J'ai toujours été persuadée que la connaissance et la pratique permettaient d'éloigner les peurs, les ostracismes ou les préjugés. J'appliquais encore fébrilement la pratique aux dangers réels: les approcher pour se sensibiliser.
Alors oui, je comptais bien prendre des cours de bricolage avec le lutin (laissant le papa choisir ou non cette voie). J'ai peur d'utiliser les outillages, de mal choisir les matériaux, de ne pas savoir faire... bien plus que la peur de me faire mal. Le papa est plus dans l'angoisse du danger. Je souhaitais proposer au lutin de vrais cours pour savoir faire le minimum.
Alors oui, je comptais bien prendre des cours de bricolage avec le lutin (laissant le papa choisir ou non cette voie). J'ai peur d'utiliser les outillages, de mal choisir les matériaux, de ne pas savoir faire... bien plus que la peur de me faire mal. Le papa est plus dans l'angoisse du danger. Je souhaitais proposer au lutin de vrais cours pour savoir faire le minimum.
Les dangers domestiques ont été considérés à la maison sur des principes de toxicité plus que du reste.
Nous n'avons pas mis de rebords sécurité aux meubles. Je préférais lui dire à chaque fois, mettre ma main entre lui et sa tête (ses yeux) dans les cas extrêmes ou... le laisser se cogner.
Je lui ai mis dans les mains des couteaux pointus, des paires de ciseaux, des éplucheurs. Je n'avais pas préparer de leçons mais je rêvais déjà des couteaux japonais et d'un apprentissage pour tous. J'en reparlerais.
Pour s'adapter au danger de la brulure, je lui ai fait approcher la chaleur: une tasse de thé très chaud, la main bien ouverte, paume vers le danger, très éloignée vers le plus près, à lui de s'arrêter quand il ressentais le trop chaud; pareil pour la vitre du four.
Toutes ses approches ont été à chaque fois faites ensemble, à l'avance, au calme.
Nous n'avons pas mis de rebords sécurité aux meubles. Je préférais lui dire à chaque fois, mettre ma main entre lui et sa tête (ses yeux) dans les cas extrêmes ou... le laisser se cogner.
Je lui ai mis dans les mains des couteaux pointus, des paires de ciseaux, des éplucheurs. Je n'avais pas préparer de leçons mais je rêvais déjà des couteaux japonais et d'un apprentissage pour tous. J'en reparlerais.
Pour s'adapter au danger de la brulure, je lui ai fait approcher la chaleur: une tasse de thé très chaud, la main bien ouverte, paume vers le danger, très éloignée vers le plus près, à lui de s'arrêter quand il ressentais le trop chaud; pareil pour la vitre du four.
Toutes ses approches ont été à chaque fois faites ensemble, à l'avance, au calme.
Mais cela fait quelques temps qu'un livre m'attire. Oui j'en ai parlé au papa, rapidement, succinctement, juste pour ne pas (tout/trop) faire derrière son dos. J'attends encore la version française, parce que là, malgré le fait que je puisse saisir grossièrement le propos, je ne peux pas me contenter de l'approximatif, je testerais bien quelques uns de 50 dangers à faire faire aux enfants que proposent Gever TULLEY et Julie SPIEGLER dans "Fifty Dangerous Things (you should let your children do)"
Je commencerais surement par les 5 premières choses (soit 6) que l'auteur nous donne dans sa présentation (voir la vidéo ci-dessous). Et c'est vrai que j'ai commencé aussi par le feu.
Doucement et depuis longtemps: souffler sur une allumette pour apprendre le souffle (par la bouche et le nez)
Doucement et depuis longtemps: souffler sur une allumette pour apprendre le souffle (par la bouche et le nez)
et puis maintenant par des activités plus complexes pour lui (4 ans 1/2):
avec une bougie, des allumettes, une boite d'allumettes, un bol d'eau en céramique (ou verre).
Nous avons appris ainsi quelques éléments de base:
- allumer une allumette d'un geste franc, de lui vers l'extérieur
- garder l'allumette horizontale
- allumer la mèche de bougie
- éteindre l'allumette (en soufflant ou/et en la jetant dans l'eau: entendre le grésillement du "tout éteint")
- se confronter à une très légère brulure (au cas où) en plongeant le doigt dans l'eau froide voir si ce n'est pas juste un "coup de chaud"
avec une bougie, des allumettes, une boite d'allumettes, un bol d'eau en céramique (ou verre).
