Etre parent ne va pas de soi. Je suis de celles qui croient que devenir parent est à l’origine pur égoïsme et que nous devons nous investir dans ce projet d’enfant pour nous et pour lui. Je ne nous trouve pas préparés, ni à assumer la venue de l’enfant et ni à accoucher, ni à être bouleversés dans nos chairs et nos tripes (maternité et paternité) par les premiers mois de vie du bambin.
De même, je nous trouve ignorants du développement de l’enfant. Je serais de celles qui espèrent une formation, une indication des bases pour mesurer la demande de l’enfant. En même temps que nous apprenons les bases de l’hygiène sanitaire, alimentaire, je serais partante de sortir de la maternité (ou mieux de cet espace de liens sociaux après la naissance permettant d’accompagner les premières années de vie de l’enfant et les premières années de parentalité) avec quelques notions. Alors j’ai du les trouver par moi-même et j’ai l’impression de courir derrière le temps et la force de vie de notre loupiot pour répondre en adéquation à ses besoins. Le babillage avec le mamanais, la position debout sans prendre en compte tout le potentiel de celle couchée.
De même, je nous trouve ignorants du développement de l’enfant. Je serais de celles qui espèrent une formation, une indication des bases pour mesurer la demande de l’enfant. En même temps que nous apprenons les bases de l’hygiène sanitaire, alimentaire, je serais partante de sortir de la maternité (ou mieux de cet espace de liens sociaux après la naissance permettant d’accompagner les premières années de vie de l’enfant et les premières années de parentalité) avec quelques notions. Alors j’ai du les trouver par moi-même et j’ai l’impression de courir derrière le temps et la force de vie de notre loupiot pour répondre en adéquation à ses besoins. Le babillage avec le mamanais, la position debout sans prendre en compte tout le potentiel de celle couchée.
*monter l'échelle verte, un premier défi, pour aller se regarder dans le miroir (occupation réitérée pendant près d'une heure à 1 an 1/2)
J’aime maintenant me référer aux 5 dimensions du développement global de l’enfant proposé par Investir dans l’enfance (lien en maintenance mais que nous retrouverons bientôt, j’ai repris ici du site Naitre et grandir qui a fait un copier/coller):
Affectif "Le développement affectif désigne la capacité de l’enfant à manifester plusieurs émotions – allant de la tristesse à la joie, en passant par la colère – et à apprendre à les maîtriser. Au fil du temps, il bâtit son estime de lui et fait preuve de qualités plus profondes, comme la sympathie, la compassion, la résilience, l’affirmation de soi, l’empathie et la capacité à affronter la vie. "
Motricité fine "La motricité fine de l’enfant se développe; cela signifie que celui-ci utilise certains petits muscles des doigts et des mains pour faire des mouvements précis dans le but d’atteindre, d’agripper et de manipuler des objets. "
Motricité globale "Le développement de la motricité globale permet à l’enfant d’acquérir l’équilibre et d’utiliser ses grands muscles afin de maîtriser certaines activités physiques comme s’asseoir, ramper, marcher, courir, grimper, sauter et faire tout ce que son corps lui permet d’exécuter et qu’il aime."
Intellectuel "Le développement intellectuel désigne la capacité à penser de façon créative et abstraite, à être attentif, à résoudre des problèmes, à exercer son jugement et à apprendre. "
Social "Le développement social désigne la capacité à se faire des amis et à s’entendre avec les autres, à travailler en équipe et à être un bon meneur. Toutes ces habiletés reposent sur l’estime de soi, la confiance en soi et la coopération avec les autres."
Affectif "Le développement affectif désigne la capacité de l’enfant à manifester plusieurs émotions – allant de la tristesse à la joie, en passant par la colère – et à apprendre à les maîtriser. Au fil du temps, il bâtit son estime de lui et fait preuve de qualités plus profondes, comme la sympathie, la compassion, la résilience, l’affirmation de soi, l’empathie et la capacité à affronter la vie. "
Motricité fine "La motricité fine de l’enfant se développe; cela signifie que celui-ci utilise certains petits muscles des doigts et des mains pour faire des mouvements précis dans le but d’atteindre, d’agripper et de manipuler des objets. "
Motricité globale "Le développement de la motricité globale permet à l’enfant d’acquérir l’équilibre et d’utiliser ses grands muscles afin de maîtriser certaines activités physiques comme s’asseoir, ramper, marcher, courir, grimper, sauter et faire tout ce que son corps lui permet d’exécuter et qu’il aime."
