mardi 30 juin 2009

Le départ approche, les valises se font


J’emmènerais quelques livres pour découvrir, « Les bêtes qui crachent, qui collent, qui croquent à la mer » de Jean-Baptiste de Panafieu et « Glaner sur les côtes de Bretagne, Vendée, Charente, Gironde » de Bernard BERTRAND … peut-être un roman aussi, du thé (deux oolongs) et un zhong de voyage, un chapeau
Je ramène les livres maternels, « Algues dans la cuisine macrobiotique » de Eddie H.Hara, « The Shiatsu Handbook » de Shizuko Yamamoto et Patrick McCarty, l’un parce que j’y ai pris ce qui m’intéressait, l’autre parce qu’il me le faut en français (je ne suis tellement pas bilingue), ainsi qu'une bouteille de kombucha maison pour maman.
Je prend peut-être un moleskine rouge pour enfin démarrer un carnet de bord autre que celui que j’ouvre dans ma page blanche… peut-être plus écrit, plus personnel (quoiqu’à chaque fois ce qualificatif convient), avec des croquis, de petites recettes mais au fil des mots ininterrompus.

Nous verrons là-bas de la faune et de la flore… si nous avons le courage de prendre les vélos ou de marcher plus d’une heure… à moins que nous nous reposions, laissant Yaha être grand-mère et s’émerveiller d’être avec le lutin qui continue de grandir et de s’épanouir, retrouvant ce temps pour nous.
Nous ne verrons peut-être que les étalages de poissons en faune vivante, loin de ces grandes langues rencontrés en février, me donnant le regret de ne pas prendre le livre d’Anh GLOUX « Ma cuisine de toutes les mers du monde » avec ces superbes sphères/plateaux de poissons, algues, mollusques…

Je fréquenterais peut-être les blogs, alimenterais peut-être un des deux miens. En attendant, je vous laisse suivre ceux des autres (j’en suis beaucoup et en ouvre de temps en temps beaucoup plus : colonne de droite, en bas), fouiller celui-ci et pourquoi pas répondez au questionnaire de pourquoi venir sur ce lieu de partage (dans la colonne de droite) .

Entre une assiette, un couvert, une lecture

C’est vrai qu’il y a un temps pour tout. C’est avec pincement au cœur que je vois certains blogs se mettre en pause. Encore heureux, pour Makanai, la pause est de vie, de bonheur… alors c’est avec une certaine admiration que j’y consens (Ai-je le choix ? Non bien sûr !), comme j’ai consenti à l’arrêt en son temps (qui heureusement pour moi n’était qu’une pause) du blog Les Roses de décembre, comme je ne consens toujours pas à la fermeture d’autres (quelle égoïste). Le blog est un univers virtuel, quelque fois si ressourçant et salvateur et souvent si ogre de temps et d’investissement. Bon là c’est vrai que je parle des blogs qui me touchent le plus : ceux dont les billets sont poussés, construits (ou déconstruits) !

Avec la vraie vie, mon univers de partage change lui aussi. Les billets sont en attente, ils se veulent bien achalandés (si possible) et restent donc en fond de cale. Seuls ceux qui sont d’une actualité non négociable poursuivent leur chemin vers la surface (la lecture)… et ces billets si faciles que sont les assiettes garnies, prises souvent à même le repas, sans effort visuel ni projet.
Alors parce que avant le départ je ne peux pas vous parler de « Persepolis » de SATRAPI, ni de « Un dieu, un animal » de FERRARI, ni de « L’attente du soir » de ARFEL, ni de « Dis oui, Ninon » de LETHIELLEUX, et des autres lectures…
Parce que je ne peux pas vous parler de ces compromis, sensations agréables et très déstabilisantes, que sont mes participations aux jury littéraire, journée de parole etc…
Parce que je ne peux pas vous asséner de billets flash sur les activités ludoéducatives de notre petit d’homme sans y mettre un peu plus d’intérêt
Parce que je ne peux pas encore faire les focus voulus sur la macrobiotique
Parce que….
Enfin voilà, voici quelques recettes d’une table familiale tout ce qu’il y a de plus modeste (pas toujours normale cependant)… cela a juste le mérite de prendre état d’une mère de famille en proie à une construction d’une hygiène de vie qui passe aussi par des voies alimentaires alternatives, pénétrables mais quelques fois troubles.

