lundi 11 janvier 2010

Repassage simplifié... c'est déjà ça.

Il y a quelques jours où le quotidien reprend ses droits, des tâches urgentes, de l'organisation, des oublis. Quelques fois je n'arrive plus à savoir si je suis bien faite pour mon monde. Faire un repas pour la famille comme il se doit, faire un brin de ménage et tenir une maison.

Ce début d'année me laisse encore sur ma faim: j'aimerais tellement être plus "adaptée" à mon quotidien. Pour arriver à faire à manger, j'ai trouvé quelques trucs dont ouvrir un énième blog me permettant de bien mieux visualiser où j'en suis, mes approches fébriles d'une alimentation autre comme les plats qui demandent à revenir. Pour tenir la maison, j'ai l'impression de manquer de temps. Ce temps imparti, je le prenais de mes insomnies étant célibataire, je le prenais de mes moments lunatiques où la colère ou la déprime me gagnait. Je n'ai maintenant plus l'espace d'utiliser mes insomnies et plus assez de repos pour utiliser mes colères. Ou sont-elles moins présentes?

Je ne suis pas pour les résolutions de début d'année ou de cours d'année, je cherche continuellement à trouver un chemin en toutes choses, une certaine ligne de démarcation (ou plutôt de vie) dans toutes mes taches, mes envies et mes manques d'ambition.
Et pourtant quelques belles idées étaient là... faire le vide des placards alimentaires en cuisinant les stocks par exemple. Le nettoyage de printemps de Cléa devenu nettoyage d'hiver de Flo Makanai...
Moi, petitement, j'essaye de me simplifier la vie. Une pile de repassage à faire encombrant encore et toujours la chambre du petit d'homme. Je tente bien de plier mes tee-shirts façon nippone dont je vous parlais là en vain mais je reste sur mon envie de limiter le repassage de ces vêtements en période d'hiver. Ils sont bien cachés sous les pulls. Alors je me suis fabriquée la plieuse à linge, un peu moins pratique que celle du commerce mais bien fonctionnelle tout de même. Je la ferais en petit format plus tard pour le lutin, pour qu'il puisse ranger en autonomie ses propres vêtements, comme Augustin. Le tuto suit en image ou là en explications.

11 commentaires:

n-talo a dit…

... le roulage, à la fois ça défroisse et en même temps tu gagnes de la place
j'ai rangé mon fer à repassé il y a plus de deux ans, pfft, fini plus personne ne repasse ici et personne ne s'est proposé dans la rue !

VanessaV a dit…

N-talo: oui le roulage... c'est une très bonne idée, je ne le fais que pour les pulls en fait, je devrais m'y mettre pour le reste. Merci

Florence A. a dit…

Tu sais, je ne repasse plus grand chose ici. Je défroisse à la main, quand je plie le linge, en 2 temps 3 mouvements. Personne ne dit rien contre. Et LE jour où il faut vraiment être impec, je sors ma table... Mais je me refuse à avoir une corvée repassage chaque semaine. Eh, y'a tellement plus essentiel!
Petitement, comme toi, comme nous tous, j'essaye aussi, bon an mal an, de trouver une ligne de vie qui soit celle de MA vie. Ca se dessine, faut être patiente et... têtue :-)
Je t'embrasse, virtuellement mais avec chaleur!
Flo

VanessaV a dit…

Flo Makanai: j'ai un homme qui rechigne un peu pour les chemises et les pantalons, habitué qu'il a été par le repassage fait par sa maman...

mais cela arrive doucement à plus de facilité pour moi. L'accolade est arrivée à bon port et te revient par retour.

Framboise a dit…

Moi aussi (surtout en hiver d'ailleurs), je roule les pulls et je défroisse à la main. J'oublie le lin trop contraignant et lorsque je dois vraiment repasser, il me reste deux solutions :
1. Le faire en regardant un bon film (en général des films vus et revus, dont je connais les dialogues). Et là ce n'est plus une corvée mais un moment de bonheur (je n'exagère pas).
2. Appeler mon mari qui adore repasser !
Et comme le dit très bien Flo Makanai, j'ai choisi une ligne de vie qui me convienne, sans trop m'attarder sur le regard des autres (pas facile mais faisable cependant).

Ah ! Vanessa... Te lire me fait du bien et en ce moment j'en ai un peu besoin.

Des bisous sous la neige (je ne compte plus les jours blancs à Rotterdam).

