vendredi 30 août 2013

L'aigle noir ou un des dangers... l'abus sexuel sur mineur

J'ai passé plusieurs nuits presque blanches pendant ces vacances dans ma famille. Des hasards, des réminiscences du passé, des prises de conscience aussi d'une certaine solitude, même accompagnée. Je ferais, j'espère, de mieux en mieux. Mais une des nuits blanches fut la lecture d'un livre, irrefermable... "Le garçon d'à côté" de Katrina KITTLE. Un roman bouleversant sur l'inceste, sur l'abus sexuel fait aux enfants. J'en parlerais sûrement dans mon blog littéraire. Et en fin de lecture, il n'y a qu'une peur sourde dans le ventre...
Pour allier fiction et prise de conscience, l'auteur renvoie à un site américain, Darkness to in light. Ce programme de sensibilisation au danger sexuel fait à nos enfants se pose sur 5 étapes:
- découvrir la réalité des faits avec les statistiques (un étranger mais aussi, souvent, un proche, un membre de la famille)
- faire des choix de parents pour limiter les risques encourus par nos enfants dans la société
- communiquer ouvertement avec les enfants de l'acte commis
- reconnaître les signes physiques et comportements
- réagir de manière responsable

*source

J'avais moi aussi envie de me poser la question de la prévention. Oui, limiter les risques en société mais aussi prévenir l'enfant des dangers. Mais comment et à partir de quel âge? Depuis le tout début, je me rappelle avoir commencer quand il a été continent (propre) soit vers l'entrée en maternelle mais étape par étape.

1/ La première étape pour moi est la connaissance du corps:
J'ai toujours appris au lutin à reconnaitre les parties de son corps, autant dans ses fonctionnements internes (et le feu incessant retour de la digestion ou des questions scatologiques) que sur l'extérieur.
Les petits mots comme le pissou ont laissés peu à peu la place à des mots sans équivoque: - ton sexe, mon sexe, féminin ou masculin. Mais c'est vrai que je ne vais pas plus loin dans les termes sans pour autant les faire passer pour tabous: ils sont dans les livres documentaires que nous lisons ensemble. Les mots sortent de ma bouche, encore, mais ce sont des phrases écrites par d'autres, des auteurs talentueux.
Expliciter aussi que ces parties du corps lui serviront à exprimer son amour (différent de celui porté aux parents ou amis). Oui, il confond toujours amitié et amour.

2/ Et puis il y a la sensibilisation aux limites.
Des parties du corps qui n'appartiennent qu'à soi, ne concernent que soi, que nous seul pouvons voir et toucher. Ce n'est pas là une question de pudeur mais déjà une approche du respect. Et c'est vrai que là aussi j'avais posé les choses: comme une chatouille est une "agression" faite à l'enfant quand il n'a pas encore l'âge de la demander, le toucher ne doit pas être pris à la légère. Bien-sûr, à la maison il y a les chatouilles, les bagarres, les emmêlages, les câlins.
Cela fait quelques temps que le lutin termine son frictionnage savonneux seul. Et il connait les parties intimes de son corps (et du notre) mais il est nécessaire de toujours y revenir (j'ai découvert cet été que le mot intime était lié pour lui à timide... les parties "timides" de son corps, oui, il n'y a pas à dire, il faut toujours être plus clair).
Les limites c'est aussi savoir ce qui est admis (et/ou réglementé), ce qu'il ne l'est pas: d'une part, l'enfant ne peut pas se marier ou avoir une sexualité avec son père ou sa mère; d'autre part, personne, aucun adulte, aucun plus grand, n'a le droit de lui toucher ses parties intimes ou de lui montrer les siennes.