Un plat familial…

Poulet à l’indienne :
2 escalopes de poulet
1 grosse poignée de petits pois frais (sans les cosses)
1 échalote
1 brique lait de coco
2 cuillérée à soupe de noix de cajou
Sel
Mélange 5 épices


Faites dorer l’échalote émincée dans un peu d’huile. Rajoutez les épices et mélangez bien et avant qu’elles ne brulent, rajoutez le poulet, rincé, sans peau, en gros morceaux. Faites-le dorer aussi et laissez une cuillérée à soupe d’eau au fond.
Après 10 minutes, rajoutez la brique de lait de coco, la noix de cajou et els petits pois et couvrez (en rajoutant au besoin un peu d’eau) encore 10 minutes.


Deux entrées avec convives…

et des souries, échappées d’un livre «La cuisine des fées ou comment faire des merveilles sans être magicienne » de Anna et Annie PAVLOWITCH, venues manger le beurre à la fleur de sel guérandaise et à l’algue Dulse en passant par des pois grillés au wazabi et des pétales de pensées. Ici c'est une nouvelle, les autres ont été... mangées... attention toutefois, les petits d'homme pourraient ne pas vouloir la croquer et la prendre pour un câlin dans le lit (eh oui, eh oui, il me faudra quelque fois réfléchir avant de vouloir m'amuser!)


Apéritif de pauvres réservé aux vrais amis (autant dans l'assiette en début qu'en fin)
Cosses de petits pois
Fromage frais ail et fines herbes
Shoyu


Faites blanchir quelques minutes les cosses de petits pois dans de l’eau bouillante salée. Rincez-les à l’eau froide.
Farcissez les de fromage pour certains et laissez les autres vides. Laissez vos convives trempez ces petits amuses-bouche dans le shoyu

en retirant la petite peau intérieure...





Muffins salé de mesclun et de betterave au kéfir de lait
160g de farine (semi-complète + blanche)
1 grand sachet de mesclun (salade composée)
1 betterave cuite
120ml de kéfir de lait (sorte de yaourt liquide fermenté, ces petits frères sont le lait ribot et le buttermilk par exemple… que je fais moi-même, recette
ici)
2 œufs
½ sachet de levure
Du sel


Mélangez la farine, la levure et le sel. Fouettez ensemble les œufs et le kéfir de lait. Faites fondre sans le mettre en bouillie le mesclun. Hachez-le grossièrement et rajoutez la betterave coupée en petits cubes.
Préchauffez le four à 200°C. Incorporez le mélange œuf à la farine et, quand les légumes sont refroidis, les légumes. Mettez la préparation dans les moules et enfournez plus de 30 minutes (jusqu’à ce que le couteau piqué à l’intérieur d’un muffin revienne sec !). Dégustez froids !


Un petit déjeuner d’hiver ou lunch d’été…


Pancake au kéfir de lait
1 œuf
1 paquet de levure (ou moitié levure moitié bicarbonate de soude)
30g de sucre
150g de farine semi-complète ou blanche
Kéfir de lait (sorte de lait fermenté ou buttermilk) 120ml ou plus en fonction de la consistance souhaitée (pate coulante ou pate à crêpe)
1 cuillérée à soupe de beurre


Mélangez d’un côté les produits secs en rajoutant à la fin le beurre, de l’autre les liquides. Incorporez les liquides dans les secs. Sur une poêle chaude, faites de petits louches de pâte.
A déguster chauds avec confitures, sirop d’érable, beurre, miel, faisselle ou fromage blanc.




Et dire que mes petites bactéries, kéfir de lait, kéfir de fruits et kombucha, ne sont plus assez en forme pour donner des petits....

vendredi 26 juin 2009

Un ruban rose de paroles

Par un concours de circonstance (et une invitation), j’ai participé à la journée d’échanges sur la plateforme de paroles Parle avec elles, autour du cancer du sein . La journée était ouverte aux femmes atteintes inscrites sur la plateforme, aux professionnels de santé (invités mais absents), à l’entourage (ici représenté par un mari et une amie d’enfance), aux associations d’aide (représentées par deux membres dont une malade), à quelques bloggeurs relayeurs d’information et si possible influents et aux capitaines du navire (Sophie Kune, dont le blog Femmes avant tout en partenariat avec Roche a été le premier pas vers la plate-forme, un premier pas cosmétologique et les accompagnateurs dont Cécile et Véronique).
J’y allais avec l’idée qu’il nous fallait être, en tant que porte ouverte sur les autres par les blogs, des relais, des prolongations, des ouvreurs de voies possibles. Je souhaitais aussi mieux connaître cette maladie, mieux appréhender aussi ce courage des « résistantes ».



