lundi 30 mai 2011

Bi Lo Chun d'après pause avec activités myrmécéennes


Nous sommes de retour après une semaine près de la mer. Nous n'avons pas été à l'île d'en face, nous sommes restés au vieux port à regarder les bateaux en partance. Du repos imposé, du repos voulu et quelques balades.

A la maison, elles étaient là. Les galeries avaient bien évoluées. Je suis encore surprise de ce gel, nutritif et véritable élément d'une biosphère autarcique. Elles s'activent sans beaucoup de motivation, de manière un peu stérile: pas de reine, pas de recherche alimentaire... il y a bien 4 pucerons mais cela ne doit pas être la panacée. Pas moyen de voir une récolte de miellat.


C'est la reprise des observations: des allers-retours pour visiter les galeries, pour retirer une minuscule particule de gel et le déposer en haut (dans un ordre assez précis en fait), des repos à l'ombre, des agitations sous le stress du mouvement du terrarium ou de l'ouverture trop brutale du rideau), des nettoyages du corps et des communications par antennes...

"Agora antennaire. Elles discutent en émettant et recevant de minuscules molécules volatiles et odorantes. Les phéromones. Des hormones, en fait, qui arrivent à sortir de leurs corps. On pourrait visualiser chacune de ces molécules comme un bocal où chaque poisson serait un mot.
Grâce aux phéromones, les fourmis se livrent à des dialogues dont les nuances sont pratiquement infinies. A voir la nervosité des mouvements d'antennes, le débat semble animé." (l'intégralité de l'extrait "Les fourmis" de Bernard WERBER ici et ici un extrait de "Le jour des fourmis")
Cela me donne envie de relire la trilogie de Bernard WERBER pour cet anthropomorphisme doux dans le monde myrmécéen. J'avais adoré vivre de l'intérieur et comprendre avec d'autres sensations un comportement. Ces lectures d'adolescente seront peut-être de retour, je passerais les chapitres humains.

Elles vivent 6 mois et peuvent vivre jusqu'à la fin dans le terrarium mais nous allons leur faire endurer encore une ou deux semaines et les libérer sur leur arbre à pucerons d'origine. Nous en profitons pour reprendre leur cycle de vie (que nous ne pouvons voir là) et regardez leur anatomie d'insecte, en comparaison avec l'homme, le nombre de pattes et d'antennes.
Le terrarium est réutilisable, nous le referons encore et encore mais quand le lutin aura passé ces 6 ans (ou 8) nous ferons plus un vrai terrarium permettant de voir une fourmilière et non seulement les galeries cf ici.

Je m'étais fait un Bi Lo Chun, thé vert chinois de Jiangsu. Dégusté devant cette agitation "sans but". On ne peux pas dire que je me sois reposée mais ce petit thé m'a redonner ce peps des moments doux, d'observation, d'attention aux sensations.
Il est dit qu'il a des notes de mandarine, d'herbe coupée et de fleur d'oranger. Oui sûrement, il a du trop attendre. L'odeur des feuilles sèches était presque sucrée, la liqueur est douce, pas amère, pas astringente et oui presque "agrumée". mais quelle difficulté de mettre des mots encore.

jeudi 19 mai 2011

Une ligne (linea) pleine d'effets

*source dont un download

C'était un de mes souvenirs d'enfance, lors des rares moments devant la télé. J'adorais ces petits épisodes de "La linea" d'Osvaldo Cavandoli. De petites histoires avec des borborygmes intraduisibles du personnage et toujours un rapport taquin entre lui et son créateur le dessinateur.
C'est vrai que la musique jazzie apportait aussi beaucoup, dont le "Baiubadu" reconnaissable entre mille et les émotions et sentiments traduits aussi par la couleur du fond, changeante et bien "visuelle".

En ce moment, c'est en boucle que le lutin se les passe...


Il se forge son humour et une certaine jouissance aux expressions visuelles du râleur!

samedi 14 mai 2011

Des nuanciers de couleurs poussent chez nous

J'étais restée sur ma faim. Le diagnostique me semblait "légèrement" insuffisant. Le petit d'homme est daltonien, confusion rouge-vert, et point. Comment l'aider dans ses apprentissages scolaires et dans la vie de tous les jours? Rien.
Je sais, ce n'est qu'une déficience des couleurs et cela ne rythme pas les conditions de vie les couleurs. Oui, oui. Mais j'avais envie de permettre à ce tout jeune scolaire de ne pas avoir trop d'embûches. Je parlais de tout cela là.

Alors j'ai lu "Daltonisme et activités humaines" de l'ophtalmologiste Philippe LANTHONY. Ce livre est très très bien. Tout petit et très court, il apporte pourtant énormément. Du diagnostique, aux aides pour l'entrée dans la vie professionnelle en passant par ce qu'est le(s) daltonisme(s) et la couleur.
J'ai été rassérénée par rapport à toute précipitation. Le diagnostique se doit d'être précoce et fait durant l'école maternelle ou primaire mais il ne peut être complet. Ce n'est que vers 10 ans qu'un terme exact, une typologie (protan ou deutan) et une gravité pourront vraiment être détaillés.
Les pistes d'aides concernent beaucoup plus les adolescents et jeunes adultes mais l'idée de jouer sur les différents domaines de la couleur est une sacrée bonne prémisce.

