lundi 31 mars 2008

Goûter de filles dans une clairière

Et voilà que Sa Marraine la fée a initié une bien belle chaîne. Un goûter de filles, multiple, chez les unes et les autres. Chez elle, souvenez-vous la joie de cet après-midi. Et hier chez La Trolette.
Nous sommes arrivées (avec plus ou moins la bonne heure en tête, plus ou moins la carte du monde à notre disposition, je parle pour moi : après 10 minutes, j’ai fouillé dans mon sac pour prendre mon plan de Paris détaillé arrondissement par arrondissement : ben oui, le chemin de la clairière de la Trolette part d’un escalier de Paris, une sorte de traboule). L’atmosphère était intime (quelques détails ici et là, sur la table avec quelques courbes, sur le mur avec un grain de beauté à nous faire pâlir, ou plutôt rosir !).


J’y ai retrouvé certaines têtes connues au premier rendez-vous féminin : Caroline, Hania, Bridget, Delphine, La Trolette (évidemment), Jussara, Virginie …et ai papoté avec d’autres, de fines cuisinières Clo (qui me charmait déjà avec ses dessins du quotidien au Haut Clos mais aussi de Tambouille) et Marion, qui nous a prouvé qu’il en faut peu pour être heureuses, Anne avec sa tunique aussi belle que ces idées de chiyogami (papiers japonais décorés de motifs colorés) de son atelier Lilfairy, Véronique un peu timide se cachant comme derrière son ordinateur ( ) peut-être encore dans son monde Adelie et d’autres non blogeuses, Magalie et Amélie. Comme toujours, je n’ai pas pu parler à tout le monde.
Mais j’en ressors charmée, une des dernières moi qui ne connait pas encore bien la Trolette (elle n’a pas voulu me mettre à la porte) et avec des petits présents superbes…


oui, oui, une étoile parfumée à la lavande, pour nous dire : Abracadabra, ce sera la prochaine fois chez toi ! Et des phrases, sortes de vœux ou de petits intermèdes philosophiques, qui nous ont suivi chez nous…vous ne voyez pas, là dans l’arbre à vœux. L’espièglerie de notre hôtesse frappait encore, comme si le tanabata ne devait servir que le premier de l’an !


Et puis il y avait des papilles et des pupilles partout : des carottes sucrées dont la recette est (oui la Miss est fan de lapins), des graines de cardamome, du chocolat, des thés parfumés, de la pina colada (en tisane pour garder la tête froide), des salades de fraises et d’oranges, des lapins et des œufs de pâques ici et là, des macarons, des meringues, des fruits secs, des clafoutis, j’en passe et des meilleurs.
La Trolette nous propose sa recette pour un goûter de filles réussi, il n’y a qu’à suivre… et puis pour les petits plus, les lapins coquins étaient de la partie…encore heureux que Monsieur Trolette s’était calfeutré loin de nos pépillements ! Anne a photographié nos présents comme une touche du goûter, Delphine a compté ses lapins , Clo nous a croqué loin du vif mais c’est tout à fait l’ambiance … La vérité est là...

La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence. Miles Davis

La vérité pure et simple est très rarement pure et jamais simple. Oscar Wilde

vendredi 28 mars 2008

Dégustation de Pouchong Imperial

Je passe par une phase de remplissage, de nourriture ou de boisson, qu’importe ou plutôt cela ne m’importait peu. Avec les dégustations de thé, boire n’a plus la même valeur. Je ne buvais déjà pas grand-chose de sucré : thé (sans sucre sauf thé à la menthe fait par une experte), eau ou lait de riz (bon, bon, c’est vrai qu’avant de le faire moi-même (j’y arriverais peut-être un jour à force de volonté marginale !) il est sucré par les industriels). Les jus de fruits sont pour les moments apéritifs. Maintenant même le thé est bu différemment, toujours dans une tasse, bol influence japonaise, ou mug avec une cuillère à thé/contenant ou mieux mon tube à thé/contenant dans la journée… mais aussi au zhong.
Le zhong demande l’appel de ses cinq sens. Bon c’est vrai que je ne touche pas les feuilles mouillées, seules les feuilles sèches pour remplir le zhong, mais j’aime tenir la porcelaine du zhong, la position des doigts pour que le couvercle garde les feuilles dans la tasse et laisse échapper la liqueur. Le contact de mon nez (quand je suis maladroite) ou de mes lèvres avec le couvercle en buvant. L’odorat et le goût sont largement mis à l’épreuve…et que c’est difficile. L’ouïe aussi car j’aime le bruit de l’eau qui bout et celle de la porcelaine qui s’entrechoque, du léger souffle que produit ma baguette quand je remue les feuilles dans le breuvage en plus du mouvement chaloupé du couvercle pour faire danser les feuilles dans la tasse.
Alors je vais chercher un moment à part et non un remplissage…une sérénité par la pratique !

Aujourd’hui j’ai goûté le Pouchong Impérial, thé Oolong de Formose, au zhong bien sur ! Il s’agit d’un des quatres proposés par Flo .


