Mais voilà les partages me manquent, lire vos blogs, attendre vos ressentis, tout cela est devenu important.
Je suis en instance. De retravailler, de laisser notre petit loup à l’assistante maternelle, de reprendre quelques bonnes résolutions (ne pas laisser mes regrets sans effets positifs : peinture, lecture, hygiène de vie…).
J’avais ouvert une porte de ma vie en attendant ce bébé et j’essaye d’avancer dans ce nouvel espace sans me perdre. La reconstruction est difficile…être maman n’a rien d’évident, ne pas s’oublier non plus, rebondir reste encore déroutant. Je suis prise au piège de cette araignée du quotidien. Les fils de sa toile me bloquent, m’obligent à l’inertie. La réflexion n’en est que plus ruminante, sans effet d’action. Nous avions trouvé une assistante maternelle, les faits nous indiquent que rien n’est moins sûr ! Me voilà revenue au début : être qu’une maman, à temps plein (ou à temps vide de moi).
Notre petit d’homme serait capricieux. Il est en demande perpétuelle d’attention, est-cela du caprice ?
Je pourrais vous donner mon avis : le caprice n’est qu’une réaction à une frustration ou à une mauvaise réponse parentale. Vous confirmer que les réponses alternatives d’éducation m’interpellent, que je ne suis pas absolument satisfaite de l’éducation nationale malgré la bonne volonté et l’investissement conséquent de ces enseignants, qu’hier soir je me suis prise à rêver être enseignante…
Mais bon, là n’est pas la question. J’en reviens aux sources de cette déroute : être maman.
Je suis maman ! J’en vois certaines que cela ne changent guère, qui trouvent du temps pour elles, ou mieux qui se trouvent épanouies, accomplies.
Moi je me sens pleine de cet enfant, pleine de cette sensation de famille…
mais tellement vide de moi. Je ne peux pas compter sur de la garde temporaire, l’emploi du temps du père est complet…et le petit loup demandeur : non, non il ne demande pas les bras, le monde lui offre énormément de possibilités bien plus intéressantes, il réclame de l'attention.
Je pensais que le travail sur soi était plus important avant la venue du bambin ou qu’après les premiers mois, le bouleversement aurait amené une reconstruction solide. Que nenni !
Etre maman est un déchirement en même temps qu’une joie immense. Est-ce à mettre en rapport avec les manquements du passé ? Mais bien sûr ! Je n’ai jamais voulu « pouponner » au sens de jouer à la poupée avec son enfant. Je souhaite être le fil conducteur de sa vie, le materner comme on réconforte après une déception, comme on encourage avant une étape, comme on soutient dans l’effort de vie. Je veux être là, d’une vraie présence, mais ne surtout pas être son monde : je souhaite n’être (et c’est si important) que la terre qu’il peut refouler après une longue traversée, la digue qu’il peut emprunter pour voir son prochain parcours, le phare pour qu’il se repère, une chanson pour qu’il se ressource.
Prise dans ce trop plein de bonnes intentions, investie des meilleures volontés et d’une patience encore fragile, je doute, je tâtonne, je me culpabilise, je n’arrive pas à être moi.
Notre petit loup devient un bambin. Il se met debout à chaque occasion. Souhaite toucher le chat (assez rudement d’ailleurs) : notre baguera, très peu sociale, gronde, feule, montre les dents et les griffes…mais par je ne sais quelle providence, reste très théâtrale sans être vraiment dangereuse. Je tourne néanmoins en bourrique pour vérifier ces échanges « cordiaux » : « - Je te tire les poils, la queue, les moustaches avant que maman puisse m’en empêcher – Et moi je te montre tous les dangers encourus ».
J’encourage son envie de découvertes, son ouverture vers le monde, ses interactions spontanées avec les adultes, très prononcées, peut-être grâce à l'haptonomie. Le rythme de nos explorations communes est dicté par ce petit d’homme, il nous interpelle, provoque les sourires, les paroles, les danses avec sa maman (oui, oui, il ondule des épaules !), demande les escalades de maman ou d’autres...
Et voilà qu’il serait capricieux ! Quelques soucis pour dormir la journée, une demande d’attention plus prononcée le soir…et il devient un petit démon pour « ces autres ».
S’il y a bien un caprice, il s’agit du mien : ne pas être une maman absente tout en étant moi-même !!!
