jeudi 23 juillet 2009

Comestibles juste en balade

Lors de nos parcours à vélo sur la côte sauvage, j’avais dans mon sac le livre « Glaner sur les côtes de Bretagne, Vendée, Charente, Gironde » de Bernard BERTRAND… pour aller cueillir ici ou là de nouvelles saveurs.



Pendant que le grand homme photographiait un lézard au soleil, moi je mettais mon focus sur la criste maritime. Superbe petite plante verte aux fleurs vertes et légèrement jaunes. Je n’avais pas pris de sac en toile ni de seau… quelques brins à l’abri des piétinements et des jets d’urine des chiens furent ramenés et mis hachés dans une salade, puis les fleurs dans une autre. Goût anisé mais aussi citronné et iodé… la fleur est plus « agrume » d’ailleurs.


Nous avions délogé un crabe vert juste pour le regarder et le remettre près de son rocher caverne. Il n’était pas la peine de le manger… enfin pas encore.


Et j’avais beaucoup de curiosité pour ces petits flans rougeâtres. En fait ce sont des anémones de mer, orties de mer, actinies ou rastègnes dont les tentacules sont rentrées en attendant le retour de la marée. Elles auraient pu aussi faire partie du livre de glane car elles se mangent dans certaines régions de France. En le sachant, je n’aurais tout de même pas prise celle-là, sûrement trop iodée car à la surface de l’eau. Et puis il faut des gants et de quoi la détacher de son rocher…. Mais plus tard, en regardant quelle est la meilleure saison pour en retirer quelques unes en conservant les autres. Alors je retournerais sur ces liens pour savoir comment préparer à la cuisson ces petits mets au goût de crabe ou d’encornet et très raffiné dit-on : ici avec beaucoup de détails, là en simple beignet corse d’actinie et aussi là très poétiquement suave et plein de saveur, un petit flan d’anémone de mer. Mais est-ce que toutes les actinies sont comestibles ? Cette « tomate de mer » par exemple au même titre que les autres ? A voir
*source actinies peintes par Ernest HAECKEL
Je n’ai qu’une seule envie, repartir sur les côtes sauvages… bientôt, bientôt… mais en y regardant de plus près mes meilleures cueillettes (en quantité) furent dans les jardins familiaux :
herbes plus ou moins sauvages dans ma robe (en limitant le suc blanc de ma salade romaine), fanes de carottes en beignets, onagres et plantain dénervé quasiment quotidien vu sa prolifération dans le jardin « vierge » maternel.

mardi 21 juillet 2009

Il me faut de l'énergie


Un petit tour vers les originaux serait peut-être encore mieux mais j'aime beaucoup cet album "G-Swing", un remixé avec les voix originales d' Ella FITZGERALD, Nina SIMONE ou Josephine BAKER...

lundi 20 juillet 2009

D'une activité à l'autre

Pendant les vacances les dispositions changent, les activités aussi. Nous avons eu la possibilité de gravir des « montagnes » de sable, de faire des fouilles dans cette matière molle laissée par la mer pour y trouver des coquillages et préparer des boulets de canon explosés juste au sol. Nous nous sommes mêlés aux méduses et aux algues déracinées, avons construits des châteaux très éphémères (aussitôt finis, aussitôt détruits). Certains sont montés sur des bateaux ou se sont faits ensevelir…
Le sel et le sable se sont collés à la peau, aux cheveux, aux habits (surtout quand le lutin, le dernier jour, s’est précipité dans l’eau et assis dans les vagues… tout habillé).
Il n’était plus question d’activités ludo-éducatives aussi précises mais bien uniquement de balade aux heures les moins ensoleillées, de baignade au moins ½ heure après le goûter et de jeux d’extérieur…

j’avais laissé de côté les tris de trésors (marrons, fruits de platane, pommes de pins),

les versés de haricots secs,

les enfilages, l'emboitement des pinces à linge façon tous petits ou les jeux de quilles (avec une très grosse balle qui meugle, coasse, cancane, miaule ?!)… toutes ces activités de type Montessori à visée de centrage sur un apprentissage (à la fois) de la vie quotidienne.
Bien entendu, n’ayant pas suivi la formation Montessori, je m’inspire seulement de la pédagogie et du matériel. La répétition n’est pas aussi possible que cela, la disponibilité du matériel non plus. Je ne peux pas non plus, encore, le proposer dans des termes plus adéquates qui influenceraient encore plus notre petit d’homme sur sa concentration et son auto-discipline mais bon en attendant cela me convient. Pour voir la différence, Montessori chez les petits pois parle des versés de manière beaucoup plus impliquée ici.

