samedi 30 avril 2011

Géographie de vacances et ne pas se perdre sur la plage

Nous sommes revenus de vacances. Notre destination est assez régulière, dans ma famille. Alors j'avais envie de proposer au petit d'homme de se (s'y) retrouver (géographiquement), de localiser ce(s) séjour(s).


- Comment nous y sommes allés? un train en passant par les gares de (les villes): Angers - Nantes - Saint-Nazaire
- Quels logements ? et qui y habitent?
- La maison familiale (pour reprendre les liens familiaux entre toutes les personnes que nous rencontrons, généalogie sélective)
- Les loisirs
- La faune et la flore
- Les pauses gourmandes

C'était l'occasion de reprendre une idée de notre géographie: locale, de quartier, vers plus large et d'y inclure les cartes.
Une, satellite, de la France, une plus schématique faite maison (je vous recommande d'ailleurs ce lien pour dessiner vous-même les cartes géographiques de manière supra-simple: une superbe ressource pour du matériel Montessori fait maison!) et quelques notions de région: nous avons tracé la voie du chemin de fer en partant de Paris jusqu'à notre séjour à la mer.

J'y ai rajouté un point essentiel: comment se repérer sur la plage.
Parce que oui, nous sommes allés nous baigner, le lutin entièrement, comme goulument, presque avec acharnement. L'eau était pourtant très, très froide. Moi le bas du corps pour l'accompagner, le haut pour faire bisquer certains badauds des plages.

Et parce qu'elle a retrouvé sa famille.
Cette enfant de 5 ans est passée devant nous comme une zombie, les yeux dans le vague, sur une ligne d'horizon imaginaire et un peu plus basse que la réelle, trébuchante, rouge et pleurante.
Avant d'avoir contact avec la police nous ne savions pas qu'elle s'était perdue sur la plage 2 heures auparavant et qu'elle avait marché plus de 5 km (dont certains face au soleil). Nous l'avons réconfortée et ma maman l'a rendu au commissariat à ses grands-parents.

Je passerais là sur ma très grande frustration (en deux temps):
Celle de n'avoir pas eu la reconnaissance de l'avoir repérée, d'avoir vu en cette petite passante des plages une enfant en souffrance, je n'aime décidément pas que l'on se targue d'un regard d'aigle, d'une intuition, d'une perspicacité sans raison en commérant à qui veut l'entendre qu'il est inadmissible que personne ne l'ai vue avant... de qui se moque-t-on ? De moi
Le second temps de cette frustration, encore plus douloureuse, est de simplement avoir été troublée par cela. Pourquoi donc ai-je besoin d'une reconnaissance d'un acte gratuit, d'un acte spontané, le principal, le seul point important: elle a retrouvé sa famille.

Alors oui, comment se repérer sur une plage. Le lutin a aidé cette enfant à reprendre son souffle. En lui tenant la main, en étant simplement un enfant (pour qui les coquillages peuvent faire mal aux pieds nus), il lui a permis de se décontracter. Et il a compris qu'elle avait peur.
C'était plus facile après de lui expliquer pourquoi il devrait trouver des repères: des bâtiments particuliers (immeubles et grands hôtels), le club de plage sortie, les bords extérieurs de la plage. Ici vous trouverez d'autres astuces.

Et puis j'avais pris du temps avec la petite passante des plages, du temps pour la rassurer par les paroles. Beaucoup pour elle, un peu aussi pour les oreilles qui trainaient juste à côté, le petit d'homme.
Je lui parlais du fait que la recherche désespérée de sa famille, seule sur la plage, était finie, que nous allions les trouver, ne la laisser que dans leurs bras. Je lui disais aussi qu'elle les aurait retrouvée, elle-seule, mais que cela aurait pris plus de temps. Que nous allions juste lui faire gagner du temps. C'est presque un mensonge mais je le trouvais si important pour limiter ses cauchemars, qu'elle n'est pas peur de ne pas nous avoir rencontrés sur le chemin. Pour qu'elle ai confiance en ses capacités.
Et nous lui avons confirmé son courage, nous la petite famille qui l'avions trouvée: un petit lutin de 4 ans 1/2, sa maman, sa grand-mère maternelle et son arrière grand-mère maternelle!

mercredi 27 avril 2011

Un certain hédonisme à lire, à pratiquer

... parce que le lire me tente... parce ce que je pense y trouver des réponses
... parce que je suis persuadée que l'acte de philosopher entraine l'esprit à être critique, parce que la philosophie est pour tous, sans forcément de jargon et que je la souhaite discipline même pour les plus jeunes:
revoir "Empreintes" consacré à Michel ONFRAY

Une semaine de sciences naturelles

Il n'y a pas à dire, la vie au plus près de la terre, des herbes, et des mers, donne à chaque fois de merveilleux moments de découvertes. Alors entre les siestes et les tisanes/tea party, nous regardons autour...

