mercredi 28 février 2007

Self portrait incognito : un zigouigoui de plus

Une superbe idée de self-portrait incognito proposée par Mame Zigouis …mais nous n’avons qu’une semaine. Je vous conseille cependant d’aller voir ce challenge et aussi de vous égarer dans ses billets…de très, très belles idées de « doudous » et un arbre de décoration que j’aimerais bien replanter dans l’atmosphère de mon salon.

Au fait, c’est en suivant les coups de baguette de sa Marraine la Fée que je découvre ce challenge. Si vous aussi êtes intéressés par des instants fugaces poétiques ou décalés, n’hésitez pas à aller par un claquement de doigts (de clic) sur son blog.

mardi 27 février 2007

L'art entre nuit et jour, Musée d'Orsay

Un coup de cœur pour ce livre "L'art entre nuit et jour" de Marjatta LEVANTO, illustrations de Julia VUORI (pour enfant et pour nous). Il s’agit d’un parcours au sein des expositions du Musée d’Orsay en suivant le fil de la journée et de la nuit. Un pigeon apprenti artiste ou au moins connaisseur nous emmène dans l’univers des peintres avec des anecdotes mignonnes et attachantes sur les œuvres. C'est un petit trésor: de très belles photos, de petites histoires illustrées, des calques et une manière de découvrir l'art très didactique.


La nuit de Jean-Louis GEROME : La nuit est une femme vêtue de noir, descendant sur le globe terrestre avec son flambeau en veilleuse avec dans l’autre main des pavots, fleurs somnifères : est-elle douce, sécurisante comme une veilleuse ou menaçante avec ses fleurs comme pressentiment d’un sommeil définitif ?


Au lit d’Edouard VUILLARD : L’artiste, membre du groupe secret des nabis, a comme principe de faire apparaitre l’invisible et de ne pas répéter le monde familier. Cette œuvre le suit : pas la moindre profondeur, tout est simple surface avec de « beaux gris » (idéal nabi).


L’étang des nymphéas pour Claude MONET : source d’inspiration pour plus de trente ans, soit la manière dont la lumière réfléchissait la surface de l’eau en fonction des heures.



Rajout du 9/12/2008: j'en parle encore, vous montre certaines pages, les pigeons, les calques et l'enthousiasme ici

Colère

La vie est faite de cela : des hauts, des bas, des disputes qui n’ont pas lieu d’être…de mauvais moments qui ressurgissent.

Au fil des années (eh, oui je suis une vieille femme trentenaire) j’ai récupéré quelques astuces pour passer les caps, en voici deux :

- au lieu de claquer les portes : une promenade d’une heure dans notre belle capitale et un bain en rentrant (portes closes, lumière à la bougie et pourquoi pas musique douce)

recette « bain-colère au miel » de Marie Laforêt :
4 cuillérées à soupe de mile de châtaignier
4 cuillérées à soupe de vinaigre de cidre
6 gouttes d’huile essentielle de thuya
6 gouttes d’huile essentielle de cyprès
« Votre pot mélangeur recevra d’abord le miel, puis les essences. Touillez à la cuillère pour bien imprégner le miel. Ensuite, une fois le vinaigre ajouté, mixer au batteur à potage. Mettez le tout sous l’eau, mélangez.
C’est un bain qui doit se prendre chaud, c’est-à-dire au minimum de 1° supérieur à la température matinale ordinaire de votre corps. Gardez une température constante pendant 20 minutes. Puis ouvre le robinet d’eau froide, trouvez le débit le plus petit et le plus lisse possible et ne bougez plus. L’eau froide envahira doucement le fond de la baignoire, l’eau chaude au-dessus. Fermez les yeux et dégustez cette impression »
Toujours de bons conseils cette « magicienne ».



- un petit air revigorant pour se dire que oui, je suis toujours aimée : je suis irrésistible oui !!






Rien de mieux pour faire le point sans lui, ou eux...pour retourner sereine vers eux, elles, lui.

Chica AKAZAKI: un monde de collage


Un peu de poésie dans le collage et pour nos chérubins….. Je suis du style consommatrice de livres compulsive (ou autres objets culturels…une vraie bobo pour ça !) mais je peux repasser 20 fois devant un livre sans l’acheter (mes étagères sont pleines à craquer…alors il faut que je bouche les coins seulement avec du choix haut de gamme). Cela ne m’empêche pas d’apprécier le travail de cette artiste Chica AKAZAKI. Un livre avec une histoire sans parole "Indigo" (mon choix) et un « cahier d’habillage » revisité en trois parties (tête, torse, jambes et pieds) " L'art de vivre: Hiro et Mitsu": du papier japonais et autres, de la mode, de la poésie, de beaux costumes et de la sérénité même avec un travail « chargé ». A suivre…

(*photos prises ici )

vendredi 23 février 2007

« Le Balayeur des cimes » médiatisé


Avant le week-end, je vous propose une petite séance de rattrapage si vous n’avez pas encore vu Arian LEMAL sur nos chères chaines de télévision. C’est le « Balayeur des cimes ». Son prochain projet (pour 2008) est de nettoyer de ses déchets un pan de l’Himalaya. Si vous avez loupé son aventure écologique de 2006/2007 sur l’Aconcagua : voici où vous pouvez trouver son film (une vingtaine de minutes).
Oui, oui il ne m’est pas inconnu (comme vous pouvez le savoir en lisant le premier billet de ce blog) mais surtout sa passion est communicative…si vous pouviez le voir en présence des enfants…il est extra. Ses objectifs sont de sensibiliser les plus jeunes (et les moins jeunes) sur l’écologie : et surtout sur l’eau et les déchets.
Ce qui me fait le plus mal c’est de savoir qu’il ne pourra peut-être pas continuer ses aventures : budget trop important. Saviez-vous que pour gravir l’Himalaya, il fallait déjà débourser 10 000 euros au Gouvernement Népalais en permis, sans parler de la logistique. Par contre, je suis sûr que son engagement écologique est pérenne : avec un diplôme sur le développement durable en poche (bientôt, bientôt) il ne pourra que contribuer à cela et continuer son action de sensibilisation.

