mercredi 27 juin 2007

Gratin crumblé de patates douces aux abricots et leurs amandes

Il me restait un peu de purée de patates douces. Je n'avais aucune envie d'attendre que tous mes beaux abricots soient mûrs... en plus le livre sur l'utilisation culinaire des huiles essentielles de Valérie CUPILLARD me fait de l'oeil alors en attendant de l'avoir, je prend une idée en passant et hop
...aux fourneaux... (rajout du 28/07/08, j'en parle, voir le prochain lien indiqué en dessous)

Attention tout de même: les huiles essentielles sont un concentré de plantes aux effets très actifs, toutes ne sont pas à utiliser en cuisine et il faut les incorporer avec énormément de parcimonie (pas plus de 2 gouttes!!). Il y a danger d'intoxication!!! N'hésitez pas à aller vérifier auprès de personnes compétentes avant (par exemple sur le blog de Valérie CUPILLARD ou sur celui de l'Absolutely Green)...Rajout du 28/07/08: n'hésitez pas à lire mon billet sur le sujet






Gratin crumblé de patates douces aux abricots et leurs noyaux et un soupçon d'huile essentielle de petit grain bigarade:
2 patates doucess orange
5 abricots entiers (avec noyaux)
150 grammes de farine de châtaigne
75 grammes de beurre
75 gramme de sucre de canne
2 gouttes d'huile essentielle de petit grain bigarade (citrus aurantium var. amara)


Mettez à cuire les patates douces à la vapeur une quinzaine de minutes pour qu'elles s'écrasent bien sous la fourchette. Une fois, les patates douces écrasées, étalez-les sur le fond de votre plat à gratin.

Ouvrez les oreillons d'abricots et dénoyautez-les, réservez-les. Cassez les noyaux des abricots pour en sortir les amandes, enlevez la peau des amandes si elle part toute seule. Rajoutez les amandes d'abricot sur la purée de patates douces. Placez les abricots par dessus chair au dessus. (Pas besoin de rajouter du sucre, le sablé crumble est sucré et la patate douce aussi...)

Préparez la base du crumble. Homogénéisez le beurre et l'huile essentielle. Cette dernière a besoin d'un liant pour bien se mélanger (et ne pas risquer une surdose dans une bouchée!). Rajoutez la farine et le sucre. Travaillez cette base à la fourchette jusqu'à ce qu'elle s'émiette. Parsemez-la sur le gratin. Enfournez à 200 degrés 15 à 20 minutes selon la puissance de votre four (le crumble va énormément roussir, farine de châtaigne oblige).

Je vous assure que les senteurs sont divines...

Fruit défendu: la pomme

Attention chef d’œuvre !
Je ne peux pas me retenir de vous laisser là la première lettre d’une correspondance particulière. Je viens de recevoir « La pomme rouge » de Francis GARNUNG (un des nombreux exemplaires achetés, un prêté par revenu et quelques autres offerts et j’imagine que je continuerais à l’offrir jusqu’à rupture de stock !).



Que les âmes chastes (ou tièdes) passent leur chemin !
Je vais vous laisser avec les premières pages d’un effeuillage de la tentation, de la sensualité avant la faute…un homme de plus de 30 ans s’éprend d’une fillette de 12 ans. A ma première lecture, à ma seconde, et à ma douzième, le même envoutement……
« Lolita » de Nabokov m’a paru vicieux, malsain, par rapport à cette œuvre d’une poésie fabuleuse.

J'ai des pommes à vendre, Des rouges et des blanches, A quat' sous à six sous, Mademoiselle retournez-vous!

Comptine

... où d'Amour seul rougit l'originelle Pomme.
André PIEYRE DE MANDIARGUES


Je referais des billets sur ce livre tant chéri mais là je laisse parler le texte :

« Le 8 novembre

Mademoiselle,

Je me sens ridicule d’appeler ainsi une fillette de douze ans, une enfant gâtée, insupportable, un petit démon buté, pourtant je ne trouve pas un autre mot pour commencer ma lettre. J’aurais pu vous appeler : mon enfant. Mais, grâce à Dieu, je ne suis ni ne voudrais être votre père, si ce n’est pour avoir le plaisir de vous donner une bonne fessée. J’aurais pu dire : Guillemette, s’il n’avait fallu faire précéder votre nom de : ma chère. Non, non, mille fois non. Vous ne m’êtes pas chère, et votre nom ne veut rien dire. Où l’avez-vous déniché ? Quelle est la malheureuse vierge et martyre qui aurait osé s’appeler ainsi ? C’est plutôt un prénom poussiéreux et moyenâgeux de sorcière : Guillemette Babin, votre double, votre homonyme (cherchez donc ce mot dans le dico, petite ignare), une vieille sorcière d’antan (mais pourquoi dit-on que les sorcières sont vieilles ? J’en connais une bien jeune…) D’où vient donc Guillemette ? De guillemet, ou de guillemot qui est un oiseau palmipède plongeur ? Si c’est le féminin de Guillaume, permettez-moi de le trouver plus ridicule que le masculin de Guillemette.
Mademoiselle donc, petite donzelle impertinente, même si le terme vous comble d’aise, je n’aime pas beaucoup vos manières d’agir. Vous ne me connaissez que comme voisin d’en face, et je pourrais en dire long sur votre conduite à la fenêtre. (Passons…) Alors, dites-moi de quel droit vous m’avez littéralement assailli, au jardin public, et embrassé par surprise sur la joue ? Sous les rires et les cris de vos petites camarades ? Que vous apprend-on, à l’école, en dehors de la géographie et de l’orthographe ? Appelez-vous ça un jeu d’enfants sages ? Etiez-vous obligée de m’embrasser sous le vain prétexte qu’il vous fallait exécuter un gage ? Sachez, petite fille, que je ne veux pas être le jouet de vos Amstramgram. Et que je pourrais bien être vexé d’avoir été choisi par le sort plutôt que par un caprice de gamine. Je vous en veux surtout pour les huées de vos camarades. Sont-elles jalouses à ce point ? Quelle position ridicule que la mienne ! Et je m’enfonce encore davantage en vous écrivant ma réprobation, avec des mots de grande personne qui glisseront sans blesser. Pourtant, comme j’aimerais vous blesser ! Vous êtes laide, laide, laide, laide, laide…. Comprenez-vous ?

