vendredi 29 février 2008

Un Swap sur ma voie du thé

*source Laurence DAVID

L’organisatrice elle-même m’a gâtée pour le Mini Swap Thé : mini dans le nombre de participants et non dans la qualité de mon colis. Voilà donc le colis de Flo (que j’ai vu il ya peu à Paris, la coquine !). Un colis qui déjà me montait le rouge aux joues devant tous ces cadeaux enveloppés.
Pour commencer par la gourmandise, la demoiselle a utilisé mes dires lors de notre rencontre trop brève pour connaître l’adresse de mon chocolatier préféré…et pour y passer en douce pendant son périple parisien. Oui, oui je suis accro et la tablette de chocolat au lait aux amandes entières est une totale dégustation…elle s’était cassée (un tout petit peu et tout le reste du colis était en parfait état) en route, tant mieux, 4 carrés déjà avalés !

Pour le thé : du thé façonné Green Mu dan…soit une rose de Long Ching (thé vert chinois que j’aime énormément). De quoi regarder s’ouvrir le thé à travers ma tisanière en verre.

Un lapsang Grand Chine : soit un thé noir fumé, dit un « thé d’homme ». La demoiselle avait choisi un thé vert un peu parfumé et puis avec mon billet sur le thé vert a choisi de changé son choix pour du nature…hi, hi, elle m’a prise pour une experte en thé vert…je préfère effectivement plus le thé vert nature et laisse les parfumés pour les thés fermentés…mais c’est encore un détail de mini-connaisseuse. Très très bon choix au final…je suis en plein de la re-découverte des thés fumés et je vais pouvoir comparer.

Parce qu’en plus de cela, Flo m’a offert mon premier zhong…je suis rouge d’émotion : j’allais ce week-end m’en acheter un ! Il est magnifique, avec une décoration très subtile de pêcher en fleurs et en fruits, fin et transparent (vous voyez les doigts à travers ! Non ?! Bon Paris est sous les nuages, je le reprendrais en photo par temps ensoleillé !). J’ai cru tout d’abord que c’était un gaiwan (sans soucoupe) mais mon petit loupiot en enlevant tout le papier enveloppant a trouvé la soucoupe…et me l’a apportée sans la casser.
Et tout cela pour comparer en vraie experte une belle sélection de Wulong (Oolong ou thé bleus-verts) : Pouchong Impérial de Formose, un Tieh Kuan Yin Impérial de Chine, un Da Hong Pao de Chine et un Yu Zhé Impérial de Chine. A moi les dégustations de belle amatrice (belle au sens d’éclairée !).
Et puis pour ne pas me laisser sur ma voie du thé seule…le livre de Kakuzo OKAKURA, « Le livre du thé » sur le thé comme symbole de la vie et de la culture en Asie (art de vivre, art de penser, art d’être au monde) et pont entre l’Orient et l’Occident. Je le voulais…je suis ravie.
Comme vous pouvez le constater, Flo m’a considérée comme une amatrice souhaitant se documenter encore et encore sur ce breuvage fabuleux ! Tu as tout compris et tu participes énormément à mettre les petits cailloux blancs sur mon chemin de thé !
Le tout était accompagné par ses mots ici et là sur des post-it « I love chocolate » et une carte avec toutes les théières….et dans l’enveloppe même.

Merci à toi et pour l’organisation de ce swap...et pour tous ces cadeaux.

jeudi 28 février 2008

Loup, y es-tu?

Je prenais en modèle tous les animaux qui pouvaient être mes amis imaginaires... comme un Mowgli avec son loup.... regardez , j'avais aussi suivi ses traits...

Rajout du 27/03/10: Je suivais avec passion les traits de l'illustrateur Philippe MIGNON

Mowgli et son frère le loup:







Rajout du 29/02/08: Je le rajoute, mon autre dessin de mes 10/11 ans

Animaux féroces de l'enfance

En proposant le thème des animaux féroces aux Passeurs d'imaginaires, je pensais surtout aux loups de mon enfance. Ces animaux qui ne m’ont jamais fait peur, que je voulais à tout prix connaître, côtoyer, suivre au plus profond des forêts. Je pense que mon affection pour ces mammifères date de mes 9 ans : période où ma maman est revenue d’un voyage en Laponie avec un huskie, couleur fauve et non noir et blanc, et si sauvage par rapport aux autres « chiens »…il a fallu l’apprivoiser et lui apprendre à ne pas avoir peur de la rue, des voitures, de la radio, de la télé….la cause de mes lectures enfantines (« Croc blanc » et autre). Je me suis rêvée avec eux, adoptée dans leur meute. (Il va falloir que je voie deux films d’actualité à ce sujet !). Alors oui, je pensais au loup, il ne m’a jamais été présenté comme méchant. Je ne sais pas si « Le petit chaperon rouge » ou « Les trois petits cochons » m’ont été contés très petite mais je me disais que s’ils étaient croqués c’est qu’il l’avait cherché. J’enviais ce regard persan, quelque fois d’or, ce besoin ultime de ne pas être proche des hommes, de les craindre mais de pouvoir les tuer pour la survie. Je me rêvais enfant sauvage avec des animaux pas de nos contrées, je dessinais tous les animaux que j’aurais aimé compter parmi mes amis.

