vendredi 30 juillet 2010

Insectes et philosophie de vie

Après l'identification des insectes, nous avons pu aussi les mettre en catégorie et en lien:
- la chaîne alimentaire par exemple avec des coccinelles ou des chrysopes que nous amenons sur les tiges d'onagre pleines de pucerons.
- leur intérêt pour le jardin grand-maternel

Les insectes auxiliaires du jardin sont alors mis en avant. "Ces petits animaux qui aident le jardinier, guide du jardinier amateur" est une vraie merveille pour la pédagogie.
Les nécrophages (décomposition matières organiques) que nous avons laissé de côté, ou saprophages (décomposition des matières végétales) visibles qu'il a pu voir dans le compost ou sous les feuilles comme le verre de terre ou le cloporte.
Les prédateurs: la chrysope, la coccinelle ou le syrphe (tous plus voraces à l'état larvaire) pour les pucerons, les araignées aux toiles géométriques et verticales pour les insectes volants
Les parasitoïdes des ravageurs, sortes de guêpes minuscules que nous avons vues ici et là.
Les pollinisateurs très présents dans le jardin: volucelles, bourdons, abeilles.
Alors la boite à insectes sert tous les jours, continuellement, entre les insectes vivants et ceux morts retrouvés à terre après leur montée vers le ciel comme Icare (véranda pointue à la toile jaune d'or et à la température fatale).
Mais voila, le lutin démontre une envie de pouvoir démoniaque...
Se sont sûrement les effets d'une période de vie (d'éducation) très difficile où je crie beaucoup et où je n'arrive que très, très, rarement à des compromis de vie sans heurts et avec satisfaction des deux parties! Il capture, kidnappe quelques fois jusqu'à ce que mort s'ensuive sans le vouloir, stresse une pauvre chenille de machaon,(au point qu'elle a fait une multitude d'excréments quand elle devrait manger le double de son poids en préparation du cocon) et libère à contrecœur. En fait du papillon du céleri, regardez donc les métamorphoses d'une autre chez Claudia. Mais il passe aussi au stade au-dessus: à décortiquer les insectes vivants.

Panique!
C'est vrai que certains insectes passent un dernier mauvais quart de seconde avec moi : les pyrales, mythes, moustiques (euh oui oui sans distinction de sexe pauvres mâles!), anthrènes, blatte... et tiques et puces quand j'avais des animaux de compagnie... voir ici pour l'identification des nuisibles et des conseils pour les éliminer.
Mais laissez le petit d'homme jouer au démiurge me renverse le cœur tous les jours. Nous encourageons ses observations mais ses dissections non! Alors des cris, des ordres, des culpabilisations... enfin rien de bon pour l'instant, juste de quoi le pousser dans son comportement qui veut dire sûrement autre chose.

Alors que dire, que montrer par le geste, par la vie, pour qu'il acquière ses mêmes valeurs.
Un discours sur la violence, sur cet échec de la communication mais aussi de l'interaction aux autres: lui dire que même ces minuscules bestioles doivent être respectées pour ce qu'elles sont. Que tuer un animal ou un insecte ne se conçoit que pour manger, même si certains entomologistes les ont collectionnés pour la science. (et puis il n'est pas prêt d'aller en Thaïlande pour l'instant donc pas de grillade d'insectes).
Respecter la nature. J'ai envie de lui dire que les insectes font partie d'un tout, qu'ils sont essentiels. Par la découverte, la mise en connaissance des insectes, de leur utilité pour l'homme, de leur régime alimentaire, de leur utilité pour l'environnement, j'espère arriver à une autre considération. Les livres lus et présentés ici et vont m'aider.
J'aurais aimé lui parler, aussi, de la réincarnation bouddhiste, lui dire que pour certains croyants il se pourrait que nous passions un moment de vie sous cette forme. De cette spiritualité d'un cycle fait du plus grand au plus petit, du plus nuisible au meilleur.
... mais mes mots sont hasardeux, trop rapides aussi sur le moment et quand sortis du contexte presque inexistants.

jeudi 29 juillet 2010

Chasseur d'insectes et identification

Un jardin volontairement laissé un peu à la nature et voilà qu'une activité continuelle du loupiot grandit... euh persiste plutôt: la chasse aux insectes.