La maladie n’a pas été étalée mais est restée en suspend, dans les réflexions sur le dialogue avec l’entourage, la famille, avec les professionnels de santé (un vrai challenge) ou le travail. La difficulté à se dire, à parler de la maladie. Rester discret, interdire le dialogue par peur ou ouvrir la parole… la plate-forme avait justement ce but : offrir un nouvel espace de parole, pas familial, pas conventionnel avec des professionnels mais bien de malade à malade (ou non), avec cet aspect tout de même feutré de l’internet, d’un lieu cosy et de l’anonymat (conservé ou non). Rompre avec l’isolement des malades et de l’entourage.
La maladie est alors posée de côté pour passer sur du concret : de l’alimentation, de la cosmétologie, des alternatives de bien-être en complément de l’allopathie lourde… et à venir de l’intimité.
Les difficultés annexes ont été entraperçues : la perte de revenu, la difficulté d’accession à la propriété, à l’emprunt… quand aux thèmes forts, une journée, et la présence d’autres (nous les non-malades) a peut-être limité les échanges. Comme elles nous l’ont dit, nous n’avons jamais le bon ton. Mais même notre maladresse, si elle est empathique, de solidarité et de compréhension, est aussi une porte ouverte vers les autres, vers autre chose que la maladie parce que les malades sont surtout des femmes et non des cancéreuses.

*source « oser en parler en Chine » (lire aussi le billet)

La plate-forme a donc toute son utilité, de mettre sur un pied d’égalité, de proposer des échanges d’émotions, d’informations, avec le risque d’être « éponge » un temps, d’être aussi dynamiseur à un autre moment. C’est aussi cela l’internet de ce mode opératoire de dialogue : l’action d’écrire permet de se dire, d’élaborer une parole, la réponse, les commentaires sont là comme accusé réception d’une présence comme aussi autant de moments de partage.
De quoi souhaiter une pérennité à cette plate-forme (et à toutes les autres) permettant de relier les gens ensemble et de trouver, par d’autres voies, des informations pour mieux vivre un quotidien en dehors du convenu.

*source

Mais moi dans tout cela. Et bien voilà, maladroite, naïve, sensibilisée et déboussolée aussi. J’avais envie d’être présente pour être prévenue, ne pas me limiter à une connaissance de mes seins et aux peurs que les tests cliniques peuvent m’avoir donné, de choisir aussi une certaine sagesse de vie (car nous prenons vraiment une leçon de vie). J’avais envie de savoir comment l’on se reconstruit femme… je me suis sentie hors de propos. Rajout du 27/06/09: un extrait de livre pour cette rage de la malade chez Erell .

Mnémotechnique physique au jardin

Lire « Petites leçons de physique dans les jardins de Paris » de Hans Christian VON BAEYER est de l’ordre d’un masochisme constructif. J’ai toujours pris beaucoup de plaisir à suivre les vulgarisations scientifiques et suis très friande des livres de logique en étant moi-même une piètre scientifique, alors je suis entrée avec douceur (et une certaine appréhension) dans la lecture.

Ici ce professeur de physique mêle histoire des parcs de Paris, anecdotes familiales et expériences quotidiennes, regard aiguisé sur un détail, déformé et explicité comme loi universelle. Et c’est bien là la valeur de ce livre. Permettre à tout un chacun (même si je dois bien l’avouer une seconde ou énième lecture me sera profitable) de comprendre ce qui est explicable. Le livre suit le chemin mnémotechnique d’un parc avec une ou deux notions. Nous y retrouvons les lois sans les formules mais bien le départ du mystère jusqu’à la question scientifique.