3/ Il ne faut pas nier non plus la connaissance de la sexualité et, même, l'existence d'une sexualité des enfants.
Je ne parlerais pas du second. Je ne sais pas vraiment quoi en dire à part le touche pipi et le docteur, qui, comme vous pouvez le remarquer, restent pour moi du domaine conventionnel. Je vous laisse suivre là des discussions menées par un psychothérapeute sur ce thème avec des enfants pubères et même pré-pubères.
Quand au premier, j'ai toujours été persuadée qu'il fallait, comme tout, lui expliquer les choses, avec une grande difficulté: rester à notre place de parent et ne faire que suivre sa curiosité sans aller au devant de ses étonnements et questions. Et puis, il faut aussi lui réserver cette dose de mystère ou de beauté. Je serais d'ailleurs plus d'accord avec le second terme. Je n'ai pas de problème à parler de spermatozoïdes, d'ovules, et d'emboitement (mais je n'ai pas encore expliquer exactement lequel). J'aurais adoré que nous allions ensemble à l'exposition "Le zizi sexuel" en suivant en cela le livre de Zep. Entre autre, A. m'avait parlée d'une page trouée à propos qui expliquait la pénétration et dont ses fils avaient adoré se glousser.

Je ne peux que vous conseiller le livre en question, "Le guide du ziz sexuel" de Zep, qui semble expliquer de manière bien humoristique le propos avec schémas à l'appui. De mon côté, j'ai choisi une autre voie, un coup de coeur: "C'est ta vie, l'encyclopédie qui parle d'amitié, d'amour et de sexe aux enfants" de Thierry LENAIN et illustré par Benoit MOREL dont je vous parle là. Il n'est pas mièvre, est très instructif et montre la sexualité, l'acte, l'amour autour (ou le non-amour) sans les dénuer de beauté. Je trouve ainsi le propos suffisant pour un parent mais je dois dire que j'ai aussi un "cinquième rayon" dans la bibliothèque qui s'ouvrira de lui-même avec sa maturité sexuelle et ses envies, et qu'il lira seul bien-sûr. Quelques uns sont ouverts ici : des littéraires plus osés, des manuels exotiques de sensualité ou de séduction (et non de dispositions acrobatiques) comme un vrai "Kam. Sutr." ou un "Mille et une nuits" sans compter d'autres d'"hygiène du cœur et du corps", comme le Tao (du couple ou sexuel). Je reprendrais ce propos sur la sexualité aboutie sûrement après la puberté.


4/ Et enfin une sensibilisation à l'expression de soi, à sa propre volonté de dire non!!!!
Toutes les lectures de philosophie, nos discussions et notre mode d'éducation se voudraient dans ce sens.
Une éducation si possible respectueuse. Alors bien-sûr le quotidien me fait mentir mais je me remets en question constamment. Je relis pour digérer et pratiquer un chemin sinueux mais avec quelques petits cailloux de CNV (Communication Non Violente), de Tao des parents, de Bouddhisme parental et de méditation pour moi et pour lui (j'en reparlerais).
Des discussion sur la connaissance des émotions et de nos besoins (suivre le lien CNV). Et aussi beaucoup d'échanges sur l'autorité, l'obéissance, le rôle d'un chef, le bien et le mal, la responsabilité, les dangers, les erreurs, les bêtises, la méchanceté, par le biais de livres philosophiques le plus souvent et dès qu'une situation l'impose. Par exemple les livres sous l'influence d'Oscar BRENIFIER et ses Philozenfants par exemple (quelques uns présentés ici sous l'angle de la politique. J'espère ainsi lui permettre d'être critique, pertinent et d'avoir un avis personnel.
Maintenant le lutin n'a pas encore une totale confiance en lui et reste très intimidé par la présence d'une autorité ou d'un adulte. Cette capacité a aussi être vigilant de la pertinence des actes adultes (ou de leur absence) reste à soutenir.

*permis de prudence, Dominique de SAINT MARS, illustrations de Claude DELAFOSSE

Une très belle initiative a été proposée aux enfants pour les sensibilités aux dangers que les adultes font courir aux enfants: un permis de prudence dénonçant des situations à risque et nos responsabilité d'adulte accompagnant le développement des enfants.
Il explique ainsi aux adultes ce qu'est un abus sexuel, la connaissance des risques, le rôle de la famille. Certains me paraissent encore plus essentiels à exprimer aux enfants: les moyens de se protéger (l'informer, lui apprendre à trouver des solutions même seul, l'écouter et lui parler), les règles de protection (lui apprendre à dire non, discuter de situations à risque en lui donnant trois réponses possibles pour l'entrainer à se poser les questions, lui donner des règles simples et des raisons justes), le développement des solidarités.
Il s'agit aussi d'un questionnaire remis au enfants, il est accessible là de manière plus lisible et imprimable.

