Nous avons pris des chemins détournés pour aider le lutin à prendre plaisir au dessin longtemps laissé de côté de peur de ne pas faire bien.
Nous détourions les figurines ou nous décalquions. Nous avons aussi fait de nombreux dessins étape par étape mais avec une sélection dans le style: il voulait une méthode de vrai dessinateur et non des dessins "pour enfants", comme une prise de risque. Les séances d'illustration des poésies deviennent aussi affaire de "professionnel": il lui faut être concentré, faire le mieux possible, le plus ressemblant, le plus clair. Il se met la pression! Alors nous avons démarrer une autre activité. Un dessin d'observation et pas libre du sujet. De quoi canaliser, à force, son perfectionnisme.
Cela permet aussi de faire entrer une part de nature dans la maison (habitant en plein cœur de la capitale sans voiture, aller en forêt ou en pleine nature demande une énergie folle). J'aime beaucoup ce précepte de Charlotte MASON, pédagogue britannique: elle enjoint les enfants à sortir une demi-journée quasiment par jour et à observer, jouer et profiter du grand air. Et dans les poches un cahier de notes. Parce que oui, les enfants dès leur plus jeune âge vont dessiner ce qu'ils voient, des cailloux, des feuilles, des animaux, des oiseaux, un paysage entier. Elle estime qu'à force certaines leçons de choses s'intègrent comme les saisons ou la faune locale, une réelle idée du biotype, mais aussi une première approche de géographie.
Le journal d'étude de la nature, style Mason, est un magnifique outil permettant à la curiosité d'être toujours émulée. Il garde la trace des dessins, demande une certaines fréquence d'exécution et amène peu à peu une étude scientifique.
Nous avons donc ouvert nos livres documentaires (jeunesse ou non) pour piocher des bestioles de chez nous (ou non). Pour l'instant cette partie de l'observation in vivo n'est pas là mais peu à peu nous nous sommes promis d'y remédier.
Ce fut ainsi des animaux choisis pour leur forme et je n'ai demandé que d'y ajouter leur taille avec une première différence que fut l'envergure.
Nous avons pris des cahiers avec des lignes, claires pour lui, comme cela l'écriture associée au dessin est droite (une de ses volontés). Nous y indiquons aussi la date et quelques éléments comme le nom de la bestioles.
Par la suite, je lui demanderais plus de minuscules détails sur ce qui l'intéresse dans le sujet. L'aigle, par exemple, était un choix mitigé. Il aurait aimé le dessiner en vol pour la majesté de ses gestes mais nous aurions pu noter que l'aigle porte un pantalon à l'inverse du faucon en short...
Si vous tentez de démarrer aussi les dessins naturalistes et de devenir accro, vous avez ici une technique en anglais ou là en anglais aussi et payante mais peut-être plus complète.
4 commentaires:
Bonjour,
J'aurais bien aimé avoir la référence du livre sur la première photo...Les dessins ont l'air vraiment jolis et mon grand est aussi un grand fan du dessin naturaliste, avec le même perfectionnisme et les mêmes exigences que le tien :-)
Aurore: bien-sûr! Il s'agit de "Explorateurs junior, le guide de terrain pour les petits aventuriers" des éditions Milan jeunesse. Par contre il n'y a que quelques pages en planches d'illustrations, un par "terrain d'observation": montagne, bord de l'eau, prairie etc... La couverture est ici http://iam-like-iam.blogspot.fr/2011/07/nuit-noire-enfin-presque-et-des-chauves.html
L'autre dessous correspond à un "carnet nature" des mêmes éditions Milan jeunesse, j'en parle ici http://1pageluechaquesoir.blogspot.fr/2010/12/carnets-de-nature.html
Bonnes séances d'observation et de dessins, pour le grand (et la maman peut-être...)!
Merci pour cette réponse rapide ! J'ai jeté un œil à ces "Carnets nature" et ils ont l'air vraiment super ; mon Souriceau devrait adorer !! (si je les trouve, car j'ai l'impression qu'ils ne sont plus ré-édités).
Aurore: de rien, belle année 2014
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