Je pourrais reprendre ici toutes les lois indiquées, vous montrez aussi en quoi cette approche est lumineuse de détails sur les observations et l’évolution des approches. En effet, le principe de résonnance et la loi du levier seront alors plus des concepts de force et d’énergie. Vous pourriez aussi suivre l’approche de l’atome, d’une description en ellipse à celle en tableau de nombres ou en probabilités ramenant à la théorie quantique. Je pourrais aussi vous parler de métamorphose physique, loin de toute magie, d’onde, de gravité et de relativité du temps, de mécanique quantique, de cosmologie ou de champ. Mais bien sûr pour cela il aurait fallu que je comprenne encore mieux. Ce n’est que partie remise avec fiche et schéma à l’appui.
Ce qui m’a le plus intéressée, sachant que je reprendrais cette lecture comme pédagogie scientifique pour notre lutin, ce sont ces observations du quotidien : un enfant sur la balançoire, l’angle d’onde liquide derrière un canard ou un navire, la Tour Eiffel, le parcours de jogging, les bateaux en bois guidés à la branche dans le Jardin du Luxembourg et les voitures télécommandées au Parc Georges Brassens, les serres et cette déformation professionnelle avec des images très claires par exemple un Mickey d’atome.

C’est aussi ce parcours dans Paris comme une visite, un bonheur, que j’éprouve aussi, avec des croquis pas physique mais bien très agréable comme un journal intime ouvert.

Et il y a aussi des réflexions très alertes et pertinentes sur l’environnement. L’effet de serre comme un jeu de balles avec un joker qui les double en cours de route (il me faudra revenir sur ce sujet) et aussi ce ciel bleu qui a lui seul peu être un de nos informateurs sur notre vie future. Une très belle proposition.

Merci à l’opération Masse Critique de Babélio et aux éditions DUNOD de m’avoir offert la possibilité de me perdre dans cette lecture et de suivre des chemins détournés.
livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

Mains farinées, nez émoustillés

En boulange, je suis toujours aussi pitoyable. Mon second pain au levain maison (un blop peut-être pas assez mature) était cuit en cocotte (superbe cuisson au demeurant) : sa croute crissait sous les doigts, la mie était très compacte encore et l’odeur (et surtout le goût) pas au rendez-vous.
J’ai décidé de faire un pain au levain naturel mais pas maison avant de reprendre mes essais car je pense que cela vient de mon levain. Mon déshydraté n’a pas du être réhydraté comme il fallait (suivre les conseils de Flo Makanai) idem que pour mon premier pain.
J’ai d’ailleurs réessayé de faire un levain à partir de rien mais l’odeur était très désagréable. Mon premier levain (j’en ai encore) a une odeur plus doucereuse, comme sucrée. Le second une odeur saumâtre.

En attendant je continue à expérimenter les desserts que je ne fais que très peu… une pâte sablée maison aussi. De quoi accompagner les thés noirs que je bois en ce moment.
Une tarte faite à quatre mains, avec le loupiot de 2 ans ½. Mettre la farine ou le sucre, couper la banane, casser l’œuf et mettre à la poubelle les déchets au fur et à mesure… et la photo de suite même avant d’avoir nettoyer le plan de travail. La tarte s’est cassée mais ce n’est pas la faute du loupiot (moule téfal donc difficilement démoulable).
Des avantages en plus de cette odeur fabuleuse un peu acide de la rhubarbe qui équilibre celle un peu écœurante de la banane: des oursons en pâte et des girafes aux pattes trop fines (mangées crues).


Tarte rhubarbe, banane à la pâte sablée vanillée et tilleulée :
Pour la pâte
250g de farine semi-complète de blé
50g de sucre blond
90 à 100g de beurre doux
1 gousse de vanille
2 feuilles de tilleul de printemps (jeunes feuilles du feuillage et non des rejets du tronc) séchées
1 œuf
De l’eau si nécessaire
Pour la garniture :
3 bananes
500g de rhubarbe
1 cuillérée à soupe de sucre
Un peu de jus de citron


Pour la pâte, suivez la recette de Flo Makanai ici avec des conseils de choix des produits (de quoi ne plus se tromper d’œuf par exemple) pour un meilleur résultat encore, pour ma part je n’ai pas suivi la version froide. Est-ce cela qui permet à la pâte de ne pas être si friable ? Est-ce que cela lui permet d’être comme plus légère ? Je ne sais pas. Alors à vous de choisir :
Mélangez la farine, le sucre, les feuilles de tilleul hachées aux ciseaux dans un verre et les grains de la gousse de vanille avec le beurre. Rajoutez l’œuf et si la pâte est trop farineuse rajoutez-y un peu d’eau. Roulez la pâte et appliquez-la sur le moule à tarte sur du papier sulfurisé. Mettez-la au réfrigérateur.