*source permis de prudence

Je compte aussi trouver d'autres ressources livresques pour prévenir des dangers, ici il semble y avoir des propositions sur la prudence et Lily nous parlait du livre "Dangers!" de Alexia DELRIEU et Sophie de MENTHON.

... et je n'écouterais plus jamais la chanson de Barbara de la même manière, l'Aigle noir n'a pas été une fiction pour elle.


L'Aigle Noir - Barbara par lemondedeyanis

vendredi 23 août 2013

Expression corporelle en musique

Allez, parce que je prépare un billet beaucoup plus grave, une petite distraction en musique... qui plait au lutin et à moi... Et dire qu'il commence à s'intéresser aussi aux paroles mais j'y reviendrais aussi.

Stromae, "Papaoutai"
C2C, "Happy"

mercredi 21 août 2013

La nature des mots sans faire de phrase

Nous continuons à préparer la grammaire de CE1 à la manière Montessori. Le déterminant est très compliqué pour le lutin alors j'axe pour l'instant sur ce qu'il préfère travailler... un petit peu aussi parce que nous sommes en vacances.

L'affiche des personnages de grammaire est chez bout de gomme.

Il aime jouer à mimer les actions (avec les verbes) et à trouver le triangle dans le "jeu du détective" (avec les adjectifs). Là nous avons juste préparer en plus la distinction des mots quand ils sont seuls. J'ai utilisé les petits cartons mots des boites de grammaire, matériel proposé par Familyandco (lien accessible dans d'autres billets libellés grammaire).

**
nom- verbe:
Il devait mettre dans la colonne qu'il faut le nom (symbolisé par la grande pyramide noire charbon) et le verbe (symbolisé par la sphère rouge).
Pour simplifier je lui répétais à chaque mot: est-ce une chose ou quelqu'un? (il s'agit alors d'un nom)
est-ce une action? (un verbe d'action)
Il a de lui-même mis en avant certains mots qui pouvaient être les deux à cause de mon utilisation des verbes à l'impératif au lieu de lui avoir écrit à l'infinitif.
NB: et c'est aussi amusant de voir que les étiquettes de verbes sont mis en colonne "mouvante", celle des noms bien droite et ordonnée (qui ne bouge pas).

nom- adjectif:
Nous avons découvert que l'adjectif était symbolisé par une grande pyramide bleue. Une pyramide comme pour le nom (grande pyramide noire) donc qui a un lien avec le nom et aussi grande, qui donne beaucoup d'informations sur le nom.
En colonne, et toujours avec deux questions: Est-ce quelque chose ou quelqu'un? (nom) Est-ce un indice ou une indication? (adjectif)
De lui-même il a aussi vu la difficulté de mettre les mots "rouge" par exemple: un beau rouge (couleur) ou une robe rouge (de telle couleur).

dimanche 18 août 2013

Jeu du détective (trouver le triangle) ou l'adjectif qualificatif

Nous nous attaquons maintenant à l'adjectif en grammaire. Et même avant de le repérer, le petit d'homme va jouer au détective. Il nous a fallu déjà faire de la géométrie, avant de faire du français.
Nous avons regardé, distingué, retrouvé les cartes de nomenclatures concernant les triangles. J'ai récupéré là le matériel proposé par Participassion. Nous n'avons pas à proprement fait la leçon en 3 temps Montessori, mon objectif étant moins de lui apprendre les termes géométriques que de lui permettre de les retrouver avec les références sous le nez.

