samedi 27 juillet 2013

Révision de lecture, les syllabes

Cet été, le lutin lit souvent. Peu de texte à la fois mais ce sera croissant... et en fonction de la météo. Jusqu’à aujourd'hui le temps se prêtait à être dehors et nous n'avions, en plus, chanceux comme nous sommes, pas de canicule.


Pour permettre de réviser les sons qu'il a appris en année de CP, j'avais préparé un document lui permettant de lire les syllabes et d'entrainer sa lecture. Le fichier n'est pas optimal: la police n'est pas la plus simple à lire et pourtant c'est elle qui ressemblait le plus à l'"écriture attachée" (mais à chaque fois j'oublie les ressources blogguesques nous en parlant: la prochaine fois je prendrais la typologie "à la main" présentée par Le Jardin de Kiran) et je n'ai pas listé toutes les syllabes à revoir mais il est suffisant pour l'instant.

Il reprend ainsi les syllabes:
- avec a, e, i o, u, é, è, ê, ou, oi on/om, oin pour "B" (exemple ba- banane, be-barbe, bi-biche, bo-sabot, bu-rébus, bé-bélier, bê-bête, bou-boulot, boi-boisson, bon/bom-bonbon-bomber, boin-baboin), "D", "F", "H", "J", "L", "M", "N", "P", "R", "T", "V", "Z", "Qu/K", "Gn", "Ch" et "Ph".

et les lettres qui changent de sons:
1/ "S" :
- se prononce ss (sardine, semaine...)
- se prononce z entre 2 voyelles (oiseau, chemise, base etc...)
- muet (dans, sans)
- ti (ss + i) (potion, prophétie, prétentieux, patient, martial, potentiel)


2/ "C":
- se prononce k (cartable, coq, couloir etc...)
- se prononce ss devant e, i ou y (limace, citron, cintre, cent, cygne)
- ç (aperçu, hameçon ...)
3/"G":
- se prononce g (garçon, goinfre)
- se prononce j devant e et i (gifle, gémeau, gêne)
- ge se prononce j devant a, oi (orangeade, bougeoir)
4/ "X":
- se prononce x (paradoxal, boxe, taxi)
- se prononce g + z (exercice)
- se prononce ss (six)
- se prononce z (sixième)
- muet (noix)
 5/ "W":
- se prononce v (wagon)
- se prononce ou (wasabi, wombat)
6/ "Y":
- se prononce i entre 2 consonnes (stylo)
- se prononce y au début d'un mot (yoga)
- se prononce i + i entre 2 voyelles (voyage-voi+iage)

 

vendredi 26 juillet 2013

Embruns et roches

Nous sommes en vacances... les pieds très souvent dans l'eau, la tête pas encore trop chaude...


 de grandes marées, de petites grottes accessibles qu'à marée basse, des maillots de bain qui sèchent en permanence, des palmes, des livres, des feutres et des thés.


des bateaux sortis de l'eau, des textures...

des bouquets improvisés, d'autres qui passeraient presque tous à la casserole.



lundi 22 juillet 2013

La nature des mots, l'action dans la phrase

Nous avons travaillé le verbe cette fois-ci. En notant les présentations de Participassions, de l'Ecole Athena et en utilisant le matériel FamilyandCo, nous avançons. Normalement les étiquettes sont rouges pour bien aider l'enfant et tout le matériel est mis en boite de grammaire. Je n'ai pas été au bout de la démarche, par petite fainéantise mais aussi parce que le lutin est daltonien, les couleurs ne lui apporteraient rien. De plus, j'ai lu quelque part (il me faudrait retrouver la source) qu'il y a débat sur la présence ou non des couleurs sur les étiquettes (aide obsolète ou autocorrection).


Des ordres écrits sur des bouts de papier: le chenapan mime l'action, le verbe tout en précisant ce qui bouge, ce qui est en mouvement: galope, jette, souris, monte, aboie etc....
Puis nous qui mimons des actions et lui de nous donner le verbe.


La nature de ces mots-ci est bien le verbe. La pédagogie Montessori présente en premier les verbes d'action et non ceux d'état. Ils arriveront plus tard une fois le concept compris. Le symbole du verbe en Montessori est la sphère rouge: elle bouge, elle est en mouvement, elle a du mal à rester immobile!


Les fichiers sont ressortis et je lui ai juste demandé, en plus de lire les phrases et de retrouver les étiquettes dans l'ordre, de placer le symbole grammatical du verbe. Série 1, 2 et 3. Et puisque le trublion trouvait qu'il était facile de retrouver l'action - Eh Maman, c'est simple, c'est le premier mot! -  je lui ai écrit d'autres phrases non impératives.