NB : et encore je passe sur l’exploit humain (il a grimpé à deux reprises l’Aconcagua, mont de 6900m, seul, et doit se préparer sur une autre montagne avant de gravir l’Himalaya) mais que voulez-vous nous sommes là pour l’encourager. N’hésitez pas à lui laisser des messages d’encouragement sur son site. (*photo prise sur son site)

Zoni façon maison

Que les japonais ne m’en tiennent pas rigueur, voici une de mes versions, très personnelle, de Zoni, bouillon de légumes et de poissons ou poulet agrémenté de mochi . Pour ma part, je ne met pas de poisson ou de poulet.

Zoni :
Pour 2 personnes :
3 oignons nouveaux,
2 cuillérée à soupe de paillettes d’algue Wakamé (ou un gros morceau coupé très fin)
2 carottes
4 mochi (dès que je les ferais moi-même je vous en parle, là je les ai acheté tout prêt en carré)
4 champignons noirs
1 grosse cuillérée à soupe de miso d’orge
1 petit litre d’eau
1 cuillérée à café de shoyu
3 pulpes de longanes

Mettez à tremper les champignons noirs et les longanes séchés.
Dans la casserole d’eau frémissante, incorporez le miso, les oignons nouveaux coupés en très fines rondelles et les carottes coupées en biseau. Laissez cuire 5 à 7 minutes pour que les carottes soient « al dente ».

Rajoutez les champignons noirs, essorés, équeutés et coupés fin ainsi que les longanes coupés fin, les paillettes de wakamé, les morceaux de mochi et le shoyu. Quand les mochi deviennent gluants et ont tendance à se coller à la cuillère en bois, c’est prêt.

Diable de Mochi pour un chat

Voilà un hommage à un livre que je relis avec grand plaisir « Je suis un chat » de Natsume SOSEKI. Il y parle d’un met japonais qui me trotte dans la tête et que j’essaye de me mettre sous la dent très souvent en ce moment : le mochi. Il s’agit d’une pâte de riz gluant écrasée et très, très longue à mastiquer.
J’aime sa façon traditionnelle de le préparer : dans la rue, au marteau, tous ensemble avec des tâches séparées, hommes, femmes et enfants. Regardez donc ici, ici et ici . J’aime aussi l’idée de pouvoir l’associer de différentes manières : je m’arrête là à son utilisation salée dans un zoni . Voir ici , ici et encore plus ici des recettes…et voici ma recette .

Ce long extrait brosse le tableau d’un chat qui se débat avec ce diable gluant (mochi) : si vous n’êtes pas fan du comportement félin et non curieux de ce met japonais…passez votre chemin…sinon arrêtez vous un instant : vous aurez le droit à un peu d'humour et quelques réflexions philosophiques…

*source SHOTEI

"Le morceau de mochi que j’ai vu ce matin est toujours là, avec les mêmes couleurs, collé au fond du bol. Je dois avouer que je n’ai jamais encore mangé de mochi. Il a l’air bon, et cependant il me met légèrement mal à l’aise. J’écarte de ma patte avant les légumes qui le recouvrent et je m’aperçois que mes griffes deviennent gluantes à son contact. Son odeur est celle du riz que l’on transfère de la marmite dans la boîte où l’on met pour le servir. Je regarde autour de moi, hésitant à le manger. Par chance, ou peut-être pour mon malheur, personne ne vient. La bonne, O-San, joue au volant, son visage indiquant qu’elle se moque de savoir si nous sommes à la fin de l’année ou au printemps. Dans une pièce du fond, les enfants chantent « que dis-tu, petit lapin ? » C’est maintenant ou jamais. Si je laisse fuir cette chance, il me faudra vivre jusqu’à l’année prochaine sans connaître le goût de ce qu’on appelle mochi. Tout chat que je suis, je comprends à cet instant une vérité profonde : l’occasion fait le larron. A vrai dire, je n’ai pas tellement envie de manger du zoni, et même, plus je regarde ce qui se trouve au fond du bol, plus je me sens mal à l’aise. Maintenant cela me dégoutte. Si O-San ouvrait la porte de la cuisine, j’abandonnerais le bol sans aucun regret et je ne me soucierais plus du zoni jusqu’à l’année prochaine. Mais voilà, personne ne vient, j’ai beau prendre tout mon temps, personne ne vient. Et je sens malgré tout quelque chose m’inciter à manger. Tout en contemplant l’intérieur du bol, je prie pour que quelqu’un se montre vite, mais personne ne vient. Il me faut donc manger du zoni. Enfin, faisant porter tout mon poids sur le bol comme pour y tomber, je plante mes dents fermement dans un petit coin du morceau de mochi. Avec la vigueur que j’ai mise à mordre, j’aurais dû pouvoir couper presque n’importe quoi, mais à ma stupéfaction, mes dents restent immobilisées quand je tente de retirer ma prise ! J’essaie de mordre plus profondément, mais je ne peux plus remuer les mâchoires. Je me rends alors compte que les mochi sont des démons, mais il est déjà trop tard. Comme un prisonnier dans un marécage se débat pour en sortir, plus je mords, plus ma bouche devient lourde, et plus mes dents sont progressivement enserrées. Elles ont bien prise sur le mochi, mais celui-ci ne cède pas et je ne peux plus rien faire. L’esthète Meitei a fait un jour observer à mon maître qu’il est insondable : c’est un sage remarquable. Ce mochi est aussi insondable que mon maître. Je peux mordre et mordre, cela n’a pas de fin, comme la division de dix par trois. J’arrive à une deuxième vérité profonde dans ce tourment : « Tout être vivant peut pressentir par intuition si une action est approprié ou non ». J’ai déjà découvert deux vérités, mais le mochi qui m’emprisonne en retire tout le plaisir, il happe mes dents qui me mettent au supplice comme si on les arrachait ; si je ne me hâte pas de couper ce morceau, O-San va arriver et les enfants, qui semblent avoir fini leur chanson, accourront certainement à la cuisine. Au comble du martyre, je secoue ma queue en tous sens, je dresse et couche mes oreilles, mais tout en vain ; d’ailleurs, ma queue et mes oreilles n’ont aucun rapport avec le mochi et je renonce quand je m’aperçois que je les agite en pure perte ; à la longue, je conclus que la seule chose à tenter est de repousser le mochi avec mes pattes de devant, et je donne d’abord quelques coups de ma patte droite près de ma bouche, mais le piège qui me retient ne se relâche pas pour si peu, je presse alors ma patte gauche et je décris des cercles furieux avec ma tête, en prenant ma bouche comme centre, mais cette danse ne suffit pas à conjurer le démon. Puis je me dis que la patience s’impose et j’appuie alternativement à gauche et à droite ; mes dents restent toujours collées dans le mochi. « Ah, ça suffit ! » m’emporté-je, et j’utilise mes deux pattes ensemble. A mon grand étonnement, je réussis à me tenir sur mes pattes de derrière, avec la vague impression de ne plus être un chat. Mais cela n’a aucune importance dans ma situation et, prenant la résolution de lutter jusqu’à ce que ce diable de mochi lâche prise, je me racle le visage dans tous les sens. L’agitation furieuse de mes pattes de devant me fait parfois perdre l’équilibre, que je dois rattrapper avec mes pattes de derrière, et je ne peux pas rester sur place ; je parcours ainsi toute la cuisine en bonds désordonnés. Modestie mise à part, j’arrive fort habilement à rester dressé sur deux pattes. Une troisième vérité m’illumine brusquement : « La nécessité rend ingénieux, c’est une grâce du Ciel. » J’ai été élu pour recevoir cette grâce, et je me débats toujours aussi violemment avec le mochi lorsqu’il me semble entendre un bruit de pas à l’intérieur de la maison."