*source illustration Edward DETMOLD, il faut aller voir l’illustration de Mowgli et Bagheera

Ce ne sont pas eux qui m’ont le plus touchés dans « Le livre de la Jungle » de Rudyard KIPLING mais bien Bagheera, la panthère noire. Au début, ce devait être une femelle pour moi. Le prénom ne m’apparaissait pas très masculin. Bagheera, panthère en Hindi, m’est maintenant très masculin, depuis l’adolescence, une ombre sauvage, rusée, puissante. Beaucoup plus ambigüe que les autres, c’est l’animal qui se défit le plus des hommes.

*source illustrations Paul JOUVE avec Mowgli ici sans

Les animaux de KIPLING m’ont aussi suivi autrement, par des « seconds rôles » dans ses « Histoires comme ça ». Par exemple ce Petit Porgies, illustré par KIPLING lui-même, très secondaire dans « Le papillon qui tapait du pied ».

Il fait l’office d’un encart particulier :
« Ca,
C’est le portrait de l’Animal qui sortit de la mer et mangea toute la nourriture que Suleiman-bin-Daoud avait préparée pour tous les animaux du monde. C’était un très gentil Animal, et sa maman en raffolait autant que de ses vingt-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf frères qui habitaient au fond de la mer. Tu sais que c’était le plus petite de tous. Aussi l’appelait-on Petit Porgies.
Il mangea toutes ces caisses et (…) »


Sans oublier ces animaux féroces qui paraissent placides : une tortue géante ou une raie manta. Je n’arrive pas à retrouver les références de cette histoire de jeune fille qui part pêcher sur le dos de la raie en Polynésie mais l’histoire de la tortue géante est dans « L’enfant qui parlait aux animaux » de Roald DAHL. Immense tortue, capturée vivante et basculée sur la carapace aux rivages, elle est prévue pour le déjeuner dans un hôtel. Elle se débat férocement pour sa vie, bouge frénétiquement son cou immense et sa tête reptile aux risques de se faire arracher un bras. Un enfant, David, qui sait parler aux animaux, la sauve et s’enfuit avec elle par les mers. Je ne m'en rappelais plus mais c'est aussi pourquoi la sculpture de Jan FAVRE m'avait fait de l'effet.
*source illustration Quentin BALKE

Même à 15/16 ans, je me rêvais en une Tippi même un peu plus sauvage que l’originale…

mercredi 27 février 2008

Enfants mais ailleurs

Il y a-t-il un âge pour l’ouverture d’esprit ? Je suis persuadée que non. J’ai eu un coup de cœur pour la série de livres-activités de Chrystel PROUPUECH. Ils emmenent les enfants vers d’autres pays avec leurs mots à eux et une bonne dose de culture.
A chaque livre, l’enfant est pris à parti par un autre, le héros du livre, qui parle de son pays, son histoire, ses coutumes, ses occupations etc…avec un cahier d’activité. Ils s’adressent à des enfants de 10 ans et plus.





« Kobé, le petit Ndébélé d’Afrique du Sud » vous proposera de parler de l’Apparteid,



de la fabrication d’une maison,



des couleurs de décorations de ces dernières, des esprits, des anneaux autour du cou de sa maman et de sa poupée Milingakobé.



Dans son cahier d’activité, vous pourrez reprendre les motifs de décors des maisons et faire un jeu de dominos.




*source photo





« Radhika, la petite hindoue » reprendra la spiritualité hindouiste, les karmas, l’encens,



le passage au temple, un repas et les saris. Sur le cahier d’activité, des kolams, portes bonheur,

et des têtes de marionnettes indiennes, sont présentés. La partie découverte du peuple est plus importante que pour le petit Ndébélé.




*source kolam



Mais le plus complet reste « Mei Hua, la petite chinoise ». Il est question de la maison, d’un repas,

de la calligraphie,

du qi (cela ne voit dit pas quelque chose ? Si décidément non, n’hésitez plus à lire ici, et en Chine ici ) ici expliqué aux enfants (avec massage des pieds), du zodiaque chinois,

de la Fête du 1er an chinois, des religions et de contraste entre tradition et modernisme. Dans le cahier, nous pouvons compter à la chinoise, par écrit et sur les doigts, apprendre quelques caractères chinois ou la recette des biscuits surprise.