P.-S. – De rage, vous pouvez déchirer cette lettre, la piétiner ou la froisser, ou même vous en faire un bonnet d’âne, ça m’est égal
. »
Rajout du 18/07/07: Holly Golightly, enthousiasmée, nous offre la lecture et un superbe billet (comme toujours) ici.

Un tout petit peu de moi et de notre merveille...



Un nez bécoté pour une bonne journée

Rajout du soir: bon allez c'est bien pour vous!
On ne me voit toujours pas...je comprends pas, je suis sur la photo pourtant...

mardi 26 juin 2007

Moi, un être mythique, vous n'y pensez pas

A la demande de Lamousmé , j'ai fait le petit test pour savoir quelle créature mythique se cache en moi. Je ne peux rien lui refuser à mon hôtesse de la bloggosphère!!

Alors voici le résultat, je suis un centaure.



*source: Détail du globe céleste de Coronelli

Je ne sais pas si je me reconnais vraiment, voyez plutôt...

CENTAUR: You are a centaur. A centaur is half human and half horse. Centaurs are often depicted as lively and vibrant. They love food, drink, and revelry. However, they are also symbols of wisdom and unwavering courage. They may also be depicted as quite violent when they are provoked.

Par contre je suis très tentée par cette caractéristique: pouvoir voyager sur de longues distances, en emmenant sur mon dos ceux que j'aime...faire partie (un tout petit peu) de la cosmogonie...et oui si l'on me provoque je mords ou sors mon arc.



*source tableau: Annabelle FULCHIRON

Pour mieux m'imaginer (dans un rêve de centaure) voilà celle que je suis ... Il ne me reste plus qu'à partir seule à la découverte...

*source tableau: Rodica ILIESCO

lundi 25 juin 2007

Taguée!

Se dévoiler…j’avais l’impression de le faire, entre les lignes dans tous les billets, et plus affirmé dans les 5 secrets du début, le portrait chinois ou Je Suis Comme Je Suis au masculin . Mais un exercice de style m’est à nouveau proposé : je suis taguée par Caroline , Miss Line , Zoéchiffon et Malabar Princess ….étourdie comme je suis je n’ai pas vu ces quatre chats me courir après.

La règle : Les tagués doivent écrire sur leur blog, 7 indiscrétions, 7 confidences à leur propos, ainsi que ce règlement. Vous devenez ensuite tagueur et devez taguer 7 autres personnes et les énumérer sur votre blog. Vous laissez alors sur leurs 7 blogs, un commentaire leur indiquant qu’ils ont été tagués et les invitant à lire votre blog.


Je vous dévoile donc des petits travers en vous laissant trouver de vous-même ce qui fait mon charme (oui, oui, je suis sûr d’en posséder un….à moins que ce soit lui qui me possède !).

1) J’aime vieillir. J’ai aimé prendre de l’âge jusqu’à maintenant. C’est vrai que du haut de mes 31 ans j’ai encore le temps de voir venir les rides et ridules (entre autres). Mais c’est vrai que pour moi, les années passent avec leur lot de découvertes et accompagnent un début de sérénité. Je me reconnais mieux… Mon corps, lui, a souffert de mes anéantissements successifs et il a déjà plus d’années que mon esprit mais qu’importe : quand mon corps était « jeune » je cherchais à fuir ma situation. Alors petit corps, reprends des forces, repose-toi, continue à me porter et à supporter mes douleurs de l’âme, ne t’inquiète pas, avec l’âge, je vais comprendre comment ne pas tout faire peser sur ta fragile colonne.
J’aime les rides, marques d’une certaine sagesse plus que du temps. Les miennes aussi je les aime et même mes tous premiers cheveux blancs…je chemine et c’est le principal ! (Vous n’aviez pas remarqué mes pattes d’oies autour des yeux sur ma photo !!).

2) Gourmande et gourmet, j’aime faire la cuisine mais je n’aime pas faire à manger. Quelle est la différence, me direz-vous ? Tout : la passion, le plaisir, le temps, la poésie des gestes, les épices qui grésillent, les senteurs qui changent en cours de préparation, les petites recettes, les découvertes, les ingrédients du monde entier, le partage, le don d’amour. En ce moment, je n’arrive plus à cuisiner…non, non ne vous méprenez pas, j’aime mes deux hommes mais la tête n’est pas à cela autant qu’avant (mais c’est temporaire je vous rassure !).