Pour faire un mochi, je vous propose une façon dure et une façon douce...

Et si c'était un lapin qui se battait avec le mochi...l'histoire peut débuter ici

jeudi 22 février 2007

Le café social

Je continue par le café. C’est un breuvage social. Il fait partie intégrante de ma vie même si je ne dois en boire que 10 tasses par an.

Marchandise, richesse de plusieurs peuples. C’est par la colonisation que nous connaissons ces produits « comestibles » (épices, thé, café..) : ils en gardent une richesse d’évocation importante. Un esclavagisme des plus forts sur les plus faibles…v ers une diversification culturelle…u n commerce (que je rêve) équitable… et des saveurs du bout du monde en bouche.



D’autre part, le café est lié à l’enfance. J’ai toujours vu mes grands-parents recevoir leurs amis et mettre ce bel objet, une cafetière Cona, sur la table. Une bonne odeur s’en dégageait et moi, toute gamine, je regardais avec admiration l’alchimie se faire. Ce petit rituel était rare et je n’ai jamais bu de café chez mes grands-parents… seule l’odeur persiste et j’imagine un goût inimitable…Mam : pense à me laisser la cafetière en héritage c’est un si joli souvenir !!

Après, j’en ai bu avec mes amis proches… plus pour être avec eux que pour le goût (en communication non verbale, je me mettais tout simplement en phase !).
Avec Frédérique dans les cafés d’Angers (avec une bouffée de clope que je lui piquais… non, non je ne fume pas… je crapote et même avec les bouffées glanées ici et là je n’ai pas dû fumer plus de deux cigarettes dans ma vie).
Avec Astrid son café à la cafetière italienne, très, très sucré, dans ses appartements… un vrai délice !
Avec Jeanne, son jus de chaussettes dans son vieil appartement de Nantes.
Avec Laurent ou Lucie autour de la machine à café du bureau, le premier pour les discussions philosophiques, la deuxième pour les monologues de nos vies.
Je continue à l’apprécier pour les gens qui me l’offrent : mon beau-père par exemple…

Même l’idée du café/café me plait, ne dit-on pas café littéraire ou philosophique… autour d’un café ne refait-on pas le monde ? Avec les proches, j’y crois !! même si ma préférence va très, très fortement au thé.

Maria Ulrika Von Glott alias Marianne James

En regardant la télé par mes chaines du câble, j’ai appris que l’émission « La nouvelle star » de M6 allait reprendre d’ici peu. Je vais encore être tentée de guetter les « débordements » de Marianne James. C’est une personnalité très attachante et je ne peux qu’avoir une nostalgie pour son personnage de « l’Ultima Recital », Maria Ulrika Von Glott accompagnée d’Yvonne de Saint-Coffre.
Ce caractère emporté, entier, est un vrai bonbon pour le moral. Je ne résiste pas à la tentation de vous proposer un extrait de l'Ultima Recital (le spectacle ne s’y réduisant pas) mais sachant que le metteur en scène est Jango Edwards, nous sommes moins étonnés.

mercredi 21 février 2007

Les trois chapeaux

Il fallait palier à ma timidité artistique, voilà qui sera fait ce soir. Je ne patiente plus pour être contente de moi et essayerais de vous proposer ce que je fais au jour le jour...
J'aurais peut-être plus de motivation à m'y remettre plus souvent.


Les trois chapeaux de Bolivie: bébé maintenu dans le dos de sa mère à l'aide d'une couverture.

Se dévoiler...


Merci Lamousmé de m’introduire dans la bloggosphère par ce petit jeu. Bon, d’un autre côté, tous les autres bloggeurs l’avaient fait alors il ne restait plus grand monde. Il n’empêche l’attention est gentille.
Maintenant avouer quelques secrets quand la durée de vie d’un blog est d’un mois et quelques jours… Oui j’ai quelques visites, très peu de commentaires et encore moins de lecteurs fidèles (un merci tout de même à Papy Tonton Franck et à Mam qui aiment venir voir ce que j’ai encore pu trouver à raconter).
Le blog permet de se dévoiler en choisissant bien l’angle d’approche…j’ai pourtant l’impression de ne pas cacher grand-chose mais, chère Lamousmé, je m’exécute :


1er secret :
D’une famille d’artiste, j’ai suivi le mouvement et ai participé à ma première exposition à 10 ans.
Oui...fabuleux….pas tant que ça : ce fut la seule exposition, elle était régionale, oui j’ai eu un prix mais plus pour mon jeune âge (la plus jeune participante) que pour mon talent. Mon tableau représentait une fresque de Pompéi : une jeune femme sanglotant sur les genoux de sa domestique…la domestique avait deux coudes sur le même bras. Mais bon, je ne renie pas mon travail j’ai juste été prise d’une honte subite dès mon erreur anatomique découverte.