Nous apercevons au mieux dans leur milieu naturel les geais, les mouettes, les petits crabes, les étoiles de mer et les écureuils roux peu discrets cette saison.
Nous collectons des trésors, coquillages ou os de seiche (sépion, os dorsal) retrouvé sur la plage (de quoi lui montrer l'anatomie du céphalopode en suivant le lien de la classification et anatomies des mollusques ici et le différencier du calmar qu'il connait mieux en regardant "Ponyo sur la falaise" de MIYAZAKI).

Nous éventrons le compost pour y regarder, sous la couche d'épluchures, de fanes et de branchages, tous les cloportes et les lombrics en rêvant d'y retrouver la chauve-souris qui y avait trouvé un jour refuge. La décomposition l'attire toujours et nous regardons encore les saprophages (se nourrissant de matière organique végétale) de près.

Nous identifions les insectes, à distinguer des arachnides, myriapodes et crustacés, cf ici pour une idée simple de classification.

*source

une abeille charbonnière impressionnante (xilocope, insecte volant très noir et très gros, venant trouer la table extérieur pour y faire nicher ses œufs), des fesses de perce-oreille dépassant de l'écorce de l'abricotier, un microscopique coléoptère sans nom...
Cf support pour le cycle 2 et cycle 3 éducatif

Et puis nous redécouvrons une autre difficulté, aussi difficile que l'identification des insectes (ou des ordres): non plus celle de distinguer une larve d'une chenille (grâce au nombre d'ocelles et de pattes) mais là de distinguer différentes nymphes: est-ce une chrysalide (entre la chenille et le papillon) ou une pupe (entre la larve et l'adulte) ?
Il a fallu déjà regarder les insectes qui grandissaient sans vraiment changer et ceux qui évoluaient en se métamorphosant beaucoup comme les Lépidoptères (papillons), Coléoptères (coccinelles, scarabées...), Diptères (mouches et moustiques), Hyménoptères (abeilles, guêpes et fourmis), Puces, etc. Nous avons regardé ici.

*source croissance des insectes

Ainsi une nymphe là: est-ce une chrysalide d'hétérocère (papillons de nuits) ou une pupe de coléoptère (hanneton)? D'ailleurs l'insecte ne verra pas le jour, sa nymphe fut écrasée un midi par le saladier.

Une semaine à rêver savoir faire des photos macro.

lundi 25 avril 2011

Une semaine de vacances sur le littoral

Une semaine avec un bain de mer tous les jours (ou presque),
une semaine de siestes sous le parasol entre l'abricotier et les pins maritimes.

Une semaine tournée vers la terre et la mer:

Une semaine à regarder les plantes, les fleurs, à les prendre en photo, à les cueillir, à les humer, à les manger (pour certaines, avec vigilance)...
La bourrache, la chélidoine, la monnaie du pape, qui n'est pas de la consoude (non, non maman, ni grande ni officinale, présence de feuille velues et rêches mais absence de fleurs en cloches!), en fait il s'agit de la buglosse. Merci Colibri (en commentaires) de m'avoir inciter à aller chercher plus avant!

Une semaine à déambuler dans ce jardin plage, entre mauvaises herbes et bonnes plantes comestibles, entre statues et "œufs" de Pâques, entre bouquet volé de fleurs d'iris ou bouquet convoité et acheté par le lutin, pour lui, des tulipes perroquet, mises elles-aussi dans un contexte particulier, un non-vase et vraie coupe du frérot.

mercredi 13 avril 2011

7 ou empreinte japonaise... odeur de mousse et matcha

J'aurais aimé que ce chiffre soit celui des superpositions de rue: un porte-bonheur! Mais il n'est que la confirmation d'une empreinte à vie... une empreinte japonaise. La première que je connais en étant consciente.