vendredi 17 juillet 2009

A la tombée du jour, les onagres

L’été chez ma maman, il est souvent question d’onagre, cette œnothère gigantesque parce qu'elle occuppe tout le jardin dit d'agrément (le reste est fait d'une jungle de "mauvaises herbes" et d'arbres fruitiers aux mille merveilles).
Ces belles jaunes aux tiges démesurées font partie du décor. Elles côtoient les sculptures maternelles et nous offrent tous les soirs à la tombée de la nuit leur ouverture spontanée et en enchainement parfait…
Cette année, le lutin a déambulé sur une jambe et un patin parmi elles, comme dans un labyrinthe. Avec l’ouverture des pétales en croix puis corolle et la roue en mouvement des sépales, il a cherché les fourmis, les pucerons, les abeilles et les papillons.
Il y a un an nous avions fait des tests sur les racines d’onagre pour en faire un jambon de sorcière en suivant là «Mon jardin de sorcière » de Frédéric LISAK et Bernard BERTRAND mais après une cuisson très, très longue et fastidieuse, rien si ce n’est une racine dure comme de la pierre. D’autres essais plus tard, ma maman a trouvé : il faut choisir la racine de première année (sans fleurs), au printemps, la floraison n’arrivant qu’en seconde année, juste avant le dessèchement final. Nous n’avons donc pas mangé de jambon végétal de jardinier cet été mais beaucoup de pétales du jour se sont retrouvés dans nos salades, mais ne dites pas que c’est l’herbe aux ânes, nous risquerions de mal le prendre !

Les graines d’onagre seront à utiliser aussi en muesli comme Monotarcie nous l’indique ... j’aime beaucoup d’ailleurs ce qu’en dit Geispe… entre culture, utilisation, insectes, billets à suivre donc .

Maman sur le net

Comme vous avez pu le remarquer, ce blog est aussi celui d’une maman. Le petit d’homme a un peu plus de 2 ans ½. Ici et là je vous laisse à lire ma réflexion sur ma parenté et aussi sur ce qu’est pour moi l’éveil plus que les apprentissages.

Mais comme c’est ma plus grande difficulté, soutenir notre lutin à la vie, je m’aide de ressources internet :

Des blogs et sites sur la pédagogie Montessori qui me tient à cœur, proposant du matériel, une discipline du guide (éducateur) vers des activités où l’enfant apprend à faire seul:
- Petit à petit Montessori blog d’une éducatrice
- le site d’une association française Montessorienne reprenant les différents ateliers possibles par âge et dont l’auteure propose deux livres bien intéressants dont je reparlerais
- Montessori chez les petits pois avec beaucoup de réflexions sur cette pédagogie, des savoir-faire et savoir-être et une petite fabrique de matériel
- Balthazar et compagnie avec beaucoup d’activités complètes et explicités
- Montessori à la maison bien argumenté et ses aides à la vie (fabrique de matériel )et réflexion à moins que cela soit Petits pois qui en soit l’auteure, je vérifie)
- Conseils d’éducation Montessori avec quelques beaux choix d’activités souvent remis en contexte pédagogique
- Les petits Montessori blog d’une maman et un parcours au quotidien
- Itsy bitsy spider avec aussi beaucoup d’astuces
- Le blog Homeschooling avec des astuces quotidiennes Montessori
- Mes tâtonnements Montessori

Des blogs de mamans d’enfants autistes, parce que leur parcours permet de mettre en avant des activités d’éveil sur des notions pertinentes que nous ne prenons que rarement en considération mais qui permettent pour moi une meilleure appréhension du monde (repérage spatio-temporelle, définitions des émotions, etc…:
- Clémence avec une enfant scolarisée à la maison et des programmes près de la norme et aussi beaucoup d’astuce pour les handicaps autistiques
- Le blog d’Alexandre avec énormément d’activités avec des jeux bien spécifiques ou détournés
- Je suis le seigneur de la mer de Lily mieux connue pour son blog littéraire … ici plus des réflexions de maman, des humeurs sur l’autisme en espérant toujours plus de billets car j’aime énormément ces avis.
- Kikilo je ne sais pas si cette enfant est autiste, en tous cas les exercices sont orientés pour laisser faire seul l’enfant et comprendre par la pratique

Des blogs de mamans d’enfants éduqués à la maison :
- Au fil des jours de Claudia avec beaucoup d’activités et énormément de ressources à télécharger, avec son autre blog Au grenier de Galéa plein de ressources et de documentations
- Découvrir avec Mi et Lou de Lysalis et beaucoup de petites prises de positions et ressources sur tout ce qui touche aux matériels enseignées
- Apprendre en butinant très classifié
- Un pas après l’autre de la petite nénette réflexion d’une maman
- L’authentique avec beaucoup d’autres choses
- Ecole aux papillons
- Maman couleurs avec aussi son nouveau blog
- Ecole et cabrioles avec beaucoup de Montessori