Elle est permanente, pendant les repas, les balades, les yeux perçants découvrent des toiles, des indices, des vols et voici un autre spécimen attrapé.
Alors oui, nous allons de l'avant en regardant de près de qui il s'agit... c'est un peu compliqué pour moi qui n'avait qu'une culture rudimentaire en entomologie. Il nous a fallu nous concentrer...

pour vous aider des sites:
spécial coléoptères et lépidoptères
par forme générale, forme des antennes, couleur
avec des détails anatomiques et d'environnement
et des cours très, mais très, bien faits là (regardez donc les pdf)


un cardinal pyrochroide, des fourmis volantes signes de fortes chaleurs, des syrphes (mouches déguisées en guêpes, oh les coquines; je ne les ai jamais prises pour elles mais maintenant que je sais que ce sont des mouches, euh beurk un peu), des mouches justement sous toutes leurs formes, des araignées (ses insectes préférés) : de toutes petites d'extérieur prises sur les rambardes des terrasses... à celles d'extérieur un peu plus grosses (les mygales sont d'un tropicarium).., des guêpes attirées par le sucré de nos repas en terrasse, des phasmes (au Tropicarium), des bourdons et des abeilles (nombreuses par la ruche maison).

Nous avons aussi pris de quoi lire:"Le cabinet du naturaliste: les insectes" de Claude BEVERLEY et David PONSONBY qui nous aide visuellement à identifier les bébêtes et offre des approches et des anecdotes entre scientifisme et exotisme. En plus, ce petit livre offre de très nombreux croquis comme je les aime avec d'infinis détails (petit bémol pour nos expériences avec enfant: ce sont des gravures en noir et blanc, l'identification est plus délicate). Mais quand nous avons trouvé notre spécimen, le lutin aime regarder les détails de son anatomie sur le livre, il n'a alors pas besoin des loupes assez grossières de sa boite à insectes.

"La révolution des abeilles", n°185 de Salamandre (revue des curieux de la nature à conseiller fortement, surtout qu'il y a une version 6-12: la petite salamandre) et son mini-guide sur les abeilles sauvages (avec entre autre la mellifère domestique): de quoi se créer une culture des pollinisateurs (coléoptères, mouches, guêpes, papillons et abeilles), les astuces des fleurs ou plantes pour compliquer la tâche à certains d'entre eux et en privilégier d'autres, les meilleurs endroits de pollinisation. Mais aussi l'union des abeilles, leur détail anatomique au microscope, leur danses orienteuses et les ruches...
pour lui:
"L'abeille" mes premières découvertes, toujours un très bon début anatomie, ruches, danses, développement et permettant aussi de découvrir l'essaimage (barbe mousseuse que ma mère a vécu avec sa ruche...)
"Petites bêtes en tout genre" de Philip ARDAGH et illustré par Mike GORDON. C'est un livre qui revient bien en histoire du soir. Fait de petites historiettes, il reprend l'anatomie des insectes et des arachnides, leur vision, leurs ailes. Et après offre de beaux débuts d'explication sur les guêpes, les abeilles et le miel, les araignées, les papillons et cycle de vie, les fourmis, les scarabées, les insectes d'eau, les libellules, le scorpion, les phasmes,les mantes, le ver luisant, le ver à soie, le moustiques, les nuisibles ainsi qu'une classification bienvenue. Je présente ce livre un peu plus en détail ici.

Ce billet se poursuit avec Insectes et philosophie de vie.

vendredi 23 juillet 2010

Sous le signe de la mer, tactile

A la plage, il apprend la différence entre sable sec et sable mouillé, celui qui glisse entre les mains ou celui des chateaux. Il apprend aussi à tenir en équilibre avec les vagues et à faire la planche, tout mouillé (voir frippé). Il va avec son arrière grand-mère à la recherche des crabes mais aussi de fucus vésiculeux pour éclater les billes de ces algues à lanières, visqueuses et souples. Assis dans l'eau, les mains ratissent la première couche de sable ou de vase pour sentir sous les doigts les coques de tellines délicates, dures mais comme vernies.

Le toucher d'étoiles de mer ou d'éperlans pêchés de la minute... des heures, des heures à toucher
le côté rugueux et piquants des rousses,

la douceur visqueuse, souple et ferme des électriques... ou encore la peau sèche, froissée et cassante du poisson sorti du four.

D'autres pistes d'éducation aux impressions tactiles ici, et .
Un peu d'imaginaire après ce réalisme avec des animaux marins:

une sirène vigie face au port de pêche, un cheval au galot et sa queue de poisson fouettant l'eau actionnée par le papa et le lutin, vive les machines.