J'avais envie de parfums du Japon, d'atmosphères... il parait que les sakura sont en fleurs, nous aussi les cerisiers et lilas le sont. Je rêve de sentir les environnements aromatiques japonais (objets de préservation) que nous présentait si bien FuroshikiBlog ici et ... et je pense à cette mousse des forêts vierges, habitat des cerfs, des sangliers, un peu du parc naturel de Kinkasan (金華山 ou Kinkazan), île touchée par le séisme et si près de Fukushima...

*source Kinkasan photo de Satoh Junpei avec cartographie

Pour y penser sereinement, pour y penser avec chaleur et affection, j'ai fait un yuzu matcha dans mon chawan de printemps avec les images inspirées du livre "Empreinte japonaise" de Laure CHAPALAIN et Magalie LAMBERT. J'ai fouetté comme j'ai pu. Ce matcha est très doux et très peu végétal en fait. Le yuzu, cédrat japonais, apparait comme un léger arôme de kumquat sans acidité.

Et j'ai imaginé cette mousse, ce vert humide, à l'odeur prononcé, qui attiraient les cerfs ou les sangliers (est-ce l'un de ceux-là en filigrane sur ces photographies illustrées ?)

et finir en musique "naturelle": eau, oiseaux et xilophone aléatoire et/ou contrôlé, descendant dans cette forêt japonaise.

mardi 12 avril 2011

Jouer avec le feu (première chose dangeureuse parmi les 50!)

J'ai toujours été persuadée que la connaissance et la pratique permettaient d'éloigner les peurs, les ostracismes ou les préjugés. J'appliquais encore fébrilement la pratique aux dangers réels: les approcher pour se sensibiliser.
Alors oui, je comptais bien prendre des cours de bricolage avec le lutin (laissant le papa choisir ou non cette voie). J'ai peur d'utiliser les outillages, de mal choisir les matériaux, de ne pas savoir faire... bien plus que la peur de me faire mal. Le papa est plus dans l'angoisse du danger. Je souhaitais proposer au lutin de vrais cours pour savoir faire le minimum.

Les dangers domestiques ont été considérés à la maison sur des principes de toxicité plus que du reste.
Nous n'avons pas mis de rebords sécurité aux meubles. Je préférais lui dire à chaque fois, mettre ma main entre lui et sa tête (ses yeux) dans les cas extrêmes ou... le laisser se cogner.
Je lui ai mis dans les mains des couteaux pointus, des paires de ciseaux, des éplucheurs. Je n'avais pas préparer de leçons mais je rêvais déjà des couteaux japonais et d'un apprentissage pour tous. J'en reparlerais.
Pour s'adapter au danger de la brulure, je lui ai fait approcher la chaleur: une tasse de thé très chaud, la main bien ouverte, paume vers le danger, très éloignée vers le plus près, à lui de s'arrêter quand il ressentais le trop chaud; pareil pour la vitre du four.
Toutes ses approches ont été à chaque fois faites ensemble, à l'avance, au calme.

Mais cela fait quelques temps qu'un livre m'attire. Oui j'en ai parlé au papa, rapidement, succinctement, juste pour ne pas (tout/trop) faire derrière son dos. J'attends encore la version française, parce que là, malgré le fait que je puisse saisir grossièrement le propos, je ne peux pas me contenter de l'approximatif, je testerais bien quelques uns de 50 dangers à faire faire aux enfants que proposent Gever TULLEY et Julie SPIEGLER dans "Fifty Dangerous Things (you should let your children do)"

Je commencerais surement par les 5 premières choses (soit 6) que l'auteur nous donne dans sa présentation (voir la vidéo ci-dessous). Et c'est vrai que j'ai commencé aussi par le feu.
Doucement et depuis longtemps: souffler sur une allumette pour apprendre le souffle (par la bouche et le nez)

et puis maintenant par des activités plus complexes pour lui (4 ans 1/2):
avec une bougie, des allumettes, une boite d'allumettes, un bol d'eau en céramique (ou verre).
Nous avons appris ainsi quelques éléments de base:
- allumer une allumette d'un geste franc, de lui vers l'extérieur
- garder l'allumette horizontale
- allumer la mèche de bougie
- éteindre l'allumette (en soufflant ou/et en la jetant dans l'eau: entendre le grésillement du "tout éteint")
- se confronter à une très légère brulure (au cas où) en plongeant le doigt dans l'eau froide voir si ce n'est pas juste un "coup de chaud"