3) Je me suis pas donnée les moyens de mes attentes de globetrotteuse. J’aurais aimé partir faire le tour du monde des peuples : je ne peux pas le faire à pied (trop peu sportive), pas en voiture (je n’ai pas le permis) et en plus je ne connais que le français. Oui, oui, ma première langue autre que maternelle fut l’allemand et après j’ai eu le droit à des cours d’anglais. J’ai tout perdu, mais quand je dis tout c’est tout. Il ne me reste que la solution d’être accompagnée par une personne qui sait être tout cela…ou avoir de l’argent pour payer un guide… ou, plus à ma portée, faire des treks (quand j’aurais récupéré une forme décente) ou du tourisme équitable.

4) Je suis une curieuse éphémère mais surtout de tout (je l’ai déjà dit ?!) mais c’est vrai : je vais vouloir lire sur l’astrophysique quand je ne comprends pas grand-chose à la physique simple (à part le coup des forces), je vais après acheter un livre d’énigmes mathématiques (quand j’ai eu 2 au bac en math, très gros coefficient en plus), je vais acheter un livre bilingue quand je confirme ne rien comprendre à l’autre langue (j’exagère un peu car je suis sûr qu’en immersion dans un pays étranger je me mettrais à comprendre : il est question là de ma fainéantise de jeune femme : j’avais d’autres chats à fouetter !).

5) Je suis une manuelle refoulée : je dessine (trop peu), je sculpte (une fois tous les 10 ans), je modèle (une fois tous les 4 ans), j’écris (maintenant de plus en plus souvent…blog oblige), je fais des stages pour savoir confectionner les poupées ou les ours, j’aurais pu en faire pour la mosaïque etc…

6) J’aime bien l’idée que les remèdes de grand-mère fonctionnent…sauf quand c’est ma maman qui m’en parle, allez savoir pourquoi je garde une réticence (pauvre maman qui fait pourtant de nombreux efforts depuis 10 ans !). J’aime les tisanes, l’argile en cataplasme, l’idée d’une alimentation saine pour un corps sain (soit les algues, pollens, fruits secs, herbes aromatiques comme « alicament »). J’aime l’idée qu’avec un massage adapté je peux me décoincer le dos (c’est du vécu : une sorte d’ostéopathie instinctive !). J’aime aussi me dire que le shiatsu au quotidien m’aidera à garder mon corps sain (encore faut-il que je fasse les mouvements).

7) Je ne suis pas très coquette, j’aimerais mais bon je n’y arrive pas…depuis quelques temps, ça va mieux mais il m’arrive de sortir avec un pantalon trop court, des chaussettes à pouce séparé de couleur et des tongs japonaises…et mes cheveux longs ne sont jamais attachés.

Je ne suis pas assez rapide pour attraper la souris au jeu du chat alors je triche un peu, j’ai mis certains qui ont déjà été « touchés » mais qui n’ont pas dévoiler les 7 indiscrétions :
Envol de papillons (qui ne parle jamais d’elle : est-ce parce qu’elle garde son jardin, aux herbes aromatiques et aux papillons, secret ?),
Lamousmé (parce que c’est toujours un plaisir !),
La p'tite nénette (pour se dévoiler en douceur : une maman et un esprit autre) ,
Bellesahi (pour reconnaître plus que son jardin) ,
Fashion vitcim (car je suppose qu’un tel humour peut nous laisser sans voix),
Lu Fanni (pour rire avec elle de ses réflexions métaphysiques)
et Fred (pour qu’il se dévoile au tout début de son blog) …


Mais comme tous les chats, il vous reste une liberté de pensée totale et le choix de vous y plier de bonnes grâces ou non…

samedi 23 juin 2007

Flan d'artichaut et fèves

Me voilà repartie dans les fourneaux. J'ai profité de la réception du livre de Cléa "Agar agar, Secret minceur des Japonaises", qui tiend un blog de cuisine de qualité , pour remettre une touche de nouveauté dans une entrée juive sépharade (égyptienne) que je fais de temps en temps.
Cléa met en avant un ingrédient magique: l'agar-agar ou kanten, algue rouge venant du Japon. Par sa particularité gélifiante, l'agar-agar permet de palier à des recettes chères à nos coeurs mais riches. J'ai acheté le livre pour connaître le secret de mes gourmandises japonaises: les wagashi de cérémonie où des fruits de saison sont gélifiés (fleurs de cerisiers, kumkat, châtaigne, fraise etc...). En fait, ce livre répond aussi à bien d'autres attentes et trouve un écho à toute cuisine occidentale: le principe d'utilisation de l'agar-agar permet des flans, mousses, crèmes, glaces ou gâteaux avec beaucoup d'idées bien originales (plus quelques petits rappels des aliments biologiques spécifiques: par exemple le lait de céréales...). Je vous le conseille.




Mais revenons à ma petite version de cette entrée sépharade que j'aime particulièrement...

Pour 2 entrées:
8 petits fonds d'artichauts
100 grammes de fèves fraîches
2 grammes d'agar-agar
1/3 de litre d'eau
du jus de citron
du persil
1 petit morceau d'épices pour soupe phô
1 cuillérée de sucre
1 cuillérée à café d'huile d'olive

Faites cuire les fonds d'artichauts à la vapeur (5 minutes dans mon autocuiseur). Mixez-les avec le 1/3 de l'eau.

Dans une casserole, mettez le petit bout du cube d'épices pour soupe phô, le reste d'eau et l'agar-agar. Portez à ébullition, laissez frémir 30 secondes et sortez du feu. Rajouter la purée de fond d'artichaud et le sucre.