J'ai aussi proposé des résumés pour retrouver facilement de quoi il 'agissait très visuellement:
- les triangles: acutangle (avec tous les angles aigus), rectangle (avec un angle rectangle), obtusangle (avec un angle obtus)


 - des indices pour retrouver les angles : rectangle (avec la forme toute prête et le petit carré dans l'angle), obtus (comme un éventail) et aigu (comme un bec d'oiseau)

- puis des indices pour retrouver le triangle isocèle (2 côtés égaux) et équilatéral (3 côtés égaux), le scalène n'ayant aucun côté égal à l'autre.


Puis un petit tableau récapitulatif avec les petits triangles découpés Montessori du jeu qui suit,



avec indices...

J'ai même rajouté les codes lettres (pas sur la photo) et pour palier le code couleur qui peut le gêner lui daltonien : scalène (S), isocèle (I), équilatéral (E), acutangle (A), obtusangle (O) pour lui permettre de s'auto-corriger au jeu.
Mais là s'arrête la demande en géométrie: il n'a pas besoin de retenir, tout est préparé, canalisé pour faciliter le jeu de grammaire suivant... oui, oui, un peu de grammaire.


 Et nous avons démarrer le "jeu du détective triangle de Montessori", vous trouverez les triangles et les commandes sur Ecole et cabrioles et des informations sur la présentation ici.
Le lutin devait ainsi me retrouver un triangle parmi tous les autres selon la longueur des côtés, leurs angles, leurs tailles et leurs couleurs.
"- Peux-tu m'apporter un triangle? Non pas celui-ci..." et de lui donner indice par indice: 1/ la couleur, 2/ la longueur des côtés, 3/ les angles et enfin 4/ la taille.

Au début, nous éparpillons les 63 triangles possibles et les classons ensemble entre scalène, isocèle et équilatéral, l'élément le plus compliqué à retrouver, quoique les pyramides de l'équilatéral et de l'isocèle se retrouvent facilement au fur et à mesure de la pratique.

Pas à pas, indice après indice, le bon triangle se dévoile.


Il s'aide aussi de l'angle rectangle, plus grand, plus petit et à la fin peut s'auto-corriger avec le code couleur, la forme prédessinée et le code écrit (en toutes lettres ou codées comme expliqué ci-dessus).


Au fur et à mesure du jeu, le lutin comprend qu'il lui faut des indices, ce sont des adjectifs qualificatifs.

vendredi 16 août 2013

Ca cymbalise aussi par chez nous... et Darjeeling

Non, je ne suis pas tombée sur la tête, non le feux d'artifices ne m'a pas atteinte et non je ne suis pas ivre de thé... mais j'ai bien cru entendre le chant des cigales encore ce soir, en sud Bretagne, oui, oui, de nuit, encore oui.

C'est un peu de cela les vacances:
- des odeurs différentes d'iode, d'algues ou de vent
- des rencontres éphémères avec le plus souvent des insectes... chenilles, larves, pucerons sur les onagres, papillon fidèle tous les soirs


et des écureuils. Séraphine et ses petits (parce que oui, à cette période-là, elle donnait la tétée) nous rendent visite presque tous les jours, en passant par tout leur domaine, les arbres du jardin grand-parental mais aussi ceux de ces fonds de jardins se rejoignant, pile en face de la terrasse des repas (dont petit-déjeuner à rallonge de thés). Malheureusement les écureuils sont rapides et en plus ils ne sont plus à porter de zoom...
Une chose est sûr, ils ont leurs petites habitudes: des courses poursuite, des planques pour qu'on les voit pas (euh pile sur la balustrade en bois et avec l'attitude d'un "je suis au cabinet"... mais si, mais si, tu es très visible là!),

 *source (comme celui-ci, pattes écartées, queue en extension, derrière près du sol mais la tête en l'air)

 le même parcours d'un arbre à un autre avec des trajets réguliers. De quoi presque cartographier leur habitat en hauteur à la manière de cette carte-ci.
Et Séraphine se démultiplie: - Séraphine est là (à toute la maisonnée)! Bonjour Séraphine! Oh que tu es belle! - Euh, elle est pas un peu petite là - Euh bonjour petit de Séraphine - Oh et voilà Séraphine
- le tout en 1 minute ce qui fait dire à l'arrière grand-mère que l'écureuil ne passe jamais... Oh si, une à 10 fois dans la journée mais aussi rapide qu'une envolée d'oiseaux.