*source évaluation de la surface brulée (la paume correspond à 1%: dès 9% la victime doit être perfusée), lien très détaillé sur le risque de brulure

En cas de brûlure, effectuer la procédure des trois 15:
- 15 minutes sous l'eau
- température de l'eau à 15°C
- dans les 15 minutes qui suivent la brulure

Bien-sûr Gever TULLEY va bien plus loin dans l'approche des dangers. Et je le rejoins dans de nombreux aspects: ma fascination pour les enfants coupant avec des couteaux très pointus et bien aiguisés, l'acquisition de la conscience d'eux-même à travers l'utilisation d'un outil, la prise de responsabilité de ne pas se blesser ou blesser autrui mais aussi la capacité d'adaptation des enfants en terrain connu. Reste à faire des situations dangereuses des terrains à connaitre et à rendre sécuritaires sans limiter l'acte: accompagner les expériences, prévenir les risques, se préparer aux blessures.

Alors oui, nous ferons sûrement du feu pour apprendre les principes de base du feu: la prise d'air, la combustion et l'échappement. De quoi donner envie d'aller encore plus loin (avec respect, responsabilité et humour)


sous-titres en français à choisir dans les langues proposées

et cette autre vidéo pour voir ce que contient le livre (cette fois-ci en anglais)

Fifty Dangerous Things Interview with Gever Tulley par DadLabs

lundi 11 avril 2011

Ma kyusu faite main... juste le mérite d'être la première et Sencha avec vu sur le Mont Fuji

Lors d'une séance d'initiation à la poterie, j'avais été conviée à l'atelier de raku de ma tante. Avec elle, j'avais façonné ma première argile.

Est-ce par manque d'humilité? Est-ce par manque d'inspiration (ou plutôt par inspiration trop ciblée), j'avais eu envie de faire une théière (sans tour de potier). Comme une kyusu ouverte, j'avais d'ailleurs pris modèle sur le net sur celle qui depuis est arrivée à la maison (photo ci-dessus).

J'avais étudié cette poignée latérale : l'angle, vu du dessus, entre le bec verseur et la poignée entre 60° et 90°; l'angle vu de côté (de profil) entre le support (table) et la poignée que je souhaitait entre 30° et 40°. Du côté esthétique, je la voulais sans couvercle, un peu oblongue, pas forcément aux rebords arrondis et avec de nombreuses matières:

des rayures pour que les pigments et le glaçage adhèrent moins, du noir brut (terre enflammée) et des coulures. J'avais envie d'une poignée très large permettant de faire pied comme là, ou ici ou comme celle de Chiyo ARAE et d'un bec verseur droit.

Bon bien-sûr elle ne devait pas être aussi effondrée, le bec, plus haut avant séchage, devait pointer le ciel, les bords devaient se courber plus vers l'intérieur et puis l'intérieur a craqué et laisse une toute petite fissure. Et puis il y a le fait que ce fut la première. Je n'ai pas fait le raku moi-même, ma tante a eu la gentillesse de mettre les produits pour moi...

je la croyais moins sombre, aux coulures blanches ou grises (argentées ici) mais avec des giclée de couleurs. Là reste l'imprévu: le message émis par moi, la compréhension du message, le souvenir de celui-ci, l'expertise du raku et le raku lui-même.



L'art du potier. Mince alors que c'est difficile. D'une part la forme, monter les parois, lisser la matière. Mais pire encore les erreurs ont été très très bien "mises en valeur": je ne me suis pas contentée de mes premières formes et j'ai travaillé l'argile.... trop! Mes mains très chaudes rendaient la terre trop souple avec moins de tenue... à force de refaire, ma théière n'a jamais repris la forme voulue (et presque atteinte). L'exigence n'a pas les mêmes conditions dans l'art de manier la terre. Reprendre son ouvrage est sûrement dans l'art d'en faire un second.
C'est un exercice que j'aimerais plus fréquent: celui de me confronter à la matière, de la laisser dirigeante, de lui donner cette liberté... l'apprentissage aussi d'un recommencement, d'un départ du début. Je ne sais pas si un jour je l'utiliserais. Je vais bien-sur vernir l'intérieur de vernis alimentaire, bien-sur je vais colmater la fissure pour qu'elle ne coule pas, bien-sur je vais regarder l'écoulement du bec verseur. Bien-sûr j'en referais une autre! Et je n'ai aucune ambition d'être excellente sur le sujet, juste praticienne... allez quelques bols chawan en raku viendront c'est sûr sans ressemblés à ceux-là.

