mardi 28 août 2012

Les vacances, les pieds nus... pas forcément sur le sol... la tête dans les nuages et sous les embruns


Prendre le vélo pour aller sur la côte sauvage... pendant quelques heures oublier... oublier le passé, oublier mes erreurs, se créer des souvenirs...

adorer patauger dans les laisses de mer...

regarder les textures, les roches, les reflets

et cueillir la criste marine juste à ses pieds en regardant les hommes remonter.

Jouer avec la pesanteur... et permettre à sa maman de regarder aussi là-haut, le ciel mais aussi la spontanéité, la légèreté de la vie.
comme une statue en lévitation
ou comme un lutin des forêts

Prendre la joie où elle est... aérer le matelas

ou nager sans eau


 Ou jouer avec le vent

... encore un peu

dimanche 26 août 2012

Ecureuil!... Ecureuil!

Du matin jusqu'au soir nous regardons les arbres. Notre œil est devenu très sensible aux mouvements: nous apercevons aussi bien Séraphine, l'écureuil qui avait élu domicile chez ma maman, que toute sorte d'oiseaux, maintenant beaucoup plus "repérables". De la plus petite mésange aux pies, merles, jais, colombes... de la plus petite pause aux grandes démonstrations... nous observons à l’œil nu des scènes ornithologiques insoupçonnées encore quelques mois plus tôt.

Nous n'allons pas dire qu'il y a la tempête mais les températures sont très basses pour la saison et le vent est violent. Alors, Séraphine revient... bien-sûr pas à la maison mais dans le jardin, venant sur les mains, se carapatant avec les petits cadeaux gourmands.

Elle est de plus en plus présente dans les arbres du jardin, plusieurs fois par jour. Et nous lui parlons "Bonjour Séraphine! Bravo Séraphine, très beau saut! Tu as faim Séraphine? Il fait froid, tu vas bien? Oh que tu es belle Séraphine!" etc... etc... bon toute la famille est plus ou moins gaga ou gagateuse...
Oui mais voilà! Hier nous avions trouvé son dos abimé, avant-hier un peu plus brune... Ce matin - Oh bonjour Séraphine! - mais... mais... il y a trois Séraphine dans l'abricotier!

Nous sommes donc perplexes quand à "notre" Séraphine... n'avons nous pas parlé à un autre écureuil en pensant la croiser elle? Prennent-ils le mot Séraphine pour un synonyme d'écureuil, ce qui ferait qu'ils se sentent tous concernés? Une chose est sûr, la vraie est parmi eux! Et quelle joie de les voir tous en confiance dans le jardin, tous ensemble (la maman et le frère peut-être, comme avant la chute de l'arbre).
Ils viennent tous, fille, fils (?) et mère (?) piocher dans le garde-manger ambulant... et nous sommes rassurés, nous avions pensé que Séraphine ne trouvait plus assez à manger pour dévorer comme cela autant de quantité! Elle en nourrissait trois!

Autant dire que les arbres n'ont pas fini de nous attirés (de chaque fenêtre, dans le jardin ou sur les terrasses)

mercredi 22 août 2012

L'odeur de la sauvage est encore là, elle est partie... et nous parlons de son écosystème

Cela fait deux semaines que Séraphine, l'écureuil roux materné par l'humain, est partie vivre sa vie en liberté. Elle avait fui plusieurs fois auparavant, pour revenir, peut-être pas encore autonome ou assez agile. Et puis elle est partie pour de bon.
Nous l'avons vu quelques jours déambuler sur son arbre et sur la barrière mitoyenne. Puis plus rien... et puis elle est revenue. Enfin pas vraiment. Elle n'est plus rentrée dans la maison mais redémarre les jeux de bagarre commencés avec ma mère... à distance. Elle grimpe autour de son tronc d'arbre, en spirale à toutes allures, s'arrête sur la face observée par ma mère, la regarde, repart en spirale dans l'autre sens. S'étire sur son tronc comme elle le faisait sur les rideaux. Mais aussi montre ses passages d'un arbre à l'autre, en prenant le temps de s'arrêter après le bond pour regarder si ma mère suit (et approuve: - Bravo Séraphine), elle fait même du trampoline sur les branches de tilleul, oui, oui, c'est impressionnant.

Alors nous continuons à préparer des offrandes à notre petite sauvage... des glands tout frais, des noisettes toutes jolies... elle les a boudé, un temps. Nous la soupçonnons de ne pas bouder, par contre, le compost avec le reste de melon, les fibres et pépins de potimarron et la pulpe de pastèque. Et puis elle regarde d'un peu trop près l'évolution vers la maturité des figues du jardin... c'est sûr elles feront la course pour être la première à se régaler, ma mère et elle. Je suppose qu'elle sera la seule de son espèce à avoir profusion de nourriture, peut-être même de quoi choisir de ne pas hiberner et peut-être aussi de ne pas faire l'apprentissage de ce deuxième circuit d'élimination.

