ici Hugh Jackman pour une pub... mais oublions-la, le clip me plait... j'aime aussi ces danseurs habillés, ce moment de désinvolture, de liberté, pris dans le quotidien.
Un coup de cœur pour ce projet finalisé merveilleux: des portraits croisés d'une mère et de sa fille. Partir d'une situation de vie, pas si facile, et proposer un moment d'émotions intense. Voilà ce que nous propose "Chronographie" de Dominique GOBLET et Nikita FOSSOUL. Des portraits faits par l'enfant devenant gestes plus assurés. Des portraits faits par l'artiste nous laissant découvrir une enfant sous les traits puis une jeune fille.
Se dire par les formes, les dessins, les couleurs, s'offrir à l'autre, se reconnaitre grâce au regard de l'autre, grâce au regard de son enfant, de sa maman. Je n'ai qu'une hâte, le découvrir format papier bien-sûr. "(...) cette jeune maman qui a la garde de sa fille Nikita (8 ans) une semaine sur deux, a décidé que chaque semaine partagée serait l’occasion d’un portrait de l’une par l’autre et que ces portraits seraient consignés dans un carnet, à publier.
Une sorte de mouvement du temps durant lequel la philosophie de Nikita a changé et son dessin a évolué. Pour ne pas (se) lasser, mère et fille utilisent toutes les matières: le crayon gras, la peinture à l’huile, les impressions proches de la gravure, l’essentiel étant de trouver par le regard l’essence de l’autre. Et les portraits se succèdent, parfois ressemblants, parfois moins, mais la ressemblance n’a pas d’importance seule compte l’émotion. Et l’émotion passe d’un visage aux traits marqués à un visage aux traits estompés, des jeux de motifs dans les vêtements au jeu d’une mèche balayant un regard sombre.
Chez l’enfant , on perçoit un sens étonnant de la couleur et une spontanéité propre à l’enfance. Chez la maman, une angoisse sous-jacente non dite et un souci " de se positionner comme garant de la liberté artistique de sa fille "."
Une journée occupée par du découpage. Autant la première fois que le lutin devait découper, pour un "devoir scolaire", la frustration était au rendez-vous, sans résultat et surtout avec une concentration minimale. Autant cette fois-ci, en reprenant avec soin les informations "apprendre à découper du papier" que Marie donne dans son blog Conseil d'éducation Montessori, si riche d'information à considérer au quotidien (fouinez donc dans la catégorie Education), le loupiot réclame des bandes...
... des bandes d'un coup de ciseaux et une chenille en mosaïque (petits et plus gros morceaux découpés)...des bandes de deux coups de ciseaux etc...
et pour se refaire une idée de la morphologie, moins ver de terre, de la chenille et lui redonner des couleurs... un peu d'arithmétique avec ce jeu "La chenille arc-en-ciel" d'Haba....distinction des couleurs et suite logique en fonction d'un modèle.
La littérature jeunesse prend une place de choix dans ma vie. Pour reconstruire une enfance, pour agrémenter la bibliothèque d'un lutin, pour proposer des supports de discussion... et peut-être pour une reconversion professionnelle. Mon blog littéraire prend ses marques. Je fais de moins en moins de billets sur les livres ici, sauf si je les exploite avec le loupiot. Alors pour suivre les lectures,c'est par là.
Maintenant que Yann ARTHUS-BERTRAND est devenu si médiatique, la terre vue du ciel n'est plus une nouveauté. Que dire, que ses photos me parlent, qu'elles sont magnifiques, attendrissantes, poignantes, concernantes. J'avais énormément pris de plaisir à feuilleter son gros livre de photographies d'un point de vue uniquement artistique, pour les couleurs, les textures, les densités de tons.
Son objectif écologique est évident, quelquefois un peu démagogique, mais le sens est beau. Nous venons de découvrir une autre forme de sensibilisation qui me touche énormément. L'idée est simple: une photo et une lecture accompagnée de cette dernière, à destination des enfants. La terre vu d'Alban... le détail prend de l'ampleur, le détail nous livre quelques secrets sur ce monde, sur d'autres pays, d'autres peuples, d'autres agricultures... une très belle proposition... un exemple, mais bien sûr:
Mince alors, serait-il en demande de la tour rose et des cadres d'habillage ?
