mercredi 29 septembre 2010

Une entrée dans un cabinet de curiosités parisien

Certaines boutiques offrent plus que des achats: un vrai monde en soi, de découvertes tactiles et visuelles, d'enseignements. Nous avons découvert DEYROLLE à cause de l'incendie qui l'a ravagé en 2008... Le divan fumoir bohémien ici et Lily en avaient parlé. C'est seulement le week-end dernier que nous y sommes entrés...

(la photo ne date pas de nos visites)

Une boutique cabinet de curiosités créée par une famille de naturalistes. La vitrine vous donne une idée mais tellement petite que je vous assure que la montée de l'escalier vaut le détour. En bas, des ustensiles de jardinages chics avec des graines de diverses variétés anciennes de tomates... Quelques chamois jardiniers aux mains de dessinateurs (mains articulées dont le lutin aime manier les doigts).
Et en haut de l'escalier une lionne vous accueille (en tous cas en ce moment)... et c'est une entrée dans un univers étrange. De très nombreux animaux taxidermés sont là et vous devez faire attention pour slalomer entre eux. De la faune de tous les continents, de tous poils, plumes et écailles... Les taxidermies foisonnent parmi les vitrines de collections de coquillages, de crustacés ou de squelettes reconstitués. Au bout du couloir la salle d'entomologie avec des centaines et des centaines de tiroirs d'insectes étonnants, colorés et très grands. Dans la salle de droite des livres et des manuels et affiches pour l'enseignement des sciences naturelles.

Parce que oui, nous pouvons y revenir et y revenir dans cette boutique. Nous y étions encore aujourd'hui. La dernière fois, c'était l'extase de toucher les animaux (parce que le comble est que le toucher des enfants sur toutes les fourrures ou les plumes est permis!!!)... le loupiot très impressionné courait presque entre les différents animaux, demandant le nom exact. Et puis ce fut l'intérêt pour les squelettes et les endosquelettes éclatés et reformés avec une armature de fil de fer.
Et puis aujourd'hui nous avons regardé toutes les affiches, avec les cycles de vie, les schémas du corps humain, les squelette d'animaux, les planches botaniques, d'animaux ou de "leçon de choses"... pour découvrir cachées quelques gravures magnifiques... Et que dire de ces squelettes de têtes de crocodile (l'os est ponctué de petits trous)...

J'ai cette admiration de mon enfance où j'adorais les cabinets de curiosités, cet écletisme de mystères, d'inventions, d'exotisme...
J'ai toujours aimé les os... c'est vrai que chez mes grands-parents paternels il y avait les affaires de mon père, ce squelette de jambe humaine, de la hanche au pied, et ce crâne humain. Mon premier amour en avait récupéré un autre, de crâne, qui trônait caché dans notre chambre d'amoureux. Le premier était apprenti médecin et aimait décortiquer les os des lapins (le lutin d'ailleurs me réclame des poulets avec la tête et les pattes pour refaire le squelette... il y a un héritage dessous ?!), le second amoureux des mystères scientifiques (et surtout de ce côté caché). Il y avait aussi dans ma chambre d'enfant le moulage de cette main paternelle dont je n'ai pas de souvenir.
J'ai adoré le caïman naturalisé chez ma maman que je promenais d'une pièce à l'autre.
Et puis enfant, j'ai adoré les coquillages, les fossiles et cette pierre de météorite qui s'est éclatée depuis. Ils avaient plus de richesse que les diamants et pierres précieuse ou semi-précieuses que je descellais des bijoux de ma mère. Et je voulais faire une collection de fées épinglées. La sortie du "Livre des fées séchées de Lady Cottington" de Brian FROUD m'avait stupéfaite... j'avais envie sans leur faire mal.
Et la fonction de taxidermiste m'a beaucoup impressionnée.
Et puis après, il me reste cette réticence... réticence des zoos, des animaux enfermés, réticence des peaux et des chairs (que je préfère devenir nourriture pour les charognards et non décoration, déchets ou fourrures chics). Reste mon adoration sans mesure pour les squelettes, j'adore les regarder pour l'instruction, mais je préfèrerais peut-être maintenant les avoir format figurine.