Un peu de temporalité aussi. Les dinosaures nous suivent aussi, en pensée: nous contemplons leurs contemporains qui leur ont survécu,

un coelacanthe pas en forme, souvenons-nous plutôt de ceux de "Ponyo sur la falaise" de MIYAZAKI,

les limules, elles, très actives (limules ressemblant un peu aux ohmus de MIYAZAKI, comme quoi mes références restent les mêmes!)... et redécouvrons que les ancêtres de cette tortue y étaient aussi en même temps que, mince mais oui, les insectes qu'il détecte au moindre mouvement ou ombre sur une toile (mais ceci est une autre histoire).


lundi 19 juillet 2010

Les machines encore époustouflantes

Bien-sûr nous sommes retournés admirer les machines de l'Ile de Nantes. Cette fois-ci, le pachyderme n'était pas le seul à être sous nos regards. Nous avons adoré le calamar et sa propension à souffler de l'eau sur le public (le dresseur/manipulateur amateur s'en donnait à cœur-joie), le dragon n'a plus fait peur au lutin quand il a vu que c'étaient deux garçons qui articulaient ses tentacules au menton et une dame qui le faisait cracher du feu (vapeur d'eau et fumée).


Découvrez Le succès de la Galerie des Machines de l'île de Nantes sur Culturebox !
Il y avait aussi cette tortue girafe fabuleuse que nous aurions volontiers dans notre salon... et cette coquille de noix prête à être naviguée par une petite poucette ou mieux un Peter Pan encore enfant normal et non abandonné par sa mère. Et puis même le lutin a participer à la machinerie... ne serait-ce qu'au manège.

Bien-sûr j'ai fantasmé sur les croquis de François DELAROZIERE et j'ai même hésité à acheté (mais pourquoi donc) "La visite du Sultan des Indes sur son éléphant à voyager dans le temps" de Jean-Luc COURCOULT et illustré par Quentin FAUCOMPRE. Et bien oui, le conte reprend l'histoire du spectacle grandeur plus que nature offert dans certaines villes.
Allez pour vous (et moi qui n'ai vu que le géant sur son bus) 9 minutes de ce spectacle de rue de la fabuleuse équipe Royal deluxe:


Royal de Luxe
envoyé par G_a_e_l. - L'info video en direct.

mardi 13 juillet 2010

Départ en sud Bretagne

Nous partons à la mer, pas très loin du GR34 ... enfin si mais pas tant.

*source Yann LESACHER (suivez-le donc sur le sentier de Bretagne: GR34)

Je publierais de ci-de là quelques billets, pour sur, mais pendant 1 mois ce sera peut-être à vitesse de palourde (pas plus célère que l'escargot!)

samedi 10 juillet 2010

Gras double ou maigrir... sans restriction

Bah non à mon gras double: parce qu'il est émotionnel j'aimerais qu'il devienne gras simple mais aussi non, NON, NON aux régimes...

un petit coup de Sanseverino: "Maigrir" ou "comment devenir fin sans devenir fou" et puis...



"Les régimes amaigrissants sont devenus la manière institutionnelle de s'imposer une restriction cognitive.(...)
(...)
La restriction cognitive consiste à nier les sensations de faim et de rassasiement de son organisme.
- La restriction cognitive consiste à manger sans tenir compte des informations que nous fournit notre organisme par le moyen des sensations de faim et de satiété. On mange selon des plans préétablis, dans des quantités préétablies. (...) on ne mange donc plus par faim et on ne s’arrête pas de manger parce qu’on est rassasié, mais on se fie à ses croyances concernant les aliments mangés, le côté plus ou moins "grossissant" qu’on leur prête.
- On ne fait donc plus confiance à son corps et à ses systèmes de régulation. Comme on mange moins afin de maigrir, la faim et l’appétence pour les aliments riches en calories s’en trouve exacerbée, ce qui oblige à une lutte permanente contre ses désirs alimentaires, ce vers quoi nous porte nos goûts.
(...)
Restriction et perte de contrôle : deux états de conscience fondamentalement opposés:
Faire barrage à ses désirs alimentaires oblige à étouffer ses émotions et sensations, ses pensées personnelles, qui risqueraient de nous détourner de notre effort."
(extraits tirés du site GROS, Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids, article que penser des régimes)