Des sites plein de ressources pour aller plus loin :
- Elever son enfant… autrement de Catherine DUMONTEIL-KREMER dont les avis alternatifs et les livres amènent à une éducation alternative.
- celui d’Alice MILLER sur l’abus et la maltraitance de l’enfant dont les livres me semblent extrêmement pertinents
- De l’espoir de l’éducation sur la pertinence d’une refonte de l’éducation, sur un changement de regard… plus attentif, à l’écoute, moins violent
- Edition pour penser à l’endroit qui propose de la philosophie de vie entre les pages et aussi le blog d’une de ses éditeurs
- L’enfant et la vie, magazine d’éducation alternative (sans violence) qui propose aussi beaucoup de réflexions à télécharger
- Investir dans l’enfance avec des focus sur les différents âges et des bilans pour se resituer (site en reconstruction patience)
- La maison de l’enfant avec beaucoup de réflexions
- Pour les enfants et les parents énormément de réflexions sur les aides à grandir
- Méthode FREINET
- Méthode STEINER-WALDORF

Divers :
- Site de ressources pour les élèves
- Dis pourquoi papa
- L’école pour les parents
- Net des cartables

jeudi 16 juillet 2009

Au plus près des insectes

La découverte continue aussi sur la faune volante sans plume. Après l’invasion, le lutin a réclamé tous les soirs pendant un mois un de ces livres Mes premières découvertes de Gallimard, son top étant « J’explore sous la pierre », « J’explore le potager » et « J’explore le jardin ».

Le côté interactif avec ce carton comme une lampe de poche y est sûrement pour beaucoup. En effet, les planches des insectes sont reprises en transparence foncée et prennent du détail avec ce support blanc en dessous. Cela permet de mettre l’accent sur les pattes, les yeux etc… Ce que j’aime c’est cette vue d’ensemble de départ avec un paysage normal, puis un zoom sur la faune locale. Une double page, indication et transparent, offre après un descriptif sommaire mais qui permet la concentration d’un jeune enfant. A chaque fois aussi des données de bons sens.

« J’explore sous la pierre » permet la rencontre avec mille-pattes, cloporte, perce-oreille mais aussi autre microfaune. La queue du lézard qui repousse si on lui arrache n’est pas le seul détail qui reste après lecture.

« J’explore le potager » propose quelques nuisibles et quelques alliésla courtilière côtoie le doryphore mais aussi la coccinelle dans tous ses états. Il est alors possible de bien présenter ceux que l’on aime voir auprès de nos légumes, que j’aimerais accueillir en hôtel particulier (il ne me manque plus que le jardin) et les autres, à ne pas écraser mais à mettre dans les champs vierges de culture.

« J’explore le jardin » accueille insectes, mammifères sous terre et volants.

« J’explore le chêne » ne l’enthousiasme pas encore. L’arbre n’est pas encore bien identifié pour lui. Il n’existe pour lui encore que le platane pour sa graine (en réalité fruit) d’Horton. Mais le fait d’y retrouver écureuil, pic-vert et lucane est un beau programme.

« J’observe les maisons des insectes » est encore complètement délaissé… la fourmilière et ses différents habitants, la ruche, et leur structure, semblent encore être trop complexes.

Grâce à Claudia, notre loupiot peut aussi reprendre ses figurines et trouver la carte correspondante (j’ai rajouté 9 insectes que nous voyons, en plus de ceux préparés par Claudia, si cela vous intéresse n’hésitez pas à demander !).
Et enfin, vu qu’une plastifieuse est arrivée jusqu’à nous, j’ai repris la nomenclature Montessori préparée par une formatrice. Chaque élément de l’insecte est mis en évidence, dès ce soir la version non-lecteur sera de sortie sur la table (au cas où cela l’intéresse)… je pense que oui, pendant les vacances l’observation a été accrue : fourmis, abeilles, guêpes (« pas écraser »); moustiques, pyrales (« écraser pique », « écraser mange placards »); mais aussi mollusques (escargot kidnappé et rendu à la liberté le lendemain, méduses) ou encore chrysalide encore verte de papillon, trouvée dans le brocoli (espérons que le froid du réfrigérateur n’ai pas altéré sa mutation).

Animaux fichés

Un petit tour dans la bibliothèque de ma grand-mère et me voilà repartie avec toutes mes fiches d’animaux récoltées enfant (Merci encore Mme Gl et maman pour la récupération d’autres fiches plus tard).


Et oui, « Le grand fichier du monde animal » de Livre de Paris 1974/1975 va me permettre de proposer plus que ce que j’en ai pris. Les fiches par animal en figurine ont été trouvées, les cartonnés de cette marque de chocolat avec l’animal dans son cadre reprennent aussi du poil de la bête.