J’ai aussi vendu mon premier tableau à 14 ans : un couple d’amateurs d’art visitant la galerie de peinture de ma maman et découvrant sur un des murs, accrochée là pour sécher, une de mes œuvres. Ils ont fait un pari sur l’avenir en pensant que j’irais loin…oui, oui, mes œuvres sont dans un carton à dessin derrière mon armoire…et je fais juste le bonheur de mes fans en les sortant (mon amour, ma famille et Laurent…merci Laurent de m’encourager encore et encore)

Soit une carrière artistique tournant court...et une vie de bohème juste rêvée…


2ième secret :
Je suis une lectrice passionnée (pas compulsive) mais avec beaucoup de travers : ma mémoire me fait défaut très souvent et je ne me rappelle plus les auteurs lus...alors se rappeler le nom des personnages, n’en parlons pas.

J’ai aussi besoin que quelqu’un d’autre me choisisse mes livres (avec tous les blogs littéraires, je vais enfin trouver une solution à ce dilemme : adorer lire mais ne pas savoir débuter une lecture sans les autres).

Je passe d’une lecture de roman à une lecture de nouvelles (voire de contes pour enfants), à celle en diagonale d’un book art ou d’un livre de cuisine, en passant par une BD…


3ième secret :
Crise d’adolescence vécue…mais aussi crise d’enfance après 18 ans. Toutes mes peluches m’ont été offertes après cet âge (de raison ?!). Je me suis tournée vers les illustrateurs pour enfants, les dessinateurs de BD...au point d’avoir ramené dans l’appartement conjugal énormément d’objets d’adolescente : statuettes, jouets, affiches, peluches, objets divers et variés tous très enfantins.




4ième secret :
Je suis une curieuse de tout, une touche à tout…. Eclectique oui, mais brouillonne aussi…






5ième secret :
Je suis actuellement en congé parental ce qui me permet de tenir à jour ce blog souvent…après je deviendrais plus économe…

Toute nouvelle dans la bloggosphère, mes contacts ne me permettent pas de refiler la patate chaude…tant pis pour la tradition. (*photo de Dave McKean, de très mauvaise qualité, j'essaye de la scanner pour plus tard)

mardi 20 février 2007

Norbert ABOUDARHAM, clown physicien

Pour ceux qui peuvent, n’hésitez pas à aller voir « les pouces du Panda » de Norbert ABOUDARHAM. J’avais eu la chance d’aller voir « le Chat de Schrödinger » sur la physique quantique et l’infiniment petit. Sans savoir qu’il s’agissait d’une trilogie commençant par l’infiniment grand avec « les Pigeons de Penzias et Wilson » sur la création du cosmos.
Ce troisième volet parle de l’évolution humaine. Quel programme !


Ne vous fier pas aux apparences : en physique, je n’ai que mes connaissances de lycée…et loin de moi l’idée d’être scientifique (sauf en sciences humaines, à fortiori la sociologie) et pourtant j’ai passé une soirée superbe. Comme quoi la science peut se mettre à notre portée si un homme au talent indéniable se propose de nous la présenter. Alors courrez-y !

Le Nouvel An Chinois

Le nouvel an chinois a commencé dimanche 18 février et va duré 8 jours. Bonne année du cochon de feu!!

Savez-vous pourquoi le nouvel an chinois s’annonce avec des pétards, de la couleur rouge partout et de la lumière à toutes les fenêtres… j'en ai une petite idée…

« Il y avait il y a bien longtemps, une bête féroce légendaire qu’on appelait Nian. Nian vivait au fond de la mer tout au long de l’année, mais lorsque la veille du Nouvel an chinois arrivait, Nian sortait de la mer, s’approchait des villages, mangeait le cheptel et blessait les êtres humains. Aussi, chaque année à l’approche du Nouvel an, les gens s’enfuyaient dans la montagne dans la crainte d’être attaqués par Nian.
Une année, alors que les gens s’enfuyaient dans la montagne, un vieil homme entra dans le village. Il dit à une vieille femme que si elle le laissait passer la nuit chez elle, il chasserait « Nian » la bête féroce. Mais personne ne crut ses mots. La vieille femme essaya de le persuader d’aller lui aussi se cacher dans la montagne. Mais le vieil homme insista pour rester dans le village. Lorsque la féroce «Nian » entra dans le village pour commettre ses méfaits, tout à coup elle fut terriblement effrayée par des sons sonores de pétards. En même temps, elle vit des couplets rouges sur la porte d’un maison et les bougies dans la maison étaient encore allumées. Nian, effrayée, détala. Il s’avéré que les pétards, la lumière et la couleur rouge étaient ce qui lui faisait le plus peur. Le second jour, lorsque les villageois revinrent, ils découvrirent que rien n’avait été endommagé. Puis ils réalisèrent que le vieil homme était un immortel. Ils connaissaient à présent les trois trésors capables de chasser Nian.
Depuis lors, à la veille de chaque Nouvelle année, les gens affichent tous des couplets rouges à leurs portes, allument des pétards et gardent des bougies allumées toute la nuit. Cette coutume ne tarda pas à se répandre largement et loin et le Nouvel an devint la plus importante fête traditionnelle chinoise. » (extrait pris ici)

C’est l’année du cochon de feu qui s’annonce. Aviez-vous eu vent de cette interdiction de mettre à l’image un cochon pour ne pas heurter la sensibilité des musulmans. Des expats nous en parlent : Carine et Laurent en Chine. C’est d’ailleurs génialissime de suivre les français partis en Chine et leur regard nous apprend beaucoup. Par exemple ce blog éteint où je trouve de très beaux moments vécus en Chine. Allez donc lire un nouvel an chinois vécu dans le pays même Celine en Chine. Dommage que cette demoiselle ne nous offre pas un billet sur le nouvel an chinois 2007. Nous pourrons peut-être nous rattraper sur ce blog Annecenchine un avant goût de nouvel an chinois en attendant le résumé.