Coupez les rhubarbes en tronçons et faites-les suer avec un peu de sucre dans une casserole. Préchauffez votre four à 200°C. Coupez les bananes en rondelles épaisses. Posez-les sur la pâte à tarte sortie du réfrigérateur en ajoutant un peu de jus de citron pour qu’elles ne noircissent pas. Rajoutez la rhubarbe au dessus. Enfournez pour 30 minutes au minimum.

jeudi 25 juin 2009

Le corps tableau et couleurs de vie

Prenons de l’ocre, rouge, jaune, du kaolin, de l’argile en clin d’œil à Marie-Laure qui m’a envoyé la vidéo en fin de billet. Servons nous de nos doigts et des pinceaux de la nature : brindilles, feuilles, plumes. Maquillons-nous mutuellement, le visage, le crane, le dos, le ventre, les jambes, le pubis. Laissons aller la vitesse du geste, la spontanéité et surtout, une fois qu’une œuvre aussi belle qu’un Antoni Tapies, qu’un Joan Miro ou un Jackson Pollock apparait… courrons et plongeons vite dans l’eau.

*source 1, source 2, source 3, source 4 Peuples de l'Omo

Les tribus de l’Omo, en Ethiopie, soit les peuples Hamer, Mursi, Surma, Bume et Karo, se servent de leur corps comme d’un tableau, une parure, pour le rite mais aussi le pur plaisir. Hans SILVESTER, en nous offrant ses photographies, nous offre de la couleur, de la joie, une certaine désinvolture mais aussi une pudeur… le corps nu des hommes n’est pas le signe d’un libertinage, juste d’une manière d’être au monde.
« De l’âge de huit ans jusqu’à la quarantaine, les membres d’une dizaine de tribus, - Hammer ou Karo – se peignent le corps et les cheveux, d’un rien, d’une poignée de terre, d’un mélange de beurre liquide et d’ocre, de la poussière de bouse de leurs vaches à longues cornes ou des cendres anthracite de leur feu de camp. Une feuille d’arbuste, des plumes de roseau blanc, une grappe de baies jaunes, un bout de calebasse brisée, tout devient art et parure. » extrait de ce très beau texte . Pour en savoir un peu plus, c’est là aussi.

Et dire que ces visages enfantins (ou moins), cette peau cuivrée ou de bronze, ces motifs ronds, en points, en ligne, ressemblant aux fourrures de la faune, aux ombres et lumières de la flore, ces couronnes de saisons, de graines, de feuilles, de branches, de calebasse, de fleurs, véritables nids sans oiseau, chapeau éphémères et ces poses, que nous pourrions prendre pour de l’insolence quand il ne s’agit là que de bonheur à être soi… je les préfère à nos tableaux finalisés, sur le mur, matérialisé… même s’ils sont magnifiques.



* source 1, source 2 Pollock
* source Tapies

* source 1, source 2 Miro

Allez encore un peu de couleurs et d’énergie avec la vidéo du reportage de Hans Silvester qui nous raconte son aventure .


mercredi 24 juin 2009

Pour les petites papilles... et les grandes

Je ne sais pas gérer l’intendance des repas. J’aime cuisiner mais je n’aime pas faire à manger avec fréquence, par répétition, sans temps… et question organisation il y a un sacré manque.
Alors en plus quand il faut faire manger un loupiot, pas difficile mais pas non plus cobaye (comme je pourrais considérer chaque convive autour de la table), j’ai des fois beaucoup de mal.


Parce qu’aussi mes ingrédients sont quelque fois différents et difficiles à adapter à un carnivore ou à un enfant, j’ai quelques petits livres à usage régulier :



« 100 recettes pour booster l’intelligence de votre enfant » de Nicola GRAIMES avec beaucoup de diététique mais surtout beaucoup de recettes alliant légumineuses, graines, fruits secs, céréales. La tendance est assez flexitarienne (moins de viande quoique beaucoup de recettes soient proposées avec des protéines animales et leurs substituts).

Vous aurez les éléments nutritifs bénéfiques de la grossesse à l’enfance avec les besoins différenciés : vitamines, glucides, lipides, protéines etc… et les produits en eux même à privilégier. Entre le corps du texte et les très, très nombreux encarts avec des précisions sur un produit, une alliance, une mise en garde, vous aurez encore plus de bonnes pistes pour reprendre des idées de menus en alimentation vivante et aussi des conseils en organisation.

