Un aventurier :
Je serais un explorateur de notre temps, pas un Vasco de GAMA, ni un Marco POLO, mais un explorateur de tous les pays, non payé, animé juste par l’envie de rencontres, de découvertes humaines, d’apprentissage des langues, d’observation de la faune, de la flore et des paysages du monde entier, soucieux d’y retrouver de la chaleur humaine, d’être initié aux thérapies locales ou aux secrets en tous genre.
Un aventurier, globe trotteur, un compagnon de Bruce CHATWIN : allez zou, à moi le monde ! Je ramènerais un carnet de voyage, des contes et des tonnes d’impressions…avec une philosophie de vie.
*source photo
"En devenant humain, l'homme avait acquis, en même temps que la station debout et la marche à grandes enjambées, une "pulsion" ou instinct migrateur qui le pousse à marcher sur de longues distances d'une saison à l'autre. Cette "pulsion" est inséparable de son système nerveux et, lorsqu'elle est réprimée par les conditions de la sédentarité, elle trouve des échappatoires dans la violence, la cupidité, la recherche du statut social ou l'obsession de la nouveauté. Ceci expliquerait pourquoi les sociétés mobiles comme les tziganes sont égalitaires, affranchies des choses, résistantes au changement, et aussi pourquoi, afin de rétablir l'harmonie de l'état originel, tous les grands maîtres spirituels - Bouddha, Lao Tseu, Saint François - ont placé le pèlerinage perpétuel au cœur de leur message et demandé à leurs disciples, littéralement, de suivre leur chemin." (Extrait de « L’Anatomie de l’errance » de Bruce CHATWIN).
Je serais un Thomas Edward LAWRENCE, dit Lawrence d’Arabie, d’aujourd’hui : *source photo: un site sur la vie de Lawrence d'Arabie
un aventurier, écrivain, archéologue, officier d’une armée de pensées (même si je suis contre la guerre, qu’elle soit géographique, de marché ou même philosophique). Je me serais « intégré » (quel mot galvaudé par nos politiques du moment) au peuple choisi (un peuple non encore connu, resté par je ne sais quel miracle à l’abri de la « civilisation »), j’aurais fait miens leurs us et coutumes ou une idée de la diplomatie.
Un athlète :
Je serais un Icare de notre époque, avec comme unique moyen de lévitation mon corps.
Je ne serais pas aussi utopique que cet « ancêtre mythologique »: adieu ailes colées à la cire, à moi la pesanteur troublée, dupée, je serais yamakasi, mais pas celui des banlieues, celui de toutes les cités ou mégalopoles.
Je jouerais avec mon corps comme avec une lame d’épée dans le vent, un danseur de capoeira.
Un homme à la fleur de l’âge :
Je serais, enfant, un intrépide escaladeur libre de montagnes.
* source Bill Brauer
Je serais, à la force de l’âge, un amoureux transi, fidèle, d’une femme singulière, de celles dangereuses qui aiment lire, d’une créative et j’aimerais en faire la mère de mes enfants.
Je serais, vieux, un artiste zen, qui palie les affres matérielles par une attitude raisonnée. Devenu expert reconnu en sumi-e , je déménagerais au fin fond du Japon, pour ouvrir mes portes de papier sur un jardin zen, où seuls le bruit du vent et les orages me divertiront de mes réflexions philosophiques…un thé, une réflexion, un dessin, une caresse au chat, un rendez-vous attendu avec mon jeune élève et ma douce à se reposer juste à côté.
Un artiste :
Je serais le poète du corps de mon aimée, je calligraphierais tous les mots tendres, quotidiens, que j’aimerais lui dire…et dont j’ose à peine prononcer quelques bribes. Des mots, des dessins, l’empreinte de mes doigts, un contact de ma main inscrite pour une heure, une nuit/un jour.
*source photo
Je serais un Boris VIAN de tous les instants :
*source photo
un musicien de jazz, artiste, poète, écrivain, réalisateur…un homme qui, pour tout bagage, a une valise dans laquelle se trouve son saxophone et trois livres (je ne me suis pas encore décidée sur le titre des livres).
