Ce n'est pas tant Halloween qui me tente (j'y préfèrerais le jour des morts mexicains) mais la fête celtique. Se dire que nous pourrions entrer dans la nouvelle année le moment où la terre est la plus en veille, où il fait le plus nuit... attendre que dans ses profondeurs elle nous offre le meilleur. Elle couve, elle grossit de la nouvelle végétation à venir, de tous les possibles.
*source Jean-Baptiste Monge, mon dessinateur préféré de cette forêt celtique, embrumée, féérique où le mystère est aussi enfantin que très terrien.
Faire un feu pour l'éteindre et en refaire un nouveau, pour le renouveau. Fermer la porte au passé, l'ouvrir aux joies nouvelles. Un peu plus près de la nature, un peu moins au matériel. Les morts dans tout ça! Je veux bien penser à eux, doucement, pour ce qu'ils ont construit en moi, pour ce qui transpire dans mes réactions, pour le fil ténu qu'ils nous ont offert... pour me rappeler ce que je leur doit. D'ailleurs, ne se rappeler que le beau... le visqueux est beaucoup plus une affaire de frayeur à se créer, pour en jouer, pour la dépasser.
Pas d'Halloween, plutôt un Samain (click pour une petite histoire des fêtes)... suivre le dieu Dagda, Dieu de tous les dieux celtes, dieu de la fertilité, croire en ce renouveau.
*source "Chronologie une histoire du monde" de Peter Goes
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Faire une virée à Paris (maintenant que nous ne sommes plus parisiens), pour se faire poser un lapin par un presque lapin japonais. En profiter pour voir le vert des hauteurs. Oui Paris est aussi végétal, il faut souvent savoir où regarder, mais tout de même.
Et se dire que si nous fêtons Halloween, ce sera avec eux. Ceux partis en Californie pour un temps, A. et N., enfin revoir les enfants, A. et L., découvrir C. et se dire que décidément je ne les connais malheureusement pas, que je les vois grandir en photos, en vidéos, derrière leur maman qui parle et savoir que je ne suis pas celle que j'aurais aimé être pour eux. Se dire que la vie réserve des merveilles, y croire et se dire qu'il ne tient qu'à moi d'être quelqu'un pour eux.
Et pour ceux qui veulent avoir peur, voilà une proposition du lutin.
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