Au fur et à mesure, je vais pouvoir mettre à profit les classements proposés et leur tryptique avec schéma (il me manque aussi le dépliant bio-géographique):


- zoologique avec des schémas (ouh que j’aime les schémas !) : protozoaires (carte inexistante dans mes « archives », spongiaires, cœlentérés, vers, mollusques, crustacés, arachnides, myriapodes, insectes, échinodermes, procordés, poissons, batraciens, reptiles, oiseaux et mammifères


- écologique (le milieu où vit l’animal) : régions polaires, forêts tempérées et conifères, prairies, déserts, forêts tropicales, montagnes, océans et régions océaniques, eaux continentales, très répandu, vie parasitaire
- bio géographique (la région du globe): région arctique (pôle nord), région paléarctique (Europe, Afrique du nord, Asie du nord et du centre), région néarctique (Amérique du nord, Groenland et Islande), région orientale (sud et sud-est asiatique), région néo-tropicale (Amérique centrale et Amérique du sud), région éthiopienne (centre et sud de l’Afrique et Madagascar), région australasienne (Nouvelle-Zélande, Australie), très répandu

Nous commençons doucement, avec la fiche par animal trouvé en figurine… juste cela et énonçant son nom et en regardant s’il vit sur terre, nage en mer ou vole dans les airs.


Un passage dans un parc « sauvage » nous a permis aussi d’ancrer un peu plus la différence entre sauvage et dangereux.
Un animal sauvage n’est pas domestiqué, j’aime à expliquer à notre loupiot qu’il ne faut pas le toucher même pour les plus inoffensifs d’entre eux. Ils ne sont pas habitués à la main de l’homme, les toucher revient à dire qu’ils sont malades (donc contaminants ou sur la pente de la mort) ou encore immatures (et l’odeur de l’homme les handicaperait pour se réapproprier leur maman et leur vie sauvage).
Un animal sauvage peut aussi être dangereux… avec le parc zoologique, la piste en voiture permettait cette distinction : tous les animaux rencontrés étaient sauvages. Pour certains la vitre était ouverte avec cette indication bien « convenue » de les nourrir au pop-corn sucré… seuls les zèbres venaient mettre le nez dans notre cage pour rien. Certains venaient et se laissaient toucher, d’autres gardaient leur espace vital (n’est touchable que l’animal qui le souhaite, aussi une belle pris de conscience). Pour d’autres, la vitre se devait d’être fermée… « - Dangereux, pas toucher – Oui c’est ça ! »… cela change aussi des animaux « méchants » indiqués par les grands-parents : aucun n’est méchant, ils sont tous dans des milieux de vie précis avec un rôle précis, chaîne alimentaire, volonté de supériorité de l’homme et mauvaise connaissance du comportement animal... ou comment se replonger dans nos animaux féroces imaginaires (thème proposé dans les Passeurs d'imaginaire, proposition malheureusement au repos)… mais c’est encore difficile d’aller si loin à moins de 3 ans.

dimanche 12 juillet 2009

J'aurais pu

J'aurais pu vous parler de glane, de cueillette, de découverte dans les petites flaques d'eau laissées par la marée entre les rochers. J'aurais pu vous parler de capital soleil, entre monoï et peau blanche. J'aurais pu vous parler de thé, de ces deux oolongs qui m'ont suivi entre les pins et les mouettes, et quelques compagnons du petit frère devenu un homme. J'aurais pu vous parler de mufles de zèbres, doux et poilus, d'instants que l'on croit réservés à nous seuls mais qui même si ce n'est pas le cas sont des moments que l'on ne vivra pas souvent... des loups, des lions, des bisons si proches, des zèbres squatteurs de voiture, des loutres jouant à cache-cache et qui nous ont réservé leurs câlins, de ratons-laveurs se délectant de kouik-aman. J'aurais pu vous parler de kouik-amanette. J'aurais pu vous parler de choukchouka, de chicons au jambon, de tiges de brocolis façon asperges, de tiramisu aux abricots, de lieu jaune en salade thaï. J'aurais pu vous parler des livres emmenés, des livres retrouvés. J'aurais pu vous parler d'atelier de découpage à ciseaux crantés. J'aurais pu vous parler de sculptures... ethniques, africaine de fertilité et chinoise guerrière, contemporaine luisant comme une carrosserie où l'on voit se refléter la vue de la fenêtre.
...

J'aurais pu vous parler de la mort qui vient trop tôt... rarement à l'heure.
...

J’aurais pu…. Allez, après les vacances… dans quelques jours, pour répondre aux commentaires aussi.