- des thés bus différemment. Pas tant de méditation pour déguster la fin de ce Puttabong DJ 551, S.F.T.G.F.O.P.1, Darjeeling récolte automne 2012...
Juste de quoi me retrouver avec les grades depuis les tous derniers thés rouges bus il y a si longtemps (7 ou 8 ans, ceux d'Inde ou du Kenya), quand je n'y connaissais encore rien. Ici le FOP représente des feuilles entières de la meilleure qualité, Flowery orange pekoe, à nouveau nivelé en Inde, SFTG soit juste des bourgeons de qualité exceptionnelle, Finest Tippy Golden Flowery Orange Pekoe, le S du départ et le 1 final confirmant la récolte spéciale et la qualité première. Reprendre goût aux thés rouges par les meilleurs récoltes, cela me convient très bien.
Pas de grandes feuilles comme j'ai l'habitude, mais de toutes petites, qui prennent du volume à l'infusion. Une liqueur bien ambrée rouge et une saveur boisée, ample, corsée et tanique. Un grand changement pour moi et le principal thé de cet été. Mais curieusement le couvercle du zhong ne m'annonce rien, pas d'odeur importante et pourtant l'infusion est aromatique.

et pas de lecture non plus pendant la dégustation, même si j'emmène toujours mon livre en cours au cas où. Quelques instants seulement grappillés ici ou là. Pas de quoi tourner deux pages même si le voyage est tentant dans cette Asie magnifique...


Non pas moyen, je regarde plutôt les arbres, les oiseaux ou le lutin qui choisit les vacances pour ses grandes avancées, surtout physiques: il sait nager sans flotteur, bouée ou frite de bain (à la surface et au fond de l'eau), faire des paniers,


dribbler des deux mains sur place ou en marchant, faire 10 fois de suite le saute mouton sur sa grand-mère et manger 6 makis et 5 sushi au même repas, gouter du natto (toile d'araignée, mais non mais non je blague, grains de soja fermentés, j'en parle d'ici peu sur le blog culinaire) et du tempeh (oeufs de mouches collés, mais non là-aussi grains de soja fermentés mais autrement) et finir la/les bouchées.
Allez, si, une respiration, deux, le thé est si bon, "même pour un thé rouge (noir occidental)" ;))


jusqu'à la dernière goutte de la dernière infusion.

- et des petites questions sur la nature, qui arrivent spontanément en cours de route et beaucoup moins programmées:
Les cigales chantent-elles la nuit? Et bien pour certaines oui, selon l'espèce elles chantent de 8h du matin à 23h et quelques le soir mais juste par temps très chaud. Alors une cigale grise ou une grande cigale commune peut-être sur le tronc des pins du quartier.
Et puis elles ne stridulent pas (comme les criquets) mais cymbalisent. La stridulation est un frottement de deux parties du corps, la cymbalisation est un son émis d'un organe spécial, les cymbales! Le mâle les déforment pour attirer les femelles.

 *source d'une cigale mâle cymbalant (des volets s'ouvrent sur son thorax et dessous les cymbales se gonflent), n'hésitez pas à suivre le lien pour en savoir plus, beaucoup plus.

NB: et de quoi faire une note d'orthographe les cymbales (avec un y) des cigales (avec un i)

samedi 10 août 2013

Comme une pomme, toute ratatinée...

Pendant que nous photographions les iris au soleil, de toutes les couleurs et loin d'être végétals, celui du lutin de la couleur de son arrière-grand-père maternel et de son grand-père paternel tous les deux disparus à ce jour. En notant les différences et les similitudes (du côté des ascendants maternels des noisettes mûres ou pas, du côté paternel des marrons d'inde jusqu'au chocolat, et des deux côtés des pistaches et des nuages d'orage), le petit d'homme commence ses premiers portraits.


