lundi 24 octobre 2016

Thés de Tunisie


Ils sont arrivés hier les bras chargés... de livres bien-sûr... et d'un symbole du partage et de la convivialité maghrébine.
Non non pas de narguilé (nous en avons un qui ne sert pas, les fumeurs se sont arrêtés ou sont passés au vapotage et pas de fumeur à la maison... même si j'adore l'odeur de ce tabac miellé). Mais un plateau et son service à thé.
Un immense plateau d'argent, la théière aux proportions de partage, les verres et ce mrach (une chanceuse dans laquelle on met de l'eau de fleur d'oranger).
Bien-sûr ils sont arrivés avec le thé (pour être sûr d'avoir celui qui convient parce que sinon ils font confiance dans le contenu de mes placards), la fleur d'oranger (pour cela aussi ils auraient pu faire confiance au contenu du placard) et des pignons de pin.

Il restait un peu de menthe sur mon balcon. Et nous voici entre femmes à faire bouillir l'eau et le thé. A aérer le thé dans la théière avec la menthe fraiche et le sucrer, l'allonger ou le diluer en fonction de son amertume et astringence. Pas de photo, non, nous profitions.
Ce fût un thé vert à la menthe, aux pignons et gouttes d'eau de fleur d'oranger facultatifs: un tey akhdar. Je fus du service, au mètre, monter très haut la théière et redescendre tout en servant pour aérer et faire mousser le thé.
Nous aurions pu le parfumer aussi à la cannelle, la sauge, la verveine ou à l'absinthe (chiba).


Mais quelle surprise de découvrir qu'en Tunisie, un autre thé était préparé. Un thé très très longtemps infusé (bouilli): un thé rouge tunisien, tey ahmar (oui, oui, il s'agit bien du thé rouge/noir comme le nomme les chinois et non du roobois: sûrement un ceylan) avec un trait d'eau de géranium (ou aux feuilles de géranium), aâtrichiya. Ce sera pour leur prochaine visite.

"Dans la Haute-Medjerda, rares sont ceux qui se contentent de boire un verre ou deux le soir; certains douars sont réputés pour leurs buveurs de thé; on cite ce fellah qui a vendu l'héritage de son père, morceau par morceau, pour satisfaire sa passion; lorsqu'il n'eut plus de terre, il se fit marchand ambulant." (extrait de "Boissons et civilisations en Afrique" de Alain Huetz de Lemps)

***
Au fait, merciiii!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique cadeau, surtout le partage des détails sur les variations pratiquées. Je viens de finir les sachets "Hospitalité de l'Atlas" (marque Sultan) à l'origan. K

Lily et ses livres a dit…

Cela me rappelle de beaux souvenirs de Rabat :)