Une énième figurine est arrivée par chez nous. Une de la famille des dinosaures, en ce moment, elles affluent toujours au compte goutte (ou groupées).
Oui, j'ai toujours accepté de les acheter parce qu'elles permettent vraiment une prise en main, une conceptualisation de l'animal. J'ai toujours cette idée d'arche de Noé non biblique, celle de vouloir un mâle et une femelle de toutes les catégories. Nous pouvons après les remettre dans leur biogéographie, écologie ou zoologie.
Elles sont aussi le support à de nombreuses fictions du lutin qui reprennent ses peurs, des notions de vie, de mort, de chaine alimentaire. Elles arrivent pour nous mettre la volée quand le petit d'homme est en colère, alors un combat de titans a lieu: T-rex contre allosaure par exemple.
Oui, j'ai toujours accepté de les acheter parce qu'elles permettent vraiment une prise en main, une conceptualisation de l'animal. J'ai toujours cette idée d'arche de Noé non biblique, celle de vouloir un mâle et une femelle de toutes les catégories. Nous pouvons après les remettre dans leur biogéographie, écologie ou zoologie.
Elles sont aussi le support à de nombreuses fictions du lutin qui reprennent ses peurs, des notions de vie, de mort, de chaine alimentaire. Elles arrivent pour nous mettre la volée quand le petit d'homme est en colère, alors un combat de titans a lieu: T-rex contre allosaure par exemple.
Mais celle-là n'est pas de la même "matière". Elle n'est pas là pour éduquer, pas là pour divertir, pas là pour sublimer (quoique)... c'est la preuve d'un moment dur, c'est la solution trouvée dans un moment de colère, de pleurs, de frustration et d'impatience maternelle.
Je ne suis pas de celle qui achète à chaque fois quelque chose à son fils dès que nous rentrons dans un magasin. Nous allons partout ensemble. Je le préviens avant de ce que je compte acheter, de ce que je ne compte pas acheter. Je lui donne la mesure de ce qui est possible de choisir et de ce qu'il n'est pas.
Les courses se font toujours de la même manière, selon le besoin où il choisit ses gâteaux parce qu'ils font partie du menu.
J'achète beaucoup de livres jeunesse, de jeux et de figurines... mais sans lui. Nous y allons ensemble mais plus pour regarder. Je profite d'avoir du temps, de pouvoir prendre et reposer sans perturbation possible.
Alors ce tricératops ?! Et bien, il ne devait pas être là pour plusieurs raisons. C'est un doublon tout d'abord, il est de grandeur (et de prix) supérieur à ceux achetés comme cela sans "raison" festive. Et surtout il a été réclamé à grands cris et chaudes larmes.
Alors, à chaque fois, je prends sur moi, je le laisse crier et pleurer en public quelques secondes. Je m'avance vers lui, me mets à sa hauteur et lui redis non ! Un non pas définitif, pas tant arbitraire, un non d'éducation non-violente comme vu dans « Poser des limites à son enfant et le respecter » de Catherine DUMONTEIL-KREMER. Une explication que ce n'est pas le moment, le jour, que nous allons trouver un autre projet de jeu. Je le touche, ce contact l'aide le plus souvent à faire "fondre" sa frustration et souvent un câlin suit et c'est fini.
Si les pleurs persistent fort, je le prends dans mes bras de manière très volontaire et le sors du lieu public fermé pour avoir la discussion dehors, juste entre nous deux (et quelques badauds bien curieux). Et il nous arrive de prendre 1/4 d'heure assis l'un à côté de l'autre en attendant que cela passe. Ensuite nous revenons dans le lieu source de la frustration, lui tout seul marchant devant. Ce mouvement autonome et volontaire est un moment important pour moi: je l'ai sorti souvent manu militari et j'aime qu'il revienne avec sa dignité complète de petit homme. Serein, presque content. Et nous regardons à nouveau sa tentation avec une discussion sans passion cette fois.
Mais cette fois-ci je n'avais pas le temps, pas l'énergie, je pensais à un autre petit garçon, à son cadeau d'anniversaire que je devais trouver à ce moment précis. Je n'ai pas pris soin de lui. Les pleurs ont été nombreux. De ceux d'une mise à l'écart. Je sais, il a du mal quand je ne me focalise pas sur lui. Mais le pire est tout de même de le laisser seul face à une violence de ses sentiments, j'aime être présente aux OUI et aux NON. J'aime découvrir avec lui ce qu'il y a derrière sa frustration, son émotion réelle... de quoi reprendre le travail sur la grammaire émotionnelle. Alors j'ai acheté le tricératops...
Et après nous avons discuté. De cette figurine qui ne devait pas être là, de sa frustration très poussée, de mon "lâcher-prise" (non pas de laxisme mais d'implication parentale). Il est devenu le symbole des pleurs, de ce moment d'envie et de tentation extérieure.
Le tricératops des pleurs revient dans nos discussions quand le chenapan demande à tord et à travers dans les magasins "- Rappelle-toi le tricératops des pleurs!", il revient aussi dans ma mémoire dès que je semble oublier mon rôle de parent: la pose des limites m'est un devoir parental mais aussi un droit de mon fils à être respecté.