Le thé a une odeur un peu sucré, comme du miel blanc et un peu rappelant des fruits à noyaux (ou plutôt juste l’amande une fois la pulpe retirée). Ses feuilles sont entières, vertes et bleues anthracite. L’odeur du couvercle après infusion (une fois que le mélange eau et thé ai été brassés à la baguette et au couvercle) est de jeunes pousses ou de bourgeons de fleurs. Le breuvage est d’un jaune clair (difficile à dire avec ce temps pluvieux). Il est un peu amer, frais, comme un thé vert, un peu herbacé. Une bonne notion de printemps. Les feuilles mouillées sont elles très vertes comme sans aucune fermentation.

Une voix pour se laisser aller...

La musique peut être intellectualisée. Trop peu « avertie », je reste très restreinte à mes sensations : un très beau texte et une théâtralisation de Mademoiselle Juliette NOURREDINE ne me laisse jamais de marbre. Un pied de nez à la WRIGGLES me fait sourire et même quelque fois rire (et ce n’est pas souvent que mon visage se lâche autant). Le rythme de PARIS COMBO me fait danser, à tous les coups. Une bande originale de film m’emporte toujours très loin, dans des rêves ailleurs, à partir du moment où il s’agit d’un instrumental (et/ou de chœurs) mais pas plus.

Yann TIERSEN m’emmène aussi dans des sensations étranges, entre le réel et une bonne dose de souvenirs et d’envies. Alors à cela, si vous me rajoutez cette voix…je fonds. La voix de Neil HANNON, plus connu pour être auteur/compositeur/interprête du groupe THE DIVINE COMEDY, m’emmène dans une sorte de transe. C’est étrange de dire cela mais sa voix est sensuelle, elle me parle comme des mots d’amour dans le cou. Pas de cette sensualité de bas étage mais bien de cette chaleur de timbre qui nous fait devenir toute chose. Mon homme m’avait emmenée à un concert, en soirée surprise et j’avais cette hantise une fois l’ « objet » du spectacle découvert : est-ce que le regarder n’allait pas enlever toute la magie ? Mon homme en avait une autre, comme une once de jalousie. Ah bon, mais pourquoi donc? Le chanteur, dans sa pudeur et son à propos, m'a plu... mais ce n’est qu’une voix qui m’interpelle, qui me laisse défaillir, pas un homme.


Aujourd’hui je voulais fondre (et je vois au dernier moment que Lily a fondu aussi pour ses voix). Pas de mots bleus pour moi, et même pas de texte car je ne comprends rien à l’anglais parlé (sauf avec les sous-titres dessous, soit rien), hormis quand il égraine le nom des grands auteurs comme de jolis mots…

- un album qui m'a suivie, encore et encore "A short album about love" de The Divine Comedy
Edit: la vidéo n'a pas l'air de fonctionner, en voici une autre:

jeudi 27 mars 2008

Education alimentaire: entre sensations et plaisir

Dans certains blogs, de mamans ou de lectrices (au sens de catégorie de blog), le thème de l’alimentation prend de la place. Lily m’avait interpellée avec sa glace à la vanille comme envie de partage entre cette enfant diabétique et ce marchand de glace ignorant la maladie de la petite. Clarabel remettait le couvert avec une sensibilisation des enfants au poids (surcharge ou anorexie). J’avais aussi été touchée par les commentaires découlant de ce dernier billet : entre une hyper sensibilité due à une souffrance (stigmatisée par un peu trop de poids), une volonté de sensibiliser les bambins grâce aux publicités, ou tout au contraire un refus farouche de ces publicités, destinées aux enfants, entre deux épisodes de leurs dessins animés préférés, comprises aussi entre d’autres pour produits trop sucrés. Lysalsys nous parlait aussi de cette focalisation qui pouvait dérouter les enfants. Mon parcours personnel et les peurs paniques de mon entourage pour moi et ma petite famille me donnaient envie de mettre mon grain de sel. Ayant suivi un schéma alimentaire assez mauvais, ayant perdu pied pour des raisons psychologiques (et peut-être pas que), ma grande peur était de le reproduire pour notre bout de chou. A 1 an ½ je ne peux pas dire ce que sera son avenir. Je suis pourtant persuadée qu’il y a bien une éducation alimentaire à promouvoir.

*source des facteurs déterminants à une prise de poids (source Sénat : dossier prévention )

Je me demandais si j’étais pour les démarches politiques sur la nutrition, contre la malbouffe et l’obésité. Pour ou contre les publicités : pour les 5 fruits et légumes par jour, contre le grignotage, contre le trop sucré, salé ou gras ? En fait, je suis persuadée qu’un réel apprentissage alimentaire, comme hygiène de vie, est à mettre en place dans les familles. Il s’agit d’une éducation parentale et culpabiliser les enfants ne provoque que des focalisations et problèmes.