Déjà la source physique de la couleur:
1/ la tonalité déterminée artificiellement par la norme des non-déficients aux couleurs (rouge comme la coccinelle)
2/ la luminosité (de l'obscur au lumineux) ou la clarté (du noir au blanc)
3/ la saturation (couleurs ternes, pâles, rabattues ou vives)

Puis les modes d'apparence de la couleur:
1/ la texture (lisse, rugueuse, régulière)
2/ la transparence, le brillant
3/ le contraste avec les autres couleurs environnantes

Alors oui les nuanciers de couleurs poussent à la maison.
Normal, j'en ai toujours vu sous la main, dans l'atelier (qui était en fait la maison) de ma mère, j'en ai créé quand je peignais au point quelque fois de ne pas vouloir réutiliser une palette (ou d'acheter un livre sur les couleurs en peinture juste pour avoir ces photos de couleurs les unes aux autres ou de faire un billet juste pour les avoir à l’œil ou d'en faire d'autres avec leur anecdote humaine), puis après pour cette fascination que j'ai pour elles et pour l'utilisation qu'en ont fait les peintres.

Et puis pour le loupiot, rien que pour lui et d'autres qui suivront dans la famille plus ou moins élargie, les boites de couleurs Montessori. Et des livres en plus, le tout pour le sensibiliser aux couleurs.
Autant les premiers apprentissages ont été de nommer les couleurs ou de les distinguer par groupe
(de jaunes etc...), autant très vite son malaise m'a stoppée. Il n'est plus question de lui poser des questions mais de répondre aux siennes "Ça, c'est un orange?". Les ressources que j'accumule me servent à nommer, à regarder, à sensibiliser ses yeux, sa perception et à l'aider à trouver ses propres astuces. J'ai mieux compris aussi son désarroi (même entouré d'une demande incessante) autour des livres « Le magicien des couleurs » d’Arnold LOBEL et « Monsieur le lièvre voulez-vous m’aider » de Charlotte ZOLOTOW, illustré par Maurice SENDAK.

Le premier livre arrivé "Quelles couleurs" de Régis LEJONC, vu sur l'étalage de mes libraires préférés, et reposé, revu dans des billets de blogs appréciés ici, et qui me donnaient encore plus envie, je l'ai acheté pour que le lutin est un panel des couleurs.
Il ne me fallait pas seulement deux ou trois bleus, jaunes et verts, par exemple, mais une belle panoplie, une gamme bien achalandée. Je voulais aussi, sans savoir qu'il s'agissait de travailler sur la teinte, qu'il sache que nous nommions telle couleur de cette manière. Nous l'ouvrons pour retrouver une couleur ou le nom d'une couleur: Indigo comme le lapin de l'école ou la couleur de la framboise etc...

Il offre de superbes "illustrations" des couleurs: une vision d'un inconscient collectif, le jaune citron mais aussi l'orange du personnage Casimir. Cela reprend une utilisation sociétale de la couleur en question et un imaginaire associé.

"Le musée des couleurs" de Caroline DESNOETTES nous apporte la focalisation sur une teinte, autant seule, sur fond blanc qu'en situation: avec ou non de petites tâches, de petites nuances, de petites coups de pinceaux et aussi en contraste avec les autres.
Le lutin ne boude pas son plaisir, surtout que cette "présentation" apporte aussi les photos de tableaux... Je ne sais pas encore vraiment s'il aime la peinture, admirée ou effective, (parce que dessiner, ça on en est sûr!) ou l'art mais il aime beaucoup qu'on le reprenne: la couleur, la retrouver, le nom du peintre et surtout le titre qu'il donne à son tableau: "Une fille?! Mais non c'est un garçon!"

"Admire les couleurs des peintres" de Caroline DESNOETTES (oui, oui, la même) apporte une donnée supplémentaire: celle de regrouper la distinction d'une couleur et quelques nuances autour, comme une certaine "saturation" de la première. Et puis l'enfant est amené à jouer, à être interactif, à retrouver des détails dans le tableaux. Le livre apporte ensuite des informations sur les couleurs, leurs temporalités, les pigments ou l’imprégnation qu'un peintre pour elle.

Un autre est arrivé aussi mais on le verra après: il s'agit d'une interprétation des couleurs "Du Rouge Papou au Vert de Rage" d'Olivier BESSON.
Et puis pourquoi se lasser de faire des nuanciers, j'en voulais (je le disais là) et l'idée de le mettre à toutes les sauces me plait énormément, suivez donc ce blog dont est issu l'image.