En attendant je vous offre ce que je peux : mes cochons (origami ou tirelire – qui n’a rien d’oriental, je le conçois- ), papiers chinois, clémentines pour les événements heureux que je vous souhaite, des enveloppes rouges (hong bao) glanées ici et là virtuellement et des couplets du nouvel an.

*Photos de hong bao prise ici, de couplets du nouvel an prise ici, illustration du cochon et du garçon chinois ici , plan de pliage de l’origami maison ici

Galette rebondie par temps venteux

Est-ce trop tard pour une galette…que nenni! Un passage sur les terres sud-bretonnes dans la famille…et entre une tortue géante, une statue de la maternité africaine, des tableaux partout, partout (même au plafond), un éléphant ganesh pourtant inspiré d’un séjour en Chine ?!...tous ceux-là, hôtes de la maison maternelle…une galette en forme de pain de chez qui ? Dupin pardi !!


Cette grosse miche de pain est en fait une galette des rois (avec ou sans fèves selon la saison bien entendu). Il faut la chauffer jusqu'à la roussir beaucoup beaucoup...l'intérieur est une fine couverture de pâte d'amande, d'écorce d'orange, de fruits confits avec une once de liqueur ou de fleur d'oranger...recette tenue secrète.


Une de mes madeleines de Proust pour ainsi dire...il s’agit d’un de mes passages gustatifs obligés sur la presqu’île Bauloise.

J’adore cette région l’hiver : la tempête, le vent, il bruine tout le temps et seuls les chiens, chevaux, voileux et emmitouflés sortent sur la plage…que du bonheur…et dire qu’il y a quelques années, il nous arrivait, à ma maman et moi, de profiter de cette grande promenade venteuse à toutes heures du jour et de la nuit (en cas d’insomnie…fréquente).

Chat alors!

Une autre découverte dans la bloggosphère : Chatperlipopette. Et dire que je ne découvre son blog qu’après ses doux commentaires sur le mien. Une autre petite perle de ce monde virtuel, j’y retrouve une dose d’humour et de simplicité. Comme quoi, parler de livres peut donner envie sans être obligé de se mettre le masque de l’intello-littéraire. Comme son nom l’indique aussi, on y parle de chats.
Alors après un léchage de patoune sur son blog Chatperlipopette , je suis allée contribuer au questionnaire de bouquin sur la lecture, le partage...l'écrit et l'oral..ici

Juste pour faire avancer le chmilblig des lecteurs compulsifs anonymes...

jeudi 15 février 2007

Dédicace

Tu aurais aimé que je te le dise en dessin...j'ai du mal à te le dire avec autre chose que des mots surannés...
alors j'emploie les mots des autres....


« Le philosophe Mo Zi, en se promenant, vit par hasard quelqu’un qui était en train de teindre de la soie. Les écheveaux de soie blanche, après avoir été laissés un moment dans une jarre de teinture verte, ressortaient comme de la soie verte ; et ceux qui étaient plongés dans la teinture jaune devenaient de la soie jaune. « De la soie blanche, soupira le philosophe, au contact d’une teinture quelconque, adopte entièrement sa couleur. L’homme est également ainsi : au contact des gens bons, il se conduit en homme bon, et s’il est avec des gens mauvais, il est difficile de garantir qu’il ne deviendra pas mauvais à leur exemple. Dans ces conditions, comment peut-on ne pas choisir ses compagnons avec grand soin ! » (extrait du livre « Lettre à une jeune fille qui voudrait partir en Chine » de Jacques PIMPANEAU) Merci mon amour d’être ma principale teinture…

Le deuil pour un tout petit

Le premier cas de deuil dans la famille arrive depuis que notre petit « bouchon » est né. Il est encore trop petit mais comment va t’on lui expliquer plus tard l’arrivée de la mort. Je resterais peut-être dans les croyances judéo-chrétiennes et lui parlerais du paradis. Lui indiquant que les plus tristes sont ceux qui restent. Est-ce que j’aide mon homme qui vient de perdre un de ses oncles avec ces discours…non…mais pour son petit loup cela servira sûrement…
Pour notre merveille je lui réciterais peut-être cette petite chanson quand le chagrin sera moins fort.


Chanson des escargots qui vont à l’enterrement, de Jacques PREVERT
A l’enterrement d’une feuille morte
Deux escargots s’en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s’en vont dans le soir
Un très beau soir d’automne
Hélas quand ils arrivent
C’est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L’autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C’est moi qui vous le dis
Ca noircit le blanc de l’œil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C’est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
A chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l’été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C’est un très joli soir
Un joli soir d’été
Et les deux escargots
S’en retournent chez eux
Ils s’en vont très émus
Ils s’en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un p’tit peu
Mais là-haut dans le ciel
La lune veille sur eux.

mercredi 14 février 2007

le Smilodon, tigre aux dents de sabre

Je continuerais, en attendant un peu pour ne pas te faire trop peur, mon petit trésor, en te parlant du tigre aux dents de sabre, le smilodon. Je t’en raconterais d’autant plus les histoires que tu pourras toi-même les regarder de plus près seul…


Et oui, tu liras sûrement la bande dessinée « Rahan » dont la famille a été massacrée par lui et tu seras peut-être tout transi de peur en demandant à ta maman et ton papa de te dire que non, les Gora ou Gorak (tigres aux dents de sabres en langage de Crâo), n’existent plus, ni dans le monde de Rahan (imaginaire) ni dans le monde réel depuis bien des années.


Plus petit tu auras peut-être vu ce film d’animation douceureux (mais moins traumatisant) « L’Age de glace » où Diego, le tigre aux dents de sabre gentil , contre toute logique alimentaire, aide le petit esquimau à survivre.