Framboise a dit…

Je me permets de rajouter une petite citation de Paul Claudel (je pourrais également l'adresser à une certaine "folle de thé" que tu connais Vanessa).

L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination.

Méditons, méditons !

VanessaV a dit…

Framboise: merci de passer là, quand tout porterait à rester sous la couette avec un très bon thé. Ravie de te savoir lire ici et là, comme une certaine (re)connaissance.
Oui, j'ai fait certains choix nécessaires dont la tenue d'une maison n'était pas incluse. Mais voilà, pour me sentir bien, il me faut tout de même ne pas tomber sur du foutoir à tous moments (et avec un petit de 3 ans et un grand, resté enfant dans ce genre de tâches domestiques, ce n'est pas évident). J'aimerais simplement pouvoir déambuler ça et là, avoir un peu de place dans la cuisine pour faire l'obligatoire menu du soir, avoir un peu de place sur la table pour sortir mes ustensiles de dégustations de thé, sans parler de mes pinceaux (toujours enfermés)... ne pas être perpétuellement les yeux sur du linge qui traine, sur du matériel éducatif sans rangement prévu pour... et tout le reste. J'ai besoin de temps pour moi, j'ai besoin de n'être pas ce genre de femme. En y repensant, je ne me rappelle pas avoir été prise en charge totalement même enfant... j'ai du me débrouiller très tôt, mal mais seule. Mais c'est une autre histoire.

Framboise a dit…

Je comprends ce que tu écris...

Moi j'ai eu une mère qui se comparait à un gendarme et faisait régner une terreur domestique dont tu n'imagines pas les conséquences (encore actuellement)...
Depuis un moment, je "désapprends" tout un tas de choses : partir sans faire mon lit, laisser la poussière tranquille (elle ne m'a rien fait de mal), planquer parfois le linge qui attend le repassage. Et prendre un livre, et le lire, sans crainte même en milieu de journée. C'est fou comme j'ai pu culpabiliser à cause de cela.
Je ne sais pas si on guérit de son enfance un jour. J'essaie.

Mais avec un bout'chou à la maison, il faut un peu de discipline et deux doigts d'organisation. Et j'ai l'impression que tu te débrouilles plutôt pas mal.

Douce nuit avant de monter à l'assaut d'une nouvelle journée.

Florence A. a dit…

Vanessa, Framboise, il est superbe votre échange, et comme il est public je me permets de m'y mêler sur la pointe des pieds...
Juste pour écrire que je pense qu'on ne "guérit" de son enfance que le jour où on accepte qu'elle est inchangeable car elle appartient au passé révolu, qu'on la quitte donc en la laissant à sa place (une nature morte, presque), en ne lui laissant QUE sa place... Ainsi, on n'est plus "malade" de ce qui n'est de toute façon plus modifiable. Et on peut alors se consacrer toute entière à VIVRE le PRESENT, comme on veut, en faisant fi des violences et souffrances passées, fantasmées ou objectives...
Ma soeur ainée m'a envoyé hier cette phrase sublime d'Epictète que quelqu'un lui a envoyé en voeux de nouvel an : "N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites ; décide de vouloir ce qui arrive et tu seras heureux. "
Il faut oser se vivre, enfin, et jeter loin de nous ce qu'on n'a pas choisi de vivre quand on était dépendant...
Tout un programme, évidemment...
Merci à toutes deux pour vos mots, ce soir ça m'a fait du bien de vous lire.

Framboise a dit…

Décidément on est bien chez Vanessa !

Je me permets de garder les mots de Flo Makanaï dans mon agenda. Il faut qu'ils fassent leur petit chemin en mo, qu'ils s'infiltrent profondément. Ils me touchent beaucoup !
J'ai aussi noté la phrase d'Epictète.

Un grand merci Flo Makanaï pour ce message et des bises à Vanessa dont le blog permet de tisser bien des échanges.

VanessaV a dit…

Framboise: je ne me débrouille pas si bien, en fait, voir même quelque fois en survie mais je m'améliore. Merci.

A Flo et Framboise: Les échanges et partages sous ses billets ne sont dus qu'à votre lecture entre les lignes et votre sensibilité, merci de les proposer ici surtout.

Flo Makanai: bien sûr que tu peux! Ta sensibilité est si douce. Merci de ce partage et de cette continuité, oui il me faut digérer tout cela.