dimanche 26 décembre 2021

Un parcours de motricité en maternelle: un exemple "sauter, franchir"

Devenir citoyen par le sport. Je ne sais pas pourquoi cela m'a paru assez difficile à appréhender pendant la préparation du concours CRPE. Heureusement j'ai été interrogée sur la natation et (pour l'anecdote, malgré les révisions de mon fils pour apprendre par coeur les programmes de cette discipline, j'en ai été incapable: un blanc de 3 à 4 minutes quelque soit le cycle, le jury en est resté sidéré autant que moi!)

*source Beatrice Alemagna, illustration de "Lotta, la filoute" d'Astrid Lindgren

Selon les communes, en tant que professeur, vous pouvez (ou non) être en charge de l'enseigner. L'année dernière fut ma première année. Bonheur de la natation pendant un temps. Mais j'ai eu beaucoup de mal à investir ce domaine (avec en plus un manque de moyen considérable). Parce que non, vous ne pouvez plus proposer des jeux collectifs comme nos chers volley-ball, basket, foot, hand). Il faut aussi partir sur des jeux collectifs aux règles mettant en avant des difficulté de l'humain et non des règle de jeu conventionnels. Adieu mes souvenirs de "Jeanne et Serge".

Cette année j'en suis en charge, surtout qu'en maternelle, l'activité physique est prévue tous les jours. Je voulais ainsi proposer ici un focus d'une de mes propositions chouchou: le parcours de motricité.

Bon, il vous faut:

- du temps de préparation effective le jour même (une bonne demi-heure pour le mettre en place, compter moins pour le ranger surtout s'il s'agit d'une autre classe qui s'en charge, où si ce sont les élèves eux-même qui sont investis de cette fonction en sein de leur activité! Un prolongement du jeu des déménageurs avec tri associé ;) )

- du temps de préparation en amont (sauf si une bonne âme a pris des photos ou a fait des schémas avec le matériel présent dans votre école)

- une grande salle de motricité

- du matériel! 

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Je n'ai pas proposé tout ce que vous voyez ici:

- pas de lectures, écriture si ce n'est celle concernant la structuration spatiale de ce cher chien par rapport à son carton (qu'est-ce que je l'ai cherché cette représentation de "à travers")

- pas de maquette parce que je n'ai pas de kit de matériel miniature

Mais voilà vers quoi j'aurai aimé aller : il s'agit ici de passer de tomber à sauter

J'aime aussi le parcours car une fois installé, vous êtes complétement disponible à vos élèves surtout si vous proposez un parcours linéaire: les élèves se suivent dans un circuit fermé. Il ne reste plus qu'à engager vos élèves dans l'activité, les encourager, les sécuriser, les rassurer, les observer (pour les évaluer aussi!)... et les féliciter après.

Voici des photos de ma mise en place réelle faite dans une de mes écoles, la dernière semaine avant les vacances.



Bon! Que dire! J'adore cette salle de motricité, immense, haute de plafond, très claire (très bruyante aussi).

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Mais pourquoi donc avoir illustrer ce billet avec cette petite fille en mode cochon pendu! Parce que notre objectif est de proposer des mobilités différentes du quotidien, avec des difficultés croissantes et dans un cadre structuré et sécurisant.

Et qu'il y a bien une (?) chose dont je rêve: grimper aux arbres, escalader, surfer sur les vagues, surfer le vent, me prendre pour un écureuil volant (wingsuit).... (et si vous me connaissiez d'avant l'interruption de ce blog: slalomer entre les murs, escaliers, toits avec le parkours...)

Bon je ne proposerai pas toutes ces mobilités (dangereuses.... enfin pas toutes). Mais j'aime l'idée de proposer une structure rassurante et sécurisée à la prise de risque. Comme pour le lutin qui a grimpé aux arbres et aux structures en araignée des parcs en sachant en descendre seul, je mets beaucoup d’énergie à proposer aux élèves de trouver eux-même la solution. En haut de la structure, prendre le temps de se mettre en sécurité : les mains tiennent, jamais face au vide, un pied après l'autre, chaque pas devant être très très stable. Je ne les tiens pas, je suis là, ma main près de leur dos et je ne leur donne pas la main.