Je ne suis pas de celle qui achète à chaque fois quelque chose à son fils dès que nous rentrons dans un magasin. Nous allons partout ensemble. Je le préviens avant de ce que je compte acheter, de ce que je ne compte pas acheter. Je lui donne la mesure de ce qui est possible de choisir et de ce qu'il n'est pas.
Les courses se font toujours de la même manière, selon le besoin où il choisit ses gâteaux parce qu'ils font partie du menu.
J'achète beaucoup de livres jeunesse, de jeux et de figurines... mais sans lui. Nous y allons ensemble mais plus pour regarder. Je profite d'avoir du temps, de pouvoir prendre et reposer sans perturbation possible.
Alors ce tricératops ?! Et bien, il ne devait pas être là pour plusieurs raisons. C'est un doublon tout d'abord, il est de grandeur (et de prix) supérieur à ceux achetés comme cela sans "raison" festive. Et surtout il a été réclamé à grands cris et chaudes larmes.
Alors, à chaque fois, je prends sur moi, je le laisse crier et pleurer en public quelques secondes. Je m'avance vers lui, me mets à sa hauteur et lui redis non ! Un non pas définitif, pas tant arbitraire, un non d'éducation non-violente comme vu dans « Poser des limites à son enfant et le respecter » de Catherine DUMONTEIL-KREMER. Une explication que ce n'est pas le moment, le jour, que nous allons trouver un autre projet de jeu. Je le touche, ce contact l'aide le plus souvent à faire "fondre" sa frustration et souvent un câlin suit et c'est fini.
Si les pleurs persistent fort, je le prends dans mes bras de manière très volontaire et le sors du lieu public fermé pour avoir la discussion dehors, juste entre nous deux (et quelques badauds bien curieux). Et il nous arrive de prendre 1/4 d'heure assis l'un à côté de l'autre en attendant que cela passe. Ensuite nous revenons dans le lieu source de la frustration, lui tout seul marchant devant. Ce mouvement autonome et volontaire est un moment important pour moi: je l'ai sorti souvent manu militari et j'aime qu'il revienne avec sa dignité complète de petit homme. Serein, presque content. Et nous regardons à nouveau sa tentation avec une discussion sans passion cette fois.
Mais cette fois-ci je n'avais pas le temps, pas l'énergie, je pensais à un autre petit garçon, à son cadeau d'anniversaire que je devais trouver à ce moment précis. Je n'ai pas pris soin de lui. Les pleurs ont été nombreux. De ceux d'une mise à l'écart. Je sais, il a du mal quand je ne me focalise pas sur lui. Mais le pire est tout de même de le laisser seul face à une violence de ses sentiments, j'aime être présente aux OUI et aux NON. J'aime découvrir avec lui ce qu'il y a derrière sa frustration, son émotion réelle... de quoi reprendre le travail sur la grammaire émotionnelle. Alors j'ai acheté le tricératops...
Et après nous avons discuté. De cette figurine qui ne devait pas être là, de sa frustration très poussée, de mon "lâcher-prise" (non pas de laxisme mais d'implication parentale). Il est devenu le symbole des pleurs, de ce moment d'envie et de tentation extérieure.
Le tricératops des pleurs revient dans nos discussions quand le chenapan demande à tord et à travers dans les magasins "- Rappelle-toi le tricératops des pleurs!", il revient aussi dans ma mémoire dès que je semble oublier mon rôle de parent: la pose des limites m'est un devoir parental mais aussi un droit de mon fils à être respecté.
3 commentaires:
D'accord avec toi sur le fait que les limites sont aussi un droit de nos enfants, un droit à se sentir encadré, écouté, soutenu et rassuré...
Une petite astuce que j'avais découverte dans un des nombreux livres sur l'éducation : permettre à l'enfant de rêver, de toucher (lorsque c'est possible) l'objet de convoitise, discuter avec lui s'il s'agit d'une envie ou d'un besoin... Cela s'est avéré très efficace lorsque je l'ai découvert avec mes enfants. Souvent nous avons imaginé ensemble ce que nous aurions fait avec tel ou tel objet et généralement, l'objet est resté, non sans avoir été l'espace d'un instant le fruit d'un moment partagé... Et comme parfois je suis aussi une maman pressée, elles ont aussi rêvé à deux ou seule. ;)
J'aime beaucoup le "tricératops des pleurs"... et bravo pour ton attitude...
(marchande de jouets, observatrice de premier plan des rapports parents-enfants, j'ai mille anecdotes sur ce sujet!)
Lysalys: oh oui le toucher et imaginer son possible chez nous sans le prendre, je note et met en pratique... je suis sûr que cela nous aidera.
Si Tu Veux: bienvenue entre mes billets. Merci, j'ai maintenant un peu d'appréhension à aller rendre visite à Erwin... mais nous viendrons, il y a tellement de pistes sur le blog que dans la boutique cela doit être fabuleux!
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