lundi 15 juillet 2013

Une autre éducation, à la joie et au savoir-être

Certaines fois, je ne sais plus ce qu'il faut faire. Notre chenapan est dans une école publique de quartier. Il n'est pas mal... peut-être pas encore. Et pourtant les alternatives éducatives sont des chemins que je ne peux pas laisser de côté. Cette année, j'ai plus axé sur des méthodes d'aide aux apprentissages, pour qu'il ne soit pas pris au dépourvu, pour que les devoirs du soir soient différents et moteurs. Je pense que cela a marché, il a fini son année de CP et lui de me dire qu'il aimerait rentrer l'année prochaine au collège. Mais pourquoi donc: parce que qu'il veut encore plus apprendre. Je suis heureuse pour lui, cette année s'est bien passée (presque) et il est toujours curieux et heureux d'apprendre.
*source Piyaphon Phemtaweepo

Alors j'oublie quelque fois ce que je voulais pardessus tout pour lui, être curieux, oui, mais épanoui. Et c'est en regardant deux vidéos que je reprends mes envies d'accompagnement.
Antonella VERDIANI nous parle là de cette cassure dans la joie d'être que l'on peut vivre enfant et nous aide à envisager d'autres écoles en lisant dans ses interventions toutes les belles propositions alternatives d'ici et d'ailleurs.


Caroline SOST nous parle de l'école maternelle et primaire qu'elle a ouverte, faite de multiples beaux projets, Living school. J'y retrouve mes attraits pour la connaissance de soi et de ses émotions (la grammaire des émotions, la communication non-violente mais aussi la gestion méditative des sentiments par la grenouille, quand eux c'est le croco) mais quel bien de revoir surgir ses nombreuses ressources et portes ouvertes:


- le savoir-être (qualités, défauts, croyances)
avec le cahier de réussites
faire face à son crocodile (recentrage, isolation volontaire, punching-ball)
- s'impliquer même enfant (écocitoyenneté)
Voici offert à tous un livret d'aide et de projets

mercredi 10 juillet 2013

La chaleur, les vacances... et une certaine impossibilité à être mère

Dans l'appartement, les rideaux sont souvent baissés, la petite tenue exigée, les douches plus nombreuses. Les températures ne sont pas caniculaires mais je n'aime pas la chaleur.


Alors la lumière est artificielle, les écrans limités, les boissons nombreuses. Et quand il fait chaud, j'aime boire... chaud. Encore heureux que toute ma menthe ne se soit pas oxydée. Un petit thé vert à la menthe, un gunpowder qui date pourtant, rehaussé de la plante et du sucre candy brun.

Un emploi du temps nonchalant, un laisser-aller et pourtant.

L'été, je suis toujours l'ombre de la maman que je voudrais être. Ce temps de proximité total avec les autres est un temps de pression pour moi. Je suis désœuvrée.
Pendant de très longues années, je ne voulais pas être maman, je ne pouvais même pas être disponible, attentive, présente aux enfants des autres. Pour être là, il me fallait encore prendre soin de moi, m'offrir un temps, une attention, un respect qui me manquait. Pour être présente, il fallait que je sente une présence pour moi, à moi.
J'ai eu la chance, un peu provoquée, un peu subite, un peu ou beaucoup imposée à l'autre, d'être un mère au foyer. Je ne suis pas au foyer d'ailleurs, je suis à moi... bon oui, chez moi, chez nous. Pendant les vacances, ce temps à moi est réduit, je me dois d'être plus aux autres, à ce fiston pour qui je me remets en cause si souvent, à cet homme que je continue à vouloir être mon partenaire de vie. Je n'ai plus cet emploi du temps qui leur permet d'être à d'autres activités. Ils sont là. Loin de moi l'idée de ne pas être heureuse en leur présence mais je me dois de me contenir, de faire avec ce manque de présence à moi. Je n'ai pas un temps que je me consacre, pour, après, être bien dans la présence aux autres. Je me sens en représentations.

Les vacances c'est aussi un retour dans le passé. Une autre vision de ma maman, cette fois-ci presque vraiment mère et vraie grand-mère. Ce sont mes sautes d'humeur que je reconnais n'être que des filaments baveux d'un passé... mais cela après une montée dans les tours, après des pleurs, après des cris, après des souvenirs qui reviennent à flot.
C'est une envie de laisser des traces écrites, un témoignage d'une enfance, d'une insolence... le tout privé, même pour mon frère qui n'a pas envie de savoir... grand bien lui fasse. Le besoin de noter là ce qui m'a déstabilisée, construite par destructions successives, les événements, les manquements, les trahisons... juste pour me dire que le fil du rasoir que je ressens toujours ces mois-ci, ces mois en présence, ces mois où je me sens opprimée, sont des signes, juste des reliquats. Que le chemin est long mais que je suis pas à pas en train de le faire.
Juste pour me dire que j'ai bien grandit, que je comprends, qu'il y a une chance pour je ne détruise pas tout, pour que mes passages en force deviennent plus doux. Pour que je devienne sereine tous les jours de plus en plus longtemps, pour que ses émotions qui remontent avec une telle force que j'en tombe encore à la renverse, passent, comme passent les nuages.

vendredi 5 juillet 2013

La laideur du sage, peinture chinoise

Je finis ma parenthèse enchantée dans le monde des peintres classiques chinois. Je vais rendre "L'Espace du rêve : mille ans de peinture chinoise" de François CHENG à sa propriétaire, je ne peux décemment pas continuer à m'y perdre.

