jeudi 4 décembre 2008

Vieillesse crue et menu cru, cru mais mariné

La vie est ainsi faite qu’elle nous réserve quelques détours et circonvolutions. Je ne sais pas s’il s’agit d’un manque d’optimisme ou un simple cynisme mais j’ai toujours eu l’impression que je finirais ma vie seule et sans ressource.
Pas de sensiblerie de bas étage. Il s’agit bien une probabilité comme une autre. La vie affective peut souffrir d’éphémère, la différence sexuée entre les espérances de vie peut faire le reste. Quant aux sous, je suis bien trop peu ambitieuse et trop en dehors des clous conventionnels pour les rechercher ou les attirer… je serais prête à prendre encore des années pour mes potentiels prochains enfants (les 3 premières années de vie !)… et puis je freine des quatre fers pour ne plus revenir dans un milieu professionnel qui ne me convient pas. Oui, oui, je devrais faire un bilan de compétences, oui, je devrais accepter d’être une assistante… maintenant que mes 25 premières années n’ont été que prises de position. Enfin, le pas n’est pas fait, alors compter sur une retraite digne de ce nom…

Alors je me rêve vieille, ridée (oui s’il vous plait très ridée, que la vie m’ai marquée par les chagrins et les joies) aux cheveux blancs. Je me rêve un peu bohème, avec comme une araignée au plafond et pourtant une intelligence toujours pertinente. Avec une bibliothèque qui fondrait à vu d’œil en fonction de mes visiteurs (les enfants se serviraient grandement à leur guise et à chaque partage et coup de cœur échangé, les amis repartiraient avec un de mes livres). Sûrement un ou plusieurs chats, libres d’aller et venir entre l’intérieur, l’extérieur, chez moi ou chez les voisins. Avec un petit chez-moi à la campagne, pas très loin de mes enfants mais bien à 70 km quand même. Oui, faites que j’ai un toit au dessus de la tête ! Et un jardin… plus particulièrement un potager. Je serais devenue locavore (est-ce pour cela qu’en attendant je fais preuve de luxe et de confort dans le choix de mes produits alimentaires ?!), et même mon-potagévore, encore flexitarienne (à moins que je suis devenue vraiment végétarienne) et sûrement à tendance crudivore.
Alors en attendant je me mets doucement aux recettes crues.

Tartare de thon :
Une belle tranche de thon rouge foncé de première fraîcheur
1 peu de concombre
Du persil
Du gingembre
1 cuillérée à soupe d’huile de noisette
Jus de citron jaune et vert
De la ciboulette
1 échalote


Coupez le thon en petits cubes plus ou moins gros selon votre volonté (garder cette consistance et ce moelleux de poisson cru en gros cubes, plus une impression de rillettes en petits cubes). Ajoutez tous les autres ingrédients émincés très finement et arrosez d’huile et de jus de citron. Gardez au réfrigérateur environ 2 heures en tournant au moins une fois le mélange.


Légumes crus et marinés (choisissez des légumes bio), soit une adaptation des légumes "stir-free" crus de Julie, Tout cru dans le Bec
A préparer le matin pour le soir !
2 carottes
2 courgettes
2 topinambours
4 ou 5 champignons de Paris
½ fenouil
1 noix de gingembre frais
3 abricots secs
De l’huile de noisette
De l’huile de tournesol
Jus d’1 citron
Graines de sésame, noix de cajou ou autre (facultatif)


Frottez tous vos légumes (sauf les champignons) avec la brosse végétale (ce hérisson-là), essuyez les champignons avec un torchon propre. Epluchez les topinambours. A l’économe, faites des tagliatelles de légumes et des copeaux de champignons, de fenouil et d’abricots. Emincez le gingembre. Rajoutez l’huile généreusement (plus qu’une salade mais un peu moins qu’une marinade) et le jus de citron. Mélangez bien.

Réservez au réfrigérateur pour au moins 5 heures. Tournez le mélange au moins 2 fois. Servez avec des graines ou des herbes aromatiques. J’ai choisi une « marinade » plus longue que Julie et une coupe plus fine des légumes pour que mon homme puisse mieux déguster sans avoir l’impression d’avoir des bâtonnets de légumes crus… en effet, les légumes sont comme un peu confits.

Et c'est encore meilleur avec 24 heures de macération...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le problème avec le thon c'est que si on continue d'en manger il va finir par disparaitre totalement. C'est déjà en bonne voie, malheureusement.
Mais la recette doit être adaptable à un autre poisson, plus fréquent, non ?

VanessaV a dit…

Lyjazz: bienvenue sur cette autre fenêtre. Oui tu as raison, je ne prends pas assez de précaution. d'autres poissons peuvent bien entendu être utilisés.