Je fulmine autant devant la notion d’enfant-roi et ses applications que devant cette aspiration à laisser l’enfant suivre totalement nos rythmes. L’anecdote est coquine mais révélatrice : ma maman m’a oubliée dans le jardin en hiver quand j’étais bébé, il neigeait. En riant, elle me l’a rappelé récemment : « Quand je suis revenue il y avait juste deux trous, tes narines ! ». Alors oui, cet enfant est stimulé, accompagné, très peu cajolé (il n’est pas en demande) et oui je souffre de ne pas me retrouver mais puis-je délibérément le laisser se construire avec ses attentes insatisfaites et lui demander de patienter en lui indiquant que plus tard je serais disponible ?
12 commentaires:
Je te dirais que c'est maintenant que tu dois répondre à ses attentes. Plus tard, ce sera trop tard! Essaye de voler quelques moments pour toi, en attendant la rentrée à l'école; et si tu dois ou peux reprendre un travail avant l'école, sache que les moments passés avec Yael seront intenses et qu'il vaut mieux des rapports de qualité... même rares. Les enfants s'épanouissent mieux si leur mère est, elle-même ,épanouie. Je t'embrasse.
Vanessa, pour la pub très indésirable, change peut-être d'hébergeur, qu'en dis-tu? -en faisant un lien ici - Je ne sais pas trop ce que je ferais d'autre si cette horreur faisait son apparition chez moi...
Sinon, Baghera feule et griffe un peu? Ah oui, mais quelle idée de l'avoir appelée d'un nom de panthère!? ;-)
Bon courage pour tout, ma belle, je ne suis pas -encore- mère, mais ce sont des appréhensions et des doutes que je partagerai sûrement avec toi le jour où ça m'arrivera...
mais c'est un ange pourtant ton fils!!!!!!!!!!!! et heureusement encore que tu veux passer du temps avec lui...mais que toi aussi tu dois bien vivre sinon vos échanges en patirons!!!
pffffff écoutes pas les autres fait à ton idée ,crois-moi c'est la meilleure (foi de super-maman!!! :o))) )
Je ne travaille pas tu le sais. C'est un choix parce que pour moi c'était très clair et depuis longtemps, je m'occuperai de mes enfants. Mais je trouve mon équilibre en ayant des activités en dehors, l'association que j'ai crée et un autre projet qui est entrain de prendre forme. Parce que je dois exister en dehors de mes enfants et de mon mari. Mais mon activité première est maman. Tout ça c'est propre à chacun. Toi seule sait au fond de toi ce qui est bon pour toi mais aussi pour ton enfant. Moi je fais toujours passer mes enfants avant moi et sans en souffrir.
Chaque maman voit sa vie bouleversée par l'arrivée de ses enfants, et chacune tente tant bien que mal de se reconstruire comme elle peut. Et cette reconstruction est pleine d'hésitations, quelquefois maladroite, mais bien nécessaire pour retrouver un équilibre. Pour moi aussi, ça a été plusieurs années à m'occuper des enfants, le temps que le petit dernier rentre à l'école. Il est vrai qu'il faut pouvoir dégager un temps pour soi, tout en étant présente pour eux et en leur offrant du temps de qualité, où l'on est vraiment attentifs à eux: pas facile à concilier, tout ça!
Merci à toutes de votre soutien:
Caroline: merci, le pire reste que j'ai l'impression de ne pas avoir le choix et je rend la situation frustrante...mais je m'évertue à m'épanouir.
Marraine: oui, je vais y penser mais j'aimais assez la simplicité de blogger...
Baghera en fait s'apelle Elora mais son comportement est vraiment sauvage depuis 13 ans...alors je la surnomme ainsi de temps en temps.
Merci du soutien.
Lamousmé: oui, oui, je te crois, oh gourou des super-maman ;-))
Bellesahi: oui j'adore être maman, je pense que cette première année de vie du petit loup me bouleverse mais j'ai beaucoup moins d'appréhension en fait pour l'avenir.
Maijo: être attentive, oui j'essaye à tous moments et je pense qu'effectivement je suis partie pour ne retravailler qu'à la scolarité du dernier (je n'en aurais surement pas trois!!).
Je ne suis pas encore maman, je suis seulement instit en maternelle.
Tout ce que je peux dire c'est que ton texte m'a beaucoup émue (comme souvent) et que les questions que tu te posent sont naturelles. Oui il faut exister en dehors des enfants et du mari afin d'être présentes avec eux au moment voulu. Sinon, je pense que l'oubli de soi est néfaste pour une vie équilibrée.
Je pense que très bientôt je relirai attientivement tes posts sur la maternité...je vais bientôt commencer les FIV....Nous croisons les doigts.
Katell: je te souhaite que cette épreuve réussisse à porter ses fruits, être parent bouleverse mais apporte une dimention à la vie fabuleuse. Mon désarroi vient de là: je ne sais pas ce que j'en attend vraiment alors quand tu ne sait pas et qu'en plus tu n'as plus l'impression d'avoir du temps, cela n'aide pas. Mais je suis une rumineuse et cogiteuse, normalement le quotidien, dur mais si beau, prend le dessus et te fais grandir encore et encore avant même de réfléchir.