L'odeur de l'écureuil est toujours là. Cela avait été très déconcertant au début... surtout dans notre appartement à Paris. Ici dans la maison de ma mère, l'odeur a imprégné la salle de bain... sa "cage vitrée" lors des repas. C'est une odeur sauvage très puissante pour une aussi petite bête. Je n'avais jamais eu l'occasion de la sentir directement. Elle se rapprochait souvent du visage et du nez ou de la bouche mais juste un instant (et des fois l'appareil photo était en marche)...

Alors oui, elle passe... et repassera peut-être par la case maison cet hiver. Et nous la voyons de temps en temps. Maman travaillant à l'extérieur, Séraphine se fait plus bruyante, fait tomber des épines, des feuilles... et le matin, sur la terrasse nous suivons son parcours... du pin au prunus, au tilleul, en passant par la rambarde et le toit de la cabane de bricolage du voisin.
Mais c'est vrai que nous regardons le dehors différemment maintenant. Il s'agit de son habitat, de sa nourriture, de ses voisins, de ses prédateurs, de son environnement météorologique, sonore (les feux d'artifices ces derniers jours) et lumineux (pour cet animal diurne).
C'était l'occasion (oui je sais, je saute sur toutes les occasions mais on ne se refait pas, non?!) d'aller un chouïa plus loin et de parler de l'écosystème de Séraphine.

*source biotope, biocénose et écosystème, source à explorer pour une explication plus poussée avec les flux de matière organique, consommateurs et décomposeurs, le rôle de l'énergie solaire et les chaines alimentaires terrestres et marines

Même si les mots ne sont que dits, expliqués mais pas une cible de l'apprentissage du lutin, je tente tout de même de proposer le plus réel possible. L'écosystème est la communauté d'êtres vivants, faune et flore, (la biocénose) alliée à l'environnement (le biotope).

Alors nous regardons tous les insectes, oiseaux, mammifères dehors et les rangeons mentalement dans des cases: voisins/copains, nourriture, prédateur.
- les oiseaux, pies, rouge-gorges, mésanges, jais, mouette, goéland, comme voisins (elle est sûrement devenue trop grande pour faire le diner du dernier)
- insectes, escargots comme nourriture et/ou voisins...
- le magnifique chat noir du voisin comme prédateurs
- les chouettes qui j'espère sont toujours dans le quartier comme prédatrices
- les chauves-souris, des voisines (quoique que Séraphine a le sommeil lourd et apparemment elle est ainsi une cible très facile pour les félidés ou mustélidés, fouine, marte, belette, eux-nocturnes... pour la seconde catégorie, je pense que Séraphine est tranquille, elle est tout de même en ville)


*source gouvernementale des milieux naturels préservés en France (n'hésitez pas à créer votre propre carte en fonction de vos intérêts en cochant et décochant dans la légende)

Nous regardons aussi la flore: habitat, nourriture, "accrobranches". Des arbustes, arbres dont pins maritimes et arbres fruitiers. Un climat doux, océanique, pas trop chaud en été, pas trop froid en hiver.
Séraphine vit en pleine nature mais c'est encore en ville, arbres d'origine, sol de terre et de sable  préservé mais la flore n'est pas complète, les arbres sont plus taillés et aussi les prédateurs moindre (en ajoutant par contre la voiture).

*source des milieux naturels en Loire Atlantique

Maintenant nous ne savons pas l'étendue de son habitat. Est-ce un pâté de maison, la limite se faisant par la route? Est-ce un ensemble d'arbres dont les branches assez proches permettent le passage? Alors s'agit-il d'un quartier? Est-ce que les écureuils gambadant dans les pins au dessus de chez l'arrière grand-mère du lutin sont/seront des copains de jeux (au bout de la rue mais après trois pâtés de maison)?

vendredi 17 août 2012

Une patte après l'autre

... une seule vidéo par billet...
il revient...

Une parenthèse Nantaise: espace et mastodonte

Partir un peu du lieu familial pour aller vers cette ville que j'ai tellement aimée étudiante. Je n'en profite pas de la même manière, il y a 15 ans je n'avais pas un sou, je ne m'arrêtais pas pour prendre un café, il n'y avait pas la FNAC, je n'allais pas souvent au cinéma (n'y ai-je vu que Titanic?), il n'y avait pas non plus les machines de l'île.

Alors oui de beaux souvenirs (des librairies indépendantes, des quartiers), des pensées pour un jeune homme parti trop tôt qui habitait à La Butte Sainte-Anne, gravite à nouveau.
Et aussi de nouveaux souvenirs, des partages avec l'amoureux, puis des partages avec le petit d'homme.
Le Passage Pommeray, les arrêts glace, les crêperies tant convoitées étudiante, le cinéma, les abords du château, les gravures de Laurent SCHKOLNYK, les vitrines aux personnages celtiques... et l'éléphant!!!!