Et pourquoi donc intellectualiser alors ? Parce que je suis une obèse et que je ne veux pas reproduire mon déséquilibre. Parce que ma maman lit ce blog et que je veux pouvoir lui mettre mes priorités bien en évidence, parce que je suis assez opposée aux méthodes conventionnelles et que je veux cheminer seule sans porter préjudice à ma petite famille qui attend que je cuisine au quotidien.
Je ne parlerais pas là des voies pour retrouver un équilibre alimentaire (cet autre billet) mais bien des principes que je souhaite mettre en place à la maison pour notre bambin (et nous).
  • un repas comme moment de convivialité, d’échanges et de partages. Un moment où les sujets qui fâchent sont abolis et laissent place à une envie sereine d’être ensemble (encore faut-il créer d’autres moments privilégiés de partage et de parole).
  • une éducation sur l’alimentation (pas de diététique pour les enfants, c’est pour les adultes !) mais bien une découverte familiale des produits, de la culture et récolte (si possible) à la manière de les préparer, de les cuisiner. Découvrir ensemble de nouveaux produits : un herbier à croquer par exemple


*source de la fleur alimentaire à faire avec des enfants
  • un apprentissage des goûts, les reconnaître et vouloir jouer aussi avec les saveurs : même au plus jeune âge

*source des saveurs sur la langue
  • une éducation aux sensations corporelles liées à l’ingestion de nourriture et les moyens pour les ressentir :
Soit manger lentement et de manière consciente, mâcher et mastiquer longuement pour les moyens.
Savoir reconnaître la faim (besoin d’énergie dont les symptômes sont les gargouillis, creux à l’estomac, fatigue), la satiété (sensation de plénitude provoquée par la disponibilité de l’énergie), l’appétit (sensation partiellement indépendante de la faim) et le rassasiement (en cours d’ingestion). Le rassasiement est le plus complexe : il apparait quand le plaisir gustatif disparait, mais pour que plaisir gustatif il y ai, il faut une ingestion sereine et lente.

*source Carl Von BERGEN (à l’inverse de cette peinture, il ne faut pas forcément finir son assiette)
  • une hygiène de vie dans l’ingestion que nous devons aux enseignements d’OKINAWA (longévité japonaise très bien expliquée ici).
Pratiquer le hara hachi bu (à ne pas assimiler à une restriction alimentaire comme beaucoup le font), soit une prise de conscience du rassasiement et choisir de s’arrêter de manger aux premiers signes avant la sensation complète…à force le corps permettra (sans intervention de la conscience) de s’arrêter à 80% de rassasiement et non 100%.
Pratiquer le kuten gwa, soit manger en petites portions en se resservant le moins possible.
Pratiquer le nuchi gusui, soit prendre conscience de notre besoin vitale de chaque composant de notre alimentation, comme si la nourriture nous soignait. Pour appliquer ces préceptes, il faut oublier notre éducation de finir notre assiette, de manger à heures fixes (le plus dur pour se retrouver en famille) ou de choisir d’ingérer une portion par quantité et non par sensation corporelle.

Vous avez vu je n’ai pas parlé de diététique : de légumes, de viandes ou de friandises. Pour moi, cela est subjectif et rentre dans une histoire familiale. C’est vrai que je ne suis pas forcément une carnassière, que j’aime énormément les légumes et les fruits, que je suis pour une ouverture du panel des aliments (graines germées, légumineux, protéines végétales, algues et fruits secs par exemple…comme nous le montre le livre de Alessandra BURONZO, « L’alimentation intelligente »).

Que par alimentation psychologique, j’aime le sucré à outrance (j’en parlerais encore plus dans le billet sur le déséquilibre). Il est vrai aussi que je regarde dans toutes les cuisines du monde, le végétarisme, la macrobiotique et la cuisine Tao mais le plus important est de réapprendre à connaître nos sensations corporelles et ce sont elles qui vont nous permettre de nous retrouver et de faire face à notre société de consommation (alimentaire).

mercredi 26 mars 2008

Naître une seconde fois

“Car se connaître est essentiel. Si on ne se connait pas, on reste soumis aux conditionnements issus de l’enfance, de la famille, de l’éducation reçue, du milieu social où l’on a grandi, de la personnalité dont on a hérité ou qui nous a été imposée. Prendre conscience de ces conditionnements, c’est s’en libérer et aussi ne plus vivre dans la prison du moi et de l’égocentrisme. C’est pouvoir devenir soi-même et pouvoir penser par soi-même. C’est agrandir son espace intérieur, se découvrir de nouvelles energies, de nouvelles potentialités. C’est avoir un autre rapport à soi-même, aux autres, au monde, pouvoir enfin pleinement vivre ce qu’on a à vivre.”
(extrait de l’introduction, “Entretien avec Fabienne Verdier” de Charles JULIET)



Voilà le metier imaginaire que je vais suivre: devenir, pas à pas, experte en moi-même...pour ouvrir d'autres possibles. Je vous rappelle que le theme de mars, métiers imaginaires, des Passeurs d'imaginaires prend fin sous peu.

