matière, à l'état sec, pour y trouver l'aspect tactile en plus de sa couleur, texture et odeur. Puis versé de 1/4 à la moitié de ces petites théières en terre cuites réchauffées.
Ce geste fabuleux, pétillant et espiègle que fut le "secouage" de cette théière au contenu encore dense qui permet de sentir cette matière encore sèche mais ici chauffée par le contenant chaud en terre cuite. Puis ce "rinçage" des feuilles qui est devenu après ma naïve réticence et des explications à propos non pas un mini-gaspillage mais bien un éveil des feuilles... très peu d'eau et tout de suite évacuée.
Puis cette eau remplie à ras-bord, le couvercle permettant un débordement de l'eau propre à un culottage extérieur spontané. Et cette infusion qui perd sa mesure du temps: ici point de minuteur mais une attention constante au bec de notre belle rouge. Cette peau d'eau bombée descendra, les feuilles prenant leur aise à l'intérieur... il nous faut apprivoiser ce retrait qui peut jouer à remonter, aussi.
Et ce renversement total arrêtant l'infusion et retirant sans aucune négligence la dernière goutte de la liqueur.
...Ainsi Francine a choisi un magnifique Bao Zhong, oolong taïwanais. Senti sec, sec et chaud, puis dans le puits à senteur immédiatement, puis ensuite (odeur d'ananas... si subtile). Ce thé savouré et touché une fois qu'il a tout donné.
Pour moi, un Shui Xian, Narcice ou Fée de l'eau, oolong taïwanais. Un thé boisé, ample et aux approches de fruits secs cuits, comme le pruneau. Je n'ai malheureusement pas pris plus de notes sur la dégustation.
Nous avons pu admirer l’oxydation de ces deux oolongs, d'une part avec la couleur du thé (feuilles sèches) puis, surtout, les feuilles infusées, de très vertes à l'oxydation faible à très brunes à l'oxydation poussée, le Bao Zhong très faiblement, le Shui Xian moyennement.
Bien-sûr nous avons déambulé dans le lieu pour admirer les objets de thé...
Bien-sûr nous avons déambulé dans le lieu pour admirer les objets de thé...
une Francine partie de notre "salon personnel", appareil photo à la main. Puis nous sommes parties félicitant notre hôtesse pour ce si bel accueil, que Francine, à la grande joie de notre interlocutrice, qualifia entre autre de très taïwanais. Une énigme pour moi. Est-ce cette manière de nous laisser libres de nos infusions après une démonstration professionnelle? Est-ce aussi le thé choisi qui s'il n'est pas dégusté sur le moment fera parti de nos cadeaux de départ? Et plus encore...
Je suis repartie avec une théière en terre rouge cuite, un Si Ji Chun, Quatre saisons, et un "blaireau" à patinage. Et j'ai quitté Francine en partance. Merci pour tout, pour cette amitié, ce partage, ces dons et toute l’énergie que tu mets à notre disposition pour nous ouvrir les voies du thé.
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Ce soir je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai profité de la séance de théâtre du lutin pour baptiser ma petite théière avec le Si Ji Chun, thé oolong taïwanais.
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Ce soir je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai profité de la séance de théâtre du lutin pour baptiser ma petite théière avec le Si Ji Chun, thé oolong taïwanais.
J'ai secoué avec délectation comme une enfant débordante de vie ma théière et son précieux contenu. Je n'ai pas éveillé les "feuilles" mais ai fait 4 très belles infusions en me fiant à mon bec.
Un versement hasardeux de ma tasse, pas cruche à thé pour deux sous mais assez pataude tout de même,
et quelques feuilles bloquées dans le bec m'indiquent d'autres objets à acquérir... aussi.
Malheureusement je n'ai pas pris de notes des dégustations, pas photographié la couleur... j'étais dans le moment présent avec mes liqueurs, mes objets, les lumières.
Et la première infusion de ma belle théière? Et bien je n'ai pas réussi à patienter... sa première infusion, son culottage de départ, sera pour cette nuit.
Malheureusement je n'ai pas pris de notes des dégustations, pas photographié la couleur... j'étais dans le moment présent avec mes liqueurs, mes objets, les lumières.
Et la première infusion de ma belle théière? Et bien je n'ai pas réussi à patienter... sa première infusion, son culottage de départ, sera pour cette nuit.
Je n'ai pas pu lui réserver des feuilles sèches mais lui ai laissé les feuilles de la 4ième infusion pour sa 5ième toute personnelle. De quoi la destiner aux oolongs peu oxydés voire moyennement. Mon zhong en terre, lui, sera dorénavant pour les oolongs fortement oxydés.
Allez les présentations, de dos... et plus osé !
Rajout: Francine nous raconte ces moments là.
6 commentaires:
Merveilleux billet qui traduit tellement la magie de cette dernière journée passée en ta compagnie dans ce monde du thé, que du bonheur, merci et à la prochaine ... à Bruxelles?
Francine: oui vers chez toi, bien-sûr... merci encore.
Tu nous mets l'eau, non, le thé à la bouche...
Mais oui, il y a de la magie dans ton ça !
euh... dans TOUT ça, pardon.
Je suis fatiguée, je vais me coucher.
Marie-Claude: bienvenue entre mes billets. merci
Alma: merci... et puis après mon dernier billet du jour sur le cerveau, je vais me coucher aussi... il a trop bouillu!!
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