Nous avons appris ainsi quelques éléments de base:
- allumer une allumette d'un geste franc, de lui vers l'extérieur
- garder l'allumette horizontale
- allumer la mèche de bougie
- éteindre l'allumette (en soufflant ou/et en la jetant dans l'eau: entendre le grésillement du "tout éteint")
- se confronter à une très légère brulure (au cas où) en plongeant le doigt dans l'eau froide voir si ce n'est pas juste un "coup de chaud"
*source évaluation de la surface brulée (la paume correspond à 1%: dès 9% la victime doit être perfusée), lien très détaillé sur le risque de brulure
En cas de brûlure, effectuer la procédure des trois 15:
- 15 minutes sous l'eau
- température de l'eau à 15°C
- dans les 15 minutes qui suivent la brulure
Bien-sûr Gever TULLEY va bien plus loin dans l'approche des dangers. Et je le rejoins dans de nombreux aspects: ma fascination pour les enfants coupant avec des couteaux très pointus et bien aiguisés, l'acquisition de la conscience d'eux-même à travers l'utilisation d'un outil, la prise de responsabilité de ne pas se blesser ou blesser autrui mais aussi la capacité d'adaptation des enfants en terrain connu. Reste à faire des situations dangereuses des terrains à connaitre et à rendre sécuritaires sans limiter l'acte: accompagner les expériences, prévenir les risques, se préparer aux blessures.
Alors oui, nous ferons sûrement du feu pour apprendre les principes de base du feu: la prise d'air, la combustion et l'échappement. De quoi donner envie d'aller encore plus loin (avec respect, responsabilité et humour)
En cas de brûlure, effectuer la procédure des trois 15:
- 15 minutes sous l'eau
- température de l'eau à 15°C
- dans les 15 minutes qui suivent la brulure
Bien-sûr Gever TULLEY va bien plus loin dans l'approche des dangers. Et je le rejoins dans de nombreux aspects: ma fascination pour les enfants coupant avec des couteaux très pointus et bien aiguisés, l'acquisition de la conscience d'eux-même à travers l'utilisation d'un outil, la prise de responsabilité de ne pas se blesser ou blesser autrui mais aussi la capacité d'adaptation des enfants en terrain connu. Reste à faire des situations dangereuses des terrains à connaitre et à rendre sécuritaires sans limiter l'acte: accompagner les expériences, prévenir les risques, se préparer aux blessures.
Alors oui, nous ferons sûrement du feu pour apprendre les principes de base du feu: la prise d'air, la combustion et l'échappement. De quoi donner envie d'aller encore plus loin (avec respect, responsabilité et humour)
sous-titres en français à choisir dans les langues proposées
et cette autre vidéo pour voir ce que contient le livre (cette fois-ci en anglais)
Fifty Dangerous Things Interview with Gever Tulley par DadLabs
7 commentaires:
Hello
j"ai fait la même chose avec Eliott, le jour où je l'ai surpris, caché dans le noir dans la cuisine avec une allumette allumée à la main... de peur il l'a lâché et en tombant elle a fait un trou dans le tapis !
Après je l'ai retrouvé dans la même situation, mais avec le GRAND couteau à découper, en train de trancher une pomme... hum hum
J'ai moins le temps de venir te lire, vivement que je le retrouve !
Marie
Ici tout se fait naturellement, lorsqu'il y a une demande. Le feu, oui: on joue avec les bougies qu'on allume/éteint très souvent, ils ont appris à allumer les allumettes et ont senti eux-mêmes le danger.
Je crois profondément que leur regard sur nous, quand nous coupons, scions, découpons, allumons, etc enregistre tout. Ainsi ils ont le bon geste naturellement : celui qu'ils nous ont vu avoir.
Alors si tu n'es pas à l'aise avec un marteau ou un rabot, ne l'utilise pas et laisse un autre le faire. Mais tu peux amener ton enfant voir des artisans, des cracheurs de feu, des jongleurs, et il apprendra et demandera si ça le tente.
Je n'ai jamais fait une leçon de ces dangers, j'ai toujours répondu à des questions et demandes.
Ici l'ainé découpait des courgettes et des pommes avec le couteau pointu de cuisine à 2 ans 1/2. D'abord j'étais à côté, et puis de plus en plus loin. Je voyais qu'il se débrouillait, je donnais des indications si besoin, à distance. Et j'envoyais des ondes de confiance. Il s'est coupé 1 ou 2 fois, sans gravité. C'est tout. Il a 7 ans maintenant et il est très adroit, il a son propre couteau de poche depuis 1 an 1/2 (regards effarouchés lorsqu'ils l'a eu à Noël, de certains membres de la famille). Je lui fait confiance.