Je te parlerais sûrement du vrai smilodon : il a disparu quand tous les herbivores, son moyen de subsistance, se sont faits plus râre par la sécheresse puis le refroidissement de la terre. Il habitait en Amérique du sud mais certains ont cru le voir en Afrique du Sud…

Je te proposerais l’histoire créée de l’imagination d’un enfant :
L’ancêtre du tigre
par Anthony (classe de CM2, Genelard, Saône et Loire, France, mai 2001)


Il y a très longtemps, en Sibérie, le tigre à dents de sabre chassait la gazelle. Il se déplaçait avec une grande agilité. Soudain, un braconnier vint tirer dans les dents du pauvre tigre. Ce dernier rentra dans sa tanière, épuisé.

Des jours et des jours s’écoulèrent avant que les dents ne repoussent. Quand ces dernières eurent repoussé, il s’en alla chasser le buffle.


Malheureusement, le braconnier était toujours là, à l’affût. Quand le tigre sentit l’odeur du buffle, il se jeta sur lui. Une fois son repas achevé, le tigre rentrait. Mais le braconnier commit une grave erreur. Il se mit face au vent ! De cette façon, le tigre sentit son odeur et se rua sur lui.

Le chasseur tira dans les dents de sabre mais la balle rebondit sur un rocher et vint terminer sa course dans le fusil et le chasseur s’enfuit...

Depuis ce jour, plus aucun braconnier ne chasse le tigre et les dents de sabre ne repoussèrent jamais.

* Une superbe petite histoire trouvée ici



Et pour les lecteurs de la blogosphère, je terminerais par :
« Si un tigre à dents de sabre vous embête, ressortez-lui ses vieilles casseroles en remontant à ses premières contributions. Mais s'il vous montre ses dents comme ça lui arrive parfois (en permanence, même), ne le prenez pas mal, c'est qu'il vous adore (ou pas). » voilà comment les wikipédiens qui ont contribué en 2006 au site se reconnaissent…je leur ressemble quelque fois…ma foi !!!
*source dessin Wikipedia

mardi 13 février 2007

Recettes inavouables pour "le confit c'est pas gras"

Pour participer modestement au concours de recettes inavouables proposé par Anaik du blog « le confit, c’est pas gras ». Un blog très humouristique et décalé...un peu carné...mais comment lui en vouloir avec un pareil style. Question concours j’ai un penchant pour les « merda de can » …à lire ici

Tarte à la ratatouille :
1 pâte feuilletée industrielle
1 grosse boite de conserve de ratatouille
3 œufs
fromage râpé
Emulsionnez les œufs, rajoutez la ratatouille. Etalez la pâte feuilletée, garnissez du mélange. Saupoudrez le fromage et mettez au four 30 minutes.

Galette petits pois/viande hachée
Pour 2 personnes
1 grosse boite de conserve de petits pois
2 steaks hachés
1 oignon émincé
Mélangez le tout à la fourchette (au mixeur c’est un peu trop) et faites dorer à la poêle.

Weapon of Choice, Fatboy Slim



Voilà de quoi bien démarrer la journée. Quel grand danseur ce Christopher Walken!!

lundi 12 février 2007

Qu'est-ce que c'est? Fruit du néflier, cerise ou litchi seché?

Ma maman m'a ramené cet ingrédient de Chine. Pour elle, il s'agit du fruit séché d'un néflier ou d'une cerise...moi j'ai un doute et je pencherais pour du litchi séché, en sachant que le goût lui ressemble vaguement.
Une fois trempé et regonflé, cela ressemble à la chair d'un litchi en un peu plus foncé.
Pour l'instant je l'utilise dans mes wok de légumes et dans mes potages non mixés. Ma maman le mange seul comme un raisin sec.


Merci à toute personne pouvant m'informer de ce que c'est et de son utilisation culinaire.

Rajout du 15/09/07: Maintenant je peux vous le dire, il s'agit de pulpe de longane.

La bonne renommée et hymne aux rousses

Quand dans le quartier parisien "le marais", je passe devant ce magasin, je m'arrête à chaque fois avec extase. La Bonne Renommée est un magasin de prêts à porter féminin...mais je dirais même plus de voyage... j'ai l'impression d'un dépaysement complet.

Les tissus sont chaleureux, bariolés, de matières différentes. Les inspirations sont russe, népalaise, japonaise ou plus globalement d'Asie centrale. Imprimés japonais, dentelles anciennes, couleurs vives...
Le seul aspect qui me dérange beaucoup est l'utilisation de vrai cuir. Le reste me plaît beaucoup. Je n'ai aucune envie d'être habillée des pieds à la tête par eux mais un manteau, une ceinture ou n'importe quel accessoire ferait bien mon affaire pour un cadeau "très très cher" (sauf les chapeaux trop chauds et typés à mon goût....Quand j'aurais passé la quarantaine j'y songerai).

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Le plus du site internet est le choix des modèles: des beautés féminines comme je les aime...et une rousse, j'aime beaucoup cette couleur de cheveux automnale, où pour moi le parfum reste...
Serait-ce une influence du "Parfum" de Patrick SUSKIND? Peut-être mais je pense que cela n'a fait qu'empirer ma préférence. En effet, dans ce roman sur l'odorat, Grenouille, le héros, assassine de jeunes filles pour confectionner un parfum, LE parfum...sa dernière victime est une rousse....

"la Chevelure" de BAUDELAIRE ne pouvait être que de cette couleur...


La Chevelure de Charles BAUDELAIRE

Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

Toute petite, les copains ivoiriens fleurant bon les épices me l'avaient un jour avoué: je sentais le rien... alors je voulais être rousse pour sentir l'automne, ma saison préférée.. .je voulais me laver les cheveux comme ces beautés fatales... je vous rassure, ce n'est qu'un fantasme très peu usité.

recette pour intensifier les cheveux roux:
Mélanger à part égale (30 grammes) de chaque de la poudre de henné naturel, des clous de girofle et de la rhubarbe.
Délayer le mélange dans de l'eau tiède additionné d'une cuillerée à soupe d'huile de germe de blé et d'huile de carotte.
Appliquer la pâte ainsi préparée sur les cheveux humides mais bien essorés, rincer abondamment et faire un shampooing doux.