Dans deux ramequins que vous avez passés sous l'eau sans les sécher, mettez la mixture, réservez sur le plan de travail et une fois refroidis, mettez-les au réfrigérateur pendant 1 heure.

A la dernière minute, poêlez avec l'huile d'olive les fèves quelques minutes. Démoulez les ramequins sur les assiettes de service en passant sur les bords la lame d'un couteau...si vous avez des difficultés, faites passer de l'eau entre le flan et le ramequin. Rajoutez les fèves, le persil et le jus de citron.

jeudi 21 juin 2007

La Hulotte nous raconte des histoires...

Voilà que j’ai renoué avec ma copine La Hulotte. Je pourrais vous parler des soirs en presqu’île bauloise où dans les charpentes des maisons laissées pour compte (pour cause de saison hivernale) les chouettes hululent…sans prendre garde à nous, petits humains passant notre chemin.
Ce ne serait pas la véritable histoire…surtout qu’il s’agissait beaucoup plus de chouettes Effraie.

Non, je viens de me réabonner à cet « irrégulomadaire », un petit fascicule extrêmement bien fait. Ma maman n’était pas pour les cadeaux au sens large, cependant j’en ai reçu quelques uns, qui me restent comme une marque à vie : La Hulotte en fait partie.


Il s’agit d’un petit journal que l’on doit à l’expertise de cet écologiste spécialiste de la faune et flore des Ardennes (son pays natal), Pierre DEOM. Illustrateur et humoriste, il nous offre tous les 6 mois environ un focus sur l’un des spécimens hôte de ses bois : le gui, le hérisson, l’hirondelle etc…Très documenté et plein d’anecdotes, j’en avais adoré la lecture. Simple et pédagogique pour les enfants, une deuxième lecture est proposée aux adultes avec des références littéraires, de société. Une dose d’anthropomorphisme nous aide à suivre les confidences du héros sans en retirer une once de détails biologiques. Pour vous faire une idée de l’esprit dans lequel est apparu ce journal, allez donc lire un entretien avec le créateur.
Alors voilà il me manque une dizaine de numéros mais j’ai reçu celui du moment sur « Newton le triton ».


Saviez-vous que le triton mue plusieurs fois avant d’atteindre sa maturité et qu’il mange sa peau ainsi retirée? Qu’il n’a pas besoin de pharmacien ou de chirurgien plastique : à chaque patte, queue, arrachée, une autre prend sa place ? Savez-vous vous mettre dans la peau d’une femelle triton et choisir le meilleur mâle destiné à la reproduction ? Non, bouh…honte à vous !



Alors voilà ce petit journal se connait de bouche à oreille et ne se distribue que par abonnement. Si vous êtes amoureux de la flore et faune européenne, si vous voulez intéresser un bambin aux oiseaux, arbres ou fleurs des bois, n’hésitez pas à le commander sur le site La Hulotte. Si vous voulez un peu plus que ma photo floue pour vous faire une idée des pages allez donc ici .


Cette revue se lit comme une histoire du soir…et se relit comme une satire sociale.

Un Chôshoku (petit déjeuner japonais) s'il vous plait!

J'aime beaucoup les petits-déjeuners: prendre le temps de se réveiller à la vie du jour.
J'aime aussi faire le chat, m'étirer, me lever de bon matin pour voir le soleil montrer ses premiers rayons... J'aime l'idée d'aller dans la nature et faire mes quelques mouvements de shiatsu (je vous en parlerais dans un prochain billet)...bon là je rêve, c'est dans l'appartement (encombré) que je les fais mais fenêtre ouverte tout de même.

J'aime prendre un grand petit déjeuner, un vrai repas, mais je me lasse vite alors crème Budwig (version Kousmine) un jour, petit déjeuner simili japonais un autre. Voilà le Chôshoku d'hier (que vous auriez pu voir hier si l'informatique m'était contée!).


Un vrai petit déjeuner japonais contient d'autres éléments mais que voulez-vous, je fais semblant.
En fait, à la place des makis (rouleaux d'algues nori, de riz et de poisson, avocat et autres selon la variété) il m'aurait fallu du poisson cru (mangé la veille) et un bol de riz vinaigré (aux algues izikis pourquoi pas).
A la place de mes concombres aigres-doux (plutôt méridionnaux), des pickels de légumes marinés.
Pour le reste, la soupe miso était là ainsi que la sauce soja et le wasabi.... et je n'ai pas pris de tofu car les makis étaient imposants.

Pour la soupe miso:
une toute petite cuillère de miso
de l'eau chaude
algues en paillettes et oignon nouveau émincé (facultatifs)
Bon le miso n'est pas celui que l'on utilise le plus souvent le matin: il s'agissait du miso hatcho, fait uniquement de soja fermenté, le plus protéiné et conseillé en cas de fatigue, faiblesse nerveuse ou saison hivernale. Pour plus de détail sur le miso, cliquez ici.

Mais là c'est une des versions d'un petit-déjeuner japonais, si je pouvais tout préparer j'aimerais celui-ci ou celui-là avec du natto, humm (le natto est assez répugnant pour les occidentaux, Cléa vous en parle mais j'aime...)

Et voilà que j'en rêve ce matin...alors en attendant de préparer moi même les makis, le natto et pickels (Ah il est loin le temps où je préparais mes makis...), j'attend avec impatience la prochaine commande du soir auprès de notre resto japonais préféré...en espérant qu'il reste quelques petites choses pour le lendemain matin. Je vous laisserais ma recette de makis plus tard en attendant je vous propose les recettes de Cléa (billet très complet) et de Lu Fanny plus occidentalisé.

dimanche 17 juin 2007

En mon nom et en celui de Yaël

A toi qui est devenu père lorsque je suis devenue mère.