Un autre avis ici et pour une visite très complète suivez le guide là. Et puis DEYROLLE peut renaitre de ses cendre, tel le phœnix présent dans la cabinet. Le loupiot, lui, regarde une dernière fois le yack qui ne sera peut-être plus là à notre prochaine visite. Y comme yack et comme ...

lundi 27 septembre 2010

Comme un award de maman

Cet été les étoiles ont été filantes, les awards ont parsemés les blogs d'éducation parentale... j'en ai reçu quelques-uns, avec grand bonheur. Ce blog n'est pas populaire, vous n'êtes pas nombreux à le commenter et la fidélité des lecteurs est dilettante... alors ces jours de doute, je suis heureuse d'avoir reçu ces "récompenses", ces estimes d'un investissement quasi journalier.
Award de Féépoussière, de Willandre, de Lysalys, de Aude, de Simplement maman.

A mon tour de vous amener vers un vagabondage blogguesque. En voici 10, ces premiers plus comme "atmosphère", les suivant seront axés plus pédagogie alternative, je continuerais durant le mois d'octobre. C'est bien-sur un vagabondage de maman...

La petite école d'Elina pour ses réflexions sur l'éducation et ses découvertes autour de la nature... et parce qu'il faut se dépêcher avant que le blog ne devienne privé.
L'éducation créative pour les nombreux billets très complets de ressources et d'idées de matériel, pour aussi les billets résumés de pédagogie.
Dans la forêt des enfants-roi présente des instants de vie naturelle, dans l'esprit Montessori mais pas que, avec des réflexions aussi et du végétarisme.

Là où je t'emmènerais pour ses instantanés de vie, de réflexions sur l'éducation (entre autre Montessori), sur la littérature, sur les errances vagabondes et aventureuses.
Sew liberated pour l'atmosphère. Un quotidien (vie et mobilier) adapté à l'enfant, une simplicité, un bonheur.
M comme Maman pour ses réflexions sur la mère éperdue, avec envie de temps pour soi mais aussi avec des astuces pour un temps plus apaisé et constructif avec son enfant... et aussi pour ses temps de pause expliqués pour le créatif et pour la spiritualité bouddhiste
Au fil des jours pour toutes les activités et l'inventivité de cette maman.
Le journal de Liv et Emi pour les aspects Montessori mais aussi cet quotidienneté de petits gestes et ce costume de Balthazar
La joie d'apprendre pour cette vie de famille, religieuse oui, mais aussi et surtout extrêmement chaleureuse. Moments de vie, moment d'éducation, moment de cuisine, moments de partage.
Le jardin de Kiran, ressources pour une nouvelle éducation pour toutes les thématiques proposées

dimanche 26 septembre 2010

Documentaire scientifique pour apprenti ingénieur

Je garde des bouts de papier par-ici par-là et souvent, très souvent mes bouts de cahier, mes enveloppes, mes tickets de caisse arrivent par terre et c'est le ras-le-bol. Alors que j'avais noté des choses et des choses que je comptais mettre de côté, peut-être présenter sur ce média d'ailleurs.

Dans ces petits papiers retrouvés par terre, il y avait ce petit focus sur une émission que j'ai aimé et que j'aimerais garder pour le lutin, quand il sera un peu plus grand. C'est un documentaire, "Les constructions de l'extrême /Richard Hammond's Engineering Connections", présenté et animé par Richard HAMMOND. Cette émission présente une construction humaine, architecturale qui a demandé de vrais défis d'ingénierie et techniques et nous propose de lister les inventions scientifiques avec lesquelles elle a vu le jour.

Ainsi le Musée Guggenheim de Bilbao a vu le jour en profitant des inventions suivantes, à chaque fois présentées en vrai, avec démonstrations et expériences à échelle.
- pour permettre aux murs courbes d'être résistants: s'inspirer de la double courbure de l'œuf. Sur un plateau d'oeufs crus, bien calés, une carcasse de voiture nous le prouve.
- pour se passer des multiples plans qu'il aurait fallu faire pour passer de cette architecture en dessin, en maquettes au réel: la roue de l'arpenteur permet des mesures, concept repris par la CAO, conception assistée par ordinateur, outil utilisé pour l'automobile (au souvenir de mes années professionnelles!) puis par le scanner.