Et je les adore, un sacré geste pour ses pas encore 7 ans! Est-ce qu'ils sont ressemblants... euh pas tant que cela mais il se plait à dessiner des détails fantastiques...
Voici sa grand-mère maternelle en train de tricoter, avec un chignon, les pieds nus sous la table.


Il s'enthousiasme à suivre les traces sur les visages, du temps, de la fatigue ou de maquillage après une baignade à la mer. Et c'est surtout flagrant sur mon portrait...


des rides et de petits points pigmentés sur le front, un menton marqué, un décolleté plongeant.
Qu'est-ce que j'aime ce visage qui, il faut bien le dire, ne met pas tous mes atouts en valeur ;))... il a pris plaisir à dessiner même s'il s'excusait en même temps de me faire vieille et de me faire presque un œil au beurre noir.


J'ai toujours aimé, pour ma part, dessiner des visages, d'inconnus d'ailleurs. Des enfants mais aussi une grande proportion de vieillards, j'aime ces rides du temps, cette peau tannée, ces marques des sourires et des peines.

 Et j'ai eu envie de reprendre le crayon aussi.... en passant par le stylo pour là-aussi "scarifier" un peu plus et redonner de la douceur avec le crayonné ensuite.


Comme disait mon père petit à sa mère: - Maman, quand tu seras vieilles, tu seras comme une pomme, toute ridée et ratatinée! Et comme le confirme le chenapan: - Oh je t'ai faite un tout petit peu plus vieille...
Ne t’inquiétè pas mon chéri, j'aime les rides qui arrivent, les cheveux blancs déjà là, la quarantaine qui se pointe et ne me déplait pas. Et plus j'ai bien vu, sur tes monstres tu mets des compteurs pour rajeunir alors si je change d'avis je sais que tu me dessineras toute jeune.

mardi 6 août 2013

Apprenez vous-même tout ce que vous voulez



J'avais été très stupéfaite à la vision du documentaire dans lequel Sugata MITRA, professeur indien, expliquait ses expériences: il a développé une démarche permettant aux enfants des bidonvilles d'apprendre seuls à l'aide d'un PC relié à internet et en les laissant s'auto-organiser. Il a influencé le scénario du livre "Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire" de Vikas SWARUP et donc du film "Slumdog millionaire"
J'aime cette part belle faite à l'intelligence, où elle se trouve. Alors oui je suis sceptique sur les réels apprentissages mais je reste persuadée que l'on peut proposer l'apprentissage éducatif autrement, de manière alternative. Aider tout un chacun à apprendre seul.
Laissez-vous guider aussi par les commentaires en dessous de ce billet-ci et là retrouvez une conférence plus complète expliquant la démarche de Mr MITRA.

Faut-il (toujours) obéir aux parents?

Avec le voisinage des générations pendant ces vacances dans les maisons familiales, de grands fossés d'éducation apparaissent. Et je suis une lionne envers mon lionceau! Le lutin a droit de parole. Et les clash arrivent. Un des points de discorde est la notion d'obéissance. Je ne reviendrais pas là sur l'éducation respectueuse mais juste sur un point: le droit d’accepter ou de refuser un emploi du temps de vacances.
Pour les générations d'avant, dans ma famille maternelle, l'enfant n'avait pas le droit au chapitre: son avis n'avait que peu d'importance, il devait suivre le cours de la journée des adultes, obéir à leur manière de concevoir un temps bien occupé, ne pas montrer de désaccords, ni de conduite, ni de réflexion. "Tu ne parles pas à table", "tu sors dans le jardin", "tu ne lis pas" complétaient les "tu ne regardes pas la télévision", "va te coucher" et "mange" (ou "mange moins" c'est selon).

 *Pépé (et Idéfix), dans "Astérix en Hispanie"de GOSCINNY et UDERZO, s'arrêtant de respirer s'il doit obéir ou si un adulte lui refuse quelque chose.