Les recettes sont nombreuses pour tous moments de la journée : en-cas, petits-déjeuners, déjeuners, pique-niques, diners, week-end, boissons avec à chaque fois une indication de l’aliment mis en valeur.




« Recettes BIO pour mes enfants » d’Anne BRUNNER
, auteure du blog Blogbio. Une belle part pour les tous petits. De très bons conseils pour les parents pressés, en organisation et choix. En plus les recettes sont très belles, pour les fêtes, pour faire aimer les légumes avec de vraies prises de risques et ingrédients particuliers : agar-agar, laits végétaux, purée d’oléagineux et algues par exemple. Lisez donc chez Cléa, elle en parle très bien.

Dans ce genre, quelques recettes reçoivent toujours un accueil chaleureux :



Concombre aux différentes versions :
1 concombre
1 feta
Persil
Basilic
Ciboulette
Huile d’olive
Huile
d’anacarde (noix de cajou)
féta (pour que le loupiot en redemande)
1 cuillérée à café de levure de bière
(variation 1 : de jeunes feuilles de tilleul (de printemps et de troncs donc translucides), 1 grande poignée de pousses d’épinards)
(variation 2 : graines germées de lentilles et/ou graines germées de radis noir plus piquantes, pétale de pensées comestibles, graines de sésame)
(variation 3 : jeunes pousses d’épinard et jeunes feuilles de pissenlit blanc)

Epluchez le concombre, coupez le en deux dans le sens de la longueur, retirez la partie « eau » et recoupez le dans le sens de la longueur puis faites des tranches très fines.
Hachez les herbes et les jeunes pousses très très fin (dans un verre avec une paire de ciseaux ou dans le hachoir). Mélangez le tout et gardez au frais jusqu’au dernier moment.




Tarte salée avec pâte à quiche à mourir :
Pour la pâte (recette de Christophe FELDER, reprise
ici)
200g de farine complète (semi-complète ou d’épeautre)
90g de beurre mou
1 œuf
1 peu d’eau
1 peu de sel
Pour la garniture :
200g de fromage blanc (ou 6 petits suisses)
1 bouquet de brocoli (juste les florettes, les troncs sont gardés pour une autre recette)
2 grosses poignées de mâche
(variation : tout autre légume vert ou salade)
2 à 3 œufs
(emmental râpé facultatif)
Ciboulette, persil


Pour la pâte : Mélangez la farine, le sel et le beurre, rajoutez l’œuf et l’eau pour obtenir une pate comme il faut. Mettez-la au frais en attendant. Suivez donc la recette ici.

Faites revenir les légumes coupés très fins ou salades ou plantes dans un peu d’huile d’olive tout en gardant un côté « al dente » et pas purée. Laissez refroidir.

Préchauffez votre four à 200°C. Dans une jatte, mélangez le fromage blanc, les œufs fouettés et les herbes aromatiques. Incorporez la verdure refroidie.

Etalez la pate très friable le mieux que vous puissiez, mettez là sur votre moule à tarte. Garnissez-la de votre mélange. Enfournez entre 35 et 40 minutes jusqu’à ce que le dessus soit bien doré.




Viande hachée à la tomate et aux abricots secs (recette extraite de « 100 recettes pour booster l’intelligence de votre enfant » de Nicola GRAIMES)
Pour 2 personnes
2 steaks hachés
1 échalote
1 gousse d’ail
1 poivron rouge
2 carottes
1 boite de tomate pelée
6 ou plus abricots secs
2 cuillérées à soupe de mélange 5 épices

Emincez finement l’échalote, l’ail dégermé, les carottes et le poivron rouge. Faites suer et dorer l’échalote et l’ail dans un peu d’huile dans le fond d’une casserole à fond épais. Rajoutez les carottes et le poivron rouge et laissez cuire 7 à 8 minutes en prenant soin que cela n’attache pas.

Mettez votre mélange sur un côté de votre casserole pour laisser l’autre libre. Mettez-y la viande hachée et faites-la dorer et cuire pendant 5 minutes sans l’incorporer au reste. Rajoutez les épices, les tomates en gros morceaux et les abricots secs en petits cubes. Mélangez le tout et laissez réduire une vingtaine de minutes.
Servez avec des légumes ou de la semoule de couscous.