Intellectuel "Le développement intellectuel désigne la capacité à penser de façon créative et abstraite, à être attentif, à résoudre des problèmes, à exercer son jugement et à apprendre. "
Social "Le développement social désigne la capacité à se faire des amis et à s’entendre avec les autres, à travailler en équipe et à être un bon meneur. Toutes ces habiletés reposent sur l’estime de soi, la confiance en soi et la coopération avec les autres."
*ouvrir le courrier en appuyant la main sur l'enveloppe et en passant le couteau à beurre dans la fente, le geste sec pour déchirer est encore un geste accompagné, puis courrier retiré de l'enveloppe et mis dans le tiroir "à traiter"... activité quasi quotidienne de ses 2 an 1/2
Avec ces bases, un état du développement est proposé : A cet âge, il … et commence peu à peu à … ainsi que des voies de progression offertes aux parents pour l’aider en le réconfortant, jouant et enseignant. Voici l’exemple de 2 an ½ à 3 ans : Affectif, Motricité fine, Motricité globale, Intellectuel, Social.
Mais là où j’ai appris le plus, c’est en allant vers la pédagogie Montessori (lire ici pour une approche simplifiée ). Là les dimensions de l’enfant sont au nombre de cinq : enveloppe physique, enveloppe intellectuelle (langage, mathématiques, sciences, de l’exploration concrète à l’abstraction le tout par les sens), enveloppe sociale (dont le langage est l’outil principal), enveloppe spirituelle (de dépendant à autonome) et enveloppe émotionnelle (émotion positive source de vitalité).
Elles sont toutes mises à contribution lors des grandes étapes du développement de l’enfant entre 0 et 6 ans : de l’embryon spirituel, en passant par l’esprit absorbant et les périodes sensibles pour arriver à la normalisation. Le développement est un mécanisme extérieur et intérieur.
Par observation scientifique, le Docteur Maria Montessori a exploité les périodes sensibles du développement des enfants, ces périodes étant des sensibilisations passagères à l’environnement, à l’ambiance qui permettent l’acquisition de caractères. Les périodes sensibles reprennent les « caractères » comme le sevrage, l’ordre, le langage, les perceptions sensorielles, les petits détails et la coordination des mouvements (pour 2 ans/ 2 ans ½ : toutes les périodes sont actives et sensibles sauf le sevrage ; à 3 ans, les petits détails n’interpellent plus l’enfant).
Alors si, à la période la plus sensible à tel objectif, l’environnement de l’enfant est adéquat, l’acquisition des compétences se fait naturelle, sans effort. Mais ne nous fourvoyons pas, il n’est pas question d’acquisition de surdoué ni de surstimulation. Etre accompagnateur et proposer une ambiance propice et sensible est affaire d’hygiène psychique : les objectifs sont des fondements de la personnalité, la construction de soi par les sens.
Certains « caprices » pendant les périodes sensibles pourraient y trouver une explication. Le caprice est une action illogique et invincible et peut être un désordre, une non-adéquation entre l’ambiance et les forces vives de l’enfant vers un but de construction de soi. Le caprice est alors une lutte intérieure, un traitement erroné des accompagnants, des besoins insatisfaits, des conquêtes naturelles perdues.
Si l’enfant obéit à son animation de l’intérieur, le caractère est développé et la sensibilité à cet aspect cesse. Pour cela, il lui faut des activités, occupations motrices… du travail pratique, du concret et de l’expérience.
Des tas de nouvelles perspectives… le petit d’homme a commencé, doucement, par la vie sensorielle et pratique (dont je parlerais plus avant sur d’autres billets) et par des jeux récupérant un peu de cette pédagogie, il me manque la préparation de la « maitresse », fondamentale. Partant de là, aussi, mes besoins en ressources, en matériel, en documents est immense… pour lui, parce que je me dois de faire le maximum pour l’aider à faire seul, l’aider à apprendre seul, l’aider à se construire seul.
Avec ces bases, un état du développement est proposé : A cet âge, il … et commence peu à peu à … ainsi que des voies de progression offertes aux parents pour l’aider en le réconfortant, jouant et enseignant. Voici l’exemple de 2 an ½ à 3 ans : Affectif, Motricité fine, Motricité globale, Intellectuel, Social.
Mais là où j’ai appris le plus, c’est en allant vers la pédagogie Montessori (lire ici pour une approche simplifiée ). Là les dimensions de l’enfant sont au nombre de cinq : enveloppe physique, enveloppe intellectuelle (langage, mathématiques, sciences, de l’exploration concrète à l’abstraction le tout par les sens), enveloppe sociale (dont le langage est l’outil principal), enveloppe spirituelle (de dépendant à autonome) et enveloppe émotionnelle (émotion positive source de vitalité).