Comme à chaque ballade les statues des villes ont une grande part dans nos repères visuels et tactiles...
"Nemo et Jules Vernes jeune" d'Elisabeth CIBOT font maintenant partis de nos attirances.


Nous avons parcouru le système solaire pas loin... avant de naviguer autrement avec Jules Vernes dans quelques années.

Au Planétarium, allongés avec la voute céleste au-dessus, 5 ordinateurs offrent là les planètes et une étoile comme jamais vues auparavant. Grandes, photographiées, modélisées pour comprendre la matière, aux clichés propre à mettre en valeur les cratères, les volcans, les anciennes rivières, les failles... les gaz.

Les étoiles et les planètes dans le ciel la nuit... oui quelques planètes visibles à l'oeil nu... repérer le nord grâce à l'étoile polaire dans le prolongement du bord extérieur de la casserole de la grande ourse...


L'étoile, cette petite étoile par rapport aux autres, immense par rapport à la terre: notre Soleil.

Les planètes rocheuses ou telluriques (en partant du soleil: Mercure, Vénus, Terre et Mars). Leur distance au soleil, la vitesse de leur rotation sur elles-mêmes, de leur révolution autour de lui sont révélatrices des conditions de vie possible ou non. Mercure planète morte, Vénus extrêmement chaude, notre Terre habitable, Mars aux températures extrêmes, entre - 100°C (et quelques) et + 100°C (et quelques).
Nous avons aussi suivi les images du projet Curiosity sur Mars, prévu depuis 8 mois et réalisé depuis, soit son amarsissage (alunisage sur Mars). Mars a fait l'objet de fantasme car on a cru longtemps qu'il y avait de l'eau mais les pôles glacés sont apparemment sans vie... à suivre.

Les planètes gazeuses et leurs satellites (la lune pour la Terre et une soixantaine pour Jupiter ou Saturne), leurs anneaux, pas seulement pour Saturne d'ailleurs, l'impossibilité de se poser... sur ses glaçons volants.

Bien-sûr, il nous faudrait y retourner pour mémoriser un tout petit peu de tout ce que nous avons vu. C'est une magnifique illustration du système solaire, visite à refaire après la grande leçon Montessori sur la naissance de la Terre commencée ici.

Puis nous sommes partis vers les machines... enfin vers l'éléphant que nous retrouvons chaque année, ici et .
Encore nous avons profité de sa marche, de ses barrissements et de ses arrosages (il faisait tellement chaud... et j'en ris!)




Quelle ingéniosité! L'articulation de la trompe, la mécanique des pieds.
... je vous mets la vidéo très bientôt.

Un dernier câlin à la Duchesse Anne, le tour du château et on prends le dernier train.

lundi 13 août 2012

De la musique à table

... petit intermède musical... un peu de spoons musicales et sonorités de verres d'eau identiques remplis à différentes hauteurs.

J'aurais adoré pouvoir faire profiter au lutin de ressources et d'expériences musicales. Malheureusement il n'y a que les enregistrements des autres qui peuvent nous servir. Nous n'avons aucun musicien dans la famille.
Je ne sais pas distinguer les notes, encore moins reconnaitre les tons et mettre dans l'ordre de la gamme. Alors oui, je crois que pour ceux qui n'ont pas l'oreille musicale, les sons s'apprennent. Les cloches Montessori m'auraient été d'un grand secours. Et pourtant pas question d'en acheter en tant que particulier, c'est bien trop onéreux. Je vous conseille de lire ce billet présentant l'intérêt de ce matériel. Et bien-sûr nous avions fait nos boites à sons avec des boites de pellicules et du riz, des haricots et de la semoule, 6 boites, 3 recouvertes par du ruban adhésif pour électricité bleu et 3 par le rouge.
Les cloches Montessori seraient accessible online... à suivre (dès que ça marche chez nous!)


En attendant, nous improvisons les sons avec les verres. Le loupiot réussissant même à les mettre dans l'ordre avec cache du contenu. Et puis on peut compliquer les choses. L'occasion aussi de faire tinter les cuillères...
Enfin mieux vaut faire appel à des maîtres 's spoon

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Bon je sais maintenant il n'y a pas qu'un pas mais je ne peux m'empêcher de penser aux noix de coco des "Monthy Python"

Coconuts, extrait de Monty Python, sacré Graal

lundi 6 août 2012

Gommettes instructives: art, dinosaures et papillons

Le lutin aime les gommettes. J'avais arrêté de lui en proposer mais elles sont revenues.