Le cadet de 5 1/2 est moins adroit, a des gestes moins maitrisés. Il fait les choses à son rythme.
Mais voilà, je ne crois pas à un déroulement obligé comme dans ce bouquin. J'accompagne et je vise à la sécurité. C'est tout.
Marie: oh là là, un vrai explorateur ton Eliott. Mon lutin, lui, n'est que yeux brillants "à l'idée de" mais ne passe pas à l'acte.
Lectures en retard moi aussi par chez toi, je reprends peu à peu.
Lyjazz: oui je crois qu'il faut effectivement pas que je lui montre comment je bricole ;) pour ce qui est du couteau, c'est sans problème! Et c'est vrai que je marche plus en approche particulière et que les questions sont plus des yeux interrogateurs et pas encore des formulations.
J'adore ton idée d'aller voir des artisans, ceux qui connaissent leur métier... des jongleurs, des cracheurs de feu... j'avais adoré cela enfant: les souffleurs de verre, les charpentiers etc... comme j'avais adoré les ateliers d'artistes ouverts.
J'avais envie de cirque, de nouveau cirque... tes élévations dans les arbres et tes billets me confirment cette envie!
Bonsoir,
Nos traceurs de visites nous ont indiqués que visiteurs arrivés sur notre site depuis le votre. Après étude de vos pages, nous avons remarqué cet article et nous tenions à vous remercier de cette publication et surtout, d'avoir respecté les droits d'auteurs en citant votre source.
Pour ce qui est des risques, nous avons consacré une rubrique sur les dangers de la maison. Il est possible de s'entraîner à les démasquer.
Les objets dangereux ne sont pas forcément ceux qu'on pense. De plus, pensez à évaluer régulièrement les capacités de votre/vos enfants, on sous-estime beaucoup leurs capacités et les accidents arrivent parfois quand on est surpris par son enfant "Je ne pensais pas qu'il pouvait faire ça".
Comme vous avez déjà commencé, continuez de vous intéresser aux gestes qui sauvent, c'est la meilleure façon de corriger. Les accidents n'arrivent pas qu'aux autres, et n'arrivent pas qu'aux gens entraînés...
Merci encore de cette publication.
En cas de besoin, n'hésitez pas à nous contacter.
Bien à vous
Pierrick T.
Président fondateur de l'association Os-secours
Association Os-secours: merci de voir en mon humble article un petit pas. J'ai juste vu votre page sur les brûlures, très précise et complète. Je regarderais plus avant les autres risques en évaluant mieux encore les situations et les réactions de mon fils.
Merci pour votre travail
J'ai moi aussi entendu parler de ce livre et peut être qu'un jour, je craquerai aussi !
Chez nous non plus, nous ne sommes pas des fanatiques du "child-proofing": pas de coins aux tables etc. Comme toi, j'ai toujours voulu faire "toucher le danger du doigt", avec l'idée suivante "si elle ne l'expérimente pas par elle-même, comment peut-elle jauger la dangerosité ?". J'ai toujours assis mes filles près de moi quand j'épluche, découpe, hache, ou fait revenir des légumes. Et les épingles de couture: elles savent bien ce que ça fait au bout du doigt ! J'ai eu quelques petites brulures, mais rien de bien méchant.
Je suis fière de voir ma "même pas 2 ans" me prévenir quand je m'approche trop près du four "Attention, Maman, chaud !", parce qu'elle même a touché un jour la porte chaude du four, et fait maintenant un détour appliqué pour l'éviter quand il est allumé.
Je les ai laissées se pincer les doigts (doucement) une paire de fois en refermant un tiroir. Elles savent, maintenant, elles sont responsables de leurs doigts...
Une seule fois, j'ai failli réagir à une remarque idiote d'un membre de ma famille qui s'est mis à hurler en voyant ma fille de 4 ans avec un couteau (coupant comme un couteau à beurre, c'est dire le risque qu'elle prenant), dans les mains ... À son regard vers moi, j'ai compris l'imbécillité de la chose, et j'ai eu envie de lui dire "Laisse tomber, ma fille".
Anne: je comprends la difficulté de faire face aux regards ahuris de certains autres autour... j'ai eu la chance d'être totalement déjantée sur d'autres points que ceux de mon entourage les plus à même d'avoir ce style de comportement lèvent les yeux au ciel et se braquent sans plus émettre un son. ;)
Pour ta part, tu n'auras aucun mal à suivre en anglais, non?!
Enregistrer un commentaire