Dante Gabriel Rossetti est passé par là, plus tard pour me confirmer dans ma préférence de teinte capillaire. Passez donc par le blog de Lamousmé pour connaître ce peintre pré-préraphaélite fabuleux... elle en parle si bien ici.

jeudi 8 février 2007

Jan FABRE

Je me suis dis « Chouette, Jan FABRE expose, je vais pouvoir aller découvrir ses œuvres de visu à Paris ». Quelle idée, j’avais été très touchée par « A la recherche d’Utopia », une sculpture permanente exposée à Nieuwpoort en Belgique. Là, je vois qu’il s’agit de l’art contemporain avec de la taxidermie et des sujets glauques traités comme je n’aime pas…
Je vais rester sur ma bonne impression et faire découvrir à mon petit boy ce personnage tout droit sorti du monde de Gulliver, sur sa tortue géante, allant vers la mer découvrir le monde... et vous laisser admirer la sculpture en question.

Le tamarin et une recette avec des courgettes, du poisson et des amandes

Ma cousine adorée m’a ramené de l’Ile de la Réunion de la purée de tamarin en me disant « Je suis sûr que tu vas savoir quoi en faire ». Bien sûr, bien sûr…je dois vous dire que cette mademoiselle me prend pour un chef cuisinier, qui invente ses propres recettes. Que néni, je ne suis qu’une bonne copieuse (avec seulement une dizaine de recettes à moi) mais c’est vrai qu’à mon actif je modifie beaucoup les recettes et surtout je vais les chercher partout…j’aime bien me dire qu’avec le même ingrédient je vais proposer un autre plat…et je choisis le plus souvent les ingrédients que je ne connais pas…
Tout cela pour dire que je m’étais déjà intéressée au tamarin mais voyant qu’il s’agit juste d’un des multiple composé de mélanges d’épices, je me disais qu’il fallait que je trouve une recette le mettant plus en avant. Astrid, ma cousine, m’a devancée.

Le tamarin a un arôme légèrement sucré, une saveur aigre et fruitée. Il est utilisé « en Inde dans les caris, les rasams (soupe aux lentilles très assaisonnées) et les shutneys. En Thaïlande dans les soupes piquantes et aigres. Aux Antilles, dans une boisson au sirop de tamarin. A la Jamaïque, le fruit acide est ajouté dans le riz, les plats mijotés et les desserts ; la pectine extraite du fruit est également utilisée dans les confitures. En Orient, le tamarin importé sert à fabriquer des condiments comme la sauce Worcestershire. » Description trouvée dans le livre « Les épices leur emploi dans la cuisine d’aujourd’hui » de Jill NORMAN, véritable bible des épices (apparemment en rupture de stock)

Alors Astrid, pour toi, voici la recette inventée avec cet ingrédient testée hier avec plaisir.
Courgettes et poisson aux amandes et au tamarin :
Pour 2 personnes :
6 petites courgettes
2 grosses parts de poisson blanc
2 grosses noix de purée tamarin
1 cuillérée à soupe de purée d’amandes blanches
2 cuillérées à soupe d’amande en poudre
2 cuillérées à café de 5 épices
1 cuillérée à café de coriandre moulue
2 échalotes
2 gousses d’ail
½ briquette de soja cuisine
1 poignée de raisins de Corinthe
1 poignée de graine de tournesol
2 pincée de coriandre fraîche
1 cuillérée à soupe d’huile d’olive
1 pincée de sel


J’avais pris du poisson congelé, je l’ai donc décongelé dans un récipient rempli d’eau, de lait et d’une grosse pincée de sel.
Emincez les échalotes et l’ail, mettez-les dans l’huile frémissante dans un wok avec la pincée de sel. Découpez les courgettes en rondelles de largeur moyenne. Mettez les avec les échalotes et l’ail roussis. Rajoutez la coriandre moulue. Faites revenir 2 minutes et baissez le feu.
Rajoutez la purée de tamarin, la purée d’amandes blanches et la poudre d’amande. Laissez cuire quelques 10 minutes en rajoutant un peu d’eau si nécessaire. Incorporez au wok le poisson en gros morceaux et la ½ briquette de soja cuisine. Faites cuire 5 bonnes minutes selon votre poisson, les courgettes doivent être encore al dente. Ajoutez la poudre de 5 épices.
Sur l’assiette garnie, pour la décoration, mettez les raisins de Corinthe, les graines de tournesol et la coriandre fraîche.

Dernière recommandation, dans la purée de tamarin, il reste les gros grains. Attention donc aux « fèves » de ce plat…

mercredi 7 février 2007

Fan ZENG

En pensant aux devoirs de "vacances", que je compte bien proposer à tous les grands-parents de mon petit lutin, il me revient en mémoire des images de transmission de sagesse. Un calligraphe, peintre, poète, illustrateur chinois, Fan ZENG, nous propose dans ces portraits des peintures de sages accompagnés d’un enfant.

J’ai un énorme faible pour la peinture asiatique. Les montagnes célestes, les paysages en général, les « instantanées » : grenouille sautant, oiseau sur la branche, les estampes etc…Fan ZENG est mon préféré quand aux peintures de personnages imaginaires, aux approches de l’individu et de l’interaction entre les éléments du vivant de manière spirituel.
Je n’ai que des hommages sans enfant mais voici tout de même…


Le poète Xie Lingyun


Le portrait de Zhong Kui : le légendaire Zhong Kui, pourfendeur de démons, protecteur très connu en Chine, symbole confucéen de loyauté, un des sujets favoris de Fan ZENG