"Mets toi en sécurité. Non, tu n'y es pas encore. Oui. Appuie plus sur tes pieds" Et par contre j'appuie sur les chaussures pour montrer ce que j'appelle stable. Beaucoup de temps passer là, juste au point charnière.

De quoi leur apprendre à prendre des risques calculés, à faire des choses "dangereuses" mais en sachant le plus possible s'en sortir seul. J'envie beaucoup ces éducations qui donnent une liberté folle aux enfants tout en leur ayant appris l'essentiel pour ne jamais se sentir effondré. J'aurais aimé oublier le monde grimpée sur un arbre.

 Ça je sais que c'est moi qui l'ai apprise seule, pas dans une formation mais dans mon envie de voir mon chenapan aller plus haut, plus loin que je n'ai jamais fait... ça va: en plus de l'escalade, il fait ça !

mercredi 15 décembre 2021

Les puissances et les racines carrées

 J'ai, encore, toujours, à jamais, besoin de chercher des manières autres d'apprendre. Pour le lycéen, maintenant autonome, je me dois de revenir l'aider. J'arrive à trouver de quoi axer mon soutien en histoire géographie par exemple mais en mathématiques c'est le néant. Je ne suis pas bonne dans cette matière. Pour passer le concours de professeur des écoles, le CRPE, j'ai vu mes capacités limitées pour le programme de 3ème et de 2nde.

Il n'empêche je cherche encore et encore pour le loupiot. Après la méthode de Singapour et les derniers manuels achetés en anglais, je ne savais plus vers quelle méthode explicite me tourner. Revenir vers la manipulation peut-être aussi.

Voici par exemple des ateliers faits par l'ado alors collégien pour reprendre les notions et savoir si elles étaient intégrées avant de passer à plus complexe.

Géométriquement, avec Montessori, reprendre les puissances:

Le cube de puissance de 2:

20 soit 1

21 soit 2

22 soit 21 x2, soit 4

23 soit 22 x2, soit 8

24 soit 23 x2, soit 16

25 soit 24 x2, soit 32

26 soit 25 x2, soit 64

 

Reconstituer le cube

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Puis les nombres de 1 à 9 au carré:

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Puis les racines carrées




Choisir un métier pédagogique et ne plus pouvoir aider son fils


Tout est dit! J'ai choisi une reconversion professionnelle qui m'a demandé beaucoup d'investissements, en temps, en énergie, en réflexion, en humilité, en remise en question. 

Je suis professeure des écoles depuis 3 rentrées scolaires, et depuis, le fiston se débrouille sans moi. Nous sommes passés de lui, épaulé, cadré, exercé, interrogé, débattant avec moi sur son dos tous les jours à... des encouragements et des arrêts sur difficultés une ou deux fois par mois.

Je culpabilise beaucoup. Il a su démontrer ses capacités tout au long du collège, une bonne moyenne. Mais elle cache une hétérogénéité complète: de très bonnes notes en sciences et des moyennes dans toutes les autres matières.

En seconde, patta-tras. Les notes descendent. Je n'ai jamais exigé de bonnes notes mais certaines montrent un déficit de compréhension net. Avec l'ado cela a toujours été clair: une mauvaise note pouvait être un manque de travail dont il avait seul la responsabilité, un problème à l'instant T s'expliquant. Là aucun commentaire, cela ne se reproduirait normalement pas, le loupiot étant studieux. Mon attention restait sur les difficultés où un investissement pouvait apporter une évolution.

Mais voilà, nous avons perdu la manière, lui prenant son autonomie, moi en prise avec les programmes et attendus de maternelle et d'élémentaire en tant que maîtresse et n'ayant plus la notion du travail à la maison prévu pour un lycéen.

Nous allons reprendre car il lui faut à nouveau un soutien, de la méthode pour que son travail gagne en efficacité.