*source arpenteur

- pour trouver un revêtement extérieur solide et léger, résistant à la pression et à la corrosion (pollution): utiliser le revêtement d'une arme militaire, celui d'un sous-marin russe en titane qui reste en plus un métal vibrant, chatoyant, vivant et aux nuances métallisées or après oxydation. Là l'équipe explose un coffre, la bombe à l'intérieur rencontre la résistance d'un plaque d'acier et d'une autre de titane. Puis Richard HAMMOND suit des expériences d'oxydations à la chaleur et à la solution liquide ionisée.
- pour permettre un étanchéité entre les plaques de titane: grâce à l'invention de sir Walter Raleigh qui a recouvert les coques de ses bateaux avec du bitume. Un mélange de bitume et caoutchouc pour le côté reprise de forme. Et pour expérimenter cela, l'animateur part en bateau dont le fond a été recouvert de ce mélange sur un lac et s'évertue à enfoncer des clous immense au fond de la barque, sans prendre l'eau.

*source Sir Walter RALEIGH

- pour sauvegarder le bâtiment et sa précieuse contenance contre les incendies: reprise d'un matériel rencontré près d'un volcan Hawaien (une laine de roche issue de la roche du volcan)... de cette roche à la forme de cheveux... ceux de Pélé bien-sûr, la déesse Haiwaienne du feu, des volcans, de la violence, des éclairs et de la danse...

*source des cheveux de Pélé (avec explications)

*source de Pélé
J'adore l'idée de cette déesse dans un musée.

Le reportage apporte énormément. Effectivement ce sont des propos scientifiques mais pas pédants. Les expériences et démonstrations sont extrêmement présentes et offrent une part de réel et beaucoup d'humour qui permet de se regarder les émissions d'affilé (ce que j'ai fait un mercredi soir sur Direct8 en milieu de soirée mais ce qui est aussi possible le dimanche soir en début de soirée!).

jeudi 23 septembre 2010

Sous le signe de la littérature jeunesse

Un petit point sur les billets fait de l'autre côté, côté bibliothèque:



"Mon papa est un dragon" de Catherine KALENGULA et illustré par Marc BOUTAVANT
"Dans moi" d'Alex COUSSEAU et illustré par Kitty CROWTHER
"Monstre ne me mange pas" de Carl NORAC et illustré par Carll CNEUT
"Pomelo grandit" de Ramona BADESCU et Benjamin CHAUD
"Nadège et sa petite sœur adorée" d'Astrid LINDGREN et illustré par Arnold LOBEL
"Le jour de ta naissance" de Emma KELLY, Marie-Hélène PLACE et illustré par Caroline FONTAINE-RIQUIER
"La grande question" de Wolf ERLBRUCH
"Un million de papillons" de Edward VAN DE VENDEL et illustré par Carll CNEUT
"Les maximonstres, l'île aux monstres" de Dave EGGERS
"Maestro" de Xavier-Laurent PETIT
"Skellig" de David ALMOND
« Jean-Henri Fabre, Les enfants de l’été » de Margaret J.ANDERSON et illustré par Marie LE GLATIN KEIS
« Les vertes lectures : La Comtesse de Ségur, Jules Verne, Lewis Carroll, Jack London, Karl May, Selma Lagerlöf, Rudyard Kipling, Benjamin Rabier, Hergé et Pierre Gripari » de Michel TOURNIER et illustré par Sibylle DELACROIX
"La Galette et la Grande Ourse" d'Anne HERBAUTS
"Le ballon de Zébulon" d'Alice BRIERE-HAQUET et illustré par Olivier PHILIPPONNEAU
"Under ground" de Shimako OKAMURA
"La vie bercée" de Hélène DORION et illustré par Janice NADEAU
"Le voyage d'Henry" de D.B.JOHNSON
"Super gloupi" et "Super super gloupi" de Edward VAN DE VENDEL et illustrés par Fleur VAN DE WEEL
"Petit lapin stupide" de Edward VAN DE VENDEL et illustré par Gerda DENDOOVEN
"Ma maman à nous" de Gerda DENDOOVEN
"Inuk est amoureux" de Carl NORAC et illustré par Martine BOURRE
« Eco, La Malédiction des Schackelbott tome1» de Jérémie ALMANZA et Guillaume BIANCO
« Ne t’inquiète pas pour moi » d’Alice KUIPERS
« Les corbeaux de Pearblossom » de Aldous HUXLEY et illustré par Beatrice ALEMAGNA
« L’atelier des papillons » de Gioconda BELLI et illustré par Wolf ERLBRUCH
"Petit lapin Hoplà" de Elzbieta
"L'éphémère" de Stéphane SENEGAS

Cela me revient en ce moment...