D'une part pour compléter les tableaux d'artistes, une très grosse demande du loupiot qui voulait en faire encore et encore. Une vraie différence par rapport à il y a 2 ans: un travail plus soigné, un distinction visuelle plus aboutie et les gommettes qui ne représentent qu'une partie de la forme et de la couleur (une image peut représenter un losange est n'être en gommette qu'un rectangle) ne le gène plus.

Puis nous avons eu la période dinosaures (ou ici un peu plus de reptiles marins et volants). Une visite et encore des gommettes (pas "Sur la piste, Les dinosaures" mais ce ne serait tarder...), "J'apprends avec des autocollants Les dinosaures".

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Nous avons aussi passé beaucoup de temps, à sa demande, sur un livre d'insectes, "Sur la piste, les insectes" d'Anthony WOOTTON et illustré par Phil WEARE.

Les gommettes ont apporté une distraction, une attraction. Et loin d'être du pur jeu, ce livre permettant de vraies distinctions morphologiques.


*source morphologie papillon

Les annotations offraient des détails permettant de le retrouver, en plus de l'ombre dessinée... au fur et à mesure, des mots sont devenus plus clairs: les ocelles, ailes antérieures et postérieures, thorax et abdomen, trompe et antennes et texture des ailes.
*source formes antennes (avec une belle présentation de la morphologie des papillons)

Et pour finir, nous les avons sentis "bruisser" autour de nous, nous frôler délicatement. Étrange sensation où il nous a fallu apprendre à se déplacer doucement pour que les papillons nous situent, et où il nous a fallu apprendre la patience pour avoir le privilège d'être un promontoire.

Quelle diversité: de tailles,

de formes,

de "transparence",

d'éclats (ternes sur la surface externe des ailes, ailes pliées, et lumineux sur la surface interne, ailes ouvertes),

des "presque feuilles sèches"...

Et quel privilège de pouvoir regarder les détails des yeux, de la trompe, des antennes sans que les papillons ne soient épinglés.


Les gommettes nous avaient montrer la différence de couleurs entre papillons de jour et papillons de nuit ainsi que leurs antennes plumeuses. Là, cette serre tropicale nous a offert de constater la différence de taille... ceux papillons de nuit, dormant-là, sont immenses, de la taille d'une main.

Et quel bonheur de regarder la métamorphose du papillon, certaines chenilles en liberté, des chrysalides et des papillons qui viennent de sortir et se sèchent les ailes...

en "nursery" et en liberté.

mercredi 1 août 2012

La poésie du daltonisme et encore des exercices

Le lutin n'en a pas fini avec les couleurs, il apprend maintenant le code. Les couleurs sont au centre de la vie, et avec une grand-mère peintre, au centre de la maison de vacances aussi.
Heureusement pour lui, il reste émerveillé... et quelques fois j'ai peur de lui retirer la poésie de son regard, de l'induire à dénigrer ses harmonies colorées "différentes" des nôtres.
Cette fois-ci c'était tellement beau, tellement troublant....

En visite au centre équestre du coin, nous regardions les chevaux... leurs noms, ceux avec la notation "attention je mords" et ce dernier avec encore pire comme avertissement "ne m'approchez pas". Nous le regardions ce fier étalon un peu trop tonique.
"- Il est beau ce cheval bleu!"
Mes jambes en ont flageolé. Oh oui qu'il est beau... oh oui que la distinction colorée du lutin l'était aussi. Et j'imaginais là toutes les railleries de ses camarades dans le futur, lui qui avait déjà pleuré de son sapin de noël noir que les autres disaient moche parce que sans les bonnes couleurs!
Oh oui qu'il était beau ce cheval bleu. Et à la vérité, le lutin avait raison. Bon, bon, le cheval était gris anthracite virant sur le brun noir... mais il avait des reflets bleutés!!!


*source des 12 noirs (et leurs adjectifs)

Je me suis souvenue des princesses asiatiques des contes que me lisait ma tante. J'enviais leur chevelure noire de jais (avant de porter mon dévolu sur les rousses). En plus les cheveux de ma tante étaient aussi très noirs.

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Et pourtant les exercices continuent avec la bonne volonté du loupiot... il se rue sur "Balthazar et les couleurs de la vie et des rêves aussi", pourtant avec des faiblesses de ce côté-là et accepte même de faire des coloriages, lui qui déteste ça. Des coloriages avec le code daltonien, quand je ne me trompe pas comme là.


 Il m'a fallu lui en proposer d'autres, ne pas me tromper en entourant pour plus de visibilité (parce que le cadre veut aussi dire quelque chose: adjonction de blanc) mais privilégier plutôt la forme précise, et le point pour la différence plus nette entre le rouge et le bleu. Les plus durs au début...
Retrouver la couleur, le code du feutre, distinguer entre deux qu'il confond.


J'ai dû moi aussi trouver une manière visuelle de ne plus me tromper... le soleil couchant rouge sur la vague bleue.