Après les tronçons de carotte piqués dans la cocotte de légumes, la tour rose est arrivée. Il l'a essayé immédiatement mais est resté extrêmement frustré car en état allongé, même avec la possibilité d'être à plat ventre, pas moyen de mettre tous les cubes.
Par contre, il a retrouvé un regain d'envie pour les règles cuisenaires (rajout du 11/02/2014: le lien vers le blog de cette maman expliquant parfaitement les méthodologies, pour accès à enfant neurotopique ou autiste, ne renvoie à plus rien, en voici un autre) qui permettent les premiers exercices d'arithmétique. Là pas encore de mathématiques mais juste des maniements, des manipulations et encastrements pour voir que chaque longueur correspond à une règle de couleur différente. Encore une approche des formes et des couleurs en fait.
Une distinction désordonnée, ordonnée verticalement et horizontalement (les photos datent d'avant le plâtre)
et un dessin (un encastrement qu'il n'avait encore jamais choisi).
Il y a quelques semaines, nous expliquions au lutin comment les bébés arrivaient au monde. Le chaos de la vie et de la mort a décidé que nous allions parler de la fin avant de continuer et d’aller plus loin sur le début.
Nous avions commencé par « Balthazar et comment sont fait les bébés » de Caroline FONTAINE-RIQUIER et illustré par Marie-Hélène PLACE, de la superbe collection « Aide-moi à faire seul » dont je parlais aussi là.
J’avais au départ du mal avec les œuvres d’art qui ponctuent chaque début de chapitres, mais c’est peut-être pour garder la beauté de ce moment si mystérieux pour les enfants. « Le baiser » de Rodin a, lui, provoqué une réaction bien insoupçonnée : le texte sur le côté indique que les corps des amoureux se fondent l’un dans l’autre, alors avec cette statue en métal si polie, si luisante, le petit d’homme me confirme que les amoureux fondent « littéralement ».
Les chapitres (Histoire d’amour, Là où le bébé est créé, Là où le bébé nait, Là où le bébé grandit) offrent effectivement un désassemblage peut-être salutaire pour les enfants. Chaque étape est prise en soi… de l’histoire d’un chat attiré par une femelle à l’accouplement de vers de terre. Les termes spermatozoïde et ovule sont là, de la couleur du genre sexué, comme le début de la rencontre, les baisers et la fécondation interne. De petits volets à ouvrir offre une vision interne et même un accouchement.
Nous avions accompagné cette découverte par « Le grand livre animé du corps humain » de Pascale HEDELIN et illustré par Robert BARBORINI.
Plus consensuel mais ce bébé dans sa bulle d’eau est du meilleur effet et ces volets à plusieurs moments de la grossesse avec cette vision de l’échographie, image noire et blanc particulière, est une belle proposition.
J’arrive à ouvrir aussi un autre livre que je trouve magnifique sur les animaux : « L’histoire de la vie » de Sylvaine PEYROLS.
Sur de très grandes pages sont dessinées les différentes étapes de la vie. Les jeux de séduction, la grossesse des mammifères (distinction plus tard avec les autres formes de « naissance »),l’évolution etc… On retrouve chapitre par chapitre dans ces petits livres : « L’histoire de la vie, avant la naissance », « L’histoire de la vie, naître » et « L’histoire de la vie, grandir »… J’y reviendrais.
Pour ma part, j'ai un petit faible pour cette poupée de laine avec poche pour le bébé où toutes les phases peuvent être comprises et simulées: grossesse, accouchement, allaitement et l'après... (j'aurais été moins généreuse avec la pilosité tout de même).
Pour plus tard, je présenterais une image plus détaillée encore, ce mannequin en coupe présenté au Magazine de la santé sur France5 par exemple...
et encore cette vidéo: des images de synthèse sur l'intra-utérin, des images réelles sur l'acte d'accouchement (sans rien y voir en détails)... avec le schéma de l'expulsion... il s'agit là d'un extrait du fabuleux film "L'odysée de la vie" de Nils TAVERNIER.