Mais parce qu'elle est arrivée dernièrement, j'avais envie de la regarder de près... et d'utiliser celle dont je rêvais la kyusu de Tokomane. J'ai sorti un Sencha Shimizu bio. J'aime l'idée qu'il est cultivé au pied du Mont Fuji, sur la côté sud de l'île de Honshu, au sud-ouest de Tokyo. Je ne le boirais pas dans un chawan raku présentant le Mont Fuji mais il sera savouré.

*source caméra Le Mont Fuji de la province de Shimizu via

L'odeur des feuilles sèches est très fruitée, comme de fruits cuits. Les feuilles sont peu brisées et deviennent d'un superbe vert. L'infusion est presque fluorescente jaune/verte. Le goût est d'herbe coupée mais aussi presque sucrée. Très doux. Et puis j'ai aimé cette "bave" bulleuse de la liqueur.

Bon, je n'ai pas fini de rêver aux théières japonaises comme celles-ci par exemple ou de rêver aux ustensiles japonais... regardez donc ce livre japonais et les autres là. Avec une pensée pour tous les japonais et pour ce pays si fascinant.

samedi 9 avril 2011

vendredi 8 avril 2011

La brillance à la place des couleurs: un daltonisme précisé

Nous revenons des tests : le lutin est daltonien. La gamme des couleurs lui échappe de beaucoup... plus d'arc-en-ciel comme la norme demande aux enfants de les dessiner. Si vous avez un doute, si les boites de couleurs Montessori posent problème à votre bout de chou comme au mien, n'hésitez pas à faire le test (adulte et enfant) là.

*source cônes et sensibilité spectrale

Il confond le rouge et le vert... et là s'arrête le suivi des experts. Moui, je ne les ai pas attendu pour m'en douter. Moui le dépistage est quelque chose de fondamental surtout si aucun ascendant mâle n'est atteint et ne nous a mis l’œil en éveil.
Mais aux questions:
- Et le papillon rose qu'il n'a pas pu voir sur le fond gris: est-ce à dire qu'il ne distingue pas entre le rouge et une autre couleur? Oui il ne distingue pas du tout le rouge dont le rose, l'orangé et le violet peu distinguables.
- Quelles sont les couleurs qu'il distingue très bien et qui contrastent avec les autres? Le silence.
- Quels sont les moyens pour l'aider? Y a t'il des exercices lui permettant de distinguer les nuances de son spectre? Non rien, il n'y a aucune thérapie et aucun moyen de l'aider.
Mince alors. Pas moyen non plus qu'il me montre ce qu'il voit vraiment... encore heureux je ne les attend plus. Oui, le test de Farnsworth a été fait sans que le résultat nous soit donné en terme exact: confusion du rouge et du vert. Oui, et encore. Alors pour connaître le nom de son handicap, il reste à faire d'autres recherches: est-ce une déficience en rouge, protanope ou protonomale? est-ce une déficience en vert, deutéranope ou deutéranomale?
Alors nous refaisons les tests à la maison pour mieux l'aider, le comprendre, trouver des astuces pour ses apprentissages, scolaires et Montessori:
- le test de Farnsworth ici avec le résultat direct
- un autre test au résultat immédiat mais plus dur pour les enfants, un autre aussi ici ou ici plus simple

- ici un test très clair entre deutéranope, protanope et tritanopie
- ici les tests d'Ishira explicités
- là une autre possibilité entre protanope et deutéranope
- ici une indication morphologique et une idée de la différence
et un livre expliquant le reste
Mais même avec tous ces test, il est difficile, seul, de comprendre. Il manque l'expertise. Alors le lutin n'est pas deutéranope mais est-il protos ou deutéranomale? Jusqu'à présent nous n'avons aucun moyen de connaitre sa vision chromatique (surtout que sur le net les résultats sont sensiblement différents).

