Petite j’ai été fascinée par la civilisation égyptienne. Il faut peut-être rajoutée que ma fascination est dirigée vers toutes les civilisations anciennes ou dites primitives et encore plus sur le traitement de l’art (dans tous ses prolongements). L’art mis au service des tombeaux reste une source inépuisable d’enchantement : l’embaumement mais aussi les fresques murales…
Mais il faut dire que la représentation humaine me déstabilisait. Moi qui essayais de représenter au plus près les visages je ne saisissais pas cette déformation du corps humain…il fallait prendre en considération le but ultime des artistes de cette époque : aider le défunt dans son dernier voyage…
Mais il faut dire que la représentation humaine me déstabilisait. Moi qui essayais de représenter au plus près les visages je ne saisissais pas cette déformation du corps humain…il fallait prendre en considération le but ultime des artistes de cette époque : aider le défunt dans son dernier voyage…
*source photo
« On voit bien que le sculpteur ne s’efforçait pas de flatter son modèle ou de fixer un instant heureux de son existence. Il ne s’intéressait qu’à l’essentiel, négligeant les détails. (…) Cette combinaison de la régularité géométrique avec une observation aigüe de la nature caractérise tout l’art égyptien. »
Oui, oui, représenter les biens du défunt plus en forme de stockage que dans un milieu naturel…
« Ce qui comptait le plus, ce n’était pas que ce fût beau, mais que ce fût complet. Le devoir de l’artiste était de conserver chaque chose aussi clairement et aussi durablement que possible. Il ne s’agissait pas de croquer la nature telle qu’elle peut apparaitre sous un angle fortuit. Ils dessinaient de mémoire, suivant des règles strictes dont l’application assurait que tout ce qui devait figurer dans la peinture y serait parfaitement discernable. Leur méthode ressemblait plus, à vrai dire, à celle du cartographe qu’à celle du peintre. »
Oui, oui, représenter les biens du défunt plus en forme de stockage que dans un milieu naturel…
« Ce qui comptait le plus, ce n’était pas que ce fût beau, mais que ce fût complet. Le devoir de l’artiste était de conserver chaque chose aussi clairement et aussi durablement que possible. Il ne s’agissait pas de croquer la nature telle qu’elle peut apparaitre sous un angle fortuit. Ils dessinaient de mémoire, suivant des règles strictes dont l’application assurait que tout ce qui devait figurer dans la peinture y serait parfaitement discernable. Leur méthode ressemblait plus, à vrai dire, à celle du cartographe qu’à celle du peintre. »
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Mais le défunt lui-même dans tout cela ?
« Chaque chose devait être représentée sous l’angle le plus caractéristique. (….) La tête se voit mieux de profil, aussi est-elle dessinée de côté. Mais si nous pensons à l’œil, nous le voyons de face. Aussi un œil vu de face est-il inséré dans cette vue latérale du visage. La partie supérieure du corps, épaules et poitrine sont plus lisibles de face, puisqu’on voit ainsi comment les bras s’attachent au corps. Mais les bras eux-mêmes, et les jambes en mouvement, se voient beaucoup plus clairement de profil. C’est pourquoi les personnages égyptiens semblent si étrangement plats et tordus. Mieux encore, les artistes égyptiens, trouvant de la difficulté à représenter le pied vu de l’extérieur, préféraient le profil intérieur, plus facile, qui du gros orteil monte vers la jambe. »
De même, les autres personnages moins importants étaient représentés avec une échelle plus petite sans considérer la grandeur réelle.
« Chaque chose devait être représentée sous l’angle le plus caractéristique. (….) La tête se voit mieux de profil, aussi est-elle dessinée de côté. Mais si nous pensons à l’œil, nous le voyons de face. Aussi un œil vu de face est-il inséré dans cette vue latérale du visage. La partie supérieure du corps, épaules et poitrine sont plus lisibles de face, puisqu’on voit ainsi comment les bras s’attachent au corps. Mais les bras eux-mêmes, et les jambes en mouvement, se voient beaucoup plus clairement de profil. C’est pourquoi les personnages égyptiens semblent si étrangement plats et tordus. Mieux encore, les artistes égyptiens, trouvant de la difficulté à représenter le pied vu de l’extérieur, préféraient le profil intérieur, plus facile, qui du gros orteil monte vers la jambe. »
De même, les autres personnages moins importants étaient représentés avec une échelle plus petite sans considérer la grandeur réelle.
(extraits de "Histoire de l'art" d'Ernst Gombrich)
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Au fait, la momie de Toutankhamon est maintenant visible par tous pour mieux la conserver…au moins celle-ci n’est pas partie en jaune de momie!
2 commentaires:
ouh, les momies... mon cauchemar d'enfant que je n'arrive toujours pas à dépasser!
Marraine: et le cauchemard ne part pas quand tu penses à ce chemin fait par l'âme après la mort? (moi c'est cette approche spirituelle qui m'a aidée à ne pas avoir peur de cette "créature)
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