Quant à ce livre j'en parlerais plus tard, de cette artiste, Fabienne VERDIER, peintre/calligraphe, aussi, de son livre "Passagère du silence", j'en parle ...n'hésitez pas à lire le billet de Lily qui m'a mise sur la voie de la calligraphie, non plus comme délectation des yeux (ou pas seulement) mais comme pratique.

mardi 25 mars 2008

Peinture et calligraphie chinoises pour petits doigts boudinés

Parce que la Chine offre une part d’exotisme et de poésie. Parce que beaucoup de choses sont proposées pour nous faire pénétrer ses mystères…et parce que j’aime leur façon d’être serein avant de calligraphier ou de peindre.

Voici deux coups de cœur pour enfants :

« Mon premier livre de peinture chinoise » de YANG Fujing propose, par thème, de montrer le processus de peinture aux bouts de chou.



Quoi, mon petit d’homme est trop petit pour tenir un pinceau ! Mais oui, bon, en tous cas en regardant de plus près, je suis sûr que cela conviendra aux mamans, ou papas, en plus des petits loupiots…un pinceau chinois est fourni et il suffit de suivre les instructions.




J’ai acheté le tome sur les enfants, les fleurs et les oiseaux, il m'en manque... les animaux par exemple ...


« Un rêve pour toutes les nuits » de Lisa BRESNER, illustré par Frédérick MANSOT, calligraphié par Dong QUIANG, lui est accessible dès 4 ans (je crois non ?!) parce que, avant tout, il s’agit d’un conte.

Je vous avais parlé de Lisa BRESNER concernant ses livres pour adultes ici ou , je confirme son à propos. Elle permet une vraie insertion dans ce monde si peu accessible pour nous occidentaux. Ce conte est plein de poésie et révèle de beaux petits trésors de philosophie. Les illustrations sont superbes, coups de pinceaux fluides, couleurs et aplats de « papier peint » sur les habits ou la terre. Le livre permet, par la suite, une belle découverte des idéogrammes chinois.


En cours (et au cours) de lectures, les idéogrammes prennent la place du mot français. A chaque fois, la méthode de calligraphie est inscrite pour permettre à l’enfant (j’en suis encore une) de le reproduire.

A la fin, cela donne cela…

Mais remarquez tout de même le marque page, rappel (ainsi que les dernières pages où tous les idéogrammes sont repris).



Je parle un peu plus du livre de Lisa BRESNER .

Soupes vertes et petit plus enfantin

Un petit goût de printemps dans la bouche nous fait du bien, alors je fais des soupes vertes et parce qu’il faut bien s’amuser, je rajoute perles du japon et petites lettres alphabétiques. Brocoli/courgette ou haricot/mâche, à vous de choisir!



Soupe de brocolis aux courgettes :
Pour 2 personnes :
1 bouquet de brocoli
2 courgettes
2 cuillérées à soupe de perle du japon
¾ de litre d’eau
Du basilic

Faites blanchir les brocolis (cuisez-les dans de l’eau bouillante salée 5 minutes et rafraichissez-les dans de l’eau glacée). Reprenez la cuisson avec les courgettes (et leur peau) en cubes et les brocolis. Dès que les courgettes sont al dente, mixez la soupe et rajoutez des perles du japon. Maintenez la cuisson une dizaine de minutes supplémentaires pour les perles du japon (fermes mais cuites!). A table, ciselez des feuilles de basilic et dégustez chaud !




Soupe d’haricots verts et mâche :
Pour 2 personnes :
500g d’haricots vert équeutés
1 sachet de mâche salade
1 cuillérée à soupe de petites pâtes alphabet
¾ de litre d’eau
Du basilic


Mettez à cuire les haricots verts et attendre qu’ils soient très mous. Faites revenir la mâche dans l’huile jusqu’à ce qu’elle devienne une pâte (à racines). Rajoutez la mâche aux haricots verts sauf deux touffes pour la présentation. Mixez le tout et reprenez la cuisson avec les petites pâtes alphabet. Dès que ces dernières sont cuites, la soupe est prêt à être déguster en lui rajoutant du basilic ciselé.

Premier tableau chinois sur le thé


« Xia Yi reçoit l’album calligraphique Lanting » de Yan LIBEN

Il s’agit du premier tableau sur le thème du thé, dynastie Tang, pas une étude pour comprendre le processus d’infusion mais bien une mise en scène d’appréciation du thé.
« Il décrit les lettrés et les bonzes bouddhistes buvant ensemble : à droite, deux bonzes et un lettré discutent sur la doctrine du bouddhisme, en attendant qu’on prépare du thé ; à gauche, deux domestiques, un vieux et un jeune, attentifs, font infuser le thé. Le vieillard met un pot à thé sur le feu pour préparer avec soin le thé, alors que le jeune, en portant le bol, attend pour offrir du thé à son maitre. »