Et parce que non: il y a des choses à faire. Il aura pour toujours et à jamais ce handicap des couleurs mais il n'est pas obligé d'être victime des apprentissages non adaptés les implications peuvent être nombreuses avec des astuces à prendre et une idée de toutes les autres astuces là.
Il lui faudra trouver des astuces entre autres là:
pour le scolaire en école maternelle et l'apprentissage de base des couleurs, puis plus tard avec les réactions chimiques, l'électronique, l'électricité, les cartes de géographie avec leurs légendes, les lames de microscope, les schémas et les tableaux.
Mais aussi dans d'autres situations: les indications du code de la route (feu tricolore entre autre), la cuisine: cuisson, maturité des fruits.

Alors nous sortons déjà les étiquettes à symboles pour daltoniens à mettre sur ses feutres ou crayons de couleurs:

*source AddColor

Puis nous lirons chacun notre tour, lui plus tard, le livre "Daltonisme et activités humaines" de Philippe LANTONY. J'en parlerais après lecture.
Et je comprends mieux son attirance pour les brillants, étoiles ou diamants.

et pour détendre l'atmosphère, rien de mieux que de voir comment les animaux voient... les petits déficients rouge-vert seraient un peu comme des chats!

mercredi 6 avril 2011

Arrivée des prés: identification botanique, Montessori et plus affinité

Comme je ne peux glaner en ce moment, ma mère y pallie et en arrivant à la maison nous a ramené de nombreuses plantes. De succulents plats ont suivi (voir de l'autre côté)
... et ont été précédé par quelques heures d'enquête botanique. Parce que oui, pas une seule plante ne sera mangée sans être nommée clairement.

Des cueillettes, quelques pieds d'herbes aromatiques de son jardin aussitôt mis sur la jardinière.

Des plantes biens connues:

pissenlit (feuilles, racines, bourgeons et fleurs), consoude (pour les beignets), ciboulette, feuilles de violette, salicorne, romarin en fleurs (pour les fleurs directement utilisée dans un gâteau de mars)

d'autres moins... voire inconnue si ce n'est qu'elles étaient comestibles:
obione, arroche

Nous avons dû regardé consciencieusement les livres pour les trouver (en plus des blogs des compères glaneurs que vous retrouverez sur la colonne de gauche de mon blog culinaire, soit Belles, sauvages et plus, Obsédé culinaire notoire, Cuisine sauvage ou Monotarcie (avec le blog dont je parle juste après). Et alors toute la classification botanique nous est apparue... avec son jargon et les différentes clefs d'identification pour s'y retrouver...
"L'herbier à croquer" dont je parlais un peu là, "Cuisine sauvage" et "Reconnaitre facilement les plantes: identifier, toucher, sentir, goûter" de François COUPLAN dont, dans le dernier, la classification est amenée par une suite de questions (avec tout de même un peu de botanique illustrée à connaître)
"Glaner sur les côtes de Bretagne" de Bernard BERTRAND et illustré par Pascal LE ROC'H, dont je parlais ici, pour les plantes qui viennent des plages, dunes ou marais

"Quelle est donc cette fleur?" de Dietmar AICHELE et illustré par Marianne GOLTE-BECHTLE nous a délivré à la fin par son code couleur... ce n'était pas un chénopode, mais "elle" était bien de la même famille, cette arroche!
Il y a encore quelques livres dont j'aimerais être l'heureuse propriétaire... "Sauvagement bon" de Nicolas BLANCHE, son blog m'interpellant et donnant assez de richesse pour présager du contenu.

De quoi m'inciter à créer des supports de classification botanique pour moi... pour le lutin, pour aller de plus en plus glaner de par les balades.
alors oui: du Montessori de base avec les puzzles botaniques des parties d'une feuille, d'un arbre, d'une fleur, le cabinet de botanique avec les différentes formes de feuilles, les cartes de nomenclature
*source cabinet de botanique (avec les autres puzzles possibles)

mais aussi beaucoup de cartes d'identifications de plantes... par exemple chez Claudia (Au fil des jours) là ou en suivant sa catégorie science de la nature et bien-sûr des balades, de plus en plus nombreuses, olfactives, tactiles et gustatives... nous allons à la rencontre des plantes avec les yeux et les sens...

Nous commençons la sensibilisation avec "Les plantes qui puent, qui pètent, qui piquent" de Lionel HIGNARD et Alain PONTOPPIDAN et illustré par Yann LE BRIS...
ortie, vesse de loup, chélidoine... entre autres découvertes