Je ne suis pas pour les fêtes, autant les saints et celles des parents, grands-parents. Peut-être parce que même à un anniversaire je n’étais pas sûr qu’il y aurait une attention pour moi. Et oui, du côté maternel ces éléments-là n’étaient pas mis en avant. Je ne pense pas que c’était par manque d’amour. Je pense plutôt qu’il y a dans ces gestes, ces attitudes, la pérennité d’une éducation d’un autre temps, une incapacité à dire son amour. Ma maman a dû être et désillusionnée et anéantie par cet état de mère célibataire. Mon père étant décédé avant mes 2 ans, je crois qu’elle a vécu la situation comme insurmontable. Mais le sujet de ce billet n’est pas elle.
Après, je n’aime pas le jour où il est de bon ton de se rappeler quelqu’un, de fêter sa présence. Je préfère les non-anniversaires aux anniversaires…sûrement plus gâtée par la vie quand je m’y attends le moins et désireuse de communiquer par les mots, les gestes…encore les mots… mon affection pour autrui. Je me délie de cette toile d’araignée non-communiquante en cherchant et essayant, testant, approuvant, tous les modes de communication mis à ma portée.

Mais bon, c’est la première fête des pères de mon homme. La première fêtes des pères que je vais fêter. Alors cela mérite bien un billet.


*source photo: ici

Tu es venu vers moi avec dans la voix, le cœur, les gestes, une envie folle d’être papa. Oui, tu avais passé l’âge d’être célibataire, de papillonner, tu voulais, plus qu’être en couple, fonder une famille. Tu recherchais la mère de tes enfants et c’est pour cela que mon amitié t’a été donnée si rapidement : une franchise d’être et ma position claire : « Je ne veux pas être maman ». Je pensais avoir mis une barrière à toute relation de séduction, je t’ai donc laissé être là, en entier, sans arrière pensée, dans ma vie….avant que je sois prise au piège de ton amour et du mien pour toi, naissant et grandissant tranquillement mais indéniablement. Papa, je pense que dès ton plus jeune âge tu as du considérer ce mot comme le rôle le plus important à jouer. Pour s’en persuader, il n’y a qu’à te regarder avec ton fils.

Je voulais rendre hommage, à travers toi, à cette filiation, ce sentiment important d’être présent pour quelqu’un, à vie. Du choix d’être papa…

De père en fils à l’infini comme ces poupées russes gigognes, matriochka, ou plutôt ici dedouchka. : d’arrière-grand-père, en grand-père, en père, en fils et en petit-fils…



*source photo : très belle collection de matriochkas et pour plus de détails sur les pirates cliquez ici

samedi 16 juin 2007

Poudre d'or ou Rose des sables

N’avez-vous pas été conquis dans votre jeunesse par cette fleur minérale ? Du gypse sortant de l’argile ou du sable, en Tunisie ou Namibie. Quand j’en avais une en mains, j’avais peur qu’elle soit friable et je me demandais aussi comment je pouvais faire pour voir apparaître encore un peu plus les scintillements. Alors je jouais avec cette rose des sables et le soleil : de la transparence et des paillettes d’or…


Je trouvais ce minéral des plus magiques, une sorte de bel objet. Il est assez déstabilisant de voir la population locale en faire un usage quotidien.

En effet, les femmes bédouines cuisent ces roses des sables à l’endroit même de leur trouvaille; devenue friables, elles les pilonnent pour en faire une poussière blanche. Elles façonnent des galettes avec de l’eau, ramènent leur récolte au camp et désagrègent les galettes de roses des sables dans l’eau pour en faire une solution « savoneuse » pour nettoyer les laines…



*source portrait Léo NARDUS

Mais la plus belle utilisation reste celle-ci : la poussière de rose des sables appliquée à même la peau des femmes bédouines leur confère des nuances ambrées et quelques paillettes d’or restent sur la peau…un maquillage naturel pour des beautés féminines du désert !

mercredi 13 juin 2007

Un superbe geste...

En commençant ce blog, par ennui et envie de partager (retrouver du lien alors même que je démarrais mon congé parental), je ne pensais pas être gâtée à ce point. J’ai quelques « sœurs de pensées » (très peu de frères : où sont-ils ?), bloggeuses, qui me font le plaisir de partager mes petites humeurs du jour et que j’aime lire. Les commentaires sont très respectueux et m’entraînent sur des chemins que je n’aurais pas osé explorer. Sans compter que tenir un blog, en lisant d’autres de qualité, me pousse à vous proposer des billets plus aboutis (je n’arrive pas encore à travailler sur un sujet sur deux jours : l’enthousiasme et la précipitation sont encore trop liés…)
Alors voilà, je suis comblée. Et sans vraiment demander, je le suis encore plus. Un commentaire sur un cadeau reçu par une bloggeuse et me voilà gâtée comme elle par la généreuse Bellesahi .

