Cette année, le lutin n'a pas de dictée avec sa maitresse. Elle met l'accent sur d'autres acquisitions et celles demandées ici ne seront reprises qu'en CM1. Je trouve cette activité extrêmement ardue, elle requière énormément de réflexes. Il s'exerce donc à la maison, peu à peu, avec des dictées préparées.
L'activité est tellement intense que nous avons dû la reporter souvent et la dernière fois nous arrêter en cours. Elle exige une attention complète, le chenapan ne doit pas être fatigué, nous devons avec du temps devant nous et il doit se concentrer. La dictée met à rudes épreuves nos nerfs! Nous avons quelques pleurs, quelques cris, quelques passages au punchingball, quelques méditations.
J'ai dû reprendre les conditions idéales.
Mes exigences vont sur sa concentration et non sur le nombre de fautes. Et même celles faites après préparation intense ne me posent aucun souci. Et pourtant, il craque souvent....
Alors, peu à peu, en dédramatisant, en cherchant une tonne de mots de réconfort, d'encouragement, nous reprenons. Nous préparons ensemble la dictée, il l'écrit puis la relit pour trouver seul certaines fautes. Je les note toutes après, puis à la correction, une à une, il m'indique si, en réfléchissant mieux, il l'aurait faite et nous ne gardons que celles qu'il aurait encore commises.
Je ne les compte pas, je lui ai dit qu'à la dictée 20, des réflexes viendront et qu'il verrait de lui-même les avancées. Il s'exerce mais même là, il doit d'être concentré.
Nous préparons les dictées. C'est la première année où des dictées de phrases entières apparaissent. Avant les maîtresses lui proposaient des dictées de mots. Nous avions trouvé des moyens pour exercer sa mémoire avec assez de réussites, voir
ici et
là.
Je m'aide des dictés proposées par La librairie des écoles. Elles suivent la même méthode explicite (influencée par Hattemer, Cuissart, Benhaïm): préparer, donner à voir, répéter. D'ici peu je vous présenterais ce que nous faisons en français en suivant leurs manuels. " "La bonne méthode de dictée CE2" est conçue selon un principe pédagogique logique et simple: on ne peut pas demander à un enfant d'écrire sous la dictée un mot qu'il n'a jamais rencontré, ou appliquer une règle de grammaire qu'il n'a pas encore apprise. L'idée première est d'apprendre à l'enfant à réfléchir avant d'écrire."
En ce qui concerne les dictées, je dois dire que le niveau est haut. La progression CE1 amenait doucement à une confiance en eux. Je n'avais pas pris le parti d'en faire, le crapouillot en avait à préparer pour l'école. Le fait est: les 5/6 premières dictées furent douloureuses.
Je conseille
ce manuel (vous pouvez le feuilleter en ligne là). Il demande un investissement mais apporte beaucoup! A chaque dictée, le petit d'homme lit le texte de quelques lignes. Et trois étapes suivent avant l'énoncé de la dictée et son écriture:
- Des notes indiquent les difficultés rencontrées. Il écrit les mots, les épelle.
- Des exercices suivent pour appliquer les accords, revoir les conjugaisons, refaire le point sur une difficulté orthographique.
- Une pause de réflexion est amenée à chaque fois
Pour l'instant, les fautes sont très très nombreuses. Le loupiot est assez dépité. Nous prenons beaucoup de temps à examiner les fautes "d'inattention". J'aide même souvent à la relecture (avant que je pointe les fautes avec lui), en lui demandant d'entourer les articles/déterminants pluriels et les verbes. D'une dictée à l'autre, les "s" marques du pluriel sont plus cohérents, des fautes de liaisons disparaissent, des conjugaisons sont opérationnelles... Peu à peu.
A refaire, je commencerais en CE1 parce que le manuel propose une approche globale et moins dense en fait. Des approches orthographiques des sons, un verbe conjugué etc. Je pense effectivement que leurs dictées très courtes et ultra-préparées mais ce, au quotidien, doit aboutir à une aisance de l'enfant.
Je vous en reparlerais les 30 premières dictées passées!