Le thé, en usage régulier, est encore réservé à des lettrés. Lu Yu vient de proposer son Cha Jing où tous le matériel et la méthode sont décrits. Les chinois, sous la période Tang, étudient alors le thé, breuvage et non plus pharmacopée, et en révèlent 10 vertus :
1/ renforcer la santé, activer les méridiens, dissiper les maux de tête, la sécheresse des yeux et le manque de forces dans les quatre membres
2/ dessouler et aider à se passer de l’alcool
3/ apaiser la soif
4/ dissiper la chaleur de l’été
5/ chasser le sommeil
6/ se débarrasser des ennuis et purifier son esprit
7/ faciliter la digestion
8/ désintoxiquer
9/ prolonger la vie
10/ renforcer les facteurs positifs internes du corps.
Le thé se présente alors sous quatre variétés : en brique, sans emballage, en poudre ou en galette réservée aux lettrés… voici ce que cela donnait.
extrait et sources "Le thé et la culture chinoise" de Wang LING dont je parlais . Pour avoir un oeil sur la frise chronologique des dynasties chinoises c'est ici.

lundi 24 mars 2008

Tag pas si naif

Béatrix me propose de suivre cette chaîne, entre oisivité et vraie partage, je continue donc avec un peu moins de mystère qu’elle .
Règlement du tag :
* Donner le lien de la personne qui vous tague
* Préciser le règlement sur votre blog
* Répondre aux dix questions que voici :



1/ Le trait principal de mon caractère :
mikka bozu mais pas girouette, 3 jours mais assez de ressentis pour y revenir et enrichir mon chemin de vie….
2/ La qualité que je désire chez les hommes :
être une personne communicante


3/ La qualité que je préfère chez les femmes :
la sincérité à ne pas confondre avec les comportements convenus
*source

4/ Mon principal défaut :
être en perpétuelle intellectualisation, loin d’être une méditation
*source photo de Namaki



5/ Ma principale qualité :
me croire toujours au début du chemin, en apprentissage
*source



6/ Mon occupation préférée :
m’émerveiller de tout


7/ Un plat qui me met l'eau à la bouche :
tous ceux préparés par amour ou amitié



*source chemin de table 1 et 2



8/ Mes mots favoris :
tous ceux qui viennent quand aucune préoccupation ne nous accapare.

*source Jean PREVOST



9/Ce que je déteste par dessus tout :
la nature humaine dans ce qu’elle a de plus violent…là où on oublie la vie


10/ un rêve :

me trouver…et en trouver d’autres sur mon passage

Quand il s’agit de taguer d’autres personnes, je laisse les volontaires suivre parce qu’un blog est aussi un espace personnel.

samedi 22 mars 2008

Sociologie (?) du thé en terre chinoise

J’ai fait une immersion dans la Chine ancienne et récente et sa culture du thé, avec le livre de Wang LING « Le thé et la culture chinoise ».

Une vraie mine d’or pour tous ceux que le thé fascine. Nous partons des feuilles en pharmacopée avec Shen Nong. De par ses bienfaits, ce liquide a pris la place de l’alcool comme boisson chez les lettrés et aux banquets, par envie de frugalité mais aussi pour rester en pleine conscience. Les apports de Lu Yu comme fondement de la culture du thé et un aperçu de ce trésor qu’est le thé : cadeau et concours jusqu’à une immersion dans chaque famille. L’art du thé est distingué de la cérémonie du thé, l’eau et les récipients indiqués, la meilleure façon de déguster aussi. La cérémonie du thé est alors précisée avec son esprit confucianiste, bouddhiste ou taôiste. Les coutumes des maisons de thé sont détaillées par fonctionnalités et régions, nous apprenant que certaines sont réservées à des catégories de personnes définies, d’autres aux jeux d'échecs ou d’autres peuvent s’ouvrir dès 5 heures du matin. Les approches de la calligraphie et de la peinture sont abordées comme un ensemble complet de la culture du thé. Les légendes, contes et rites actuels sont enfin proposés. Nous apprenons les différentes façons de déguster le thé, pur ou assaisonné, à la méthode similaire au Chanoyu japonais ou au Gongfu Cha, sans compter les rites les plus divers en suivant les étapes de la vie : accueil d’un hôte, fiançailles, mariages, funérailles…Ce livre, par des termes simples, nous présente cette boisson quotidienne et toute la philosphie de vie chinoise qui lui est liée.
Chaque détail est un petit tableau de mœurs et peut s’illustrer par un poème, une calligraphie, une photo, une dégustation ou une peinture…des miscéllanées que je ne manquerais pas de vous susurrer…
Rajout: détail du premier tableau sur le thé, dynastie Tang, les 10 vertus du thé, une idée en vue réelle ici

vendredi 21 mars 2008

Passeurs et reporters d'espoirs

De métiers imaginaires, comme tous, mes rêves en étaient remplis, enfant. Je ne m’en rappelle plus. Je pense que ma tête était bien près des étoiles et bien loin de la réalité.
Adolescente, ce fut enseignante pour le secondaire pour passionner les foules déjà acquises, sociologue pour regarder la société et avoir des pistes de compréhension mais aussi dessinatrice…quand je vous parlais de ce que je voulais être en démarrant le blog vous vous rendez compte à quel point je suis encore une enfant.