Dessert lacté de tilleul (variation de la Crème au lait rose de « La cuisine de Robin des bois » de Lionel HIGNARD et Alain PONTOPPIDAN dont je parlais ici )
1 poignée de bractées et cimes fleuries de tilleul (partie fleurie très caractéristique)
½ litre de lait + ½ verre de lait
80 g de sucre
2 morceaux de kuzu
1 cuillérée à café d’agar-agar


Faites chauffer le lait et éteindre à ébullition. Faites infuser le tilleul 15 minutes minimum. Filtrez.
Faites fondre le kuzu et l’agar-agar dans le ½ verre de lait froid. Rajoutez à la préparation avec le sucre. Attendez le premier bouillonnement et 30 secondes. Versez dans des ramequins et laissez au frais au minimum 2 heures.

lundi 22 juin 2009

Le graphisme par le doigt

Je pourrais vous écrire sur un ruban rose et des partages d’une richesse à sens unique (je n’ai rien apporté), je pourrais vous parler de hérissons (livres dont la lecture est finie est qui porte sur leurs tranches des piquants tous doux multicolores), je pourrais vous parler de tant et tant de chose… mais le temps m’est compté ! Notre loupiot a de la fièvre mais ne dort pas et réclame de l’attention alors je vous offre juste un de mes étonnements quotidiens.
Je suis toujours extrêmement surprise par les aptitudes des enfants. Dans nos livres du soir, un revient souvent par son interaction « Le livre à compter de Balthazar, A la poursuite du lapin brun » de Marie-Hélène PLACE et Caroline FONTAINE-RIQUIER. Je n’essaye pas de faire compter le petit d’homme, les chiffres reviennent en répétition dans ma bouche juste pour « dénombrer » le chiffre écrit. Le passage du doigt (des doigts) sur le chiffre en suivant la courbe et la flèche est là pour l’interpeller à chaque fois. J’y vois les premières bases du graphisme et de l’écriture.

De la motricité fine, de la concentration, de l’attention, lien œil/main… alors quelquefois en dilettante avec l’histoire du lapin brun, d’autres fois plus poussées avec les lignes et traits en 3 D faits avec de la peinture texturée en suivant l’exemple de Kikilo

ou des formes dans la farine, d’autres fois avec les lettres et chiffres à toucher de la même collection dont je vous parlais « Aide-moi à faire seul » inspirée de la pédagogie Montessori.
Les formes et traits sont aussi plus créatifs quelquefois : comme du CALDER ou du KLEE, en suivant l’histoire (par le doigt) « La petite fille qui marchait sur les lignes » de Christine BEIGEL et Alain KORKOS

une petite fille qui suit les lignes de la vie, de l’architecture d’un monde aux peurs des monstres et du vide de sens, en passant par les lignes de vie et d’envie.

mercredi 17 juin 2009

Reconnaître son sein et le reste

Etre parent requiert un devoir parental et un autre fantasmé. Nous voulons tous partager des valeurs, même pour certains les transmettre. De l’argent pour leur offrir un avenir, des convenances ou que sais-je… j’ai d’autres illusions. Bien sûr je ne serais pas contre un bon pactole pour que tous les investissements choisis soient possibles. Mais ce qui me touche plus encore, ce qui me parait essentiel est l’autonomie et la connaissance de soi. Permettre à notre petit d’homme d’être lui-même, par lui-même, en se connaissant et non en se subissant.
Connaitre, reconnaitre et exprimer ses sentiments, ses besoins. Savoir subvenir à ses besoins… là encore je pense que je n’ai pas la même notion que beaucoup mais j’y reviendrais.
Au même titre que d’autres formes d’éducation, la connaissance du corps me parait primordiale. La mécanique, une volonté d’alimentation plus vivante et saisonnière, mais aussi des « techniques » pour l’appréhender charnellement et reconnaitre ses inflexions et ses maux (mots). A notre petit homme, je propose les supports sur le corps, en livres bien-sûr, en jeux de miroir (tirer la langue, lever le bras etc) pour se réapproprier les gestes, les grimaces.


Et puis, à son niveau, il y a le puzzle (j’en parlais ici). Cela remet en place de manière tactile les différentes couches du corps : habit (qui n’est pas corps), peau, muscles, organes, squelette. Depuis qu’il est arrivé, il est fait, défait, refait avec juste les têtes ou les jambes etc…


Il y a aussi toutes les autres voies d’apprentissage du corps, de cette machine merveilleuse même si fragile. J’irais sûrement regarder la pédagogie du corps expressive de André GIORDAN .