J'ai décidé de prendre un peu de temps pour te lire et affronter cette foutue pub qui malheureusement sévi encore sur ton blog.
Mais je ne regrette pas d'être venue, d'avoir lu tes questionnements, de sentir tout ton amour de maman, tes doutes, tes joies, tes espoirs...
Caprices d'enfants ? Certains voient des enfants capricieux partout, souvent même ceux qui pour avoir la paix cèdent sans réflechir, sans écouter... Est-ce qu'un tout petit est capricieux ou seulement demande qu'on l'écoute ? Pas évident.
J'ai un fils adoptif, grand, et lui, j'en ai fait un enfant capricieux parce que je l'ai tant écouté, que j'ai précédé toutes ses demandes au point de ne plus lui donner la possibilité de souhaiter, au point de m'oublier totalement. Et pourtant les erreurs se rattrapent, il est aujourd'hui généreux, même s'il a parfois été un peu centré sur lui-même, il devient un homme formidable, rien n'est jamais joué d'avance. ;)
C'est ainsi que j'ai appris à devenir maman, mais aussi en grandissant avec mes filles.
Et c'est là qu'on se demande comment devenir maman. En restant avec eux ? En travaillant ? Aujourd'hui on semble prétendre qu'il n'y a point de salut en dehors du travail, qu'une mère, qu'une femme ne peut être épanouie sans travailler à l'extérieur. Mais qu'en sera-t-il alors de nos enfants ?
Et ça complique tout ! Nos esprits surchauffent. J'ai essayé les deux et j'ai compris une chose : ce qui convient à l'une ne conviendra pas nécessairement à l'autre. Une seule chose importe : trouver notre équilibre personnel, savoir se réserver nos moments quels que soient nos choix.
Encore bien des questions en perspective... Sans doute cessent-elles lorsque nos enfants sont des femmes et des hommes. ;)
Ps: euh... je crois que là j'ai battu des records de longueur... Désolée. ;)
Bonsoir pour tes problèmes avec les cites pornographique sache que c'est un robot qui automatiquement laisse a tout les niveaux de tes catégories des adresses et liens ;normalement tu dois envoyer toutes ces adresses a l'administrateur de canalblog et a google , aussi tu dois sûrement avoir un filtre avec des mots clés sur le cite qui éberge ton blog alors si c'est le cas il suffit de cocher...sinon c’est du script sûrement dans les commentaires donc tu reçois des pubs qui polluent ton blog….. j'ai eu le même soucis, je n'ai pas eu accès a mon blog et a mon retour c'était l'épouvante chez moi les commentaires ne sont visible que si je l'autorise mon dernier mot: merci pour tes belles balades littéraire ;j'avoues ne pas avoir lu de bon livres qui m'emporte loin depuis plus de 4ans depuis que je suis « Mom » je n'ai pas de regret mais So...So de nostalgie....!!
C’est encore moi, je viens de vérifier tu sais le cite que tu utilise, coter sécurité ils sont radin, minimaliste grave; sauvegardes tout tes documents sur se cite et va chez canalblog ou autre, moi je suis chez eb2 évolution, ils sontun peu mieux ,je dois doit faire moi-même même de la programmation mais c'est ok.
Pour le faite de s'occuper de ces enfants at home;je crois que les européens sont assez arrêter sur ceux ;en Amériques les mamans a plein temps sont très respecter elles s'occupent enormement aussi de plein de vie associatives et c'est de la gestions et du boulot; depuis que je fréquente les mamans anglophones ,plus posetif, je vis mieux mon travail de maman a plein temps contrairement en France j'ai vécu 5 ans le clicher femme celibataire sans enfants plait plus au employeurs ici même a 5o ans tu postules comme vendeuses dans un magasins de luxe beh si on présente bien c'est dans la poche en France -25 ans c'est dejas vieux... dommage
Bonne chance si ça te dis passes me voir sur: gourmandiz by CoCo
A bientôt CoCo
Coco: bienvenue entre mes billets! Je n'arrive pas à trouver ton blog, n'hésite pas à laisser l'adresse html complète. Je vois effectivement qu'il va falloir changer d'hôte...mais il faut dire que blogger m'offre une facilité d'utilisation dont j'ai du mal à me passer. Je vois que tu arrives par mes billets sur la maternité. Oui, c'est une période pas évidente (enfin pour moi), je suis à la maison mais sans vraiment l'avoir choisi...
Enregistrer un commentaire