Je sais aussi que je ne retiendrais presque rien de ce voyage, il m'aurait fallu le vivre, prendre mes pinceaux, marcher dans la nature, retrouver les rochers et les arbres si chers aux peintres chinois. Mais cette première petite escapade en si bonne compagnie, celle de Monsieur CHENG accompagnant le regard ne sera pas vaine: une verticalité des falaises, paysage vers le haut et vers le bas, l'abime n'étant pas là un danger, une chute possible mais bien une ascension, des singes loin d'être simiesque mais bien comble de la liberté, un pêcheur comme l'effacement des besoins artificiels, des saisons, des météos toujours respectée et pourtant peu de tempêtes... des traits de pinceaux au noms si figuratifs, du noir absolu de Chu Ta, des encres diluées, des formes architecturales qui s'insinuent...
J'ai adoré ces paysages, ces effets botanistes qui n'en sont pas. J'ai adoré les animaux, présences dans l'harmonie.

Le lettré toujours au dehors même si il est à l'intérieur, de la méditation un peu, de la contemplation beaucoup... j'aurais aimé tout noter, juste encore une fois.
Ici la laideur du sage:

*source Liang K'ai, L'immortel

"La beauté du sage passe souvent pour de la laideur. Sa chevelure ne connaît guère les parfums, son vêtement s’accommode de la poussière des chemins: pourtant, son corps et son esprit sont purs. Nul ne songerait à le prendre pour un personnage distingué; c'est qu'il a atteint au même détachement que le pauvre pêcheur qui chante sur sa barque: "Claire est l'eau de la rivière, j'y laverai mes turbans; mais si elle est boueuse, j'y laverai mes pieds..."
La technique adoptée par Liang K'ai est celle de "l'encre éclaboussée", qui exige une rapidité extrême d'exécution. Mais ne nous y trompons pas: le geste de peindre est ici l'aboutissement d'une longue méditation, l'"art" ne servant qu'à transcrire une vision intérieure déjà entièrement maîtrisée à l'instant où le peintre s'empare du pinceau. L'impression en tous cas est saisissante. Qui est cet "Immortel" ? Un homme qui rêverait qu'il est devenu montagne? Une montagne qui se rêverait homme? Pour un artiste digne de ce nom, le moindre rocher n'est-il pas aussi vivant que le sage qui se repose à son ombre?"
(extrait de "L'Espace du rêve : mille ans de peinture chinoise" de François CHENG)

Ça y est, le livre est refermé!

mercredi 3 juillet 2013

Encore un peu de multiplication et son pendant la division... tout simple pour l'instant

Ils n'ont pas abordé la multiplication cette année de CP mais en suivant la Méthode de Singapour, encore elle, nous oui! Je sais, je sais, cela devient lourd mais au moins vous aurez une idée pour chaque notion.
Les quelques leçons de multiplication sont extrêmement simples et de logiques, pas de véritables calculs si ce n'est des additions en fait. C'est parfait pour démarrer la notion.

Le sacripant passe ainsi d'additions successives à des multiplications et se simplifie le calcul:
ex1:
2 + 2  = 4                  soit 2 groupes de 2, soit 2 x 2 = 4
ex2:
2 + 2 + 2 = ?             soit 3 groupes de 2, soit 3  x 2 = ?
4       + 2 = 6
ex3:
2 + 2 + 2 + 2 =?        soit 4 groupes de 2, soit 4 x 2 = ?
6             + 2 = 8
ex4:
2 + 2 + 2 + 2 + 2 = ?            soit 5 groupes de 2, soit 5 x 2 = ?
8                    + 2 = 10

ex5:
2 + 2 + 2 + 2 + 2 + 2 = ?          soit 6 groupes de 2, soit 6 x 2 = ?
10                        + 2 = 12


Et par logique, nous avons aussi abordé la division qui n'est en fait que la mise en groupe d'un total.
Nous répartissons 9 fraises entre 3 personnes (le lutin, son père et moi). D'ailleurs vous aurez remarqué la substitution des fraises.... ;) parce que oui, je viens de remarquer que les annexes que je ne voulais pas découper dans mon guide de l'enseignant sont accessibles sur le site de la Librairie des écoles. En ben voilà, en fin de CP je suis enfin pourvu du matériel de... CP.

D'un ensemble, répartir également en un nombre de groupe donné:
- s'aider en barrant dès qu'il en dessine un sur un plateau

- se fabriquer les groupes et attribuer à chaque un et ce un par un.


Et puis oui, le lutin s'amuse aussi... il a même sauvé son premier oiseau... il s'était pris au piège sur notre balcon parisien: pas très finaud ce tout jeune oisillon, il est pourtant pas bien grand le balcon de feu le chat!

Une main de fer dans un gant de velours: l'attraper rapidement pour qu'il ne se débatte pas trop de peur, le tenir fermement pour la même raison mais avec peu de pression pour ne pas lui faire du mal!
Et nettoyage des mains après.