Dans ce qui m’est resté, il y a fortement ancrée une envie de découvrir, de m’ouvrir l’esprit, de « faire le tour du monde et refaire le monde » et si je peux entraîner du monde à ma suite, tant mieux. Une initiative m’avait beaucoup marquée, pile dans ce que j’avais envie au fond de mes trippes, et si mon métier pouvait être dans leur appellation, je signe dans l’heure : Passeurs d’espoir.

Cette famille avec 5 enfants, les De Cherisey, est partie autour du monde, pour mettre en lumière des initiatives locales, des entreprises sociales, économiques et écologiques.
D’une part, ce tour du monde avec la famille m’enthousiasme, quoi de mieux que de vivre avec les populations locales, ouvrir son esprit aux autres, coutûmes et philosophies de vie, sans utopie infantille, en gardant la notion des problèmes et des différences. Je suis pour ces voyages pédagogiques au cœur des populations et non dans un hôtel (avec le nombre d’étoiles que l’on voudra).

Mais là où l’initiative est fabuleuse est, qu’en plus d’offrir cette vue sur le monde « de l’intérieur », ils ramènent les actions des populations. Ce n’est pas qu’une réflexion sur le monde mais bien un suivi, des rencontres autour des actions engagées de part le monde pour le rendre meilleur à son échelle : gestion des déchets, environement et santé publique, éducation, nutrition ou solidarités diverses.

Partir à travers les pays, choisir de rencontrer des personnes, comme tout le monde, qui individuellement, par petites touches, changent le quotidien. Je n’ai pas encore eu le temps de me plonger dans les livres de leur aventure mais suivre leur optimisme, me dire que « le monde est ce que nous choisissons qu’il soit» me plait.


« Passeurs d’espoir, 1/ Une famille à la rencontre des bâtisseurs du XXIe siècle » et « Passeurs d’espoir, 2/ Quel monde pour nos enfants, quel avenir pour le monde ? » sont les livres relatant leur périple, leurs rencontres humaines et familiales et le portrait des héros anonymes rencontrés par le monde.

« Passeurs d’espoir : l’album » est plus un carnet de voyage avec DVD.

Grand bien nous fasse, les parents sont aussi reporters et nous livrent des documentaires fabuleux, passés sur France5 et que nous pouvons redécouvrir avec leurs DVD à leur boutique. Pour vous faire une idée, voici une initiative locale après le génocide rwandais, rencontrée par la famille:



Passeurs d'espoir (Comment vivre après un génocide?)
envoyé par LiliTheKing



J’ai, je dois l’avouer, une réticence à l’humanitaire. Il y a pour moi un rapport de force qui perdure et j’ai toujours l’impression que seuls certains d’entre nous sont acceptés et pas d’autres. J’aurais envie de croire que toutes les compétences sont les bienvenues. De plus j’y vois une certaine forme de sacrifice, une certaine utopie, mais aussi une plue-value personnelle pas forcément pérennisée. Mais ne vous méprenez pas: je loue les bénévoles pour leur investissement. Merci à eux. Ce qui me plait là c’est qu’il s’agit de tout un chacun, là où il se trouve, qui agit. C’est pile d’actualité aussi avec le livre plus européen de Laurent De Cherisey qui vient de sortir « Recherche volontaires pour changer le monde ».


J’aimerais que ma vie prenne exemple sur cette famille, partie pour « promouvoir une philosophie de l’ « information globale » présentant la vie telle qu’elle est avec ses problèmes mais aussi ses solutions ou ses chemins de résolution » et retienne l’action et pas seulement des réflexions. Laurent De Cherisey est aussi co-fondateur de Reporters d'espoirs, agence d'informations, valorisant une information porteuse de solutions, relayant ces solutions par le biais de leur magazine et soutenant les projets innovants.

jeudi 20 mars 2008

Je reprends l'air...attraction

"...Si l'amour n'est pas dans l'air, je préfère rester sur terre... "
pour mon attraction partie ce soir avec les copains...le calme plat!


Merci Paris Combo ...

Vos animaux féroces "imaginaires"

Le thème des animaux féroces des Passeurs d'imaginaires vous a laissé, pour certains, dans le silence. Je me suis demandée si cette envie de partage autour de l’imaginaire, ou plus concrètement autour d’un thème précis imposé par moi(s)? vous lassait ou si cela dépendait de ce que les animaux féroces impliquaient comme symbole en chacun de nous.
Est-ce aussi parce qu’il n’y en a plus ? La férocité est relative : de la méconnaissance, de la nuisance, de l’imaginaire enfantin, de la nature humaine…sûrement de tout. Voici donc pour vous une porte ouverte sur l’animalité et la férocité :

*****
Les Animaux féroces car sauvages
Au fil des siècles et des découvertes géographiques, zoologiques, biologiques, en suivant les théories de l’évolution, les animaux du bout du monde nous ont été présentés, leurs mœurs expliquées. Des gravures, des zoos, des cirques, nous ont amené les animaux féroces sur un plateau. La férocité était là une méconnaissance de cette faune extraordinaire. Les zoos sont alors un espace d'appréhension de l'animalité et de la nature … Il s’agit aussi de faune tellement ancrée dans certains pays, certains continents, que ne serait-ce que les voir nous amène dans une atmosphère particulière de voyage. Sa Marraine la fée nous invite au dépaysement entre photos et carnets de voyages, avec des mots inventés d’animaux et partagés par KIPLING.