Je n’ai pas osé m’inscrire dans un SWAP (pourtant très à la mode dans la bloggosphère), par une petite crainte de ne pouvoir rendre au centuple ce que l’on m’enverrait, aussi parce que je n’ai pas l’impression d’être aussi assidue que les autres…et puis pour tout dire une communauté de bons sentiments me fait fuir de toute manière. J’aime choisir mes relations. Mais que dire quand les personnes que je respecte me proposent de passer outre ce rendez-vous convenu et choisissent de me gâter…j’ai reçu de superbes illustrations de mon univers, des propositions de création commune. Timide, je ne vous en ai pas fait encore part (erreur réparable !). Sans parler de mon envie naissante de rencontrer certaines dans la vraie vie…

Et Bellesahi, m’a fait parvenir un petit colis que j’ai reçu hier : trois signets (pour ne pas m’enliser dans les problèmes d’orthographe : pauvre Ortograf ! voir les commentaires du colis de Katell ici ) et la superbe illustration d’un « livrophage »..

J’aime énormément cette dernière : chargé de livres, impatient de les dévorer, nous avons juste l’impression que cet homme DALIen n’a qu’une envie: revenir pour son propre émerveillement regarder cette vitrine de libraire.

La rose pompon d’un des signets me fait rêver à mon jardin …oui, oui, j’aime les roses et comme une certaine personne connue dans mon passé, j’aurais aimé, moi aussi, les cultiver et choisir celles qui avaient le plus de senteur…je vais me contenter des roses de Bagatelle encore quelques années.

Bellesahi, savais-tu que la symbolique de cette rose me plait aussi énormément : gentillesse et grâce enfantine. J’ai eu l’impression d’être gâtée comme une enfant par ton geste. Et de l'autre côté, de la ciboulette (première tentative de mon potager...merci de ta compassion...).

Que dire des deux autres signets : une illustration avec des textures et des imprimés de kimono…Je ne vous ai pas encore parlé de mon adoration du japonisme (vous l’aviez compris tout seul !) et des kimonos en particulier…et l’autre représentant un japonais avec cette coiffure bien particulière (il faut d’ailleurs que je me renseigne pour vous faire un billet dessus…).
Merci...

dimanche 10 juin 2007

Je rêve d'un jardin...

Citadine depuis trop longtemps et émoustillée par les photos du jardin de Bellesahi , je rêve d’un espace vert. L’appartement comporte un balcon pour le chat : soit la largeur d’un demi-pied d’adulte. Elle, notre femelle européenne noire et blanche, adore être aux premières loges du jardin intérieur, s’allonge de tout son long, se réchauffe le pelage et rentre une fois chaude comme la braise.

Mais nous. Nous, nous avons la tête dans la verdure : les arbres du jardin intérieur nous cachent le vis-à-vis… mais malgré mes pots d’intérieur et mes jardinières, je manque de vert. Bon, mon homme me dirait : « A quoi bon ! Tu n’as pas la main verte ! » Oui, c’est vrai que mes plantes font piètre figure… mes bananiers sont morts, mes orchidées aussi et que dire de mes jatropha podagrica (ma plante préférée…).
Vous ne voyez pas de quoi je parle : regardez donc, une tige comme un rhizome, de superbes feuilles qui peuvent être grandes comme ma main et des fleurs ressemblant à des coraux marins…


Au point que mon homme est obligé de le photographier dans tous les jardins botaniques que nous visitons, la preuve…


J’ai tenté la culture des herbes aromatiques dans un pot spécial en vain…

J’ai envie de remettre les mains en terre. Vous savez : m’enraciner. Il s’agit de cycle dans ma vie : piégée avec mes émotions, puis la tête au vent, puis recentrée sur l’essentiel…

Mais pourquoi met-elle ce billet dans « les bizarreries gustatives » : mais tout simplement parce que j’ai envie d’un petit potager. Oh pas grand-chose : un petit carré avec trois plants de tomates, de courgettes, de melons etc…pour goûter une fois de temps en temps à une tomate qui a du goût mais surtout me trouver un objectif au jardinage (sinon cela restera une lubie parmi tant d’autres).

Mais voilà, j’aimerais utiliser le compagnonnage au potager : soit inclure à mes légumes d’autres plantes pour améliorer la vue mais aussi pour les aider dans leur développement : attirer les bons insectes (même si mon homme en a peur ! Bouh !), fournir de la matière organique aux légumes et repousser les maladies et parasites (plus de détails, cliquez ici ).
Par exemple avec les tomates il me faudrait du basilic. Mais pour tout savoir je vous laisse regarder ce très complet lien avec des tableaux très bien faits d’où la photo suivante est prise ou encore ici et ici et .

A ceci, il faut que j’avoue un héritage : ma maman est une pionnière dans beaucoup de choses, entre autre macrobiote depuis le début des années 80, elle m’a fait connaître les légumes oubliés et aussi, une autre mode en ce moment, les fleurs comestibles. Vous rendez-vous compte, c’était il y a plus de 20 ans !
Malheureusement ma maman n’est pas très rigoureuse, ni patiente… je n’ai été que sensibilisée…mais quel bonheur de reprendre le flambeau et d’espérer aller plus loin. (oups, j’oublie sa recette faite il y a peu : crème de lierre sauvage, pistache et encornet, de Marc VEYRAT, cf dernier point du billet).
Pour les légumes oubliés : j’adore le potimarron, les topinambours, les crosnes, les patissons...je vous parlerais d'eux en recettes plus tard.

Alors oui je cuisine un peu les plantes et fleurs comestibles (plus vraiment maintenant, Paris oblige mais…), je préparais les tagliatelles aux orties, ma maman et moi nous nous régalons toujours des beignets de fleurs d’acacias en saison et une fleur de capucine dans la salade hum… Bon, je dois avouer je n’en suis qu’à mes débuts mais j’ai envie.