Encore aujourd'hui, certaines personnes intiment au chenapan des activités (même aux grands d'ailleurs). Et cela donne une invitation à faire telle balade ou tel sport sur le mode impératif. Le lutin reste muet, le proposeur s'énerve, moi je bous et je déborde.
En plus d'une envolée verbale dont j'ai le secret, il me fallait bien reprendre, avec sérénité, avec aussi beaucoup plus de maturité. A l'adulte, expliquer l'emploi de la question ou de l'ordre: "Fais" ne laissant pas le choix ou "Veux-tu" attendant une réponse positive ou négative (et ne pas s'emporter si elle ne correspond pas à nos attentes).

Et nous avons ainsi repris avec le lutin.
La différence entre l'impératif ou la question qui lui est adressée. S'il s'agit d'une question, ne pas tarder à donner une réponse: oui, non, zut. Et comme il s'agit d'une redite, j'ai rajouté: oui mais pas tout de suite, non merci, je n'ai pas envie, je suis occupé à faire autre chose. Mais son silence ne pouvait qu'entrainer une exaspération de cette génération déjà pas habituée à laisser le choix. ( Je te le dis une fois.... deux fois...)
Et c'est de cela que nous avons parlé: de comprendre qu'avant on ne laissait pas le choix et que pour ces personnes-là ce n'est pas évident de mettre en place une alternative.
Expliquer aussi que la proposition est faite pour son bien (même s'il ne le voit pas comme ça, même si je ne le voyais pas comme ça enfant, même si je ne la vois toujours pas comme ça adulte mais là est un autre problème) et que l'invitation correspond aussi à un temps donné: la personne n'aura peut-être plus de disponibilité après pour cette activité.
Et puis prendre en compte que toujours refuser ne donnera pas envie à l'autre de reproposer des choses.

Alors oui, le lutin a le droit de ne pas obéir aux instances d'emploi du temps, avec bien entendu quelques règles instituées sur les dangers, la télé, l'heure du couchage, les jeux vidéos et le temps passé à l'intérieur (quoique) mais nous avons aussi mis en avant ce que cela demandait de sa part: une réflexion, se poser les questions comme un grand, faire un choix en toutes connaissances de cause.
Oui il s'agit là d'un tout petit angle de l'obéissance mais nous en avons profité pour se questionner sur la liberté de faire ce que l'on veut (enfant ou adulte), le fait d'obéir (enfant et adulte), le fait de suivre un chef etc...Nous avons aussi marqué les distinctions entre obéissance et soumission.


"Pense pas bête" de Gwénaëlle BOULET, Anne-Sophie CHILARD et illustré par Pascal LEMAITRE est venu à propos. J'en parle .
Les bêtises sont ainsi soit volontaires, involontaires, peu dangereuses ou beaucoup et quelques unes au départ de grandes découvertes. Comme la possibilité de se tromper même adulte, même parent.
"Faut-il toujours obéir?" oui pour respecter les règles, oui pour répondre à ce qui est bon pour bien grandir et non quand il y a danger.... par exemple. Et une notion de chef, dans la société, le groupe ou la famille, choisit, imposé, mais aussi canalisateur, indiquant la voie.
Le chenapan peut ainsi obéir en sachant de quoi il est question ou nous donner son avis. Et ce n'est pas facile tous les jours!!

dimanche 4 août 2013

Soustraction au Suan pan (ou révision de "faire 10")

Nous reprenons aussi les exercices avec l'immense Suan pan, boulier chinois, de la grand-mère maternelle. Nous en sommes à la technique 5 de la soustraction (toujours la même méthode récupérée sur le net dont je vous parlais précédemment), que je dessine et le chenapan s'exerce avec le modèle (qui ne lui sert même plus) et puis sans avec les autres soustractions possibles en prenant la même technique.


12-8=?
Il n'y a pas assez de boules unaires, il faut utiliser le grand copain de 8 (8+?=10)
soit moins 10 (descendre l'unaire des dizaines), plus 2 (monter 2 unaires des unités).

Et les exercices; contenus eux-aussi dans la méthode sur le net:
10-6/ 10-7/ 10-8/ 10-9
11-7/ 11-8/ 11-9
12-8/ 12-9
13-9
15-6/ 15-7/ 15-8/ 15-9
16-7/ 16-8/ 16-9
17-8/ 17-9
18-9