*source Douanier ROUSSEAU (à lire)

« elle ne s’adressait plus à King : sa chanson était la voix de son accord avec le monde. Un monde qui ne connaissait ni barrières ni cloisons. Et ce monde par l’intermédiaire, par l’intercession de Patricia, il devenait aussi le mien. Je découvrais, avec un bonheur où le sentiment de sécurité n’avait plus de place, que j’étais exorcisé d’une incompréhension et d’une terreur immémoriales. Et que l’échange, la familiarité qui s’établissaient entre le grand lion et l’homme montraient qu’ils ne relevaient pas chacun d’un règne interdit à l’autre, mais qu’ils se trouvaient placés, côte à côte, sur l’échelle unique et infinie des créatures » (extrait de « Le lion » de Joseph KESSEL)

La férocité est aussi un instinct. La proximité des habitats avec des espaces encore sauvages montrent encore des attaques. La férocité n’est pas dirigée vers l’homme mais bien vers ce qui l’entoure et qui répond aux besoins vitaux des animaux. Des ours polaires dans les villages, des lions attrapant les poules etc… ou encore plus féroces car sans objectif de survie, une attaque d’hippopotames. Les animaux féroces de Rose sont inoffensifs, entrés dans la ville, ils sont maintenant de compagnie.

*source des hommes montrés par des animaux


*****
Les Animaux féroces, parce que nuisibles

Les animaux peuvent ne pas être féroces de nature. Très longtemps, les hommes ont eu le même sentiment de rejet pour les animaux féroces (qui pouvaient atteindre à leur vie) et d’autres juste nuisibles à leur quotidien. Les animaux sont soit des alliés, soit des adversaires et en ce sens les sentiments humains sont contradictoires. Une vache peut devenir féroce quand elle est source d’inquiétude pour la vie (maladie de l’encéphalopathie spongiforme bovine). Le caractère « féroce » peut aussi venir d’une légende : les chauve-souries aggrippent les cheveux mais ne nous mordent que rârement. Dracula est loin et pourtant notre rejet est là, Batman n’a rien pu faire pour nous réconcilier avec elles.


*source Dracula à lire avec la fonction de vampire



*source dessin de Chip Kidd

La férocité vient aussi de ce changement hors norme, d’une certaine mutation ou comportement trouble. Lily nous montre bien comment de simples oiseaux peuvent nous faire peur avec HITCHCOCK. Elle nous confirme ce rapport effrayé de l’homme pris au dépourvu d’une nature qui ne se laisse pas attraper : une férocité dans le contexte. Les attaques d’animaux ne sont pas uniquement dûes aux plus féroces, la férocité vient de l’à-propos ou de la quantité (au vu des attaques animales dans les scénarii cinématographiques). Le côté inattendu l’emporte aussi, des monstres marins proposés par Sa Marraine peuvent faire peur comme peuvent aussi le faire d’autres bestioles moins grosses situées entre deux eaux ou au fond de l'océan. Merci Jules VERNE et ses enfants qui époussêtent son univers, site dont est tirée la prochaine image.




*source Nicolas VIAL


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Les Animaux féroces comme interprétation du monde ou de l’homme

Les animaux féroces sont aussi ceux que nous créont pour des raisons théologiques ou comme un second langage. Fables de l’Antiquités, bestiaire du Moyen-Age, dialogues de bêtes des temps modernes, animaux naturalisés et emprunts de légendes indigènes de l’époque coloniale, les animaux ont toujours été fantasmés aussi par notre conscience humaine. Béatrix nous montre combien le bestiaire du Moyen-Age révèle plus de l’humain et de nos fantasmes que du reste. Miroirs des aspects les plus souterrains du monde, ils sont nos côtés sombres ou nos illuminations cosmogoniques.

Les animaux fabulés sont aussi là pour marquer le mal, représenter un adversaire pour un duel, un combat. Le dragon, tellement multiple, né sûrement d’une représentation encore plus féroce du dragon de Komodo, est l’animal féroce par excellence.