*source

Et puis cela s'est traduit aussi par des feutres de toutes sortes pour les dessins. Il a demandé de la brillance, alors le doré et l'argenté sont arrivés. Ils sont pris d'assaut à chaque dessin. Même la mine trop petite (pas d'autre choix dans le magasin jusqu'à présent) ne le rebute pas à les utiliser pour colorier toute sa feuille.
D'autres, les fluos jouant plus sur la transparence, n'ont pas eu l'air de l'intéresser pour l'instant.
...
Rajout du 14/02/2012: Vous trouverez d'autres nuanciers

vendredi 13 mai 2011

un de mes messages a disparu, merci Blogger... en attendant qu'il revienne ou que je le réécrive, le voici sur paperblog

http://www.paperblog.fr/4467596/comment-naissent-les-animaux-ovipare-et-vivipare/

et toutes mes réponses aux commentaires ont disparu aussi...

Rajout du 14/05: Je l'ai refait au 12/05

Fantôme des douleurs, sencha night shadow: impermanence et wabi sabi

Je me suis fait un petit Sencha night shadow pour fêter ce nouveau jour où je me remets sur pied. Comme mettre le fantôme des nuits passées sur la touche. Je profite pour regarder ces petites pousses résister dans un terrain laissé à l’abandon.

Une odeur de feuille presque sucrée et une liqueur herbacée et nappante qui me fait du bien.

« Ne craignez-vous pas les peines
Que vous avez connues par le passé ?
Surement, votre douleur sera immense
Si les malheurs vous attaquent ?
Les tribulations de la vie se succèdent
Telles les vagues incessantes de l’océan –
L’une est à peine passée
Que la prochaine prend sa place »
(extrait de « Les cent mille chants » de Milarepa)

Voilà, une nouvelle vague, si petite au regard d’autres, et si intense pour moi ces derniers mois. Une vague en chasse une autre, une plus souriante, une plus sereine… pour reprendre pied, prendre énergie, prendre force et se reconfronter à notre impermanence et à la vie.

Plus tard dans la matinée, aux dernières infusions, à froid, j'ai repris une rose jaune offerte par le lutin aux moments des pires douleurs. Elle est flétrie et pourtant elle reste splendide... son odeur est encore plus capiteuse que quand elle était toute pimpante. Et je ne peux que me remémorée ce concept de wabi sabi que Furoshiki (encore elle oui) m'avait fait connaître. Nostalgie de la vie, d'une certaine jeunesse mais aussi une idée de la beauté de la rouille, de l'apprentissage par le temps, de cette patine des années à même d'offrir du meilleur... enfin elle en parle mieux que moi, elle le pratique depuis bien plus longtemps.
C'est ce même esprit que réparer un objet, mettre de la valeur dans le cassé, je vous en parlais là et Framboise (dans les commentaires) mettait d'ailleurs en avant cette philosophie.

Une pensée pour tous ceux qu’une vague de douleur (physique ou psychique) atteint en ce moment. Et je repars dans mon cheminement sur l'art de se reposer et de reprendre des forces.

NB: Et si le concept de waba sabi vous interpelle, vous pouvez lire ici aussi pour vous faire une idée et là avant que je reparle de cette "belle impression" et du livre de Dominique LOREAU "L'art de l'essentiel" .

jeudi 12 mai 2011

Comment naissent les animaux: ovipare ou vivipare*

En ce moment, des problèmes de santé me laissent loin des blogs (des miens comme ceux des autres). Je subis, je me repose, je reprends pieds et je tente de continuer à être aussi présente au lutin, désespérément, sans réelle énergie.

Il n'empêche, des questions arrivent dans son esprit. Un bébé est attendu pour bientôt, qui fera de lui un cousin. Alors nous reprenons nos lectures sur lebut de la vie. Et la réflexion se porte alors sur les autres animaux. Est-ce qu'ils naissent de la même manière? Alors nous avons regardé peu à peu qu'il pouvait y avoir des différences. Certains naissaient dans des œufs, d'autres tous petits mais déjà complets directement du ventre de leur mère.

Nous avons ré-ouvert le livre "L"histoire de la vie, les animaux" de Sylvaine PEYROLS. Il est magnifique de dessins et séquences, séduction, accouplement, naissance, croissance etc. Et nous avons tenté d'y voir plus clair en mettant le terme exact.
Certains animaux sont vivipares, d'autres ovipares. Les questions étaient: d'où sort le petit? Où s'est-il développé?
Nous avions fait la démarche avec ces petits dessins: un œuf extérieur, pas d’œuf et bébé à l'intérieur et des mamelles. Il a tenté de faire le tri, avec des erreurs. Il m'a fallu le mettre sur la voie: à quoi sert le nid dans les arbres? où nait Nemo ? etc...Pour continuer avec des images "plus parlantes" et des mots associés.
Vivipare: pas d’œuf, accouchement, allaitement, mamelles
par exemple la naissance d'un girafon

Ovipare: œuf, ponte, éclosion, nid.
Par exemple la ponte d'une tortue

ponte d'oeufs de tortues par Johndu91

Puis nous avions vu que certains naissaient entiers du ventre de leur mère mais avaient besoin d'être encore dans un poche: soit une première notion du marsupial.
Naissance d'un kangourou


*billet doublon si blogger me remet le premier billet

Rajout du 01/03/2012: d'autres ressources présentées ici.