jeudi 19 avril 2007

Les Tarahumaras

Toute réalité est relative. Nos priorités ne sont pas les mêmes partout sur le globe terrestre.

En lisant le livre « Peuples premiers, aux sources de l’autre » de Fabrice DELSAHUT, ma démarche d’appréhender les autres peuples est encore plus affirmée. Oui pour ceux qui ont suivi, mon homme m’a offert le livre le week-end même de ma demande. Quand je vous disais que j'étais gâtée...


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Les Indiens Tarahumaras sont connus des littéraires grâce au poète Antonin ARTAUD qui leur a consacré une œuvre et un essai sur le peyotl (sorte de drogue venant d’un cacté). Ce séjour chez ces Indiens en 1936 ne le laissera pas indemne et cette quête d’un corps sans organe sera la dernière phase avant l’aliénation et l’isolement…


"On entre avec les Tarahumaras dans un monde terriblement anachronique et qui est un défi à ce temps. J'ose dire que c'est tant pis pour ce temps, et tant mieux pour les Tarahumaras."
Antonin Artaud, 1936

N’ayant pas eu la chance de les rencontrer, dans une belle rencontre, de cœur et non de touriste à autochtone, mais de globe trotteur/nomade à individu, je ne peux que vous proposer une anecdote (pour le choc culturel je vous propose de lire ce qu’en pense cet humble touriste ). Ce peuple, en voie d’extinction, connu pour son peyotl, est aussi un peuple de course, non pas comme nos athlètes qui courent pour aller au-delà de leurs limites physiques, mais pour survivre…

« Les semelles de vent :
En 1928, deux indiens mexicains sont inscrits au départ du marathon olympique d’Amsterdam. Ils finissent loin derrière les premiers, mais après avoir franchi la ligne d’arrivée, les officiels doivent intervenir pour les arrêter. Surpris que ce soit déjà terminé, les deux Indiens sont manifestement désappointés. « Trop court, trop court !! » expliquent-ils. Le marathon est alors considéré officiellement comme l’extrême limite de l’effort athlétique.
Ces jeunes Indiens sont des Tarahumaras, peuple légendaire par leur prodigieuse aptitude à la course à pied. Le mot « Tarahumara » est une déformation espagnole du mot « Raramuri », qui signifie littéralement « pied léger ». Ils peuvent courir sur plus de 150 kilomètres en une journée, en avalant des dénivelés de près de 2 000 mètres. »
(extrait du livre « Peuples premiers » cité plus haut)


* photos d’enfants prises de la galerie photos de miss aspirina

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu en as de la chance ... un homme prevenant ! J'aime beaucoup le terme "semelles de vent", etnique ET poétique !

VanessaV a dit…

Envol de papillons: oh oui, il est formidable. J'aime beaucoup reprendre quelques pas avec eux (les autres) et nous proposer un autre regard...peut-être plus abordable que celui de la conscience...