*source photo
Alors voilà, un potager compagnonné, fleuri et verdi de plantes et fleurs comestibles…Si vous voulez faire une balade au cœur d’un jardin de fleurs comestibles : chaque corolle de jardin, un type d’utilisation : salade, dessert, infusion etc

Pour ce qui est de la cuisine des fleurs. Je voulais préciser que nous ne pouvons pas être cueilleur sans être expert : toutes les fleurs ne sont pas comestibles, il ne faut surtout pas manger les fleurs des fleuristes, il faut se renseigner sur le nom latin botanique (seul répère réel) et pour moi il faut un stage avec un botaniste cuistot. Mon rêve, aller en stage avec François COUPLAN.
En attendant de pouvoir les cueillir, certains grands magasins les proposent ces fameuses barquettes fleuries : Le Bon Marché en autres sur Paris, et munie d’un de mes livres fétiches, je ne désespère pas de devenir une vraie adepte.


Voici un tableau des fleurs comestibles pas mal fait et pour des recettes, n’hésitez pas à aller sur le site Banlieusardises , site d’une canadienne très nature qu’il ne faut pas hésitez à feuilleter.

Il y a peu Marc VEYRAT, grand chef cuisinier, nous proposait des trucs…je le trouve moins humble que les autres mais ces recettes sont alléchantes…

jeudi 7 juin 2007

Murasaki du Japon, couleur et sobriquet

Le murasaki (pigment violet) provient de la racine de l’orcanette, plante à fleurs jaunes du Japon, le lithospermum erythrorhizon, et a été introduit en teinturerie à l’époque Heian.

A cette base était rajoutés des cendres ou du vinaigre pour nuancer les violets : « Elle [l’orcanette] a surtout été employée comme teinture. Le mordant est souvent l'alun, ce qui n'a rien d'original, mais il semblerait que des adjuvants soient nécessaires et d'autres substances sont utilisées. Notre correspondant au Japon, le peintre Shinji YAMADA, nous a rapporté comment l'on y opère :
On plonge alternativement le tissu dans le jus de la racine puis dans de la cendre diluée dans l'eau, probablement avec d'autres éléments. On obtient une gamme de couleurs du violet-rouge au violet-noir en fonction de la durée de chaque plongée et de la température de l'eau »
(extrait pris ici )

A Kyoto, cette couleur est un symbole et est mise à l’honneur sur un costume de cérémonie de l’époque Heian.




Mais le murasaki est encore plus connu pour être le sobriquet d’une dame de la cour :


Murasaki SHIKIBU,



*source photo


auteure d’une œuvre sur les mœurs décadentes de la cour à l’époque Heian, présentée comme un chef d’œuvre, « Le Dit du Genji ». Un livre qu'il me plairait de lire...on le dit poétique, impertinent, sensuel, il y est question de la mort, de l'amour et du quotidien en ces temps-là.



Autant vous dire que cette couleur me fait rêver…


mercredi 6 juin 2007

Si vous pouviez m'aider à y voir plus clair....

...et me dire celui qui me fait de l'oeil aujourd'hui...


Voici ma LAL (liste à lire), car j'ai un énorme problème de livres accumulés, non lus ou juste feuillettés...


Ce billet, unique, que je modifierais en fonction du rangement de mes étagères, de la pille à côté des toilettes, de celle qui tombe près de mon lit, de celles sur l'étagère au dessus du lit...
etc...me permet de vraiment prendre conscience qu'il faut que je fasse un effort de concentration. Je vais donc essayer de ne pas trop me disperser.


Oui, oui, j'aurais bien besoin du livre "Le grand désordre" dont parle Clarabel pour ranger tout ça...mais que voulez-vous.


BANKS Russel, « Histoire de réussir »

BARBERY Muriel, "L'élégance du hérisson"
BARRIE James Matthew, « Le petit oiseau blanc » (que je me garde pour quand sa traductrice laissera son JIACO pour d’autres sphères de bonheur !)

CHEDID Andrée, " L'enfant multiple"
CHEVALIER Tracy, « La jeune fille à la perle »
COE Jonathan, « Le cercle fermé »
HEARN Lian, « Le clan des Otori, II »
KAHN Michèle, « Cacao »
KASHUA Sayed, « Et il y eut un matin »
LIE Chow Ching, « Le palanquin des larmes »
LITTELL Jonathan, « Les bienveillantes »
MAULIN Olivier, « En attendant le roi du monde »
OZ Amos, « Une histoire d’amour et de ténèbres »
PAMUK Orhan, « Neige »
PEJU Pierre, « Le rire de l’ogre »
PICOULY Daniel, « Le cœur à la craie »

SWARUP Vikas, "Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire"
TANIKAZI Junichirô, « Svastika »
WIESEL Elie, « La nuit »

Lectures arrêtées en cours de route, dont des nouvelles (c’est un peu plus normal, non ?)
BOBIN Christian, « La plus que vive »
CHOURAQUI André, « Chronique de Baba »

DAHL Roald, "L'enfant qui parlait aux animaux"
FAGUNDES TELLES Lygia, « Un thé bien fort et trois tasses »
GIBRAN Khalil, « Le prophète »
GOLDMAN Francisco, « L’époux divin »
HETI Sheila, « Les fables du milieu »
KHAIR-EDDINE Mohammed, « Il était une fois un vieux couple heureux »
McCALL SMITH Alexander, « La femme qui épousa un lion »
MODIANO Patrick, « Un pedigree »
PENAC Daniel, « Merci »
PIMPANEAU Jacques, "Lettre à une jeune fille qui voudrait partir en Chine"
VALDES Zoe, « Trafiquants de beauté »
WABERI Abdourahman A., « Aux Etats-Unis d’Afrique »