Il me reste en attente le petit australien, je suis impatiente. Parce que je suis sûr que ces livres ne seront que le début de belles aventures pour nous et notre petit d’homme vers les autres.

mardi 26 février 2008

Thé vert et offrande de wagashi

Flo nous racontait là comment elle était arrivée à aimer le thé. J’aime beaucoup ces dévoilements par un objet, une affection, une addiction. Habituée depuis toute petite aux tisanes de grands-mères (aux effets plus ou moins pertinents), et arrivée sur la voie du thé, avec une inexpertise totale, j’ai pris plaisir aux thés « nature », non parfumés. Le thé vert est un des thés les plus importants de ma théotèque (merci au Mini Swap Thé de Flo : les théothèques de chacun sont réactualisées !).
Bien sûr à chaque voyage, je ramenais un thé noir de « terroir », sri-lankais ou kényan…et avec beaucoup de plaisir je me remémorais mes escapades exotiques. Mais le thé vert a sur moi une certaine magie. C’est avec lui que je peins (devrais-je dire peignais !) ou que je corresponds (de ces correspondances sur feuilles blanches écrites à la plume et à l’encre en bouteille). C’est vrai aussi qu’il me libère l’esprit, oui, oui, j’ai l’impression qu’une certaine sagesse asiatique, zen, passe par ce breuvage. J’ai du mal à manger avec par exemple…sauf des wagashi ! (mais ça c’est normal non ?!).
En cherchant des références pour marquer de petites pierres blanches ma voie du thé, en allant passer la tête sur les blogs des amateurs, je remarque que le chemin va être long. J’aime une certaine ethnologie du thé et les cérémonies ont un réel pouvoir d’attraction sur moi. Alors oui, 2008 sera une année de dégustation. Pourquoi ne pas commencer par le thé vert, reste à savoir vers lequel se diriger en fonction de mes attentes.

En suivant certaines indications trouvées ici et là, surtout sur Admirable Tea, voici un début de parcours à travers les nomspour tous (en vert), pour amateurs et connaisseurs (en bleu) ou uniquement pour les connaisseurs (en orange):

Et si c’était un thé vert de Chine :
Un Pi Lo Chun (Bi Luo Chun)… « spirale de jade du printemps »…


Un Lung Chin (Long Jing) … « puits du dragon »



Un Gunpowder … « poudre à canon »


Un Chun Mee … « sourcil de vieil homme » (attention si de mauvaise qualité, goût de cendres)



Un Taiping Houkui
Un Feng Hseng
Un Cui Jian (avec initiation mais mon amer)
Un Green monkey
Un White Hair (pour réconcilier les débutants avec le thé vert)
Un Yunnan vert
Un Tuo Cha vert uniquement les débutants
Un Long Tseng

Un Huangshan Maofeng
Un Lu Shan Yun Wu
Un Anji Bai Cha
Un Lu’An Gua Pian
Un Ding Gu Da Fang
Un Tian Mu Qing Ding
Un Kai Hua Long Ding

Ou un thé vert japonais :
Un Sencha basic


Un Shincha (« nouveau thé »)
Un Bancha Sencha (attention facilement amer si mal préparé)
Un Gyokuro (à réserver aux initiés du thé vert)



Un Tencha
Un Bancha Hojicha Sencha
Un Genmaicha

Un Tamaryokucha


Un Matcha




Un Kukicha (Bocha, Karigane, Konacha, Kokeicha, Micron-cha)




Un Ariake Sencha
Un Fukujyu Sencha
Un Makinohara Sencha


Un Gabalong
Un Yonkon (à vraiment proposer pour s’initier)
Un Hojicha




Ou d’ailleurs
De Corée
Un Darjeeling vert
Un Assam vert


J’ai commencé, simplement, naïvement, avec un Gunpowder. Comme j’ai envie d’illustrer de la sorte mes dégustations, ici, je l’ai ai prises du site Saveurs et Harmonie …ou d’y mettre une touche d’authenticité….

Poème de DU Xiao Shang
"
Par une nuit d'hiver
Un ami arriva
Nous bûmes non pas du vin mais du thé
La bouilloire siffla
Le charbon de bois rougeoya
Une lune éclatante brilla au-dehors
La lune elle-même
N'avait rien de spécial
Mais — ah ! les fleurs du prunier ! "

J’ai rajouté une touche de cérémonie, d’offrande, en m’offrant un wagashi (pâtisserie japonaise)....mon goût, mon toucher, mon ouïe, mon odorat et ma vue n’ont pas été en reste…à quelques jours d’intervalle, avec cette effluve claire, chaude, j’ai imaginé un paysage d’hiver…avec une once d’azuki (haricots rouge ou blanc japonais) et un brin de Yuzu (cédrat japonais)…comme une flaveur de souvenir, un moment intense, l’arrivée de notre loupiot…

un Yuka (gelée d’azukis blancs aux zestes de yuzu confit)


un Kusamochi (un mochi à base de riz glutineux à l'armoise et fourré de purée d'azukis rouges)

un Hanatsubomi (yuzu confit fourré à la purée d’azukis blancs)

Mes envies de pâtissière se limitent, pourtant les wagashi et les macarons sont dans mes irrésistibles. Si vous voulez faire vous-même le kusamochi, c'est ici... pour moi ce sera plus tard, tous mes essais, intuitifs, du week-end ont "mal" tourné... je continuerais à aller à cette superbe maison Minamoto Kitchoan, en attendant de découvrir autour d’un thé celle-là, Toraya …. Et de me faire la main avec quelques moules comme ceux-ci ….