Oui j'aime la nouvelle génération de chanteurs français... Renan LUCE découvert en première partie de Bénabar mais aussi cette Elodie FREGE de l'album fait par Benjamin BIOLAY...

alors même si c'est une reprise... "Bang Bang":

mercredi 22 septembre 2010

Qui dis dino ?

Que trouve-t-on dans la chambre d'un garçon entre 4 et 6 ans? C'est drôle mais à cette question, toutes les séries américaines répondent des dinosaures!! Et le lutin de bientôt 4 ans ne déroge pas à la règle...

Ils sont partout... dans la boite aux animaux, devant les toilettes, dans les livres, sur la table avant le repas, dans le lit la nuit...
La Châtelaine propose des cartes de dinosaures, comme une première approche de nomenclature Montessori (sur la colonne de gauche) permettant de faire des paires et d'approprier un nom à un dinosaure pour les lecteurs, et toute une série de propositions offertes par son fils très au courant. Le petit d'homme n'est pas aussi passionné (ou sommes-nous juste au début de sa passion ?) mais nos cartes ont vu le jour, elles reprennent plus précisément les figurines que nous avons (mêlant aussi les reptiles volants et les squelettes), cela permet de distinguer plus tactilement.
Ce qu'il aime reste cet apprentissage des noms, trouver les carnivores, les marins (euh : le!) et les volants... Et de se poser des questions sur la représentation plus ou moins fantaisiste des dinosaures... et ce dilophosaure avec ou sans collerette (avec si en colère).... Et puis comprendre pourquoi l'ankylosaure est aussi un saichania (une première approche des classifications), voici une partie de la réponse.

Et puis doucement ses envies vont plus loin.
Dans l'imaginaire avec ce méli-mélo des dinosaures (oh que j'aime ces méli-mélos, voir ici les billets de Ribambelles&Ribambins): "Les pictodinos" de Sara BALLUne tête, un corps et une queue... avec une petite histoire qui change et des noms qui évoluent.

(pendant les séances de visionnage, clin d'œil à Marie, voir au bout du billet)

Dans les faits avec des documentaires " Sur la terre des dinosaures" BBC de Tim HAINES et Jasper JAMES et "Les dinosaures tueurs" BBC de Peter LEONARD et Nigel PATERSON. Le premier retrace de manière chronologique les dinosaures ou leurs contemporains reptiles volants ou marins en 6 épisodes. Le loupiot les regarde comme des dessins animés, encore plus maintenant qu'il a de nombreuses figurines et qu'il peut rejouer les scènes. En plus, nous avions vu le spectacle... De quoi vraiment remettre aussi une échelle de grandeur entre eux. Une vision accompagnée des grandes questions: est-ce que le placerias est de la même famille que le kannemeyerius ? Le ichyosaure et l'ophtalmosaurus ?

Le second est une erreur maternelle. Je regardais le documentaire très scientifique pendant une pause sieste du lutin, il est revenu dans le salon sans bruit et s'est mis à le regarder sans que je ne m'en aperçoive vraiment, quelques minutes. Arrêt du documentaire mais le lutin a redemandé... le tyrannosaure est le plus féroce et c'est souvent qu'il met en scène ses batailles et son "appétit comblé" grâce aux autres dinosaures.
Sur l'écran, il a adoré les fossiles, les dinosaures en 3D squelette, muscles et peau et cette comparaison entre le tricératops et un sumo... peut-être parce qu'il a découvert ces combats japonais cet été.
J'attendrais pour lui proposer à nouveau. Les scènes sont clairement les combats avec blessures, déchirures des chairs et des os mais aussi dents, griffes et cornes meurtrières. Mais j'ai beaucoup aimé le fil conducteur: retrouver les vraies capacités du tyrannosaure par exemple face à l'herbivore contemporain et mastodonte, le tricératops. En cela les réalisateurs suivent les hypothèses et les reprennent sur de vraies expériences ou à la lumière des nouvelles technologies. Qui est le plus agile, le plus rapide, le plus apte à voir l'autre ou à le fuir, le plus "blessant" (et avec quoi) ? Est-ce que le tyrannosaure n'est qu'un charognard ou un carnassier chasseur ? J'y reviendrais.