Essais, pris en cours, repris, …pour plus tard, quand les neurones seront tous revenus.
FOUCAULT Michel, « Les mots et les choses »
LAHIRE Bernard, « L’esprit sociologique »
LAMIZE Bernard, « La médiation culturelle »
MANGUEL Alberto, « Dans la forêt du miroir, essai sur les mots et sur le monde »
PORDIE Laurent (sous la direction de), « Panser le monde, penser les médecines »
RANCIERE Jacques, « Le maître ignorant »
STEINSALTZ Adin, « La rose aux treize pétales »
VELDMAN Frans, « Haptonomie, amour et raison »
ZAGDANSKI Stéphane, « De l’antisémitisme "

Dessiner un mouton, non? Se prendre pour lui, oui!

Voilà un cadeau de mon homme…. « Qui a tué Glenn ? » de Leonie SWANN…un livre. Rien d’étonnant à cela : ce n’est que le vingtième (environ) depuis le début d’année. Oui mais un livre doudou comme le dit Cathulu. Je ne savais pas à quoi m’attendre de ce livre grand format.
"Petit homme : les poches c’est bien ! "
Bon oui le plaisir de carresser la peluche blanche m'a mise dans un état bien pensif. SIGIKID à moi!
Un véritable retour en arrière: comme mon fils avec ses livres où le toucher des matières est important. Oui mon mouton a une laine bien douce…et après ?!



Je me suis prise pour un mouton nuage, légère…
J’ai pris plaisir à cette lecture d’un abord facile. Un crime a été commis contre le berger d’un troupeau de moutons. En suivant la réflexion de ces animaux nous allons découvrir page après page ce qu’il s’est passé. L’intérêt réside dans l’approche du réel par les bovidés, un troupeau de moutons Glennkill (moutons à laine à ne surtout pas confondre avec race à viande). J’ai pensé à la trilogie « Fourmis » de Bernard WERBER.

Pour savourer les paysages d’Irlande, découvrir les herbes savoureuses et l’oseille plus amère, se remplir les narines de brume, découvrir l’odeur des sentiments humains et le quotidien d’un mouton, je vous conseille de le lire. Je me suis prise pour la brebis la plus intelligente du troupeau : Miss Maple, enquêtrice comme un Miss Marple, très tôt lécheuse de sirop d’érable sur la tartine de pain du berger……et puis à cette lecture douce, rien ne vous empêche de rêver aux Miss Marple, Othelo, Heidi, Willow, Ramsès, Melmoth humains (de la fiction/réalité qui périclite une autre fiction et les caractères de ces héros herbivores)…

Quand un rêve de mouton marque de son empreinte une page blanche:
« Un soir je n’avais plus envie de lire (ce qui est rare) et que je n’avais pas non plus de téléviseur, j’ai dit à mon ami : « Je vais commencer un roman. Sur des moutons irlandais. » Alors, je me suis assise à l’ordinateur et j’ai fait exactement ce que j’ai dit. Du moins pendant deux pages. Celles-ci forment toujours le début du roman. George était mort et je n’avais aucune idée de qui l’avait tué. Je ne pouvais pas m’arrêter là. L’enquête commençait.
En même temps, je ne voulais pas seulement déguiser des hommes en moutons, mais je voulais donner vie à de vrais animaux, convaincus en tant que tels- des moutons avec des pensées de mouton, avec des priorités et des besoins complètement différents des nôtres, propres à leur vie de mouton. »

*source photo d’Irlande

mardi 5 juin 2007

Conserves au goût de marais salants

Ma maman est arrivée chez nous avec un sac rempli de choses étranges, comme toujours. Et aussi avec une très bonne récolte de salicornes.

J’adore cette petite plante qui pousse dans les marais salants. Ma mère va les chercher dans les marais non entretenus (mais qui appartiennent sûrement à des paludiers, mais là n’est pas le propos)…ces petites pousses iodées n’en sont que meilleures (quand elles sont choisies jeunes !) car elles ont un goût inattendu de mer, comme quand je buvais la tasse dans cette mer verte et froide de la presqu'île bauloise, et qu’elles ont aussi ce goût de défendu.


*source photo

Vu la quantité me voici en train de faire des conserves, pour lesquelles il faut:
- des salicornes pour remplir un pot en verre (ne cueillez que les tiges les plus délicates, soit celles qui se découpent entre l'ongle et le pouce)
- du vinaigre blanc (moi j’ai choisi un vinaigre spécial bio)
- une échalote
- des grains de poivre blanc et noir
- des grains de coriandre

comme les cornichons quoi!! Sinon rien ne vous empêche de les manger cuites à la vapeur comme des asperges.



Le plus agréable reste le souvenir des levés et couchés de soleil sur ces territoires semi-sauvages. Les couleurs sont sublimes:

blanc de neige (de sel), rouge, orange, vert, gris, bleu...


le sel et l'eau donnent à foison un panel de couleurs et d'impressions que je ne pourrais jamais retranscrire en tableaux.

La faune y est étrange et ne se laisse admirer que dans le silence. L'air y est différent et le sel ravine les visages des paludiers: ils sont ridés avant l'heure mais dans leurs rides il y a de l'amour. L'amour d'un pays, d'un métier, d'une manière de vivre...