"- Cette nuit... tu sais... ne vient pas. - Je ne te quitterai pas. - J'aurais l'air d'avoir mal... j'aurais un peu l'air de mourir. C'est comme ça. Ne viens pas voir ça, ce n'est pas la peine. - Je ne te quitterai pas. Mais il est soucieux. - Je te dis ça... c'est à cause du serpent. Il ne faut pas qu'il te morde... Les serpents, c'est méchant. Ça peut mordre pour le plaisir... - Je ne te quitterai pas. Mais quelque chose le rassura: - C'est vrai qu'ils n'ont plus de venin pour la seconde morsure... Cette nuit-là je ne le vis pas se mettre en route. Il s'était évadé sans bruit. Quand je réussis à le rejoindre il marchait décidé, d'un pas rapide. Il me dit seulement: - Ah! tu es là... Et il me prit par la main. Mais il se tourmenta encore: - Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J'aurais l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai... Moi je me taisais. - Tu comprends. C'est trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-là. C'est trop lourd. Moi je me taisais. - Mais ce sera comme une vieille écorce abandonnée: ce n'est pas triste les vieilles écorces... Moi je me taisais. Il se découragea un peu. Mais il fit encore un effort: - Ce sera gentil, tu sais. Moi aussi je regarderai les étoiles. Toutes les étoiles seront des puits avec une poulie rouillée. Toutes les étoiles me verseront à boire... Moi je me taisais. - Ce sera tellement amusant! Tu auras cinq cents millions de grelots, j'aurais cint cents millions de fontaines... Et il se tut aussi, parce qu'il pleurait... - C'est là. Laisse-moi faire un pas tout seul. Et il s'assit parce qu'il avait peur. Il dit encore: - Tu sais... ma fleur... j'en suis responsable! Et elle est tellement faible! Et elle est tellement naïve. Elle a quatre épines de rien du tout pour la protéger contre le monde... Moi je m'assis parce que je ne pouvais plus me tenir debout. Il dit: - Voilà... C'est tout... Il hésita encore un peu, puis il se releva. Il fit un pas. Moi je ne pouvais pas bouger. Il n'y eut rien qu'un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Çà ne fit même pas de bruit, à cause du sable." (extrait "Le petit prince" d'Antoine SAINT-EXUPERY)
"Voici l'heure de nous en aller moi pour mourir vous pour vivre qui de nous a le meilleur partage"
Elle était venue avec toute sa gentillesse, ses culpabilités (que je me suis évertuée à enlever : le lutin s'est mal réceptionné lors de la séance de gymnastique), son élan et son enthousiasme. Elle est arrivée, a bu un thé vert des monts nuageux, à regarder l'ampleur du bazar (bibliothèque du lutin et matériel éparpillé d'apprentissage), nous a prêté des jeux de sa classe, des livres (de l'âge exact du loupiot, cela le change un peu) et du matériel pour quelques "travaux pratiques".
Pour l'un deux, il faut découper des formes géométriques dans du papier coloré et coller ces formes sur un autre support... nous avions essayé avec d'énormes difficultés. Le chenapan ne sait pas tenir la paire de ciseaux. Et une fois les ciseaux dans une main, il savait encore moins apprécier la manière de tenir le papier de l'autre, sans parler de l'angle d'attaque par rapport au papier.
J'ai donc testé d'autres méthodes... un "découpage" ;) des apprentissages préliminaires pour que ce dernier, "découper des formes géométriques", soit faisable sans heurt, ni cris d'exaspération ou de frustration.
En premier, le tissage de gros rubans de papier, en s'inspirant des tissages de Friedrich FROEBEL (enfin de ce que j'en ai compris très sommairement avec les photos sur le net)... puis en intercalage plus serré avec un papier plus dense (chemise cartonnée de classeur) et différence de couleurs.
En second, du poinçonnage pour développer la motricité fine de la main et du poignet (ou comment préparer la main à tenir un crayon ou une paire de ciseaux)... en m'inspirant des travaux d'Alexandre et du livret apparent de maîtrise du geste d'Oppa Montessori.
J'ai utilisé le carton d'emballage des courses en préparant une forme, déterminant des points au stylo... des ronds, des carrés, des triangles (seuls et puis un autre dans la première forme), deux Y en majuscule et en cursive... et le lutin a voulu lui-même dessiner son rond et ses points de poinçonnage... une activité qui lui a tenu une très grande partie de la journée.
L'immobilité des jambes et le changement des habitudes et des activités, ainsi que quelques contraintes, nous poussent sur d'autres pistes.
Pour se laver les mains, je lui sors le seau d'eau savonneuse et y mets quelques "figurines de mer"... c'est alors le moment d'une recherche sensitive, en aveugle, dans l'eau. Il distingue la figurine (et cela permet vraiment de nettoyer les mains et sous les ongles).