Les enfants aux côtés des sages sont plein de curiosité, d’honnêteté et de joie de vivre. L’image est belle, poétique mais l’explication de ce personnage supplémentaire par l’artiste lui-même est encore plus révélateur : « Cet enfant qui accompagne le vieux sage, n’est-ce pas moi, Fan Zeng, chérissant et rendant hommage à Lao Zi, à côté de qui mon cœur est toujours ému d’une manière indescriptible ? Sans un cœur d’enfant, il n’y a pas de poésie possible ».(Lao ZI étant le fondateur emblématique du taoïsme).
Je vous recommande son livre « Le vieux sage et l’enfant » et aussi n’hésitez pas à aller voir l’entretien mené par la Bibliothèque nationale de France ici

mardi 6 février 2007

Mes aïeuls

Les liens avec les grands-parents est de plus en plus laches… comme si, ne pas faire partie de la même génération nous cloisonnait dans deux mondes différents. J’ai énormément envie de les laisser parler, d’écouter leur histoire, de prendre en compte leurs conseils. Mais comme tout un chacun, je suis prise dans les aléas du quotidien… et je réagis avec autant d’empressement et de fougue que possible sans laisser court à l’oralité.
Et dire qu’en Afrique, la mort d’une vieille personne est un plus grand malheur que la perte d’un enfant : tout ce savoir perdu. C’est vrai que l’héritage est avant tout un héritage de pensée, de mille et un secrets… avant d’être une histoire grotesque d’argent. A la mort d’un de mes aïeuls j’ai souhaité ses livres… j’avais l’impression de ne pas le perdre de vue et de continuer le dialogue… mais il me manque ses impressions.


Pour mes grands-mères qui sont encore en vie… et j’espère pour longtemps encore, j’ai l’intention de leur demander un devoir de « vacances », pour moi et pour mes descendants (ou mon descendant : ne présageons pas d’un avenir et j’aimerais laisser le soin à mon petit loup de mener sa vie comme bon lui semble… pourvu que je tienne !!).

Un journal de bord avec :
- l’histoire de leurs parents
- leur histoire avec des photos à différentes époques, leur date de naissance, leur enfance, leur adolescence, leurs 20 ans, leur parcours personnel et professionnel, ce qu’elles aiment, ce qu’elles détestent, ce qu’elles ont envie de raconter…
- leur rencontre avec mes grands-pères, les événements qui ont marqués leurs vies de couple
- leurs souvenirs…. Ce qu’elles aimeraient nous transmettre
- ce qu’elles pensent que mes grands-pères auraient aimé transmettre


L’idée ne vient pas de moi mais elle est adorable, le journal des grands-parents existe prêt à l’écriture… et à l’envie de lecture ici

samedi 3 février 2007

Salade de vermicelle de riz à la japonaise façon gomadare

Après la grande balade de mon homme avec les copains (elle a duré toute la journée), j’ai préparé une salade qui se mange froide (pour pouvoir l’attendre tranquillement), la voici : il a adoré.

Salade de vermicelle de riz à la japonaise façon gomadare
Pour 6 personnes :
10 shiitake séchés
1 botte de radis roses
4 à 5 cuillérée à soupe de bouillon (de légumes)
2 grosses carottes
1 noix de miso rouge
1 paquet de vermicelle de riz (250g)
1 cuillérée à soupe de sucre
1 cuillérée à soupe de shoyu

Sauce :
3 cuillérées à soupe de graines de sésame blanc
2 cuillérées à soupe de vinaigre d’umébosis
1 cuillérée à soupe de sucre
1 cuillérée à soupe de shoyu

Faites griller les graines de sésame à sec. Les tournez constamment en attendant qu’ils se colorent et réservez. Faites tremper 10 minutes les shiitake dans de l’eau chaude. Egouttez les et jetez les queues.
Coupez les carottes en biseau et très fin. Mettez les nouilles, le miso, les shiitake, le sucre et le bouillon dans une casserole. Rajoutez les carottes coupées. Faites cuire jusqu’à ce que les nouilles soient tendre, les carottes seront alors al dente (comme je les aime). Laissez refroidir.
Dans un mortier, écrasez les graines de sésame. Moi j’ai eu l’impression d’écraser des fourmis !!! Rajoutez tous les autres ingrédients ainsi que les radis coupés en biseau.
Pour un plat complet j’ai rajouté du tofu japonais (le mou et très blanc).
La recette est une inspiration de la salade Gomadare de "Cuisine sans frontière: Japon"


Dédicace

Mon grand trésor, voilà le tableau de ma maman que tu préfère....juste pour te faire un petit coucou comme ça!

Nelson Gomes TEIXEIRA

Ce peintre cap verdien m’a intriguée lors d’un salon sur le jeune art contemporain. Ses pastels aux couleurs vives...ses traits affirmés, ses corps en perpétuel mouvement…danse ou combat ?…ses masques et corps africains étaient superbes, empreints d’un magnétisme charnel. Ce qui m’avait le plus gênée, c’était la présence de l’artiste à côté des œuvres, j’avais envie de me plonger dans son œuvre sans avoir à réagir en public…comme quand l’on regarde de petites photos osées…seule. Attention, loin de moi l’idée que les tableaux de cet artiste sont obscènes mais ils ont une dose de provocation tout de même…ils nous interrogent sur notre condition humaine.
Voici ce que Nelson Gomes TEIXEIRA en dit : « Peindre comme s’interroger ?
Oui. Dans le sens où le dit André Malraux, « Le chemin le plus court de l’homme à l’homme, c’est la culture », l’art. L’autre et moi-même avons nous si peur d’être heureux, de pouvoir être vulnérable sans préjugés de faiblesse…J’essaie de donner en allant au fond de mon puits. J’espère qu’au fond, ce n’est pas destructif. Mais qu’il puisse me sauver avec les hommes. Là, je ne me sens pas seul. Je suis heureux. »


J’ai toujours eu envie de devenir mécène d’art…peut-être car je connais les conditions de vie des artistes encore inconnus…et surtout car j’aime avoir autour de moi, dans ma vie de tous les jours, leurs oeuvres (beaucoup de book-arts, des posters, des cartes ou tous autres sous-produits facilement achetables). Si j’avais eu ce capital financier (maman, pourquoi ne m’as tu pas faite rentière ?) voilà un des artistes que j’aurais aimé épauler…en attendant je ne peux qu’admirer ses œuvres dans les salons. N’hésitez pas à lire l’interview qu’il donne ici (dont l’extrait plus haut est tiré)