Physiquement, si j’ai une tête de choux, je deviendrais Serge GAINSBOURG….
si je suis trop timide, Georges BRASSENS…si je suis belle gueule : CLOONEY (mais qu'est-ce qu'il a ce Georges?), hum, pas sûr, Edward NORTON plus…quoique avoir la gueule de Ron PERLMAN, * sources photos: ici, ici, ici fois deux et ici
un cœur d’or sous un masque de bête (cf la série télé « Beauty and the beast »), me dirait assez. Qui a dit qu’il fallait automatiquement partir d’un postulat d’homme « beau ».
Un homme tout simplement :
Je porterais mon fils sur mes épaules…. Et aurais l’œil coquin de mon homme…
Mais alors je ne pourrais plus :
…donner la vie…ou plus précisément la porter, car le don est fait uniquement d’amour de deux êtres.
parce que, entre nous soit dit, homme ou femme, seuls nos rêves (et l’énergie que nous mettons à les vivre et à les dépasser) diffèrent.
Si vous aussi souhaitez vous regarder dans un miroir pour être le plus beau des hommes (ou des femmes), n’hésitez pas mais indiquez le moi en commentaire pour que je suive vos changements de sexe imaginaires…
9 commentaires:
Très beau portrait! Mais Marco Polo ressemblait beaucoup à l'idéal de l'aventurier que tu décris en fait (animé par la curiosité et le goût des autres entre autres)...
excellent billet! un brin macho! mais je suis un peu comme toi... je t'avais écrit un gros commentaire que j'ai effacé car je crois que la meilleure façon de te parler serait de faire mon portrait masculin, à mon tour... je vais y penser! ton masculin à toi est bien séduisant.
Ah qu'il est beau, cet idéal masculin ! Mais pourquoi ça n'existe pas ? pourquoi faut-il qu'on prenne des bouts ci et là pour façonner NOTRE homme de nos rêves ??? :))
J'aime beaucoup, je reconnais ta touche, l'aventure, la passion et le charme ... ouah j'aime le tango argentin ! là c'est sûr que tu "vas en tomber des femmes" ! :))
PS : Non pas George Clooney, mais Edward Norton yesss ! !
Ah vraiment magnifique ce portrait !
Je ne le trouve pas si macho que ça moi... ! ;)
Fashion victime: alors tu vois, je ne connais pas assez cet homme... Ce qui me plait bien dans ce genre de figure imposée c'est de partir dans le rêve...j'ai quelque fois du mal à vérifier toutes mes idées préconsues avant. J'ai bien aimé ta réponse mais il m'a fallu rechercher tes références. Bienvenue entre mes billets miss!
Miss fenêtre sur la cour: J'attend avec impatience ta proposition, un brin macho...moui, pas tant que ça en fait, juste pour se donner confiance en soi, avant de découvrir le vrai sens de la vie...non?!
Clarabel: j'ai adoré me plier au jeu (comme tu as pu le remarquer). Fantasmer ma vie, la refaire sans les aléas réels, c'était très agréable...et oui l'homme de nos rêves n'existe pas, adieu prince charmant, je pense en plus que celui que je décris ne me plairait que sur certains points (mon corps calligraphié, muse de ces joutes artistiques et partenaire de tango) mais par contre quelle vie au masculin!!! Tant mieux si le voyage était de la partie.
Lily: merci, oui pas tant que ça...un peu trop aventurier pour être près des femmes (ou d'une femme) mais bon il fallait savoir si je lui fantasmais une vie de famille ou une vie "particulière".
Quel joli portrait au masculin! Pas si mal comme mec la Vanessa ;-)
Ca me plait!
Et la référence au Pillow book me touche beaucoup, les notes de chevet est un recueil qui fait partie de mes grands classqiues.
Katell: oui, cet homme fantasmé me plait assez.
Delphine: il faut que j'aille me renseigner plus avant sur "Les notes de chevet"...merci de la référence...et encore un exercice imposé qui permet de révéler de beaux rêves...
Miis fenêtre sur la cour s'est faite homme, pour un instant...qu'il est beau cet instant, il fleure bon la savane, les fauves, la glaise, le sang et la sueur...un homme comme l'on en voit peu:
http://fenetresurlacour.canalblog.com/archives/2007/04/30/4767114.html
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