Elles sont toutes mises à contribution lors des grandes étapes du développement de l’enfant entre 0 et 6 ans : de l’embryon spirituel, en passant par l’esprit absorbant et les périodes sensibles pour arriver à la normalisation. Le développement est un mécanisme extérieur et intérieur.
Par observation scientifique, le Docteur Maria Montessori a exploité les périodes sensibles du développement des enfants, ces périodes étant des sensibilisations passagères à l’environnement, à l’ambiance qui permettent l’acquisition de caractères. Les périodes sensibles reprennent les « caractères » comme le sevrage, l’ordre, le langage, les perceptions sensorielles, les petits détails et la coordination des mouvements (pour 2 ans/ 2 ans ½ : toutes les périodes sont actives et sensibles sauf le sevrage ; à 3 ans, les petits détails n’interpellent plus l’enfant).
Alors si, à la période la plus sensible à tel objectif, l’environnement de l’enfant est adéquat, l’acquisition des compétences se fait naturelle, sans effort. Mais ne nous fourvoyons pas, il n’est pas question d’acquisition de surdoué ni de surstimulation. Etre accompagnateur et proposer une ambiance propice et sensible est affaire d’hygiène psychique : les objectifs sont des fondements de la personnalité, la construction de soi par les sens.
Certains « caprices » pendant les périodes sensibles pourraient y trouver une explication. Le caprice est une action illogique et invincible et peut être un désordre, une non-adéquation entre l’ambiance et les forces vives de l’enfant vers un but de construction de soi. Le caprice est alors une lutte intérieure, un traitement erroné des accompagnants, des besoins insatisfaits, des conquêtes naturelles perdues.
Si l’enfant obéit à son animation de l’intérieur, le caractère est développé et la sensibilité à cet aspect cesse. Pour cela, il lui faut des activités, occupations motrices… du travail pratique, du concret et de l’expérience.
Des tas de nouvelles perspectives… le petit d’homme a commencé, doucement, par la vie sensorielle et pratique (dont je parlerais plus avant sur d’autres billets) et par des jeux récupérant un peu de cette pédagogie, il me manque la préparation de la « maitresse », fondamentale. Partant de là, aussi, mes besoins en ressources, en matériel, en documents est immense… pour lui, parce que je me dois de faire le maximum pour l’aider à faire seul, l’aider à apprendre seul, l’aider à se construire seul.
3 commentaires:
Si tu es à Paris, tu peux contacter l'institut supérieur Maria Montessori, ils organisent des week end de formation pour les parents.
Sinon, si tu as des questions plus précises auxquelles je peux répondre n'hésite pas! Je peux te donner par mail des nomenclatures!
Voici l'adresse mail de notre asso :
aidemoiafaireseul@yahoo.fr
Moi j'ai du mal avec les classifications.
Je ne mets pas d'étiquettes à mes enfants : je me contente de les observer, de constater qu'ils évoluent, de les aider quand ils en ont besoin, de les guider.
Je me moque de savoir s'ils sont dans la bonne case, qui correspond à leur âge. Ils suivent leur voie, qui n'est pas la même pour chacun, et je peux juste être là, pour eux, et constater qu'ils sont très différents. çe me suffit.
Aline: oui les formations vont suivre, malheureusement seulement en tant que parent! Et oui je suis intéressée par les nomenclatures, mon dernier billet (et son pendant sur mon autre blog) peuvent te l'indiquer... je vais envoyer un mail à l'association, merci de ce soutien.
Lyjazz: Ah c'est drôle ta lecture de ce billet.
Justement j'ai voulu enlever mon loupiot des cases, en observant, en relativisant la pluralité des apprentissages, des défis sur la période entière 0/6 ans, sur tous les plans, pour jsutement ne pas le limiter dans le regard des autres au retard ou avance sur tel point.
Concernant les périodes sensibles de Montessori c'est encore moins classifiant puisque les enfants sont mélangés, de 3 à 6 ans par exemple, libres de leurs apprentissages, avec le temps et la disponibilité qu'ils souhaitent (et dans les écoles avec l'assiduité induite de leur propre volonté à se construire, à être entier à leur tâche). Justement Montessori part de l'observation des enfants, que de cela, pour leur permettre de s'épanouir et de ne pas se "perdre"... leur proposer un environnement calme, riche de ressources pour agir seul!
Je n'étais donc pas si claire!
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