« Il est certain que beaucoup d’entre nous aimeraient vivre dans le passé immuable de nos souvenirs, qui semble se répéter identique à lui-même dans le goût de certains aliments et dans certaines dates marquées de rouge sur les calendriers, mais sans nous en rendre compte nous avons laissé grandir en nous un éloignement que ne guérissent pas les voyages si rapides, et que ne soulagent ni les rares appels téléphoniques que nous passons ni les lettres que nous avons cessé d’écrire depuis des années. » (extrait de « Séfarade », de Antonio MUNOZ MOLINA)
Après mon retour géographique (mais heureusement temporaire) dans mes souvenirs…d’enfance, je voulais vous parler des poupées kokeshi. Elles font partie des objets de la « vitrine » de ma grand-mère : une galerie de petits objets, souvenirs de voyage, jouets ou créations de mon père. Une certaine « nature morte » car présente depuis des années, à l’identique, intouchable.
Toute mon enfance je voulais les récupérer…j’en fais le deuil en vous en parlant. Est-ce normal de concentrer sur un objet toute son attention en croyant ainsi pouvoir compenser un manque ?
Les poupées kokeshi sont des poupées traditionnelles du Japon, faites au départ d’un cylindre de bois (le torse sans jambes, ni bras) surmonté d’une boule de bois différent (pour la tête). Pour aller plus loin sur la fabrication et voir une très belle galerie visitez donc ce site d'achat en ligne (attention elles y sont chères).
Née dans les années 70, je me suis retrouvée avec dans les cheveux de petites copies (une grosse boule de bois aplati pour le corps, une petite boule pour la tête avec un cordon pour attacher cela aux barrettes). C’est dommage je n’en ai gardée aucune. En attendant voici quelques exemples à acheter d’urgence ici ou là …
Après mon retour géographique (mais heureusement temporaire) dans mes souvenirs…d’enfance, je voulais vous parler des poupées kokeshi. Elles font partie des objets de la « vitrine » de ma grand-mère : une galerie de petits objets, souvenirs de voyage, jouets ou créations de mon père. Une certaine « nature morte » car présente depuis des années, à l’identique, intouchable.
Toute mon enfance je voulais les récupérer…j’en fais le deuil en vous en parlant. Est-ce normal de concentrer sur un objet toute son attention en croyant ainsi pouvoir compenser un manque ?
Les poupées kokeshi sont des poupées traditionnelles du Japon, faites au départ d’un cylindre de bois (le torse sans jambes, ni bras) surmonté d’une boule de bois différent (pour la tête). Pour aller plus loin sur la fabrication et voir une très belle galerie visitez donc ce site d'achat en ligne (attention elles y sont chères).
Née dans les années 70, je me suis retrouvée avec dans les cheveux de petites copies (une grosse boule de bois aplati pour le corps, une petite boule pour la tête avec un cordon pour attacher cela aux barrettes). C’est dommage je n’en ai gardée aucune. En attendant voici quelques exemples à acheter d’urgence ici ou là …
Rajout du soir : les simili kokeshi dans les cheveux s’appelaient des « puces ». Pour voir d’autres kokeshi et lire d’autres impressions sur ces fabuleuses poupées offertes à la fête des filles (cf commentaires) allez donc sur le site de Lilfairy ici
8 commentaires:
Bonjour Vanessa
J'avais moi aussi quelques petites "puces" quand j'étais petite fille... mais je ne connaissais pas les poupées kokeshi. Elles sont très belles. Je vais suivre tes liens pour les découvrir encore...
Dans certains objets on met parfois beaucoup de sentiments, de tendresse. Ils symbolisent un amour, une personne. Alors certes on ne comble pas le manque, on pourrait sans doute même se détacher de ces objets et pourtant...
("objets inanimés avez vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?"... )
A bientôt Vanessa
Bon retour parmi nous ;o)
Je ne connaissais pas non plus mais je les trouve vraiment "kawai" (je crois qu'on dit comme ça) :o)))
Oui c'est très kawaï!
Moi aussi j'avais des petites puces sur mon cartable en osier (au lycée...j'étais en première...pff c'est loin!!) mais je ne connaissais pas ces poupées mimi comme tout!
Cet extrait m'a donné envie de lire SEFARADE...
Moi aussi toute petite j'en avais dans les cheveux, je devais avoir trois ou quatre ans et je les ai toujours regrettées...
Je me souviens parfaitement de ces "puces " !
Vous venez de me plonger dans une faille spatio-temporelle, mon enfance, dont je ne sors pourtant guère.
Je préfère ces belles poupées kokeshi.
Lily : merci pour ce soutien à ce petit épanchement : ne pouvant pas me raccrocher à mes propres souvenirs avec cette personne, je me suis sentie dans l’obligation de créer un monde autour de quelques objets… merci de ta visite
Lamousmé, Katell : Kawai, kekessai ?
Eva : oui ce livre est un vrai trésor de souvenirs sur la patrie de tous les accusés, bannis, chassés de leur maison, celle toujours étrangère des séfarades (ou juive en général). L’auteur reprend certains destins (Kafka, Levi entre autres…) et continue sa fiction.
Lu fanny : bienvenue mam’selle, tu viens voir ce que tu as déclenché ! Merci et j’espère que ce blog te donnera autant de plaisir que j’en ai à la lecture du tien.
Holly golightly : merci de passer le coin de ma rue, votre (ton) monde me plait énormément et fourmille de superbes trésors sur mes auteurs et illustrateurs favoris..j’y laisserais des messages promis/
A toutes : un petit tour en enfance avec les « puces » et une arrivée dans l’univers féminin avec les kokeshi : je trouve cela pas mal !!
On peut se tutoyer dans le fond si cela ne te pose pas de problèmes !
J'aime beaucoup ton univers également, que je découvre peu à peu !!!
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