*source dragon de Komodo (à lire)

Il y a aussi une part de mystère, de crainte mêlée de curiosité par rapport à ces animaux féroces : il nous arrive de vouloir en créer. Chrixcel nous présente des hybrides plus ou moins malchanceux qui n’ont pas forcément choisi les plus efficaces parties animales. MAP, elle, les voit partout, nous les imagine féroces et pourtant si gentils, féroces par obligation, monstres étonnés de l’être…Son bébé monstre

et son monstre étonné d’être un monstre


sont des "gentils monstres, un peu perdus dans ce drôle de monde quelquefois plus monstrueux qu'eux-mêmes". Les ménageries impossibles sont nombreuses, férocité de l'inconnu ou encore de la technicité et du monde moderne, via le blog des cryptozoologues.


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Les Animaux féroces humains

La férocité est aussi alimentée, créée par l’homme, ici avec nous


*source BYEL

seuls


*source Rémy COGGHE

ou sous des aspects de jeux pour nos enfants avec le domptage.

Nous pourrions dire aussi que la férocité est animale, l’homme en est un : « Le langage semble bien signaler cette volonté de rapprochement : on parle aujourd’hui d’animaux, et non plus de bêtes. La différence est importante. Car bestia, qui signifie « bête féroce » en latin (bestial désignait au départ, en tant que nom commun, le gladiateur qui combattait les fauves), exclut de cette catégorie les hommes. Il a peu à peu été remplacé par le mot savant « animal » (à partir du 16ème siècle), qui a progressivement inclut l’espèce humaine, peut-être à partir de Darwin. » (Valérie PEAN extrait tiré d'ici). Les rapports entre humanité et animalité sont de proximité dans la chaine de vie et de rupture par les limites. Mais ou sont-elles ces limites ? Rose, par ses ogres, extrapolés en contes, nous montre aussi cette part d’animalité, de férocité en l’homme sans même jouer sur nos parts d’ombre évidentes que l’on découvre en dehors des moments de paix (et pas seulement).
Il est aussi indéniable que les colonisateurs aient trouvé les indigènes découverts similaires à des animaux, féroces aussi. Cette volonté d’inférioriser les autres est un élément essentiel de notre humanité, la littérature coloniale nous le montre.

Est-ce que la férocité ne serait pas qu’humaine alors ? Est-ce que la culture aurait permis de dissimuler la nature ? La Fontaine marque que les travers que nous voyons animals sont en fait bien bien humains, et pour aller plus loin que seul l’homme serait avec autant de défauts, les caricatures zoologiques reprennent des aspects innés de la nature mais marquent une agravation humaine d’un penchant naturel.

*source des Fables de Florian

L’utilisation des animaux dans la littérature française provoque assurêment une lecture de nous-même. Notre violence, notre férocité, est aussi historique : la violence est un rapport à autrui, de la barbarie initiale (anéantir l’autre) en passant par les gardefous religieux qui justifient les actes de férocité aux psychologies comportementales.

Les Algonquins, eux, gardent en mémoire que les animaux, aussi féroces soient-t’ils, sont là pour nous aider à conduire notre vie avec réciprocité.


*source où l’histoire des Algonquins après 1500 est rappelée (en anglais)


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Animaux féroces, entre imaginaire et psychologie de l’enfant

La littérature pour enfants autour des animaux découverts pendant les colonies apporte un exotisme et une frayeur de l’inconnu. La férocité est alors juste une extrapolation humaine, les animaux ayant une seule mission, survivre. KIPLING, KESSEL et les autres gardent bien un méchant mais c’est dans l’ordre des choses. Je vous conviais moi aussi à aller regarder ses animaux féroces/sauvages de plus près .
De plus, à travers les comportements animals, l’enfant est en prise à la vie humaine, la férocité rend compte des travers de l’homme. Le fait de créer un méchant animal permet aussi de détourner les peurs enfantines et de ne pas signaler les parts d’ombre humaines.

Une faim de loup est alors d’une méchanceté plus acceptable.


*source du dragon en glace

Parce que dans certains hybrides, ce n’est pas le caractère animal qui choque le plus mais bien les attributs humains comme nous le montre La Trolette. Le dernier rapport anéanti toute forme de « férocité » par l’apprivoisement. L’attachement est une forme de réinterprétation en tant que maître et dominé : le dominant sait ce qu’il faut faire pour le plus faible. Le surinvestissement affectif est aussi fluctuant, l’animal est sacrifié à la « férocité » enfantine ou adulte.


Mais les animaux féroces sont là pour faire peur. Alors pour minimiser certaines peurs enfantines, il suffit alors de leur dire qu’Orphée, lui, enchante les animaux sauvages



*source mosaïque

et comme le Joueur de flûte de Hamelin, les animaux féroces partiront en le suivant…il reste les humains, aussi voire plus féroces. Chut, ils le seront bien assez tôt…à moins qu’ils décident de suivre le son de la flûte et choisissent le joueur et les animaux dits « féroces » à nous : jouer à être chasseur imaginaire et proie mais amis.


*source Carl PLINKE

Merci de vos participations. Cette initiative ne vaut que par vos envies de partage et je vous en remercie : Sa Marraine, La Trolette, Béatrix, MAP (que nous pouvons retrouver comme scénariste pour les fanes de carottes et poétesse ici et là), Rose, Lily et Chrixcel.