lundi 31 juillet 2023

Je vais entamer ma 5ième rentrée scolaire en tant qu'enseignante

 Alors que dire de cette reconversion professionnelle à part qu'elle confirme une passion.

Justement, déjà: une passion? Alors pourquoi pas une vocation car je suis tout de même une vieille nouvelle prof.

 

J'ai adoré l'école. J'aimais aussi y aller pendant les vacances (merci calendrier décalé des vacances): dans cette classe multi-niveaux car classe unique de campagne.Je n'ai jamais été une bonne élève, j'ai fait mes devoirs, j'ai adoré suivre les lectures cursives proposées (lectures autonomes demandées par le professeur), les leçons de choses, j'aimais comprendre, pas du tout apprendre par coeur, j'aimais découvrir. Mais pas de vocation.

Puis en faculté de sociologie être professeur de socio me tentait mais il fallait le lier à l'économie, pouah! J'avais dans l'idée qu'enseigner à des élèves plus motivés (car post-bac) était plus valorisant. J'en ris aujourd'hui.

Alors cette reconversion? C'est la parentalité qui m'y a amenée. Découvrir un apprentissage par la manipulation, par la compréhension. Ce que je proposais au lutin. Et puis cet immense pas dans la profession.

Vocation? Non, mais respect, admiration pour les professeurs, ces adultes référents, qui bon an, mal an, ont tenu leurs engagements, m'ont proposée des ouvertures sur le monde, des modes de compréhension.

Passion! Oui, oui, oui!

J'ai adoré mettre en oeuvre des manipulations pédagogiques, j'adore encore plus la didactique. Comprendre comment nous apprenons.

Depuis le concours, le CRPE, le MEEF 2 (Master de l'enseignement, de l'éducation et de la formation), j'ai eu beaucoup de niveaux différents: en maternelle PS (petite section), MS (moyenne section), en élémentaire CP, CE2, CM1, CM2. En fait, il ne manque plus que GS et CE1. Je n'ai pas enseigné toutes les matières et toutes les notions sur chaque niveau car j'ai été à mi-temps ou en fractionné, le plus souvent.

Sauf l'année scolaire qui vient de se terminer. Professeur d'une classe de CM2. Alors oui, le programme est dense, comme chaque année en élémentaire me direz-vous. Bah pas tant que ça.

Mes élèves étaient en hôpital de jour. 9 élèves, 1 en situation de handicap moteur, les 8 autres avec des troubles de l'apprentissage très très importants, des troubles dys +++ cumulés (dyslexie, dysorthograhie, dyspraxie, dyscalculie, dyschronologie et cette mystérieuse dysphasie).

Soit des élèves avec des compétences allant du CP au CM2. J'ai cru, un temps, qu'il fallait "juste" reprendre les bases non acquises. Mais non, mes élèves avaient déjà eu des professeurs de CP, de CE1, de CE2, de CM1. Enseigner à des EBP (élèves à besoins particuliers) ne veut pas dire redire mais adapter. Tout. Je propose donc de continuer à partager sur cet enseignement. Celui qui devient le mien.

Santé

Il y a un an, je décidai de me faire aider. Je ne voulais plus ne faire que survivre, faire avec, mais avoir des envies. Des envies aussi de mobilité, oh pas trop, pas si intense, quoique.

(oui oui petit écureuil volant j’aurai adoré suivre ton exemple, Wingsuit)

Mais je m’égare ! Des envies simples, courir les pieds nus en forêt, dévaler des escaliers par les rampes, grimper aux arbres…

Vanessa reviens ! Oui, reprenons : courir après le bus, faire de la randonnée, faire de la randonnée… en montagne, faire du vélo, nager (et pas seulement le dos crawlé).

Donc de l’aide. Oui un coach sportif de la gamme des honnêtes, des pros, des informés, des formés, des motivants, des soutenants. Grace à lui je découvre mon état de santé, je découvre que non seulement j’ai vécu la survie réelle un temps dans ma vie, la survie émotionnelle et intellectuelle encore un peu plus de temps mais que je survivais dans mon corps. Les prévisions n’étaient pas bonnes, les médecins étaient étonnés que j’ai tenu aussi longtemps : « Pas d’AVC ? Pas encore aveugle ? Pas impotente ? Encore indépendante ? Vous arrivez encore à marcher ? »

Bon, pour faire mon intéressante, j’ai enchainé les mésaventures de santé. Au point d’avoir du mal à marcher, à bouger un bras, à dormir allongé, à respirer, je suis passée près de la dépression. Depuis un an, deux à trois rdv médicaux par mois. Il fallait trouver les bons diagnostics. C’est en cours, je suis suivie.

Te garder, petit blog, ou ne pas te garder?

 Je profite d’une insomnie de vacances pour te reprendre.

Je t’ai laissé il y a plus d’un an. Et depuis des changements. Une dégradation de ma santé et une expérience professionnelle qui prend son envol.

Je t’ai fui un peu car tu demandes des billets plus denses et plus construits (et aussi parce que mettre des photos et des liens amaz* est un acte plus aussi réflexe pour moi qu’avant). Je t’ai préféré instag* pour sa spontanéité, sa désinvolture et ses likes -oui oui je ne vais pas au-dessus de 10, voire beaucoup moins et exceptionnellement je double.

Alors que faire des réseaux sociaux. Bah encore et toujours partager. Alors oui je te reprends. Ça tombe bien, j’espère avoir plus de temps.