Cela passera aussi par les étirements de méridiens venus du shiatsu, cette notion de force vitale Ki, cette gymnastique consciente de prévention, d’équilibre (en référence aux makkho-ho déjà si cités entre mes billets).

(Sur la colonne de droite les étirements des méridiens… l’affiche est aux petits coins mais permet de se concentrer pour toucher un à un les méridiens avant de faire la formation que j’aimerais tant et dont je vous parlais .)

Ne vous méprenez pas, je ne suis pas une fana du « bien-être » sous toutes les coutures, une bio-addict (même si j’ai quelques produits que je ne trouve que chez eux), je mange au McDo, ne bouge pas assez, dort mal etc… des travers bien partagés dans notre société.

Cela ne m’empêche pas de croire en la respiration, mais aussi en une bonne posture même si je suis immanquablement un modèle à éviter. Dans cet ordre d’idée, j’aime ce principe d’un recentrage du corps, d’une harmonie entre le corps et l’esprit. Le seitai selon IMOTO nous livre bien ce qu’est un corps plus fort, recentré. La concentration est alors une réalité mentale mais aussi corporelle : la verticalité se fait par rapprochement des hanches et des omoplates pour mettre en avant le hara (centre vital où la force se situe). Je ne peux que vous convier à suivre cette vidéo explicitée…














Seitai, Arts-Martiaux et santé : Connaître son corps
envoyé par seitaiho. - Plus de vidéos de sport professionnelle et amateur.

Le seitai propose aussi de régulariser l’organisme… à suivre sur le site Toucher la vie et aussi . Régulariser le corps… oui la santé est un équilibre instable. J’aimerais aussi, en tant que maman, pouvoir faire de la prévention à ma porte, comme une hygiène de vie.
J’ai un fils mais parce que ma pudeur a encore disparu hier après-midi, je ne peux m’empêcher de rajouter ici un acte préventif contre le cancer du sein pour la fille que je n’ai pas, les sœurs que je n’ai pas, les belles sœurs que j’ai, les cousines et toutes les autres…

Connaitre son corps : ses muscles, ses os, ses organes et ses « attributs ». Loin de moi l’idée ici de faire l’apanage de nos attributs féminins et de proposer des soins beauté. Je n’ai pas l’art, ni la manière et encore moins les attributs correspondants. Pour ce qui est de l’érogénéité, une éducation du plaisir me parait importante aussi (sans moi pour notre loupiot si possible ou juste nous parents dans la capacité à exprimer ses émotions et à redéfinir le corps comme intégralité de nous) mais cela fera l’office d’un autre billet (si je l’ose… un Kâma-Sûtra, non des positions, mais bien le savoir être en désir).
Alors quoi, une connaissance de la poitrine, cela peut paraître de soi et pourtant… les mains douces ou calleuses de nos amant(e)s et nos passages de savon sous la douche ne font pas tout. La vie est ainsi faite que c’est en suivant des liens amis que l’autopalpation est devenue un acte fort d’éducation féminine.
L’état des lieux du cancer du sein est préoccupant. En suivant la liste des facteurs dits favorisants ou réduisants (sans réelle étude de pertinence), il ne nous reste que peu de moyen de maîtrise. Il ne reste plus que ce premier dépistage de cancer du sein, l’autopalpation, même si cet acte doit être suivi d’autres méthodes de dépistages professionnels comme ce lien le souligne.

*source poitrine saine

Vous trouverez ici un schéma d’autopalpation en plusieurs mouvements et postures en sachant que dans la poitrine il y a plein de choses à palper : glande mammaire, tissu adipeux mais aussi ganglion etc… Alors si la texture est différente, si une boule existeelle peut être : un kyste, un lipome, un adénofibrome avant d’être autre chose. Quel dommage que la boule de palpation ne soit pas en offre libre.

*source lésions de la poitrine : fibroadénoma (adénofibrome), cisti (kyste)

*source localisation cancer

Et comme un sein malsain peut paraitre sain, tout comme un sein sain malsain, le diagnostique par un professionnel est obligatoire.

Après, pour protéger la poitrine, je serais tentée de donner la technique à toutes, un massage en quatre temps des points lymphatiques se référant à la poitrine… et pourquoi pas une réflexologie du pied avec les points pour notre décolleté. Des massages à se faire soi pour mieux aussi en apprécier par d’autres.