mardi 11 février 2020

Un matcha, des vacances, des prises de notes


Bon, les vacances. Le chat est content, je suis là. Oui et non, là en présence, là à prendre toute la place sur la grande table, là à éteindre les lumières en partant (à les allumer le matin). Mais peu pour les jeux, peu pour les sorties, peu pour le dessin, pour les câlins, pour la famille... pour moi.

Un changement pendant les vacances: oui bien-sûr je ne me déplace pas. Oui aussi plus de sommeil, bah c'est clair, cela peut durer une demi-journée... ce matin réveil avec l'homme, "petites" tâches ménagères et pfiou... plus rien, juste le temps de bien ouvrir les yeux à 11h30 pour l'ado (qui grandit bien, mange bien et ne supporte plus aucune frustration, le pauvre grand).

Alors oui préparation d'un déjeuner demain: orechiette au brocoli (avec les anchois ou le chorizo à part), hôtesse végétarienne oblige, puis un "légitime" tiramisu. Et le grand de dire: heureusement elle aime le café. Bah non! Pas penser. ...... neurones au ralenti décidément.
Alors un matcha pour se requinquer. Avec dans les oreilles la pluie en forêt grâce à bellesoeurette et frérot.
Il me faudra en racheter, acheter aussi un autre bol à matcha, parce que nous sommes 4 à boire du thé maintenant.
Profiter de son arôme de yuzu et dire qu'enfin je vais pouvoir profiter des thés au plus près de leur achat, dans toute leur fraicheur et ne pas les garder pour toujours en avoir.

C'est drôle d'ailleurs, cette peur de manquer, il va me falloir la laisser partir, elle aussi... avec la reprise de ma vie professionnelle, avec une nouvelle attitude face à moi (peut-être 2020!).

Un matcha bu avec délectation, en ayant oublié combien je devais en mettre par bol... en oubliant beaucoup de choses en ce moment (pour en caler d'autres).


Et puis des livres de didactiques à prendre en notes, encore, toujours. Parce que c'est ce que fait une maîtresse de moins d'un an. Cycle 1, cycle 2, cycle 3. Ou Histoire, Maths, Sciences ou toutes disciplines....
Je termine les sciences, puis je termine les en-quêtes historiques.... que j'aime les éditions Retz.

Et je prendrai par la suite les manuels pour la petite section de maternelle. Parce qu'en mars, je vais devenir la maîtresse d'une troupe de petits coquins.
Au fait, si, je fais du sport: des squats pour préserver mon dos!
Allez squats, pédagogie explicite, situation problème bien amenée mais pas trop socio-constructiviste. Et puis différenciation ou plutôt double niveau/ double cycle, philosophie, gestion de classe... et esprit critique.
Bonheur des vacances!

"J'aime bien aller au bord de la mer en janvier et retirer seulement un soulier"

... titre d'un poème en prose de Carl Norac, illustration de Gerda Dendooven, extrait de "Vent d'hiver".

Nous sommes en février?!? Les jours passent sans que je ne vois le soleil. Du travail du matin au soir, en semaine, le week-end et même pendant les vacances.

Passée le mois des voeux, mes cartes sont sur la tables, blanches, elles ne sont pas parties chez leur destinataire. Je n'ai même pas proposé ma version ici.
Mais l'hiver, lui, est en place. Depuis quelques années, accompagné du vent, il me fait peur. Je suis devenue fragile des bronches. Est-ce le temps qui fait son office, après 40 ans? Est-ce une fatigue importante limitant mon immunité, une écoute trop imparfaite de mon corps. J'avais toussé pendant 4 mois, avec des pics de fièvre 3 semaines durant, des nuits assises pour pouvoir respirer, coqueluche possible... depuis je ne peux pas vivre sans un foulard sur la gorge. Fini mes colliers. Une demi-heure sans et ma gorge prend froid.

Et dire que j'ai adoré courir dans le vent, sans manteau l'hiver. Sans bonnet bien-sûr, le froid, le vent dans les cheveux et c'était sauvage, passionnant. J'ai adoré marcher dans l'eau glacée. Il suffisait d'un bon bain très chaud avec une bonne tisane et j'étais requinquée, voire vivifiée.

Je passe encore une année sur le fil.
Corps, petit, grand, gros corps, tiens bon! Je te mets à rude épreuve: pas assez de sommeil. Bah d'ailleurs cela fait des années, apnée du sommeil comprise, maintenant j'y rajoute un réveil obligatoire à 6h ou 5h et un coucher plus proche du jour suivant pour cause de travail.
Une alimentation beaucoup beaucoup moins choisie, pas le temps de cuisiner et puis beaucoup beaucoup d'émotions mal gérées (frustration, manque de reconnaissance, orgueil mal placé pour le plus gentil).
Plus du tout de sport, les bâtons de marche nordique attendent, la forêt aussi.

Je rêve de plonger mes pieds dans l'eau glacée et crier dans le vent, rire et danser sur la plage. Une sensation de vie. La dernière me fut apportée par un gong, non un tamtam parait-il (parce que plat et non avec la boule au centre) au dernier cours de musique.
Je n'ai pas l'oreille, pas le cran souvent. Ici les conditions étaient remplies, aucune appréhension de ce que l'on pourrait penser de moi (limite une bonne remise au point avec le professeur) et un geste ample, dynamique.... un son qui englobe et une vibration qui vous pousse à dire oui (à le crier dans votre tête!).

Allez pour l'année 2020: que vous puissiez crier à gorge déployée que vous êtes en vie, vivifié(e) et sauvage!